Le fait d’être en sous-vêtement ne me dérangeait pas. Je tombe dans le cliché, mais c’est comme tout simplement être en maillot de bain. Soit ils étaient trop prude ou moi trop libéré, mais je ne trouvais pas ça trop choquant défi et j’étais loin de m’insurger contre une chose comme ça. Malgré mon je-m’en-foutisme presque quasi-permanent, des causes plus nobles me fait sortir de mes gongs. L’intolérance par exemple. L’homophobie, pour un autre exemple. Mais là n’est pas la question : je ne suis pas gênée pour le moins du monde, et pas que « à cause » mon statut de « pseudo » prostituée, assez conne pour ne pas se faire payer avant de baiser. « Tu comptes passer la soirée en sous-vêtements ? » Alors que mon regard soutenait toujours Hamad – qui choisissait le chiche – mes yeux se posèrent sur ma partenaire, qui venait de s’adresser à moi. À qui d’autre d’ailleurs, puisque j’étais la seule dessapée ici. « Ouai, carrément...Pourquoi pas ?… » Lui répondais-je en lui adressant un sourire sincère. À quoi bon aussi se rhabiller, si d’ici quelques secondes, on me demande de me re-dessaper. « T'es dans ton élément là n'est-ce pas ? » Me demanda-t-on. Adie, si mes souvenirs sont bons (et ils le sont !). Je lui répondais de la même manière qu’elle, absolument pas agressive. Plutôt sur un ton sérieux. « Tu ne peux même pas savoir à quel point ! » Mon regard plongea sur elle, me faisant plisser un peu mon nez. « Tu devrais te déshabiller toi aussi, on est plus à l’aise comme ça ! » Moi bourrée ? Pas encore voyons ! Je reportais mon attention sur le jeu, m'asseyant là où il y avait un peu de place pour mon cul et moi.

C'est AJ qui lui répond en première. Mais pour simplement lui dire qu'elle ne sait rien et que sa voisine saurait mieux lui répondre. Amusé, je la regarde puis porte mon regard sur Adie. Elle lui explique que c'est action ou vérité qu'ils sont en train de jouer. Il ne connaît que trop bien ce jeu car quand il était étudiant, c'était un de ses jeux préférés. Surtout avec de l'alcool dans le sang. C'est comme cela que le jeu devient plus intéressant, n'est-ce pas ? Néanmoins, il sait au fond de lui que ce genre de jeu finit toujours par déraper. Généralement, cela peut mal finir pour certains. Il s'abstient tout commentaire et continue à les observer. La nouvelle venue, Irène commence alors à se déshabiller (Car apparemment, c'est le gage lui est destiné. Merci Andreas). Il manque de s'étouffer avec son bourbon en voyant la jeune femme ôter ses vêtements sous les yeux des candidats. Il faut que dire que c'est tout de même prévisible de la part de cette femme. Un peu déconcerté, il préfère reporter ses iris sur les demoiselles qui l'entourent. - en tout cas, elle a réussi à nous en mettre plein la vue. encore une fois, dit-il d'une voix ironique avant de boire une autre gorgée de son verre. Il roule les yeux au ciel. La soirée va être longue, il le sent. Heureusement que d'autres lui tiennent tout de même compagnie.

Un rassemblement. Il se passait quoi au juste dans le salon ? Putain j'venais de dormir comme une belette pendant trois heures, alors ouais, pour le coup j'avais raté le coche. Arrivant les mains dans les poches, le regard légèrement plissé, je restais un instant debout pour les observer avant de finalement faire le tour du petit groupe pour me diriger vers Marcus et m'asseoir à ses côtés « Yop man. » lâchais-je sur un ton détaché en lui adressant un simple sourire. Puis je balayais les candidats du regard, un sourcil arqué, ne sachant pas trop ce qui se déroulait sous mes yeux. Alors, et puisque je jugeais utile de recueillir plus d'informations, j'questionnais mon ami le rouquin. « Il se passe quoi là ? » c'est clair que pour quelqu'un qui venait d'arriver, le troupeau pouvait sembler des plus suspects d'autant plus si... « Pourquoi elle est à poil l'aut' chaudasse ? » surtout si Irène était à moitié nue, ouais non c'était carrément bizarre. « Ça sent le plan chelou ça encore. »

