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 plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27

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Loxias

Loxias
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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 - Page 2 EmptySam 16 Juin 2012 - 4:21

« Moi ? » Voilà, c’est exactement à cet instant là que je prends connaissance de ce que je viens de dire et de la portée de ce simple mot. C’est con, et c’est ce qui fait qu’un choix, ici, enfermés dans ce sanctuaire du voyeurisme, prend des proportions qu’il n’aurait jamais à l’extérieur. Monté dans la chambre secrète avec quelqu’un, ici, revient à se prendre une chambre dans un hôtel de passe pour la nuit, à l’extérieur. Vous ne les entendez pas, les connards à l’extérieur, lancer des ‘Ouuuuh la la’, le sourire aux lèvres, et le caleçon en semi-érection, dès qu’un nom sort de la bouche de celui qui détient le sésame de la chambre ? Ils sont affamés, et persuadé qu’on l’est aussi. Il paraît qu’ils finissent par s’attacher à nous, mais je me demande au bout de combien de temps ? Parce que, pour l’instant, j’ai la conviction que nous ne sommes, à leurs yeux, que des entités dépersonnifiés, impersonnelles, simples instruments de leurs fantasmes débauchés et plaisirs sadiques. Ils aiment nous voir souffrir et baiser. C’est tout. Ils rient à gorges déployés devant un Jamie, son corps nu caressant celui de son frère dans un geste qui n’aura rien de fraternel. Ils exultent lorsqu’un Santiago rend son contenu gastrique sur la robe d’une candidate. Et ils jouissent face aux mains d’Ezequiel meurtrissant un petit cou féminin. C’est le drame d’une génération de tarés, élevée aux séries télé, nourrie à la junk food, le tout sans bouger de son canapé. Leur réalité est devenue scénarisée, propulsée par des Producteurs qui ne savent plus quoi inventer pour se dépasser. Le serial killer est devenu, grâce à eux, notre meilleur pote -il porte le prénom de Dexter et possède une mine d’enfant de chœur-, la femme au foyer est devenue tendance, les gamins shootés écartant les cuisses dans les caves sont devenus normalité, voir banalité. Si ton père n’est pas killer, ta mère cougar et toi entrain de violer une enfant en pleine overdose dans une cave, alors… t’es passé à côté de ta vie. Aussi, comment leur en vouloir de s’attendre à ce qu’on se saute dessus dès la moindre occasion, surtout lorsque cette occasion se présente sous la forme d’une chambre tout confort loin du regard des autres candidats ? On ne peut pas. Ce serait de l’hypocrisie, surtout lorsqu’on prend conscience qu’en devenant candidat, on a clairement porté caution pour ce genre de programme visant à lobotomiser toute une nouvelle génération. Alors oui, on finit par apprendre, je fis par apprendre les us et coutumes, les codes, toutes ces règles qui régentent nos actes de sociabilité. Mais parfois je commets des erreurs, oubliant où je me trouve et ce qui en découle. Aussi, je comprends à retardement que ma confession portait à confusion, et j’ai peur de ce que son esprit déroule comme images dans son crâne. Surtout après l’invention, purement fictive, d’un harem que j’aurais édifié autour de moi, et qui serait composé, entre autre, des deux prénoms que j’aurais pu citer. Non, je n’ai pas touché à Valentina dans la chambre secrète, je n’ai fait que la réconforter et tenté de lui faire sortir du crâne qu’elle était responsable du départ de Némo. Et non, si le prénom de Nora m’a effleuré l’esprit en premier ce n’était pas pour lui arracher sa culotte dans cette chambre isolée. A mes yeux, cette chambre est précieuse, mais pas pour les mêmes raisons que tous le monde, simplement parce qu’on y trouve quelque chose de très rare quelque chose qu’on ne trouve pas ailleurs dans tout le château : le calme. Dormir, vraiment dormir, c’est un luxe ici. Entre ronflements, parties de jambes en l’air, et sans gêne, je n’ai pas fait une nuit