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 I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.

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Anabel

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MessageSujet: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyLun 11 Juin 2012 - 4:59

ennio, douze juin deux mille douze.
Rester en boule dans mon lit, ce n’est pas la solution. Il y a toujours quelqu’un pour venir me tirer de là alors que je n’ai qu’une seule envie, et c’est qu’on me fiche la paix. Laissez-moi dormir, m’enfoncer dans ma léthargie, sans rien dire, je vous en prie. Mais c’est trop demander. Toujours quelqu’un pour se préoccuper de mon être. En d’autres circonstances, j’aurai appréciée l’attention, mais j’ai soudain des envies de solitude qui ne peuvent être comblée qu’en m’isolant… et assurément, ces moments ne durent jamais. Mais je profite quand même de ces répits pour… pour ne rien faire, en fait. Sombrer, surement. J’ai clairement atteint le fond, dimanche, et ma capacité d’exister s’en trouve réduite à néant. C’est un effort constant rien que pour rester éveiller, ou du moins, attentive à ce qui se déroule autour de moi. Non, j’ai cette tendance à totalement partir, je suis belle et bien là physiquement, mais mon regard est vide, lointain. Une façon comme une autre de m’isoler. Mes pas, ce matin-là, m’ont mené dans la salle de musique. Vide. Je m’installe sur le banc du piano, et mon bras s’accoude contre le haut de l’instrument, ma tête allant reposant tout contre lui. Mes doigts, quant à eux, passe sur les touches du clavier sans réel but. Je les enfonce soudain, toujours les mêmes… le son ne me tombe même pas sur les nerfs, en fait, car je suis peu préoccupé par lui. Peu importe que je fasse du bruit de toute façon : ici, j’aurai beau mettre la musique à plein volume, personne n’entendra. La pièce idéale si Ezéquiel a envie de me zigouiller pour de bon, je devrais lui en faire la suggestion. Je pousse un soupir, tout en continuant mon petit manège, ce geste récurrent où j’enfonce toujours, et encore, ces trois mêmes touches. Mécaniquement, inconsciemment.

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Ennio

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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyLun 11 Juin 2012 - 13:24

J'avais comme une envie de composer. Ça faisait longtemps, trop longtemps, au moins vingt-quatre heures, que je n'avais pas posé les doigts sur les cordes d'une guitare et le contact me manquait, la beauté des sons me manquait, ma passion me manquait, tout simplement. J'étais en pleine conversation avec ma partenaire alors qu'on se préparait un truc non-identifié pour le déjeuner - vu la quantité d'épice qu'elle foutait dans la casserole, je n'étais pas sûr de goûter le plat, des petits morceaux de poulet au miel, plat dont j'étais dingue en temps normal - quand finalement, je m'excuse à son intention, et je m'éclipse vers les escaliers que je gravis quatre à quatre. Rien ne m'arrêtait quand j'avais un truc en tête, ou du moins, ce truc. J'aurais échangé mes parents contre ma guitare. J'aurais mis fin à mon existence si un jour, je me retrouvais sourd. Donc les doigts dans mes cheveux, triturant d'un air distrait une mèche puis l'autre, je pousse la porte de la pièce, et aussitôt me parviens le bruit régulier des touches de piano actionnées en rythme. Je lève les yeux et j'aperçois Anabel. Je me stoppe net sur le pas de la porte, avant de m'avancer doucement vers elle. Sans un mot, je me glisse à ses côtés sur le petit banc de l'instrument « Plus que deux fois et tu auras battu le record détenu par Lady Gaga de la musique la plus répétitive » je lui fais avec un sourire. Pas top comme entrée en matière, mais je ne pouvais pas faire mieux. Je m'autorise un sourire, sauf qu'elle n'a pas l'air bien. Je reporte mon attention sur le piano, instrument qui m'avait toujours fasciné. Il avait beau ne pas être le constituant majeur des genres de plages que j'écoutais le plus, j'adorais toutes les possibilités qu'il offrait. À vrai dire, chaque instrument m'hypnotisait à sa façon. La batterie par sa force et la cohésion grave et pourtant exubérante qu'elle donnait au morceau, le saxophone pour l'impression d'abandon au monde qu'il offrait, l'impression que rien n'était impossible et pourtant qu'on ne pouvait rien faire, ce blues qu'avaient les bluesmen, le piano pour les mots qu'il mettait sur des sentiments incompréhensibles, pour l'investissement total qu'il requérait. Et la guitare, bien sûr, pour toutes les émotions condensées mais tellement vivantes qu'elle pouvait délivrer. Absolument toutes. « Je n'aime pas te voir comme ça. » Sans ajouter un mot, je me relève, recule jusqu'à la guitare électro-accoustique qui trônait sur le pied, m'installe et commence. C'est The Girl que j'interprète, soufflant les paroles, car j'avais toujours adoré cette chanson.


