J'aime pas le moment du dîner. C'était celui que je redoutais le plus dans mon enfance. Devoir quitter mes occupations pour un truc aussi futile que la nourriture ? J'aime pas la nourriture, non plus. Je mange plus par besoin que par envie, en fait. Et c'est pas plus mal. J'aurais au moins le mérite de pouvoir me vanter de la ligne que j'ai su garder lorsque les autres nanas du nid iront pleurnicher sur leurs kilos superflus. Bon, j'exagère. Faut dire qu'ici, il y en a pas mal qui ont l'air de faire attention à ce qu'elles ingurgitent. Et je respecte ce choix, puisqu'il est le mien également. Il est presque dix-neuf heures. Pourquoi ai-je autant tardé ? Maman m'avait pourtant averti que plus tôt je dînerai, plus tôt, je digèrerai.. Je me dirige donc vers la cuisine, pensive. Je suis confrontée à un dilemme. Délaisser mon repas du soir ou prendre le risque de m'alourdir de quelques grammes ? J'approche donc de la porte, lorsque la bouteille d'eau entre dans mon champ de vision. Décision validée.J'ai presque l'impression de jouer le rôle de Cupidon, pour l'occasion, tiens. Je m'apprête donc à saisir l'objet en plastique lorsque mon jongleur préféré (comme si j'en connaissais un million..) fait son entrée. « Merci pour l'autre soir. », dis-je, un sourire aux lèvres, en faisant référence au dernier prime. Prime où il m'a été d'une bien bonne compagnie.

J'avais été faire un tour dans la piscine, faisant quelques longueurs pour me dégourdir un peu. Une fois dehors, mon estomac gronda violemment. C'est bien connu, la piscine "ça creuse". Je m'étais donc simplement essuyé, gardant mon short de bain comme simple vêtement avant de rejoindre la cuisine où j’espérais trouver quelque chose à me mettre sous la dent. A peine entré dans la pièce, j'entendais la voix d'Elise résonné dans la pièce. « Merci pour l'autre soir. » Je passe la main dans mes cheveux, à l'arrière de ma tête. « Normal ... » Voilà, ça me semblait normal, je n'avais rien d'autre à lui dire quand à mon soutien lors du dernier prime. Elle allait mal, j'avais tenté comme j'avais pu de lui remonter le morale. Et ce même si ce n'est pas dans mes habitudes. « Tu vas mieux au fait ? » tout en lui demandant cela, je me dirigeais moi aussi vers le frigo pour y jeter un oeil. Je vis une boite avec des pâtes de la veille. C'est bon, ça me conviendra pour ce soir. J'attrapais donc la boite et la mise au micro-onde. « Tu manges quoi toi ? » lui demandais-je alors en la voyant hésitante devant le frigo.

Normal ou pas normal, j'ai trouvé son comportement de l'autre soir franchement adorable. Il faut dire que depuis le début de l'aventure, je m'entends plutôt bien avec le rouquin. J'aime assez sa personnalité pour le moment. Puis, il ne manque pas de répartie, le malin. Il me demande donc si je vais mieux depuis le prime. Je n'ai pas vraiment de réponse à sa question. En réalité, je ne sais même pas si je me suis vraiment remise de mes émotions. Mais de toute façon, je n'ai pas envie de m'étaler sur le sujet. « Après une bonne nuit de sommeil, je ne peux qu'aller mieux. », dis-je en attrapant finalement une pomme, déposée dans la corbeille à fruits. C'est pas ça qui va me rendre obèse, si ? « Tu manges quoi toi ? », me demande-t-il après s'être servi dans le frigo. Je m'avance vers le robinet, passe ma pomme sous l'eau et arbore fièrement le fruit défendu. « Ca. » Après avoir croqué dedans, je vais me servir un verre dans lequel je vide un peu d'eau minérale. « Sinon, toi, t'avais pas évoqué la madame Marcus. », dis-je, amusée, un sourcil arqué. C'est vrai ça, il m'en pas parlé de sa femme.. J'ai du le découvrir sur son blog.