Mais bon sang, où est Charlie ? Hum.. Tweedy. Je la cherche partout depuis tout à l’heure. J’ai un petit service à lui demander. Pas un truc des plus importants mais quelque chose qui m’arrangerait bien. Alors je me dois de la trouver. J’ai beau la chercher à travers tout le château, impossible de repérer la candidate. Je finis par capituler et par me rendre au salon où je n'ai pas encore fait acte de présence. Évidemment, elle était là. Probablement la seule pièce que je n’avais pas faite jusqu’à présent. Tsss. Je me dirige donc vers elle avant de remarquer le rassemblement et une Irène plus que dénudée. Gné ? Il lui prend quoi à elle ? Elle s’est cru chez les nudistes ici ou quoi ?! Ah non ! La soirée ! J’avais oublié que certains candidats en organisaient une. En même temps, jusqu’à présent, je n’ai jamais réellement pris mon pied à l’une d’elles. Les soirées déguisés c’est marrant deux secondes mais voilà. Peut-être que le fait que celle-ci soit organisée par des candidats la rendra plus sympa. Autant essayer. Le jeu à l’air drôle. Pas de cartes donc pas trop de prise de tête. De l’alcool tout simplement. Un coup à finir pompette ça. Ou pas d’ailleurs. J’ai tendance à bien tenir. Mais je me doute que ce ne sera pas le cas pour tout le monde. « Irène, on voit ton cul. » Non, sérieusement, je n’exagère pas, sa culotte ou plutôt son string laisse entrevoir la raie de son postérieur. Rien de très jolie en soit. Je préfère prévenir avant de m’asseoir. « C’est quoi le jeu ? » Ok, mon incruste est carrément ratée. Je ne sais même pas si je suis le bienvenu. Mais tant pis. Autant essayer de participer à la soirée.

Franchement, si Tweedy était la première à reconnaitre l'égalité entre hommes et femmes, elle était forcée de constater que dans ce jeu, les hommes avaient tendance à faire preuve d'un peu plus de talent en matière de cuisine que les femmes. Excusez-la, mais c'était véritablement ce qu'elle pensait, bien qu'elle s'en amuse très clairement. Et visiblement, son camarade KEELAN n'était pas là pour la contredire, hm. Bon, pour le coup, il en rajoutait un peu, voire beaucoup ... « Roh l'autre ... n'en rajoute pas trop non plus, hein » s'amusa-t-elle alors, tout en donnant une petite tape sur le bras au jeune homme. Que cela lui serve de leçon, hm. C'est alors que NORA intervint à son tour. Selon elle, c'était plutôt l'égalité des tâches qui voulait ça. Étrangement, ça plaisait déjà plus à Tweedy comme formulation. « Ah, je préfère ça » fit-elle alors, dans un large sourire. Quelque chose à ajouter Keelan, hm ? Sans doute pas. Entre temps, leur camarade ANDREAS avait choisi de désaper la "pauvre" IRENE, qui ne s'était pas tellement fait prier à vrai dire. Bon, maintenant que cela était fait, l'allemand devait choisir qui aurait à faire ce choix saugrenu. Et visiblement, il opta pour HAMAD. Ce dernier devait alors choisir entre vérité, gage et ... pois chiche ?! Hm, d'accord, pourquoi pas après tout. Et c'est alors qu'Andreas lui soumit ces idées, des idées aussi farfelues que sa personnalité. Mention spéciale pour la baiser ... non pardon, la "galoche" citée qui avait tendance à l'impliquer juste un petit peu, gloups. Quel choix ferait donc l'amateur de crêpes ? On était en droit de se le demander.

Ils piaillent tous, tous autant qu'ils sont, j'suis presque entrain de me dire que j'ai fait une connerie. J'ai pris l'une des dernières bouteilles de Jack en otage, parce qu'ici c'est vraisemblablement chacun pour sa gueule, c'est con parce qu'il y a pas assez de bouteille pour tout le monde. J'ai l'air de Gollum avec son précieux, mais je m'en branle, le premier qui me touche je le mords. Et puis y'a Adie qui se pointe, ah bah non j'vais pas la mordre elle. Je lui souris, c'est mieux, ouais carrément mieux. Y'a des gens qui m'interroge sur le jeu. « Oh bah... » Et puis y'a Sami qui se la ramène, hum bah ok c'est pas grave, ferme ta gueule et écoute Slavin. Hum, pois chiche ? C'est quoi son jeu merdique ? J'ai l'impression d'être retourné à l'école primaire, enfin pas la mienne parce que nos jeux consistaient à jouer à la marelle tout en priant Dieu, le summum de l'amusement surtout quand t'as sept ans. Mais bref, je reste silencieux et décide de faire sa fête à Jackie tout en picorant quelques chips au passage. J'écoute, je regarde et là, je m'emmerde, c'est pas censé être le cas. « Papy, il est cool ton jeu mais on s'emmerde un peu, un qui s'amuse trente qui regarde, c'est d'enfer ! T'as pas une variante où tout le monde peut jouer en même temps ? » Je demande à Sami. Parce que mon jeu, il était peut être un peu niveau lycéen première année mais au moins y'a personne qui regarde quoi !