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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyLun 11 Juin 2012 - 20:13

On pénètre dans la pièce. Je n’ai pas besoin de relever la tête pour m’en rendre compte : mes oreilles m’offrent suffisamment d’informations pour que je capte le message. Qui d’ailleurs, filtre à travers celles-ci sans vraiment me faire réagir. Il y a un certain écart entre le temps où je perçois la présence d’un invité dans le salle de musique, et le moment ou son corps entre dans mon champ de vision assez limité – soit fixé bien droit devant moi. Ennio n’attend pas d’invitation de ma part pour s’installer sur le banc à mes côtés. Il y bien de la place pour deux, je suis assez petite pour que l’on se le permette, sans risquer de détruite ce morceau de mobilier. « Plus que deux fois et tu auras battu le record détenu par Lady Gaga de la musique la plus répétitive. » Je détourne les yeux pour les river sur son visage, où je vois un sourire étirée ces lèvres. On dirait presque de la provocation, son truc, et sans le quitter du regard, je continue ma mélodie. Une fois, deux fois, trois fois. La quatrième fois, c’est ma main toute entière qui s’écrase contre les touches du piano en une harmonie désastreuse. Moi, être musicienne dans l’âme? Jamais. Je laisse ça aux autres. « Je n’aime pas te voir comme ça. » J’imagine. Je suis conscience que je fais pitié à voir pour ceux qui ont eu l’habitude de me côtoyer sous mes meilleurs jours. Mais je n’ai pas envie de me forcer à être la jolie et souriante Anabel, si c’est pour paraître hypocrite à mes yeux. Du reste, seul le temps me permettra de penser ces blessures-là. Il s’éloigne. Je me demande si c’est moi qui le faire fuir, puisqu’il préfère aller tâter l’une des guitares dont est muni la pièce. Je reste du ma position, même si j’en ai terminée avec ma petite prestation. Ennio, lui, ne fait que commencer. Une chanson que je ne connais pas… Ça ne peut pas m’empêcher de m’interpeller quand même, et je me demande si c’est là un acte volontaire, ou pas. Je l’écoute en silence, mon attention rivé sur autre chose que le vide. Sur lui, en fait, et sa bonne compagne de guitare. Tout un duo. Au bout d’un moment, la mélodie s’arrête, et je sens que le silence qui retombe sur la pièce est mal placé. « Joue encore. » lui suppliais-je presque, relevant légèrement la tête, puis une bonne partie de mon corps. Je pivote vers lui, et me poste en tailleur sur le banc du piano.
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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyLun 11 Juin 2012 - 22:18

