Après le prime, j’avais été chercher Tweedy qui était avec Aj, je me doutais que celle-ci avait voulu la consoler mais j’estimais que ce n’était pas à elle de faire ça, mais que c’était un peu… Mon devoir quoi, enfin non c’était pas le bon mot, c’était ce que je devais faire parce que c’était moi qui l’avait blessée et que de toute façon j’étais le mieux placé dans cette maison pour lui rendre le sourire, parce que j’étais le seul à pouvoir la prendre dans mes bras absolument quand je voulais. Du moins j’aimais le croire. Une fois arrivé sur la plage, je me tournai vers Tweedy et ouvrit la bouche pour parler. « Tweedy je suis désolé, je pensais pas que tu… Que tu pensais ça, je pensais qu’on était sur la même longueur d’onde. En même temps je sais pas vraiment ce qu’on est, amis, plus ? Je sais même pas ce que tu veux, je sais pas quoi faire, j’fais toujours le con, aide moi. » Demandais-je en lui prenant la main, pitié Tweedy c’est pas maintenant qu’il faut abandonner, c’est la première fois que j’ose m’ouvrir comme ça et quand je me refermerai, ce sera pour de bon, alors qu’elle se mette à parler, qu’elle me saoule de paroles si elle le veut, elle peut me frapper pour accentuer ses paroles, elle peut me sauter au cou (même si j’en doute fortement) elle peut pleurer, mais j’reste là jusqu'à ce qu’elle me dise ce qu’elle veut. Et qu’elle le dise franchement, parce qu’au final j’veux pas la perdre. Elle me l’avait dit la semaine passée, j’avais même pas été fichu de relever la nuance, pour moi elle ne voulait pas perdre un ami. Aha, ce que j’étais a coté de la plaque !

Tweedy était attristée. Oui, elle était véritablement attristée. Nous n'irons pas jusqu'à dire qu'elle songeait à en finir de désespoir, mais tout de même, cette fin de prime avait été particulièrement éprouvante pour la jeune femme. Disons qu'entre sa querelle avec Finnick et les commentaires des deux animateurs, elle avait été franchement gâtée. Voilà pourquoi la jeune femme n'avait pu retenir ses larmes, tandis qu'elle s'était isolée, sans doute dans le vain espoir que personne ne noterait sa tristesse. Bien sûr, ce fut sans compter sur la douce Aj, qui vint alors la consoler, puis sur Finnick, qui approcha à son tour pour lui tendre la main et la sommer de le suivre. Naturellement, et parce qu'elle ne voyait aucune raison de ne pas le faire - à part, peut être, le fait qu'elle lui en voulait quelques peu tout de même pour ce qu'il lui avait dit quelques minutes plus tôt, hm - la jeune femme saisit sa main et le laissa la conduire où il le désirait. Et c'est ainsi qu'ils arrivèrent tous deux sur la plage et que le jeune homme ne tarda pas à prendre la parole, tandis que Tweedy, dont les yeux étaient encore humidifiés, l'écoutait avec beaucoup d'attention. Il serra alors sa main, et elle lui adressa un timide sourire. Oh attendez, elle était censée répondre là, c'est bien ça . Ah ... « C'est moi qui suis désolée, Finnick ... Je n'ai même pas été fichue d'être honnête lors de l'interview ... Je pense qu'il n'y a rien de pire que se mentir à soi même, et hum ... c'est bien ce que j'ai fait. En prétendant que je ne te voyais encore que comme un ami, que malgré mon "coup de cœur" pour toi, rien n'avait tellement changé ... C'est n'importe quoi. » La jeune femme poussa alors un doux soupire, avant de chercher le regard de son camarade. « Tu dis ne pas savoir ce que tu veux, et bien rassure-toi, je suis tout aussi paumée que toi. Tu me demandes de t'aider, mais j'ai peur de ne pas en être capable ... » souffla-t-elle ensuite, en baissant légèrement la tête. Pas évident de parler quand on vient à peine de sécher ses larmes, hein.