complète et correcte depuis mon arrivée. J’imagine qu’il en va de même pour Nora… Alors, puisque je possède un truc un peu inédit et totalement bénéfique, c’est en l’absence totale d’idées lubriques, que je cherche à le faire partager. Elle le sait, non, que je ne cherche jamais à tirer avantage de quoique ce soit, et que chacun de mes gestes est totalement, voir naïvement, désintéressé ? J’en deviendrais même chiant de désintéressement. Est-ce que ça se dit, ça ? Bof, j’viens peut être d’inventer un nouveau mot. Un mot en totale adéquation avec ce que je suis. Désintéressé, ou intéressé par ce que les autres ne voient pas : leur propre confort. « …j’aime ce côté-là chez toi » me lance-t-elle. Je relève la tête. Non contente de lire dans mes pensées et de répondre à mon subconscient, elle s’est finalement retournée, et me fait face. La gêne est partie ? Elle s’avance encore, accélérant un peu la cadence jusqu’à se retrouver rapidement à côté de moi, installé sur le banc de fortune. Je lui parle de la vue d’en haut, de la perspective, et toutes les conneries d’usage. Elle valide le dicton. Un léger silence s’installe, durant lequel je m’échine à terminer ma cigarette. Lorsque j’en viens finalement à bout, je la tends devant moi, relativement fier de mon oeuvre. « Tu l’as mal roulée » Hein ? Elle se fout de moi ? Je jette un coup d’oeil à ma cigarette. « Qu’est-ce que tu lui reproches, au juste ? » je demande en observant ma création d’un oeil critique. Bon elle n’est pas parfaite, mais on sent que je commence à reprendre le pli. Oui, reprendre, parce qu’à une époque, j’ai été contraint -comme aujourd’hui- à ne fumer que ça, n’ayant pas assez de fric pour me payer les vraies. « Tiens, essaye ! » paquet et feuilles atterrissent sur ses genoux, tandis que je glisse la mienne entre mes lèvres, avant de me l’allumer. « On va jouer à un jeu, pendant que tu apprends à rouler. » Je lance en m’adossant au mur de l’écurie, juste derrière notre banc. « Tu as le droit à quatre questions précises sur moi. Le nombre de réponses que je fournirais définira le nombre de questions que j’aurais le droit de te poser ensuite. » Prête ?
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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 - Page 2 EmptySam 16 Juin 2012 - 20:53

Loxias a l’air fier de sa création. Enfin ’création’. Mais moi, je trouve encore le moyen de réfuter cela. C’est pas pour faire ma chieuse, mais je sais pas. J’ai pas d’explication là, maintenant, tout de suite. J’y repenserais -ou pas- plus tard. Pour en revenir à la cigarette roulée, pour moi, il manque un truc. Le truc qui lui donne sa crédibilité. Et qui la rend fumable aussi. De toute façon, quand il s’agit de fumer, je me rabats sur la valeur sûre: les indus. Aussi, je regarde la cigarette roulée entre ses doigts d‘un œil avisé, lorsqu’il me demande ce que je lui reproche. Je cligne des yeux et esquisse un léger sourire. « Son caractère peu cylindrique » je réponds d’un ton solennel accompagné d‘un hochement de tête avant de pointer le côté qui foire. Oui, la sienne est bizarre sur la fin. Pas pour rien après tout qu’on fait faire ça par des machines. D’ailleurs, je ne saurais trop la qualifier ou la décrire, la sienne. Enfin, attention, je ne dis pas non plus que c’est chaotique et que ca ne ressemble à rien. Loin de là. C’est respectable. Faut dire que je suis le genre très perfectionniste. Et, on ne rigole pas avec les formes ou les couleurs. Je parle de couleur parce que je fais partie de ceux qui considèrent qu’il existe différents tons de bleu, d’orange, de rouge, de jaune etc… Quand quelque chose est de couleur corail alors c’est corail et pas orange. De même, quand c’est cyan, c’est pas juste bleu. Un bleu vulgaire sans saveur. Ou, vermillon n’est pas rouge ou encore safran. Oui, je considère une couleur du point de vue de son intensité lumineuse et de son degré de saturation. Je vous renvoie au cercle chromatique. Et, je peux