Elle était dans la cuisine lorsqu'elle entendu un peut tout le monde se ramener dans le salon. Elle termine sa pomme tranquillement la jetant d'un geste habile dans la poubelle. Le sport c'est des maths rien de plus, rien de moins. Pieds nus elle se prenne vers le salon et reste dans l'encadrement de la porte regardant un peu ce qu'il se passe d'un œil lointain. Les gens se rues sur des bouteilles, certains sont en sous-vêtements.. Elle arque un sourcil elle n'est pas vraiment habitué à ce genre de soirée et elle ne sait pas du tout si elle va aimer si c'est pour elle. Alors elle reste dans l'encadrement de la porte appuyant sa tête blonde contre le bois. Elle écoute, elle ne comprend pas grand chose, tout ce qu'elle voit c'est qu'ils sont nombreux et les bouteilles aussi. Swann est là, Loxias aussi, Nora... si elle se décide à entrer elle ne sera pas seule mais elle hésite tout de même parce qu'elle sent qu'elle n'a pas sa place dans ce genre de soirée. Alors elle se fait discrète et décide d'attendre la suite des événements pour se décider à entrer ou pas.

Suite à ma petite virée au parc, j’ai finalement opté pour rentrer et me vautrer dans l’un des canapés du salon, bien au chaud. Quand je réintègre les lieux, j’entends un boucan provenant du salon et je ne m’empresse pas d’y aller, j’ai tout mon temps. Donc dès que j’arrive, c’est une grosse masse de personnes que je vois, genre les trois quarts du nid sont entassé dans c salon comme des sardines. J’vois, c’est genre une soirée c’est ça. Bof leur truc m’intéresse pas vraiment, les plans communautaires c’est pas trop mon trip et en plus, je n’y vois aucun intérêt à rester. Je choisis quand même de pénétrer et je choppe dans mon passage Valentina qui avait décidé de rester à l'écart des autres, en l’entrainant avec moi. C’est bon viens, j’ai envie de lui balancer, mais mon regard suffit. Je m’assois donc près d’elle et je retire instinctivement mes gants. Y’a rien qui m’intéresse ici, je vais tout simplement attendre sagement, sans faire de bobo à personne… Et puis qui sait, ça peut p'tet finir en tournante tout ça...

Je réfléchis. Il est bien entendu hors de question que je roule une galoche à Tweedy. C'est selon moi le défi le moins facile à réaliser, pas seulement dans la pratique mais surtout dans ses conséquences. C'est d'un rire cynique que j'accueille ainsi la proposition d'Andreas, préférant me pencher sur les deux autres.
Je jauge d'abord les bouteilles d'alcool. Il y en a beaucoup. Énormément, et de toute sorte. Si j'avais eu cinq ans de moins, j'aurais sûrement tenté de réaliser ce challenge, volontiers même. Mais là, je crains plutôt pour mon foie et pour la galette qui pourrait s'en réchapper.
D'un autre côté, me donner en spectacle au milieu des habitants ne m'enchante pas plus que ça. De plus, bien que je sois plutôt bon danseur, je ne me suis jamais adonné à ce genre de démarche. Finalement, peut-être que rouler un patin à Tweedy... Non. Je me sers un verre de vodka que je bois cul sec. Histoire de me donner du courage. Déjà, je sens mon estomac se retourner, aussi je choisis de ne pas continuer. Je me lève et commence à fredonner le refrain d'une chanson tristement célèbre de Sofiane. « Je suis fou de toi nabi-nabila, j'n'avais pas vraiment prévu ça, nabi-nabila... » J'ai cru comprendre que les habitants l'adoraient... Je m'approche de celle qui m'apparait la plus peroxydée de cette maison, Irène, et commence à me déhancher plus ou moins sensuellement contre elle. Je mets de la dérision à l'acte en remuant des plus lascivement mon derrière contre le bassin de la demoiselle, passant mes bras autour de sa taille, la contournant, guidant ses mains. Tout cela ne dure que dix secondes, dix secondes pendant lesquelles je lui permets de retirer ma chemise avant que, d'un mouvement de la main façon chef d'orchestre, je n'arrête tout. Courbette, je recouvre aussitôt mon torse nu et pointe du doigt Slavin. « Pitié, trouve-nous un autre jeu avant que ça n'tourne mal. » Sinon c'est à lui que s'adresse mon défi.