Le silence était presque pesant. C'était la première fois que ça arrivait. Un silence pesant. Entre Anabel et moi, s'entend. Elle semblait le genre à savoir respecter le silence, à mon instar. Malgré mon irrépressible sens de la parlotte et mon flot continu de paroles parfois incohérentes, j'étais tout à fait capable de me taire lorsqu'il le fallait. Le silence était d'or. J'aimais cette maxime. J'étais le premier à être agacé lorsqu'on me dérangeait en pleine réflexion, en plein moment de sérénité que m'apportait le silence. Oui, j'appréciais ces moments de quiétude. Les silences désagréables comme ceux-ci, en revanche, me troublaient plutôt, avec l'image clichée des deux individus regardant chacun d'un côté, se grattant le bras ou faisant aller leur cheville. Les paroles d'Anabel me sauvent alors. Je m'exécute sans hésiter. J'aurais pu continuer à jouer tout le reste de la journée, particulièrement si elle me le demandait ainsi. Je réfléchis un quart de secondes, avant de faire mon choix. J'attrape capodastre et médiator qui traînent là, fourre ce dernier entre mes dents, ajuste rapidement le premier sur le bout du manche. J'avais fait ça des tonnes de fois, si bien que je connaissais par coeur les gestes à faire pour telle ou telle chanson. Coinçant l'instrument contre moi en posant mon avant-bras sur la largeur, je me mets à taper dessus des paumes de mes mains, imitant aussi bien que je le pouvais le rythme de Burn One Down jusqu'à ce qu'interviennent mes talents certains, ceux à la guitare. Abandonnant la partie djembé de mes mains, je reprends le flambeau en tapant des pieds par terre avec autant de précision que ma psychomotricité relativement bien développée me le permet, je me plonge dans le morceau, y mettant tout mon cœur. Mes lèvres clament les paroles que je connais par cœur, tellement je les ai écoutées dans le passé, et encore aujourd'hui. Je ne me rends même pas compte que la fin de la plage arrive déjà, tellement je suis absorbé. C'était triste. Et beau à la fois. Le caractère éphémère et à la fois infini de la musique. Un morceau qui se termine, et pourtant, rien n'est jamais fini. Sans m'arrêter, je continue de jouer avec quelques cordes des notes sans suite tandis que ma main gauche réajuste le capodastre. Je reprends aussitôt. Ocean, qui m'avait toujours fait rêver. Plus encore pour la chanson précédente, j'y mets tout mon cœur, autant pour Anabel que pour moi, et que parce que le morceau le nécessite.
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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyMer 13 Juin 2012 - 1:48

Je ne suis pas de celle qui parle beaucoup, même lorsque les choses vont plutôt bien pour moi, même quand je suis d’humeur joyeuse, joueuse, amicale. Alors, imaginez lorsque je suis du côté plus sombre de la force… je me referme sur moi-même, et le maigre nombre de paroles qui, d’ordinaire, traverserait la barrière de mes lèvres restent bloquer dans le fond de ma gorge. Me confier à quelqu’un n’a jamais été mon fort, me laisser aller non plus. Je ne suis pas cette fille forte, inébranlable, confiante que certains pourraient croire, pourtant. Non, j’ai mes faiblesses, mes doutes, mes craintes. Seulement, j’ai cette vilaine habitude, cette tendance à garder tout ça à l’intérieur. C’est un poids lourd à porter, et parfois, oui, je craque. Parce que ma carapace se fissure, à force d’être constamment mis sous tension. Mais je ne veux pas m’afficher de la sorte en pleine télévision… j’ai mon orgueil, ma fierté, et ce désir de rester à l’image des attentes que l’on a de moi, même s’il n’est pas difficile de constater que je ne suis plus moi-même depuis dimanche. Lorsque la musique s’arrête, je lui demande de continuer, de meubler ce silence que je suis incapable d’entendre, que je trouve lourd, désagréable. Ses mélodies sonnent comme une berceuse à mes oreilles. Elles ont, du moins, le même effet apaisant. Mon regard se rive sur ses mains, qui manient les cordes de la guitare avec précision, mais aussi avec un certain amour : celui de la musique, de l’instrument aussi, je suppose. Je suis fasciné par sa manière de les mouvoir, à défaut de m’accrocher à autre chose. Une première chanson, puis une seconde passe entre ses mains, avant qu’à nouveau, le silence s’installe. Je déplie mes jambes, puis quitte mon refuge sur le banc du piano, m’avançant à pas de loup vers Ennio. Immobile, je me poste à ces côtés, attendant qu’il se défasse de sa guitare – peut-être quelque chose dans mon regard qui le convint de faire de même. Il n’a pas trop l’air de comprendre, j’imagine que ce sera plutôt plus clair dans sa tête, lorsque je m’installerais sur l’un de ses genoux, ma tête allant se poser dans le creux de son cou. J’ai juste envie d’un câlin, là, tout de suite. Ce n’est pas trop demander, il me semble…
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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyJeu 14 Juin 2012 - 19:25

