Hm, mal sa gueule. Aujourd'hui, il avait mal sa gueule, comme on dit. Gueule de bois en somme, Merci Ennio et son vin. Ou plutôt merci à Ennio d'être arrivé dans la cave à vin et d'avoir commencé à pinter. Une aspirine il lui fallait une aspirine. Tant bien que mal, il se leva du sofa et se dirigea vers le cellier, sa tête lui faisait un mal fou. Il chercha ça et là après la boite à médicaments. Rien. Putain où est-ce que c'était rangé ça encore ? Fais chier. Il s'assit alors sur une machine à laver, prit sa tête entre ses mains, comme pour faire passer la douleur. Il resta comme ça quelques minutes, la douleur se faisant sentir dans sa tête. Une douleur qui semblait résonner dans tout son crâne. Sacrilège. Quelqu'un poussa alors la porte du cellier. Une bonne âme s'il vous plait, une bonne âme, tandis qu'il restait la tête plongée vers le vide, ses deux mains la soutenant, regardant le sol sur sa machine à laver.

Accroupi là, il tente de déceler les différentes compositions de sa prochaine créations. Des feuilles de croquis éparses, des échantillons de tissus semés ça et là sur le sol et des aiguilles entreposés dans une boîte à couture en cuir. Les lunettes sur le nez, il réfléchit en examinant ses esquisses. Il se retrouve devant une petite difficulté et remarque qu'un défaut s'est glissé dans l'une de ses ébauches. Il s'est trompé sur les mesures. Il attrape un crayon à papier, puis modifie les mensurations. Satisfait, il dépose les feuillets parterre. Il regarde sa montre. L'heure du thé. Il se redresse sur ses deux jambes. Il manque de basculer en arrière, mais il se retient à temps. Il ramasse sa canne, puis descends les escaliers. Il arrive dans la cuisine, puis se dirige vers le cellier. Il ouvre la porte. Il aperçoit une silhouette familière. Il s'approche d'un pas mesuré. Il reconnaît les tatouages. Ceux de Sami. Un sourire amical s'étire sur ses lèvres au fur et à mesure qu'il s'approche de lui. Les mains soutenant sa tête, il semble désespéré. Il s'enquiert de lui demander, en posant une main chaleureuse sur son épaule : - Est-ce que ça va ?

Une main se posa alors sur son épaule, une main qui se voulait, il le sentait, réconfortante. « Est-ce que ça va ? » La voix de Malo, ce gentil Malo toujours là quand il fallait, un vrai gentilhomme, un vrai gentleman, un peu comme Sami.. à ses heures perdues. Gardant sa tête entre ses mains, regardant toujours le sol, Sami fit non de la tête. Puis il releva sa tête, adressa un regard de chat potté à Malo qui avait posé sa main sur son épaule. Il ajouta tant bien que mal un sourire qui n'avait rien à faire là vu les martèlements dans sa tête. « Terrible migraine. J'trouve pas les aspirines. » Il ne donnait là aucun ordre mais tout de même une suggestion, si Malo était d'humeur à l'aider, ce serait tellement apprécié. Il mériterait même un calin s'il le voulait, enfin un calin viril j'entends. Sisi j'vous assure, Sami était très tactil, même avec les hommes même s'il n'était pas de l'autre bord. Il balaya alors la pièce de ses yeux plissés par la douleur dans sa tête.

Le regard vitreux, le teint nauséeux et livide - des signes avant-coureurs de maux de têtes atroces. Sans doute une migraine, ou peut-être la gueule de bois. Dans les deux cas, il lui faut des médicaments pour atténuer la douleur. Il relève la tête et le regarde avec des yeux de chaton. Ce qui lui arrache un sourire amusé. Il lui répond : - Terrible migraine. J'trouve pas les aspirines. Les traits du visage de l'anglais s'adoucissent. Il acquiesce. - Je crois savoir où ils sont. Son sourire s'étire d'avantage. Il dépose sa canne à côté de Sami, puis se dirige vers un placard. Il l'ouvre. Il trouve une boîte de premier secours, marqué d'une croix rouge sur le couvercle. Il revient auprès de son interlocuteur en boitant légèrement et le dépose à côté. Il va chercher un verre de l'autre côté et revient avec, rempli d'eau claire. Il ouvre la boîte et sort l'aspirine. Il prit la pilule, accompagné du verre puis les lui tendit. Il l'observe en silence, avaler le médicament et boire un peu d'eau. - Ca va mieux maintenant ?, dit-il en lui faisant une tape amicale dans le dos.