encore continuer longtemps la liste. Cependant, par bonté d’âme, et pour ne pas vous plonger dans une mort cérébrale, je m’arrête là. Je suis pointilleuse et chipote pour un rien. Assez agaçant à la longue. Mais, c’est mon caractère, c’est ce qu’on m’a enseigné, qui le veut. Après, j’en suis consciente. La perfection n’existe pas à l‘image du risque zéro. Elle n’est jamais atteinte, néanmoins, on peut toujours s’en rapprocher, la frôler, la taquiner sans jamais vraiment la toucher. La rigueur. Mais je ne pousse pas à l’extrême. Je me contrôle. Puis, je secoue légèrement la tête histoire d’actualiser les nouvelles données. Un jeu ? J’arque un sourcil, curieuse. Je suis toujours partante lorsqu’il s’agit de jouer. Aussi, je vrille mes prunelles vers lui. Lui qui se lève pour aller s’adosser contre le mur qui borde le banc de bois. Je le suis du regard jusqu’à ce qu’atterrisse sur mes genoux un paquet de tabac et des feuilles. Il me parle d’apprendre. J’échappe un rire aux consonances railleuses et mutines. Apprendre ? Je rêve où il me prend pour une inexpérimentée ? Il faut croire. Haha, je compte bien lui démontrer le contraire. Mon petit côté « je me mesure à autrui » -surtout quand autrui est un garçon- qui ressort. Je suis incontestablement la rouleuse de cigarette la plus experte -sans vanité aucune- que le cap Canaveral ait jamais connu ! Assez limité, mais c’est pour ne pas paraitre prétentieuse. Parce que oui, on m’a fourrée un frangin pompier dans l’histoire. Flemmard qui plus est. Enfin non, il n’est pas flemmard, il a juste la flemme. Comme il dit. Nuance ! Ca change absolument tout à la donne. Ainsi, lorsque le porte feuille de monsieur se retrouvait à sec, il achetait le matos pour se les rouler. Cependant, c’était bien trop lui demander, vous pensez. Alors devinez qu’il avait embauché ? Exactement, moi. Ceci dit, embaucher est un bien grand mot. Disons plutôt, exploitée. Aussi, je lui roulais ses clopes et lui faisait des stocks en contre partie d’une maigre rétribution financière. Le commerce. Après, il s’est rendu compte qu’il pouvait acheter des rouleuses et économiser. L’Homme remplacé par la machine, triste fatalité. Et, ce fut la fin de notre petit contrat. Passons. Je m’installe à même le sol, face au banc, celui-ci me servant de plan de travail. J’observe le matériel avec attention, le dispose devant moi, décale légèrement mon bouquet de foin, et remarque qu’il manque les filtres. « Hm… » j’émets songeuse. « Loxias, on est bien d’accord que je ne fume pas ca sans filtre… » je lui dis d’un ton mutin, sans le regarder, bien trop occupée à ouvrir le sachet de tabac. Des fois qu’il ait envie de m’y défier après. Par ailleurs, j’ai déjà pu tester par le passé, passé relativement proche bref, honnêtement, ca m’a arraché la gorge. Plus jamais. Après quoi, il m’explique les règles du jeu. Je relève les yeux vers lui et hoche la tête vers l’affirmative en guise de réponse. Je tire une feuille, et dispose le tabac sur celle-ci. Je l’étale sur toute la surface de la feuille, de manière égale afin que la cigarette soit la plus droite possible. Tout en faisant bien attention à ce que le collant de la feuille soit bien en haut et vers moi. « Alors, j’aimerais savoir où es-tu né et où as-tu grandis. Ca fait deux ça ? » je fais, levant un cours instant les yeux de ma tâche pour jeter un coup d’œil en sa direction. Oui, pas d’entourloupe. D’un côté, la conjonction de coordination marque bien les deux temps. Aussi je poursuis en retournant à ma tâche. « Quelle est la personne qui compte le plus pour toi ? » j’ajoute alors que de mon pouce, index et majeur, je forme un U avec la feuille, fronçant les sourcils en signe de concentration. « Et, quel est l’élément marquant de ton passé ? » Dernière question. Et j’entame des petits vas et viens afin de peaufiner la forme de la cigarette en partant du centre vers l’extérieur. Marquant quelques pauses histoire de la tasser à l’aide de mon index.