Elise était une des candidates avec qui le courant était plutôt bien passé. Elle avait un côté 'attendrissant' « Après une bonne nuit de sommeil, je ne peux qu'aller mieux. » Je lui souris, règle le micro-onde. « Gut. » Déclarais-je alors dans ma langue maternelle. Une nuit de sommeil, ça requinque un homme ... Ou une femme dans ce cas-ci. Une nuit, ça nous apaise, ça nous aide à y voir plus clair dans notre vie, dans nos choix. Pour ça qu'on dit que la vie porte conseil après tout. Mon assiette tournoie dans le micro-onde, chauffant mes pâtes. Celui-ci sonne, m'indiquant que la nourriture est chaude. Visiblement, Elise se contentera d'une pomme et d'un peu d'eau. « Tu manges comme un oiseau » Lui dis-je alors, remarquant que celle-ci ne mangeait pas énormément. Un appétit de moineau, contrairement au mien en ce moment même. « Sinon, toi, t'avais pas évoqué la madame Marcus. » Ha, elle. Je souris, presque gêné de ne l'avoir jamais mentionné auprès d'Elise. « Ma technique de drague pourri n'aurait pas eu le même impact si je t'avais dit que j'étais marié. » Je ricane un bref instant avant d'attraper des couverts. Je me pose à table et commence à manger, une boucher d'abord. « Et Pfuis, » J'avale ce que j'ai en bouche. « J'suis pas venu ici pour parler d'Eileen. C'est pas dans mes habitudes en fait. » J'en parle quand cela vient dans la discussion, je n'en parle pas le reste du temps. « Mais si jamais tu veux savoir quelque chose à son sujet, vas-y, je t'en prie. »

Ah, il me semblait bien avoir entendu, au début de l'aventure, un autre candidat qu'Andreas s'exprimer en Allemand. J'ignorais, cependant, qu'il s'agissait de Marcus. Marcus, Marcus, ça fait pas plutôt Romain comme prénom ? Ça ressemble plus à du Spartacus qu'à du Wilfried, en tout cas. « Tu manges comme un oiseau », me lance-t-il après avoir fait chauffé son assiette de pâtes. Et, il n'a pas tort. Manger ne me procure aucun plaisir particulier. Certes, j'ai comme tout le monde quelques rares moments de tentation, mais contrairement à beaucoup dans ce château, l'envie de croquer dans une barre chocolatée ne me prends pas tous les jours. « Toi, en revanche, tu lésines pas sur les féculents. », dis-je en pointant son assiette du doigt. Cette réflexion n'a pour unique but que de le taquiner. Certes, ce qu'il s'apprête à avaler n'est pas le plat le plus équilibré qui puisse exister, mais c'est toujours mieux qu'un bon gros hamburger. On en vient donc à sa femme. Cette femme dont j'ignorais, par ailleurs, l'existence il y a quelques jours de cela. « Je me serais montrée moins provocatrice, c'est sûr. » Ouais, parce qu'il me semble avoir pointé mes parties ou les siennes à un moment, la dernière fois. « J'suis pas venu ici pour parler d'Eileen. C'est pas dans mes habitudes en fait. » Eileen, donc ? Plutôt pas mal, le prénom. Ça me permet déjà de me faire une petite idée sur le visage de la concernée. « Mais si jamais tu veux savoir quelque chose à son sujet, vas-y, je t'en prie. » Et comment que j'aimerais en savoir plus ! J'en meurs d'envie même. « Tes propos ne sont pas passés par les oreilles d'une sourde. Je veux tout, absolument tout savoir. », dis-je, avant de m'assoir face à lui et taper un second croc dans ma pomme. « Rencontre, demande en mariage, date de la cérémonie, potentielles grossesses, tout. » J'ai été plutôt formelle, non ?

« Toi, en revanche, tu lésines pas sur les féculents. » Je tapote légèrement mon bide, je reviens de la piscine alors oui, j'ai la dalle en fait. « J'ai nagé, et maintenant j'ai faim. En gros, j'suis en train de remanger tout ce que je viens de dépenser dans la piscine. » De toute façon, si je tombe pas je risque de tomber dans les pommes. Je sens carrément un trou se creuser au niveau de mon estomac. Heureusement, les quelques fourchettes de pâtes déjà avalé rassurent mon petit estomac et le trou se fait moins grand. Moins profond. Elise en vient à me parler de ma femme et naturellement, je ne lui en avais pas parlé avant. Enfin, le contexte de notre rencontre ne m'avait aucunement pensé à lui dire "coucou, j'suis marié". « Je me serais montrée moins provocatrice, c'est sûr. » Nouveau ricanement de ma part avant de prendre la parole. « T'inquiète pas, elle ne sera pas offusquée pour si peu. » J'avais pour habitude de draguer d'autres femmes, de flirter avec elles mais Eileen n'avait jamais été vraiment jalouse. Ou alors elle ne m'en parler pas. De toute façon, je ne voulais pas en entendre parler. Le plus important étant de savoir que c'était auprès d'elle que je rentrais me coucher chaque soir, je ne compte pas la quitter. Je ne l'ai jamais envisagé. Je lui propose donc de parler de ma femme, si elle le désire et je pense que la candidate est intéressée par ce que j'ai à lui dire. Bien, je vais parler. Mais avant cela, j'avale à nouveau des pâtes. « Rencontre, demande en mariage, date de la cérémonie, potentielles grossesses, tout. » Hum, d'accord. Je dépose mes couverts et regarde la candidate. « J'ai rencontré Eileen il y a sept ans. Tu le sais, j'suis jongleur. A l'époque, je faisais parti d'un cirque ridicule et je ne gagnais pas grand chose. Et puis un soir, j'ai décidé d'aller voir le spectacle d'un cirque bien plus prestigieux. Ce jour-là, j'ai croisé Eileen. Elle était trapéziste et terriblement belle et gracieuse, j'sais plus trop comment on en est arrivé là, mais je l'ai invité à boire un café. Par la suite, on est sortis plusieurs fois ensembles, et un an après, je savais qu'elle était ce qu'il y a de mieux pour moi. » Je souris à Elise, faisant une pause dans mon récit. « Eileen est quelqu'un de plutôt facile à vivre, alors tant mieux pour moi. J'veux dire, j'ai jamais aimé les fortes-têtes. J'aime sentir que c'est moi qui dirige mon couple. Ça peut te paraître un peu bizarre. Eileen représente donc ce qu'il y a de mieux pour moi. Il y a maintenant dix-sept mois, nous avons eu la chance de devenir parents. Joseph, c'est le prénom de mon fils. » Voilà, elle peut s'estimer heureuse que je lui parle de tout cela.