Ce n'était pas donné à tout le monde de naître avec une passion. Je le savais. Je connaissais bon nombre de personnes incapables de me répondre lorsque je leur demandais ce qu'ils aimaient faire dans la vie. Les potes, les moments agréables, écouter un peu de musique parfois, faire un peu de sport, sortir aussi, bien sûr, c'étaient les réponses les plus communes, que l'on donnait lorsqu'on ne savait que dire d'autre. Mais sans plus. Il n'y avait pas ce truc. Le truc. Le truc que je ressentais lorsque je jouais, lorsque je m'isolais, casque sur la tête, même au milieu de la foule. C'était dur à expliquer. Et c'était effrayant, en même temps, cette envie dévorante d'être enfin rassasié, opposée à cette douleur et cette joie que l'on ressentait en comprenant qu'on ne le serait jamais. Je n'étais pas prétentieux au point d'affirmer que ma passion était la plus belle, et que personne au monde n'aimait la musique plus que moi, même si, réaction humaine et logique, je j'imaginais difficilement cela possible, mais c'était ma passion. Et je l'aimais. Tout en jouant, je me demandais si Anabel avait une passion. Une passion qui la dévorait, qui, même lorsqu'elle essayait de la réprimer, revenait à la charge, inlassable, irrésistible. J'espérais. Oui, j'espérais pour elle. La vie sans passion était triste. Lentement, mes doigts cessent de s'agiter. La chanson se termine. Je m'apprêtais déjà à reprendre, attendant simplement de voir si Anabel allait une nouvelle fois me demander d'occuper le vide. J'en aurais été ravi. Mais non. Doucement, elle se lève et se glisse à mes côtés, mais ne dit rien, ne fait rien. Je ne comprends pas trop ce qu'elle veut. Qu'elle soit face ou à côté de moi, qu'est-ce que ça change? Finalement, je délie les bras, posant avec une infinie précaution l'instrument sur son socle, élevé juste à côté de moi. Là, elle se relève, et je la suis du regard, prêt à réagir si elle faisait mine de courir vers le mur et de se cogner la tête dessus. Mais non, elle se contente de se poser sur mes genoux, allant cacher son visage dans mon cou. Je reste une seconde sans réaction, un peu étonné, gêné même, de ce geste. On aurait dit une enfant qui avait besoin d'être rassurée. Et j'étais autant une enfant qu'elle, pour le coup. À ne pas savoir que faire. Par réflexe, je lève les bras, l'un autour de ses épaules, et le second grimpant dans ses cheveux, que je commence à caresser doucement. À croire que j'avais fait ça toute ma vie. C'était ça? Avait-elle besoin d'être rassurée? Avait-elle juste besoin de quelqu'un? De ne plus être seule? ne serait-ce qu'un instant ? Simplement lui offrir une présence et un câlin, ça, je pouvais faire.
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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyJeu 14 Juin 2012 - 22:34