Loxias

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MessageSujet: Re: plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27   plaisir d'offrir - mercredi 13 juin, 11h27 - Page 2 EmptyDim 17 Juin 2012 - 3:01

« Son caractère peu cylindrique » C’est la réponse que formule Nora quant à la localisation d’un problème imaginaire sur ma création magnifique, extension des mes doigts, de mon bras, de mon épaule et de mon cancer des poumons. J’observe la chose en la faisant tourner entre mes doigts, sans y trouver la moindre imperfection. Ou plutôt si, y en a un paquet, parce que clairement, au sortir de mes doigts, elle n’a rien de comparable avec ces cylindres industriels aux filtres mouchetés artificiellement. D’ailleurs, j’ai jamais compris cette imitation léopard sur les Marlboro, par exemple. Quel intérêt ? Ils n’ont pas assez de colorant pour tout le filtre, du coup ils économisent en créant un effet liège ? C’est ridicule, on est d’accord, et surtout personne n’est dupe, ça n’a rien de naturel. Et dans un monde où la santé passe exclusivement par le bio, des oeufs jusqu’aux soins de visage féminin, moi j’ai choisi la clope bio, fabriquée par mes soins et fumée, par mes soins aussi. Et, justement, elle a quelque chose en plus, quelque chose qui la rend parfaite. « Ce sont les imperfections d’une personne qui la rendent parfaite aux yeux d’un autre. Quelqu’un frisant la perfection c’est à mourir d’ennui, une beauté trop parfaite, c’est dérangeant... » je lui répond sans la regarder, presque inconsciemment, en fouillant mes poches, devant, derrière, chemise, gilet, à la recherche de mon briquet. « Par exemple... » difficile d’articuler correctement avec une cigarette maison entre les lèvres, et les mains qui palpent l’ensemble de mon corps. « ... Les hommes préfèrent une crinière sauvage à un brushing ultra discipliné. C’est pas pour rien, les petits défauts physiques, c’est notre grande passion. » j’annonce à la manière d’Omar Shariff et son dada. « C’est pas forcément ce que je note en premier, mais c’est ce que je collectionne par la suite, simplement parce que c’est ce qui rend la personne unique. Des grains de beauté en forme de constellation, une oreille pointue comme un lutin, une tache de naissance dans la cambrure des reins, une dent légèrement en biais, une seule fossette pour un sourire... Autant d’imperfections qui confèrent à la perfection. » Ha bah le voilà ! Il était tombé par terre, ce con. Mon beau briquet Bic motif joueurs de foot, alors que je déteste le foot. Je me baisse, le ramasse, et me laisse retomber sur le banc. Nora l’a quitté depuis un moment. Assise à même la terre battue, elle s’en sert d’appui pour modeler sa cigarette au cylindre magnifique. Limite elle calcule le diamètre et tout. Bon, j’ai envie de dire que c’est un peu de la triche, parce qu’une cigarette maison ça se fait à l’arrache, avec les dents, et parfois une seule main. Forcément, si elle prend appui, c’est plus simple... « Loxias, on est bien d’accord que je ne fume pas ca sans filtre… » Non, mais sans déconner, elle est pas sérieuse, là ? Je lui jette un regard en biais, mais elle semble trop concentrée sur sa préparation pour le remarquer. « Dis-moi, Pocahontas, t’as décidé de te la jouer “Martine à la ferme” là ? Parce que si c’est ça, on appelle directement Valentina pour que vous fassiez un concours de coloriages, ma grande. » Je lui lance, l’indignation feinte confinant à l’excellence. « On n’est pas là pour rigoler, hein. Ici c’est opération “tempête du désert”, Alberta. Alors tu poses ta sucette, tu retires ta jupette, et tu me le fumes sans filtre ce clopo, nom de diable ! » Loxias sergent chef... Le rêve de toute une vie. D’ailleurs, je me mets même a entonner sur l’air de la fameuse cadence militaire, un petit couplet de mon cru « Nora est une p’tite tapette, elle a peur d’une cigarette. » J’maitrise bien le pas militaire, pas vrai ? J’ai une longue pratique, faut dire. Ou pas. « Bouya ! Bouya ! Bouyaaaa ! » Oui, ils font toujours ça à la fin, ça renforce le sentiment d’appartenance à une meute, paraît-il. Sauf