Marcus tapote sur son bidon imaginaire et affirme qu'il veut juste récupérer les quelques calories qu'il a éliminé durant sa séance de natation. Logique, même si, personnellement, dans son cas j'aurais plutôt eu tendance à ne rien avaler du tout après ça. Mais je suis un personnage étrange, il faut me comprendre. Ainsi, j'ai récemment appris que le rouquin avait déjà la corde au cou. Une annonce qui m'a un peu secouée sur le coup. Il faut dire que je n'ai pas été des plus sages lors de notre première rencontre. Je ne manque d'ailleurs pas de faire remarquer à mon interlocuteur que si j'avais été un peu plus au courant au sujet de ses relations amoureuses, je me serais montrée moins provocatrice. Une remarque qui le fait d'ailleurs ricaner. Et comme son rire est plutôt communicatif, je souris de mon côté. « T'inquiète pas, elle ne sera pas offusquée pour si peu. » A sa place, je l'aurais sûrement été. Qu'auriez-vous dis, vous, si votre époux faisait de fausses avances à d'autres femmes ? Personnellement, je me serai vengée. D'ailleurs, il ne m'en a pas fallu beaucoup plus pour rendre la monnaie de sa pièce à Sami. Marcus me conte donc son histoire, celle d'avec Eileen. Je suis touchée et bouleversée à la fois. Le mythe du parfait séducteur s'effondre. Mais peu importe, ses anecdotes sont belles. D'ailleurs, il ne tarde pas à affirmer que son épouse est totalement à l'image de la femme idéale. Ou du moins, il le fait comprendre à travers des termes comme "belle et gracieuse", "facile à vivre". Il me donne presque envie de la rencontrer. L'amoureux transi ne tarde d'ailleurs pas à évoquer l'existence d'un petit Joseph, leur fils, donc. Bordel, ses propos me clouent le bec. « Si on m'avait dis un jour que le mec que j'ai rencontré à la piscine la première semaine était un homme fidèle et épris.. », dis-je, presque bouche-bée.

Sept ans maintenant que je partageais la vie de ma femme. Je dois bien avouer que peu y croyait, moi le premier. Mais soit, elle n'avait pas changer avec le temps, moi non plus, alors il n'y avait aucune raison pour que notre mariage foire. Je faisais donc le récit de notre histoire, de nos vies à Elise. Après trois semaines dans le jeu, il est normal que les candidat avec qui le courant passe le mieux, sache ce genre de chose à mon sujet. Comme le fait d'avoir un enfant d'ailleurs. Lui, il me manque Je n'ai jamais été si longtemps séparé de mon petit, j'en ai presque peur qu'il m'oublie. J'ai demandé à sa mère qu'elle ne me montre pas à la télévision, j'ai bien peur qu'il est plus difficile à le vivre sinon. « Si on m'avait dis un jour que le mec que j'ai rencontré à la piscine la première semaine était un homme fidèle et épris.. » C'est là que je grimace. Je n'ai jamais évoqué une quelconque fidélité et mes avances à la piscine étaient bien réelles la dernière fois. Je continue de manger un instant silencieux, cherchant ce que je vais pouvoir dire pour rétablir la vérité. « J'ai pas parlé de fidélité. » Voilà, je pense l'avoir dit de la façon la plus claire et la plus simple qui soit. Mais j'veux pas qu'elle croit qu'Eileen n'est pas au courant de tout cela. Elle l'est. « Ce qui fait notre force c'est ça justement ... Je drague ailleurs et ma femme ne m'en tiens pas rigueur. Je dois un peu briser l'image idéale que tu t'es faite de moi là ...» Je souris timidement. Eileen ne me trompe pas, je le sais. Elle me le dit tout le temps, elle n'aime que moi. Elle vit pour moi. C'est assez affolant de savoir qu'elle gâche sa vie pour un mec qui en voit d'autre mais c'est pour ça que je reste avec elle. Je sais qu'elle ne partira pas et étant donné qu'elle ne me complique pas la vie, je ne pars pas non plus. Et puis, nous avons réalisé une belle chose ensemble, la plus belle qui soit, notre enfant. Rien que pour lui, pour son bonheur, je ne voudrais pas quitter sa mère.