Je sentis sa main serrer la mienne, peut être cherchait-elle a s’y raccrocher comme à une bouée de sauvetage, elle devrait savoir que je serais toujours là pour elle. J’étais dans cette maison la première cause de ses malheurs mais j’espérais être aussi celui qui lui apportait le plus de bonheur en contrepartie. Finalement voyais-je encore Tweedy comme une simple amie ? Plus je la voyais triste, plus j’en doutais. Parce que cette douleur que j’avais littéralement à la place du cœur n’était pas anodine. Quand mes amis sont tristes, c’est clair que je ne suis pas très heureux, mais je ne suis jamais aussi peiné qu’eux. Alors pourquoi avec elle ça change ? Pourquoi tout est différent avec Tweedy ? Quand elle me touche, quand elle m’embrasse, c’est une sensation nouvelle à chaque fois. Je comprends rien, je ne comprends pas ce qui nous arrive, elle doit m’aider. « C'est moi qui suis désolée, Finnick ... Je n'ai même pas été fichue d'être honnête lors de l'interview ... Je pense qu'il n'y a rien de pire que se mentir à soi même, et hum ... c'est bien ce que j'ai fait. En prétendant que je ne te voyais encore que comme un ami, que malgré mon "coup de cœur" pour toi, rien n'avait tellement changé ... C'est n'importe quoi. » Qu’est-ce qu’elle était en train de me dire ? Que j’étais plus qu’un ami pour elle ? C’est ce que je comprenais, je ne sais pas si je devais comprendre qu’elle avait des sentiments pour moi ou non mais au fond de moi j’esperais que ce n’était pas le cas. Pas parce que j’étais totalement indifférent devant elle, mais parce que je n’étais pas un homme pour elle. Elle méritait mieux, quelqu’un qui évitera de jouer avec elle, même si en fin de compte je ne le faisais même pas exprès. « Tu dis ne pas savoir ce que tu veux, et bien rassure-toi, je suis tout aussi paumée que toi. Tu me demandes de t'aider, mais j'ai peur de ne pas en être capable ... » dit-elle alors que son regard s’était posé dans le mien, machinalement, comme par habitude, je lâche sa main et passe mes bras autour d’elle, putain je m’en fou qu’on ait pas encore définit ce qu’on était, en ce moment j’avais besoin de la sentir contre moi. Je ne dis toujours rien, un long moment je reste comme ça, la jeune femme dans mes bras. Je me sens tellement mal que j’ai plus envie de la lâcher, j’ai plus envie d’ouvrir la bouche, j’ai envie qu’on s’arrête a cet instant, que le temps se fige. Mais finalement je la lâche, je me recule, un pas, deux pas et je me tourne vers la mer, en attendant qu’elle me suive, je m’installe devant la mer, si proche que les vagues viennent lécher le bout de mes chaussures. Tweedy s’installe à coté de moi et c’est là que je parle enfin, après de longues minutes d’intense réflexion. « Je crois qu’on doit arrêter cette histoire de simple amis. » je dis doucement, mon regard plongé dans l’eau devant nous. « Mais je veux pas te perdre, jamais, tu comprends j’ai peur qu’un jour on se dispute et qu’on ne se parle plus jamais, je voulais qu’on reste amis pour t’avoir jusqu'à la fin de ma vie. » Je tourne la tête vers elle. Elle ne connait pas ma vie, elle ne sait pas comment j’ai déjà fait cette erreur, j’ai cru aimer une femme assez fort pour me mettre avec elle, mais je ne l’aimais pas assez pour être le petit ami qu’elle aurait voulu. Alors je l’ai quitté et elle me manque encore, parce que c’était une amie parfaite. Si je n’avais jamais installé cette ambigüité elle serait encore mon amie, comme Tweedy. « L’amitié ça dure tu vois, quand on commence a devenir intime on en attend trop de l’autre et alors… Ca casse. » Elle connait ça, forcément, elle a surement déjà vécu ça, non ? Ou alors c’est moi qui suit incapable de vraiment tomber amoureux d’une femme ?

