Le prime venait de se terminer et nous venions de dire au revoir à deux candidats comme tous les dimanches soirs. J'ai trouvé ce prime particulièrement long et ennuyeux par la même occasion. J'avais passé la plupart du temps assise sur le canapé, à boire du champagne et à vider mon paquet de clope. J'avais tout de même réussi -entre deux gorgées- à parler avec quelques camarades, ceux à qui j'avais envie de parler, autrement dit pas grand monde. Ce soir, un candidat que je ne connaissais pas encore est parti et un autre, une nana avec qui j'avais pu échanger deux trois paroles lors du tout premier prime, je me souviens. Depuis c'est vrai qu'on n'avait pas été amené à se recroiser. Ces deux éliminations ne m'avaient fait en résumé ni chaud ni froid. C'était le déroulement du jeu, je savais que j'y passerais, mais plus les jours passaient, moins j'avais envie d'être sur le banc des nominés. D'ailleurs, les nominations de la semaine prochaine étaient déjà faites. J'avoue que tout est passé assez vite et j'ai pas eu le temps d'y comprendre quoi que ce soit. Tout ce que je sais, c'est que mon équipe n'est pas nominée la semaine prochaine, je ne pense pas y avoir beaucoup contribué, mais me voilà donc ici pour encore au minimum deux semaines. J'étais plutôt satisfaite et soulagée, faut le dire..
Après avoir fait un tour dans la salle de bain, je me retrouve dans la chambre, en pyjama.. enfin plutôt à un truc qui ressemble à ça. Je m'assois en tailleur sur le lit et je vois Sami approcher. «nous voilà tranquille pour cette semaine.» Je faisais forcément référence aux nominations et au fait que nous en faisions pas parti, pour mon plus grand plaisir. Sami c'était mon partenaire mais c'était surtout devenu un bon pote. J'ai vraiment du mal à l'imaginer partager ma vie, mais j'ai beaucoup moins de mal à l'imaginer faire partie de ma vie. Et c'est là la différence. Tu connais? «j'ai quand même été surprise que tu ne sois pas le plus exécrable.» je crois que je n'avais plus besoin de me justifier. L'ironie se sentait à des kilomètres. J'en profite d'ailleurs sur cette fin de phrase pour attraper une clope et l'allumer. Comme-ci j'avais pas déjà pris mon quota pour la semaine.

Après avoir eu une petite conversation avec Jamie dans la douche qui s'était révélée surprenante, Sami était parti rejoindre sa chambre, avec un caleçon un peu spécial. Il esquissa un sourire en voyant sa partenaire assisse en tailleur sur le lit. « Alors tu préfères celui-ci ? » dit-il au chat avec un sourire coquin avant de rejoindre sa partenaire sur le lit pour s'étendre de tout son long à côté de la jeune femme, passant ses deux bras sous sa tête pour s'appuyer confortablement. « Nous voilà tranquille pour cette semaine » qu'elle dit, certes c'était vrai mais il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers. « Oui mais restons méfiants, on ne sait jamais ce que Cupidon nous réserve. On est jamais à l'abri, si ça se trouve ce sera notre tour la semaine prochaine mais j'avoue qu'on est vernis pour cette semaine, on n'a pas à se soucier de ça jusqu'à mardi prochain. » Un sourire à sa coloc de lit. « J'ai quand même été surprise que tu ne sois pas le exécrable. » Ironie à plein nez, ce qui fit marrer Sami. « Ah ouais répète un peu ? » la menaça-t-il, amusé en attrapant le cou de la jeune femme avec son bras après s'être relevé sur le lit, s'apprêtant à lui frotter le crâne comme à une petite soeur, pour l'ennuyer.

«Alors tu préfères celui-ci ?» J'avais remarqué le caleçon de mon partenaire.. toujours aussi drôle ce petit. J'avais pris soin de ne pas lui faire remarquer, mais il me tendit la perche et j'étais obligée de la prendre. C'est alors en le dévisageant de haut en bas que je lui réponds sur un ton amusé «ça me va.» mieux que le rose, en tout cas. Mais c'était un cadeau sentimental, je ne pouvais rien contre ça et à vrai dire je n'irais pas chercher d'embrouilles là-dessus.. Bien que le taquiner de temps à autre est plutôt jouissif. «c'est pas comme-ci tu ne sortais pas ton oiseau à longueur de journée.» j'avais raison n'est-ce pas? Personnellement ça ne me dérangeait pas plus que ça que monsieur se traîne à poil. Et puis étant donné que j'étais loin d'être pudique, je comprenais totalement cette façon de vivre. Ce qui me fait marrer c'est plutôt la réaction de certains candidats.. on n'aurait pas un ou plusieurs puceaux ici? Je déconne.. ou pas. Sami commence à me faire un monologue. Tu crois qu'il m'en voudra si je lui annonce que j'ai du écouter qu'un mot sur trois? Non mais sans blague, c'est limite si je m'endors pas. J'hôche la tête, comme pour lui faire croire que j'ai tout suivi... mais je ne suis pas crédible, d'autant plus que Sami me connaît presque mieux que quiconque dans cette maison et je pouvais plus vraiment abuser de mes pouvoirs avec lui. Il laisse passer ce petit moment, bien que je sais que ce n'est que partie remise. Pas de chance pour moi, ma troisième réplique le fit réagir. «Ah ouais répète un peu?» me menaça-t-il. Je le regarde droit dans les yeux, d'un regard plutôt joueur et curieux de savoir ce qu'il va me faire. Il m'attrape dans la foulée le coup et j'explose de rire. «arrête tes conneries.» dis-je d'un ton plus que sérieux. Je ne l'étais en réalité pas. J'attrape le premier truc qui me vient sous la main.. un verre d'eau, quelle surprise et le jette sur Sami et comme par hasard, je vise le caleçon. Je me mords la lèvre inférieure, imitant la gamine qui venait de franchir une certaine limite et qui avait légèrement peur de la réaction de ses responsables... qui pouvait être autant positive que négative. Bon si je me permets ça aujourd'hui c'est que je connais un peu Sami, j'ai eu le temps d'en apprendre sur lui, et je sais qu'il est toujours prêt pour déconner.. «attention, sorties d'engins!» merde, tu crois qu'il faut que je me mette à courir?