Il grimace. Aurais-je mentionné quelque chose qu'il ne fallait pas ? Son silence me laisse perplexe. Bordel, qu'est-ce qu'il y a ? « J'ai pas parlé de fidélité. », m'affirme-t-il. Je reste bouche-bée un instant. Le mec est en couple depuis sept ans et il ose évoquer le fait qu'il est infidèle à la télévision ? N'appréhende-t-il pas le fait que cette confession parvienne aux oreilles de sa femme ? « Ce qui fait notre force c'est ça justement ... Je drague ailleurs et ma femme ne m'en tiens pas rigueur. Je dois un peu briser l'image idéale que tu t'es faite de moi là ...» Ah ben non.. Cela ne le gêne pas plus que cela. Pire même, l'épouse est consentante. Mais qu'est-ce qu'elle a dans le crâne pour laisser le père de son enfant batifoler à droite à gauche ? Évidemment, Marcus n'a pas mentionné le fait qu'il passait à l'acte, mais je serai étonnée du contraire maintenant que je connais un peu mieux son mode de vie. « Mais, et ton bambin ? » Ma peine doit se lire dans mon regard. Mais je n'y peux absolument rien. J'ai beaucoup de mal à contenir mes émotions. Quoi qu'il en soit, ses propos viennent effectivement de briser l'image du parfait gentleman que je venais de me faire de lui. Mais, c'est vrai.. Et son gamin, dans l'histoire ? Il n'a pas peur qu'il le prenne mal ? Bon, il n'a que dix-sept mois pour le moment, mais plus tard ? « Donc les avances de l'autre jour.. » Je plisse les yeux. Devrais-je terminer ma phrase ? « C'était pas qu'un jeu ? » Il était vraiment prêt à coucher avec moi ? Même en sachant que quelque part dans le monde, son entourage tout entier aurait un aperçu de son quotidien ? Plutôt courageux, en fait, le jongleur. Enfin, il devrait peut-être se servir de ce côté de sa personnalité dans des domaines plus glorieux, non ? Mais qui suis-je pour le juger.. Arrête de penser, Elise.

Je lis dans le regard de la jeune femme toute la peine qu'elle peut ressentir face à ce que je viens de lui dire. J'sais pas trop pourquoi elle réagit ainsi, peut-être a-t-elle mal vécu le divorce de ses parents ou un truc du genre, si divorce il y a eu. Mais il faut savoir que ma femme et moi n'éprouvons pas de difficulté et pas une seule fois, nous avons penser à nous séparer. Je pense que chaque coupe a besoin d'évoluer à sa façon , Eileen et moi avons choisis notre méthode. Peu importe si certaines personnes nous jugent par rapport à cela. Certains disent d'elle qu'elle est trop bête, qu'elle aurait du me quitter depuis un siècle, d'autres disent de moi que je suis le premier des salauds ... On s'en fiche. Pour nous, tout va bien. « Mais, et ton bambin ? » C'est donc ça qui la chagrine ? Pourtant dieu sait à quel point j'aime mon fils, je l'aime plus que moi-même. Et c'est rare que je dise ce genre de truc. C'est le seul sur cette planète pour qui je donnerais ma vie sans réfléchir un seul instant. Je le lui dois bien. « ça n'enlève rien à l'amour que je lui porte. Je l'aime plus que quiconque et je ne cherche pas une seule seconde à le faire souffrir. Si jamais cela devait arriver, j'en m'en voudrais réellement. » Seul Joseph pourrait me faire changer de mode de vie. Eileen n'y pourrait rien, mais un seul mot de mon enfant et je change le monde. « Donc les avances de l'autre jour.. » Je vois où elle veut en venir, ça me fait sourire l'autre jour. Elle vient de comprendre que je déconnais pas tant que ça la première fois que nous nous sommes vus à la piscine. Il faut savoir qu'à l'époque, je ne connaissais rien d'elle, ou d'elle et Sami et que je la trouvais bonne donc, je n'aurais pas râler si je l'avais retrouver nu dans mon pieu un matin. « C'était pas qu'un jeu ? » Nouveau sourire de ma part. « Hum, non, à l'époque ça ne l'était pas. J'avais envie de jouer un peu. T'es joli, j'suis plutôt pas mal. On se connaissais pas et je n'avais jugé que ton physique et un plaisir purement charnel. Enfin, je te fais pas de dessin. »