Rassurez-vous, si ni vous ni Finnick ne parvenez à comprendre quoi que ce soit à Tweedy et à sa manière de faire, elle était exactement dans le même cas. Oui, la jeune femme ne parvenait même plus à se comprendre elle même, c'est dire combien toute cette situation était délicate, voire carrément compliquée. Voilà pourquoi elle se sentait bien incapable d'aider Finnick à mieux comprendre la situation si elle même ne parvenait pas à le faire. Le jeune homme l'avait alors serré dans ses bras, et la petite brune n'avait pas hésité un seul instant à prolonger cette étreinte, se blottissant longuement contre lui, profitant pleinement de ce contact si agréable. Puis, finalement, il s'écarta et partit s'assoir un peu plus loin, ce qu'elle fit elle aussi sans tarder, ne tardant pas à se poser à ses cotés. Il reprit alors la parole, après qu'elle se soit demandé si il daignerait lui répondre un jour, vu qu'elle s'était dit qu'il ne voyait même pas quoi dire tant la situation était incompréhensible. Il proposait d'arrêter cette histoire de simples amis. Tweedy arqua alors un sourcil, son regard alors posé sur le jeune homme. « Je ... je ne suis pas sûre de comprendre ... » fit-elle alors, quelques peu gênée. Il voulait tirer un trait sur leur amitié, ou bien n'avait-elle une fois de plus pas tout saisi ? Elle n'en savait rien, et ça devenait franchement embêtant figurez-vous. « Je ne veux pas te perdre non plus, c'est évident. Mais ... mais je ne suis pas certaine de pouvoir faire semblant, je veux dire ... faire semblant de ne te voir que comme un ami, pas après ce qu'on a vécu ... » Elle faisait bien évidemment référence à l'autre jour, dans la chambre. Elle osait au moins espérer qu'il n'avait pas oublié ce moment, hm. Tweedy baissa doucement la tête, tandis que son camarade reprenait déjà la parole. « Je ... je n'ai eu qu'un seul petit ami. Un seul. Et j'ai vingt-et-un ans. Pourtant, j'ai bien souvent développé des sentiments pour des jeunes hommes, des jeunes femmes aussi ... mais je n'ai jamais osé le dire. Jamais. Du coup, j'ai vécu une histoire qui n'était absolument pas basée sur de l'amour, et j'ai laissé filer je ne sais combien d'histoires qui auraient pu me rendre heureuse ... Ce que je veux dire, c'est qu'à part mes parents, ma sœur, ma famille ... personne ne m'a jamais vraiment aimée. Alors même si l'amitié est une très belle chose, je donnerai parfois cher pour vivre un peu plus ... » Encore une fois, elle parlait sans doute pour ne rien dire. L'habitude.

« Je ... je ne suis pas sûre de comprendre ... » fit-elle alors que je lui proposais d’arrêter cette histoire d’amitié. Car il était évident qu’il n’y avait plus que de la simple amitié entre nous et ce depuis longtemps. Mais de l’amour ? Je ne pense pas non plus, c’était ça le nœud du problème, on nageait entre deux eaux. « Je ne veux pas te perdre non plus, c'est évident. Mais ... mais je ne suis pas certaine de pouvoir faire semblant, je veux dire ... faire semblant de ne te voir que comme un ami, pas après ce qu'on a vécu ... » J’avais au moins compris qu’elle faisait référence a l’épisode de la chambre, encore une fois une très légère pointe de regret monta en moi, très vite remplacée par le souvenir cette matinée, trop bon pour que du regret vienne le gâcher. « Mais… » Dis-je en levant les yeux vers elle, finalement je ne dis rien, je ne continuai pas ma phrase, elle n’aurait que desservi ma cause. Je ne voulais me retrouver en couple avec elle par la simple force des choses ! Si ça devait arriver je voulais que ce soit… Autrement. Pourtant on se comportait déjà comme tel alors que me fallait-il de plus ? Des sentiments, c’est ça que j’avais besoin pour être sur. « Je ... je n'ai eu qu'un seul petit ami. Un seul. Et j'ai vingt-et-un ans. Pourtant, j'ai bien souvent développé des sentiments pour des jeunes hommes, des jeunes femmes aussi ... mais je n'ai jamais osé le dire. Jamais. Du coup, j'ai vécu une histoire qui n'était absolument pas basée sur de l'amour, et j'ai laissé filer je ne sais combien d'histoires qui auraient pu me rendre heureuse ... Ce que je veux dire, c'est qu'à part mes parents, ma sœur, ma famille ... personne ne m'a jamais vraiment aimée. Alors même si l'amitié est une très belle chose, je donnerai parfois cher pour vivre un peu plus ... » Je me mordis la lèvre inférieure avant de passer mes deux mains dans mes cheveux, bon sang, je détestais cette situation. « Est-ce que… Hm… Est-ce que tu… » Ok c’était impossible à demander, je voulais savoir si elle avait des sentiments pour moi, mais j’arrivais pas à le dire, j’arrivais jamais à parler de ça. J’ai grandis dans une famille ou les mots d’amours étaient totalement exclus, ma mère ne m’a jamais dis qu’elle m’aimait, mon père ne m’a jamais dit qu’il était fier de moi. Et j’ai toujours haïs mon seul frère. Pourtant je savais que mes parents m’aimaient, qu’ils nous aimaient tous les deux car leurs réactions au départ de Jamie a été suffisamment éloquente, mais un enfant qui grandit sans amour peut-il en donner ensuite, étant plus grand ? « J’ai peur aussi que tu te fasses des illusions sur moi à cause de mon secret, je ne sais pas si tu me connais vraiment… » Et donc si elle peut tenir suffisamment a moi pour vouloir prendre le risque de détruire notre amitié. Finalement je me glisse un peu vers elle, je pose ma main sur sa joue, doucement et je la regarde dans les yeux. « Oublie tout ce que j’ai dis à l’interview. » Elle n’est pas qu’une amie, il me fallait du temps pour en prendre conscience mais doucement ça entrait dans mon cerveau, la moindre parcelle de mon corps était attirée par elle, c’était un phénomène que je n’avais jamais su expliquer et plus on parlait plus l’évidence s’imposait à moi.