Je ne suis qu’une pauvre petite chose fragile et faible qui ne demande qu’à être protégée. Si l’on ne prend pas mégarde, je me fane et je perds tout ce qu’il y a de plus beaux chez moi : mon sourire, ma joie de vivre, mon rire, ma bonne humeur. Mes conditions de vie au sein de ce château ne m’ont pas épargnée, et je me sens encore plus vulnérable ici, et maintenant, que je ne l’ai jamais été dans ma vie. Je suis épuisée, et j’ai constamment l’impression que j’ai tout le poids du monde sur mes épaules. Le problème étant, bien sûr, de trouver, moi, une épaule ou je pourrai m’appuyer, pour reprendre le dessus. Pour devenir la jeune femme pleine de vie que j’ai toujours été dans ces lieux. Celle qu’il avait tous connu. Je n’attends pas, de la part d’Ennio, grand-chose. Sa simple présence me suffit… du moins, c’est ce que je tente de me faire croire. Je grimpe néanmoins m’installer sur ces genoux, comme une pauvre gamine en peine, et mon visage se cache dans son cou : la meilleure cachette au monde. Que ce soit le sien, ou n’importe quel autre. Je le sens se figer à mon contact, peut-être plus par surprise qu’autre chose, mais j’imagine qu’il ne sait pas comment réagir à mon approche. Je ne sais d’ailleurs pas ce qui m’a poussé à agir de la sorte, mais maintenant que je suis là… je ne pars pas. Pas tout de suite. Après un certain moment d’hésitation, je sens finalement l’un de ses bras passer autour de mes épaules pour me serrer tout contre lui dans une étreinte réconfortante. Distraitement, son autre main, elle, vient se perdre dans mes cheveux, distraitement, comme ça, sans but précis. Je me sens… bien. Pour une des rares fois cette semaine, je ressens autre chose que de l’amertume, de la tristesse, de la colère ou de la haine. Et même si je ne lui ai rien demandé, Ennio m’offre ce petit répit dont j’ai tant besoin… mais qui ne durera pas. Je ressens ce besoin de me confier à lui, de lui faire connaître de fond en compte mon histoire, pour qu’il comprenne la complexité de ce que j’ai vécu, et les émotions qui peuvent m’habiter. Je ne bouge pas, ne change en rien ma position, mais j’ouvre la bouche pour parler, d’une voix chevrotante, faible. Une enfant, qui se confie. « Je… je ne t’ai pas menti, quand je t’ai dit qu’il s’était suicidé. » Qu’il sache que ce qui s’était passé, ce jour-là, dans le confessionnal, n’était en rien du bluff. « Mais ce que je ne t’ai pas dit, c’est que ce jour-là, je devais mourir aussi. » Et c’est là que le destin en avait décidé autrement, et que toute ma vie avait basculé. Si j’étais décédée ce jour-là, rien de toute cette histoire ne serait arrivé. Nos deux corps auraient été retrouvés sans vie, ensemble, et nos deux familles en auraient été dévastés… mais au moins, elles seraient surement restés unis, soudés, pour surmonter cette peine terrible. Ce qui ne s’était pas produit, de toute évidence. « On… on avait conclu un pacte. » Comme deux amoureux transit qui ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Il souhaitait mourir, et je ne voulais pas le perdre… à ces yeux, ça lui semblait être la solution parfaite… même si je n’ai jamais réellement souhaité mourir. Jusqu’à la toute fin, j’avais eu espoir – faussement d’ailleurs – que j’arriverai à le sauver. Ce que je ne suis pas parvenu à faire.
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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyVen 15 Juin 2012 - 16:06