que moi, je lance ça nonchalamment, depuis mon banc, presque à voix basse, tout en cherchant à choper une coccinelle égarée sur ma cuisse. Sauf que là, c’est bien gentil, on se détend, on plaisante, on fait atelier confection de clopes dans le jardin, mais y a toujours un moment où tout bascule. Pluie qui décide de s’inviter à la fête, petit bobo qui pisse le sang, invasion de sauterelles mangeuses d’homme... Qu’importe, un truc qui vous fait ravaler votre joie de vivre en quinze secondes, et vous plombe l’ambiance tout aussi rapidement. Et bien là, ce truc, c’est Nora qui le lance, en lâchant sa première question. Franchement, si j’avais eu le synopsis de l’interrogatoire avant de proposer le jeu, j’aurais opté pour un chat perché ou même un concours de tricots... Elle n’a pas plus léger en stock ? Sérieusement ? « Alors, j’aimerais savoir où es-tu né et où as-tu grandis. Ca fait deux ça ? » BAM ! BAM ! Double shot ! Elle m’a touché à la jambe et à l’épaule, je ne peux plus fuir qu’en rampant au sol. « Quelle est la personne qui compte le plus pour toi ? » BAM ! Deuxième jambe. Je tombe à plat ventre sur la terre battue et je mords la poussière. « Et, quel est l’élément marquant de ton passé ? » BRAOUUUUM ! Le missile en pleine gueule, c’était vraiment nécessaire ? Parce que là, vu que je suis mort, vaste éclaboussure de sang et d’os au milieu du champ de bataille, je risque pas de répondre à ses questions. C’est le carnage dans ma tête, tandis que de l’extérieur, je tente de ne rien laisser filtrer de mes émotions contradictoires. Je me rappelle les propos de Sive, et me souviens que l’ennemi est souvent plus proche qu’on ne le croit... Genre à mes pieds, là, en l’occurrence. Bon, allez, on se lance, Lucette. Je prends une profonde inspiration, puis commence... « J’ai horreur de parler de ça, j'aime dire que je n'ai pas d'origine, que je viens de partout et nulle part à la fois, alors faudra gardez ça pour toi... Je suis né en Grèce, à Athènes, d'où mon prénom, Loxias, et c’est là que j’ai grandis aussi. Beaucoup grandis. J’ai pas mal bougé depuis mes 16 ans, jusqu’à maintenant. D’abord en suivant mon père, puis de moi-même. Les voyages, on y prend facilement goût. » Je tente un sourire, parce que finalement, c’est moins dur que ce que je ne pensais, de parler de soi. Je reprends une nouvelle respiration et me détends. « Ca fait deux questions... Donc, ensuite, la personne qui compte le plus à mes yeux ? Je n’ai plus vraiment de famille, et je suis un nomade, donc je crois que ça répond à ta question... Et l’élément marquant de mon passé ? Il y en a eu tellement, Nora... Je ne saurais pas lequel choisir... » Mais j’veux pouvoir le faire, alors je marque un temps de pause histoire de sonder ma mémoire à la recherche de l’évènement-déclic qui a déterminé ce que je suis maintenant. Y en a beaucoup, c’est évident, puisque nous sommes tous le résultat des épreuves que nous avons du surmonter, mais... Il y a cet instant où j’ai compris que je faisais fausse route, et que je devais suivre mon propre chemin plutôt que celui dicté par le formatage. « Le moment où j’ai décidé de rendre les armes. » Le moment où j’ai choisi la liberté. Me libérer de tout, et faire autre chose de ma vie. C’est ce moment-là, l'événement le plus marquant de mon passé. C’est celui qui fait que je suis là aujourd’hui. Je reporte mon attention sur Nora, conscient qu’elle ne sera pas entièrement satisfaite, mais je ne peux pas lui en dire plus. Non pas à cause de mon secret, mais bel et bien à cause des démons de mon passé que je ne veux pas réveiller. « C’est à moi, non ? » j’entonne, d’un ton léger. « Alors... Quel est ton dragibus préféré ? Attention, si tu réponds le noir et/ou le rouge, ça risque de devenir conflictuel entre toi et moi... Et... Chez les sept nains, tu t’identifies auquel ? Et moi ? » Le pire c’est peut être que je suis très sérieux en posant ces questions, index qui frotte le menton, regard qui fixe l’intérieur de mon crâne, moue songeuse. L’Académie Française n’attends plus que moi.

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