Bon, si Tweedy comprenait bien - attention, il n'était pas dit que ce soit le cas - sa relation avec Finnick ne s'apparentait ni à de l'amitié, ni à de l'amour. Bon. Mais à quoi s'apparentait-elle alors ? C'était ça la question, la grosse question, celle qu'elle se posait présentement et que le jeune homme devait très probablement se poser au même instant. Une question à laquelle elle espérait obtenir un jour une réponse, mais elle ne fondait pas tellement d'espoir dans cette vaine quête, disons. Son camarade commença une phrase, mais ne la termina pas. Sans doute se demandait-il une nouvelle fois où pouvait bien vouloir en venir Tweedy, vu que rien n'était une nouvelle fois très clair. Puis, lorsqu'elle lui raconta brièvement ce qu'il en était du coté de sa navrante "vie sentimentale", le jeune homme commença à nouveau une phrase, là encore sans parvenir à la terminer. Que cherchait-il à lui dire, au juste ? Elle n'en savait rien, et n'avait aucun moyen de le savoir, puisqu'elle n'osait pas le lui demander, sans doute de peur d'être face à une question qui la gênerait probablement. Alors, Tweedy préféra faire comme si elle n'avait rien entendu. C'était peut être lâche, mais c'était véritablement préférable pour elle, soyez-en sûrs. Par la suite, Finnick lui adressa d'autres paroles, entières celles-ci. Il craignait donc que Tweedy se fasse des illusions quant à son secret, et se demandait si elle le connaissait vraiment. Tweedy baissa doucement la tête, prenant un court instant pour répondre. « Je ne sais peut être pas tout de toi, mais je crois te connaitre suffisamment pour décréter que tu mérites toute l'affection que je te porte » articula-t-elle alors, dans un (très) mince sourire. Le jeune homme s'approcha finalement un peu de la petite brune, posant une main sur sa joue, puis lui demandant d'oublier tout ce qu'il avait dit à l'interview. « Pourquoi ferais-ce ça ? Tu semblais sincère lorsque tu disais ne jamais pouvoir me voir différemment que comme une amie. Alors pourquoi prendrais-je la peine d'oublier tout ce que tu as pu dire lors de cette interview, alors que c'était très probablement des paroles sincères ? » Non, elle n'était pas contrariée. Pour preuve, Tweedy approcha son visage de celui-ci du jeune homme pour venir coller son front au sien. Donc non, elle n'était pas contrariée.