Je ne lui demandais à rien, moi, à Anabel. Seulement de retrouver son sourire, de sécher ses larmes, et d'être heureuse. Ça prendrait peut-être du temps, des semaines, des mois, des années, c'était pas très important. Le jeu en valait la chandelle. Et inversement, la chandelle en valait le jeu. J'étais certain qu'elle en apprendrait énormément durant le temps qu'elle mettrait à se rétablir, psychologiquement parlant. Le voyage était souvent plus précieux que la destination elle-même. Le voyage et tout ce qui le constituait. Les choses, les gens. Oui. Je pense que c'était essentiellement ce qui allait la sauver. Les gens. Les choses. La vie en générale. Lorsqu'on ne savait pas prendre suffisement de recul que pour faire le point, il était rare qu'on s'en sorte seul. Ce n'était pas une critique, la plupart des gens n'étaient pas assez émotifs que pour ne pas se laisser aller dans les moments difficiles. Je ne me comptais pas du nombre. J'ignorais si j'étais plus mature que ce qu'on voulait bien croire ou si j'étais juste insensible. Peut-être un peu des deux. Sans que je m'y attende, alors, je sens Ana remuer juste avant que ses paroles ne me parviennent. Je me souviens parfaitement de notre entrevue pour la confrontation, dans la cabane. Me souviens parfaitement de tout ce qu'elle m'a dit. Me souviens parfaitement m'être empêché d'imaginer ce que ça pouvait être, simplement car j'en étais incapable. J'étais incapable de savoir, de deviner comment j'aurais réagi, si l'un de mes proches avait décidé de se donner la mort. Bien sûr, sur le moment, j'aurais été triste, peiné, chagriné, étonné et agacé aussi, mais en profondeur ? Sans doute l'aurais-je laissé faire, si j'avais été amené à connaître les projets de la personne. Je me serais refusé d'être égoïste et j'aurais préféré souffrir de sa perte plutôt que de le laisser être malheureux toute sa vie. Même si, en même temps, je lui en aurais voulu. Sans doute. Un peu. Je lui en aurais voulu de sa faiblesse. L'aveu qu'elle me fait alors m'arrache un battement de paupières. « Tu... quoi ? » Je fronce les sourcils, ne saisis pas. Ou, non, c'est totalement compréhensible, bien évidemment. C'est plus elle que je ne comprends pas. J'aurais presque eu envie de me dire qu'elle avait perdu l'esprit, mais je me rendais surtout compte que je ne la connaissais pas tant que ça, Anabel. Il y avait encore maintes choses que je ne savais pas sur elle. Sur moi non plus, visiblement, parce que je ne savais comment réagir. Elle avait été sur le point mettre fin à ses jours. Sur le point. Cette envie me dépassait. La vie était le cadeau le plus précieux qu'on puisse faire, et la gâcher de cette façon me dépassait. À vrai dire, je me fichais pas mal d'être heureux. Je préférais au contraire une existence pleine de courbes qui la rendaient digne d'être vécue, passionnante, jamais ennuyeuse. Je n'étais pas pessimiste, ni même fataliste, au contraire, je désirais juste vivre au présent, sans me préoccuper ce qu'il y avait derrière, et encore moins de ce qu'il y avait devant. Je suppose que c'était une vision comme une autre de voir la vie, mais personne ne semblait réellement comprendre cette façon que j'avais de penser. Malgré toutes les pensées qui traversaient mon esprit, là, tout de suite, je me tenais cois, et seule l'unique seconde de raideur que j'avais eu à sa seconde intervention témoignait que je l'avais entendue. Mais, machinalement, j'avais recommencé à caresser ses cheveux, la laissant continuer si elle le souhaitait.
Anabel

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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyVen 15 Juin 2012 - 19:01