« Ca me va » répondit-il d'un ton amusé après l'avoir reluqué de haut en bas. Quand je vous dis que le chat aimait mater les fesses de son partenaire, j'vous jure j'ments pas. « C'est pas comme si tu ne sortais pas ton oiseau à longueur de journée » dit-elle alors ensuite, Sami tout sourire, répondit « comme si ça t'avait ne fut-ce qu'une fois dérangé, vicieuse » puis il se marra. Après la réflexion de la blondinette, il la saisit par le coup à l'aide de son bras et la menaça en riant de répéter ce qu'elle venait de dire. Non il n'était pas exécrable aux yeux du chat, elle était juste comme toujours d'humeur taquine et c'est bel et bien pour ça qu'ils s'entendaient si bien tous les deux. Même humour, même longueur d'onde. « Arrête tes conneries » dit-elle après avoir éclaté de rire, reprenant un ton qui se voulait sérieux. Sami n'eut pas le temps de répondre qu'elle attrapa un verre d'eau qui était sur la table de chevet, qu'est-ce qu'il foutait là d'ailleurs celui-là ? La coquine, elle vise le caleçon, ouh ça fait froid aux bijoux de famille tout d'un coup, Sami lâcha un léger gémissement de surprise et de.. sensation froide. Elle fit alors une tête coupable, mais amusée. « Attention sorties d'engins » plaisanta-t-elle en reprenant le slogan qui trônait fièrement sur le caleçon mouillé de Sami. « Tu ne crois pas si bien dire » dit alors Sami, se désapant sur le lit et enlevant le caleçon trempé en prenant soin de l'étendre sur l'oreiller de Katell. « Il sera bien là pour sécher » dit-il en l'étendant en regardant Katell d'un coin de l'oeil. « T'as de la chance que je ne suis pas adepte des bifles quand même » fit Sami, en faisant un air admirable.

«comme si ça t'avait ne fut-ce qu'une fois dérangé, vicieuse» Je soupire et fronce les sourcils. «soit» je n'allais pas clairement lui dire qu'il avait raison, mais comme je l'ai déjà démontré, ce n'est pas la vue d'un sexe qui va me déranger ou bien même me choquer. Dans le fond c'est plutôt naturel. J'ai jamais trop compris cette complexité face à la nudité. Vous savez, moi à la plage je suis plutôt du genre nudiste. Sans blague. «toi ou un autre je m'en contre fiche.» Voilà, que les choses soient claires. Suite au verre d'eau renversé sur le seul vêtement qu'il portait, Sami enleva son caleçon. J'aimais bien cette relation sans gêne, ça m'apaisait j'avais limite l'impression d'être chez moi, j'en oubliais les caméras. «c'est au garde à vous là-dessous.» j'insiste pas plus, j'attends de voir sa réaction. Je veux bien croire que l'eau fait bander les mecs, mais fallait pas abuser tout de même... «je savais pas que je te faisais autant d'effet.» Forcément vous imaginez bien que je ne vais pas louper l'occasion. Je rigolais bien sûr, mais c'est mon franc parlé qui a encore une fois pris le dessus. Je le regarde poser son caleçon sur mon oreiller. Je ne suis pas sûre que c'est le meilleur endroit pour un bon séchage, mais soit, laissons faire. [«T'as de la chance que je ne suis pas adepte des bifles quand même» j'avale ma salive, et c'est vrai que tout de suite, mon expression du visage a changé. «fais ça et moi tu vas me voir adepte des gifles par contre.» petit jeu de mot, mais j'étais réellement sérieuse... contrairement à toutes les autres fois. Limite il avait été trop loin. Je n'étais pas choquée, c'est pas le terme en soit qui m'avait dérangé. Mais j'étais pas ce genre de fille qui allait rire à ce genre de sous-entendu. Blaguer je veux bien, mais j'ai comme tout le monde mes limites et il venait de la toucher. Il avait plutôt intérêt à s'abstenir où je risquerais d'être plutôt méchante. Jusque-là c'était amusant et ça l'est encore, mais une bifle casserait toute cette légèreté. Je pense qu'en écoutant ma tonalité et voyant mon visage il allait vite comprendre. Je passais à présent à autre chose. Je connaissais un minimum Sami et je me doutais qu'à aucun moment il avait eu cette idée... j'ose espérer. «camoufle l'équipage mec, la production va se faire une joie de raconter n'importe quoi.» dis-je en lui balançant un coussin... j'avais quand même pris soin de ne pas lui lancer le mien, appelez-moi con. D'un autre côté je lui avais tendu la perche pour qu'il l'enlève ce caleçon. Comme j'aurais fait à un meilleur ami t'sais. Ça me faisait marrer voilà tout. Mais ça allait aussi beaucoup plaire à la production... malheureusement. C'est bien ça le problème dans cette émission... il était pratiquement impossible de s'amuser sans que nos actions soient modifiées, tournées dans un tout autre sens...