« Je ne sais peut être pas tout de toi, mais je crois te connaitre suffisamment pour décréter que tu mérites toute l'affection que je te porte » Dit-elle alors qu’une pâle sourire illumina son visage. Je souris, mais non je n’étais pas bon pour elle, elle s’en rendrait compte quand on sortirait d’ici, quand je retrouverai mon mode de vie, les voyages, les sorties, les femmes, les soirées mondaines, l’hypocrisie, l’argent qui coule à flot. Plus ce jeu passe, moins je veux de toute ça. Il aura fallu une aventure comme ça pour me faire comprendre que ma richesse ne m’apporte rien si ce n’est du vent. Un bonheur éphémère. Mon frère l’avait compris bien avant moi, bien que je ne sois pas a ce point envieux de découvrir la vie sans argent pour renié ma famille. « Je ne suis pas le même à l’extérieur, même avec toi je suis différent… » je souffle, c’est à ce moment là que je m’approche d’elle, que je passe ma main sur sa joue et que je lui dis d’oublier cette interview. « Pourquoi ferais-ce ça ? Tu semblais sincère lorsque tu disais ne jamais pouvoir me voir différemment que comme une amie. Alors pourquoi prendrais-je la peine d'oublier tout ce que tu as pu dire lors de cette interview, alors que c'était très probablement des paroles sincères ? » Je soupirai et fermai les yeux un instant alors qu’elle avait posé son front contre le mien, ma main glissa d’elle-même dans sa nuque. « Je sais plus où j’en suis, je suis perdu, aide moi… » L’implorais-je, je ne sais pas ce que je suis en train de vivre, je suis plus vieux qu’elle, plus expérimenté pour certaines choses mais en ce qui concerne les relations je suis encore au stade de l’enfant, je ne sais pas encore a quel moment l’amitié n’est plus de l’amitié mais devient de l’amour, je sais pas exactement quand est-ce qu’elle ne sera définitivement plus une amie pour moi, la frontière est trop floue. Si elle commençait par me dire comment elle le sait, elle, que je ne suis pas banal pour elle, pas juste un ami comme ça, peut être que je pourrais comparer. « Et arrête d’être ok avec tout ce que je fais et ce que je dis sur nous. » Parce que c’est comme ça qu’à force elle fondait en larmes sur le plateau. Ma main dans sa nuque ne bougea pas, mes yeux se rouvrirent par contre, je décollai mon front du sien et plongeai mon regard noisette dans le sien, plus noir.

Finnick disait donc ne pas être le même à l'extérieur. Il disait même être différent avec Tweedy. Hm, la jeune femme voulait bien le croire. Mais elle avait surtout tendance à ne pas prêter trop d'attention à ses dires, pour la simple et bonne raison qu'elle préférait croire qu'elle avait appris à connaitre un Finnick véritable, et pas un jeune homme qui aurait utilisé son secret pour la berner sur sa vraie personnalité. Oui, elle préférait véritablement se persuader de ce genre de choses. « Je ne veux pas le savoir. L'important c'est comment tu t'es comporté avec moi ... » Oui voilà, c'est ce qu'elle s'efforcerait de retenir. Et même si cela lui valait d'être déçue d'ici quelques temps, et bien, elle l'assumerait. Parfaitement. Par la suite, et après que Finnick ait prié la jeune femme d'oublier ce qu'il avait pu dire en interview, il lui fit savoir qu'il était perdu, qu'il ne savait plus où il en était. Il voulait qu'elle l'aide. Mais comment le pourrait-elle ? Oh, peut être avait-elle une idée. La petite brune lui adressa alors un fin sourire, posant ensuite sa main au niveau du cœur du jeune homme. « C'est ici que ça se passe ... Je veux dire, toi seul peut savoir ce qu'il se passe en toi, ce que tu ressens ou non, ce que tu penses de tout cela ... » Bien sûr, elle pourrait lui demander de tomber immédiatement amoureux d'elle, histoire de les aider tous les deux, mais non, ça n'était tout bonnement pas envisageable. Et puis quoi encore ? Finalement, Finnick la sermonna légèrement, lui faisant savoir qu'elle devait arrêter d'être en accord avec ses dires et ses faits et gestes. La jeune femme ne répondit pas, se contentant de garder son regard plongé dans le sien. Caressant maintenant la joue du jeune homme à l'aide de sa main, elle se risqua à reprendre la parole. « Je ... » Non, rien à faire, elle ne souhaitait pas répondre à cela. A la place, elle articula d'autres mots. « Embrasse-moi. » Ah oui, c'était déjà bien mieux.