Je sens son corps se figer sous le poids de mon aveu. « Tu… quoi ? » Ma mort, la sienne, elles étaient liées. Depuis le moment où j’avais appris qu’il souhaitait s’enlever la vie, je lui avais fait savoir que je n’imaginais pas vivre sans lui. Mon monde tournait autour de lui, de notre amour. Comment aurais-je pu survivre sans sa présence rassurante à mes côtés, sans ses bras forts, pour me protéger. « Je devais mourir… mais je ne voulais pas. » Non, je ne voulais pas mourir, mais j’étais prête à tout pour le sauver. J’avais passé ma vie à aider les autres, pourquoi n’étais-je pas capable de faire de même avec mon propre fiancé? « Si… si j’ai accepté, ce que j’espérais, juste à la toute fin, le faire changer d’idées. » Prêché à un convaincu, c’était perdu d’avance. Seule mon arrivée dans sa vie, sept ans plus tôt, l’avait empêché de sombrer et de s’enlever la vie, à ce moment-là. Sept ans, c’est long. Long, quand l’on n’a plus envie de vivre, que l’on n’est pas heureux. « Mais… mais il était déjà trop tard. Depuis longtemps. » Je m’en étais bien rendu compte, quand ce soir-là, je remarquais à quel point il était serein à la perspective de quitter ce monde. D’autant plus que j’étais là, à ses côtés. Il semblait en paix avec lui-même. Et moi, je savais que je venais de le perdre à tout jamais. « Quand il s’est… enfin… tu sais, j’étais près de lui. Il me tenait dans ses bras, et m’a embrassé une dernière fois avant de… de… » De tirer, de se tuer. Je n’ai pas besoin de le lui dire pour qu’il comprenne, ces mots n’arrivant pas à franchir le seuil de mes lèvres, tant ils sont, encore aujourd’hui, trop dur à avaler. À mesure que j’avance dans mon triste récit, je revois ces images aussi clairement que lorsqu’elles se sont produites, mais un peu à l’écart, comme si j’assistais à la scène d’un autre point de vue. « J’ai paniqué, je ne savais pas quoi faire… » Paniqué n’était pas le bon mot. Non, à ce moment-là, j’étais hystérique, et j’avais totalement perdue la tête. Je ne sais pas combien de temps j’ai pu hurler, combien d’heures j’ai pu rester là, étendue tout contre lui, son corps devant plus froid, plus le temps passait. « Quand il nous ont retrouvés, j’étais toujours là... Physiquement, mais pas mentalement. Ils… ils m’ont arrêté, ayant raison de croire que j’étais… coupable de son meurtre. Un crime passionnel. Mon ADN étaient sur le fusil, j’étais… pleine de sang… ça… leur paraissait logique. » Mais Dieu seul sait qu’ils se trompaient. Oh oui, ils étaient dans le tord. Je n’étais toutefois pas en mesure de les contredire, trop chambouler, trop dépasser par la situation. Et quand est venu le temps de faire ma déposition, personne n’a voulu me croire. C’était bien plus facile de me traiter de meurtrière. Et sa, la mère de Sebastian l’a très vite compris. Elle ne pouvait pas se permettre de croire que son fils chéri s’était de lui-même enlever la vie. Ça ne cadrait pas dans sa petite vie parfaite. « Je suis restée en prison pendant presqu’un an, et le procès... a duré six mois. De la torture. On m’analysait, décortiquait chacun de mes faits et gestes, j’étais sous surveillance constante, vingt-quatre heures du vingt-quatre. Personne ne croyait à mon histoire… personne… ne croyait… à la vérité. » Forcément, quelqu’un avait du croire à la vérité un jour ou l’autre, n’est-ce pas. Pour que je sois là, aujourd’hui. Pour que je sois en train de lui raconter cette sordide partie de mon histoire personnelle. Il avait suffit d’un seul élément déclencheur pour que tout s’emballe, et très vite. « Ma… mon ex belle-mère avait caché des preuves, chez elle. Des… éléments prouvant mon innocence. » Devenu folle, elle avait complètement perdue l’esprit en se rendant compte que je disais la vérité, trouvant le journal intime de son fils, et ses nombreuses lettres de suicide. Et ce jour-là, elle avait tout caché. Si le père de Sebastian n’avait rien trouvé, je croupirais encore derrière les barreaux, et il en aurait été de même pour le reste de mes jours. « J’ai été blanchie de toute accusation, juste un peu avant Noël… le 19 décembre. Le jour de ma fête. » C’est cruel de m’imposer un tel souvenir… chaque année qui passera me rappellera à quel point il me manque. À quel point j’ai tout perdu, lorsqu’il est mort. Et à quel point ma vie n’est plus la même, depuis cet incident. Rester à Montréal, dans ma ville, ma province, mon pays, m’était intolérable. J’avais fuis son souvenir, en venant m’installer en France. Mais il m’avait poursuivi jusqu’ici. Et il me hanterait pour le reste de mes jours. Étonnamment, je ne pleurais pas. Mais si un seul instant, Ennio plongeait son regard dans le mien, il n'y verrait qu'un abîme profond, le vide.
Ennio

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MessageSujet: Re: I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23.   I BLAME MYSELF FOR BEING TOO MUCH LIKE SOMEBODY ELSE, DOUZE JUIN - 11H23. EmptyVen 15 Juin 2012 - 21:27

À nouveau, mon corps s'immobilise, et seul le mouvement régulier de mes doigts dans ses cheveux, triturant ses mèches et caressant sa tête, témoignait que je n'étais pas devenu statue. Je l'écoute sans rien dire de plus que ces balbutiements incohérents. Faut dire que je ne savais pas trop comment réagir. Je n'avais pas envie de faire une gaffe, de lâcher quelque chose qu'il ne fallait pas, mais pas par peur qu'elle m'en veuille, qu'elle m'engueule, pas par peur de passer pour un connard, non, juste parce que je ne voulais qu'elle se sente plus mal encore, et parce que je ne voulais pas qu'elle pense que je n'étais pas là pour elle. Jamais je n'aurais pu prétendre apprécier quelqu'un autant que je l'appréciais après juste un mois, dans ma vie de tous les jours, mais je comprenais à quel point les choses étaient accélérées, dans ce jeu, et je comprenais aussi que sans une certaine présence, il était facile de perdre pied. Un peu comme le fétiche d'un phobique. Je ne me pensais pas important au point de penser être ce fétiche, mais j'en aurais accepté le rôle s'il l'avait fallut, par affection pour elle. Elle termine son histoire. Une histoire à la fois incroyable et dramatique. Je comprenais qu'elle se sente aussi mal. Comprenant que c'était à mon tour de réagir à présent, je décide de jouer la carte de la franchise. Elle allait peut-être m'en vouloir, penser que j'étais insensible, mais je la respectais trop que pour envisager de ne pas être honnête avec elle. Me redressant légèrement, je décale mes bras, prends doucement son visage entre mes doigts pour pouvoir la regarder en face. C'était la première fois que j'étais aussi sérieux depuis le début du jeu. « Ana, je ne veux pas que tu prennes mal ce que je vais te dire, d'accord ? Je te remercie d'avoir partagé avec moi ton secret, même si ce n'était que pour te soulager un peu. Ce que tu as vécu est au-delà de ce que je peux imaginer et je ne te dirai pas que je comprends ce que tu ressens, parce que ce serait mentir... » me lançai-je, essayant de trouver mes mots. Il aurait été mille fois plus simple de lui faire part de mes avis en français, notre langue natale à tous les deux, mais allez savoir pourquoi, je n'y ai pas pensé, sur le coup. J'étais content que les mots me viennent sans que j'ai à réfléchir car m'interrompre m'aurait mis mal à l'aise et m'aurait dérangé pour poursuivre. « Mais je pense que tu devrais arrêter de ressasser le passé. Bien sûr que tu ne pourras jamais oublier, je le sais, et ce n'est pas ce que je te dis. Ce qui est fait est fait, ton fiancé est... n'est plus là, mais toi si, et je suis certain qu'il s'en voudrait de te voir malheureuse. Tu dois classer cette partie de ta vie à la place qu'elle mérite, sans l'oublier, et t'en servir pour en ressortir grandie et plus forte. » J'avais conscience que pour quelqu'un qui relatait une perte aussi déchirante, un événement aussi traumatisante de sa vie, ce n'était peut-être pas les mots rêvés. Lorsqu'on laissait ses émotions l'emporter sur le reste - ce qui me manquait, parfois - on s'en foutait pas mal de ce genre de visions. Ainsi, je n'étais pas sûr qu'Ana comprenne mon avis. « Plus que n'importe qui, tu devrais te rendre compte à quel point la vie est précieuse et savoir qu'on en a qu'une de vie. Et que c'est pour ça qu'il faut que ta vie, tu la vives belle et sans regret pour... faire honneur à ton fiancé, et pour montrer au monde que tu es forte, et que, quoi qu'il arrive, tu ne te laisseras pas abattre. » Ma voix s'essouffle légèrement sur les derniers mots mais ne faiblit pas d'intensité, pourtant. La regardant dans les yeux, essayant de lui transmettre d'un regard l'affection que je lui portais et mon désir de la voir aller bien, je lâche doucement son visage.

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