« Je ne veux pas le savoir. L'important c'est comment tu t'es comporté avec moi ... » J’ai peur de sa réaction pourtant, j’ai l’impression de n’être plus qu’appréhension et stress. Moi qui suis du genre a ne jamais avoir peur, à ne jamais rien appréhender, c’est une sensation étrangère et désagréable qui m’envahit. Mais je ne réponds pas, elle s’en fiche, elle veut quand même continuer comme ça avec moi, elle prend des risques, je l’ai prévenue, je ne sais rien faire de plus parce que m’arracher a elle, ça ne sera pas possible. Quelque part je suis soulagé de savoir qu’elle se fiche de ce que je suis à l’extérieur ou avec les autres. « C'est ici que ça se passe ... Je veux dire, toi seul peut savoir ce qu'il se passe en toi, ce que tu ressens ou non, ce que tu penses de tout cela ... » dit-elle alors qu’elle avait posé sa main sur mon torse, à l’endroit du cœur. C’était trop pour moi, c’était déjà trop centré sur l’amour, le romantisme, c’était plus que ce que je pouvais comprendre et encaisser alors je secouai la tête. « Non, non, tout se passe ici. » Dis-je en pointant ma tête. « C’est mon cerveau qui met les bonnes barrières et qui ouvre les bonnes portes. Lui… » Je pose ma main sur la sienne. « Il ne me fait faire que des conneries… » Je dis doucement. C’est l’histoire de ma vie, la raison l’emporte toujours, la peur de souffrir aussi quelque part l’emporte toujours. Je ne prends pas le risque, non. Je laisse ensuite glisser ma main sur le sol, le sable doux et fin qui s’échappe entre mes doigts, j’aimerais être comme lui et m’échapper de mes problèmes, de tout ce qui encombre mes pensées. Parce que Tweedy ne m’a pas aidé, pas comme j’en avais besoin. Mais voilà que bientôt je sens sa main sur ma joue. Je lève les yeux vers elle. « Je ... » oui ? Je scrute son regard à la recherche de ses pensées, je veux savoir ce qu’elle allait dire mais manifestement, elle ne dit rien. Si ce n’est « Embrasse-moi. » Je ne me fais pas prier, ma main dans sa nuque l’attire vers moi, mes lèvres trouvent presque naturellement le chemin des siennes, douces comme toujours. Mon baiser est plus tendre que ce a quoi elle a toujours eu droit, peut être que je me cherche aussi un peu comme ça. Finalement je m’éloigne d’elle, je récupère ma main qui était dans sa nuque et porte mon regard sur l’horizon. « Tu sais, je n’ai aussi eu qu’une seule copine. » Je ne la regarde toujours pas. « Ca n’a pas duré longtemps, je l’appréciais beaucoup, j’ai cru l’aimer même, alors je lui ai demandé pour qu’on se mette ensemble. » Mes doigts jouent dans le sable, dessinant des formes en spirales. « Mais une fois qu’on était ensemble, elle s’est mise à en attendre plus de moi. Elle pensait que j’allais lui téléphoner tous les soirs, que j’allais vouloir la voir tout le temps, que j’allais lui dire des mots doux a longueur de journée… » Je daigne enfin lever les yeux vers la jeune femme. « Je suis pas ce genre de mec, tu vois, et j’ai compris que je l’aimais pas vraiment. Je me suis dis que si je l’aimais vraiment, comme elle n’arrêtait pas de me le dire, je ferais plus attention à elle. Et je l’ai perdue. » Et voilà, plus jamais je n’ai vu cette fille, elle était importante pour moi, j’aimais son rire, ses long cheveux blonds, ses idées bizarres, sa manière d’être là pour moi quand j’en avais besoin. Selon moi on a tout gâcher en se mettant ensemble et si je raconte ça a Tweedy, c’est pas pour la rendre jalouse de cette autre, c’est pour qu’elle comprenne pourquoi les relations me font peur.

Ça n'était donc pas dans son cœur mais plutôt dans le cerveau de Finnick que tout se passait, hm. Étrangement - ou pas - Tweedy s'était attendue à ce qu'il la reprenne. Parce qu'elle le savait pudique pour parler de ce genre de choses, ou du moins de cette manière. Il était sans doute bien plus simple pour lui de trouver à tout cela une explication rationnelle, ce qu'elle avait tendance à éviter de faire de son coté. Par exemple, lors du moment qu'ils avaient passé ensemble la semaine dernière, la petite brune avait volontairement laissé sa raison de coté pour se contenter de laisser agir son cœur. Elle était comme ça, spontanée et il est vrai qu'elle se laissait bien souvent guidée par son cœur. Était-elle pour autant une incorrigible romantique ? Allez savoir. C'était bien de la sorte que beaucoup la voyaient, alors ... Bon, Finnick disait que son cœur, par contre, ne le poussait qu'à faire des conneries. La jeune femme grimaça alors légèrement. Que pouvait-elle bien répondre à cela ? Pas grand chose, vu qu'elle ne voulait aucunement argumenter avec lui, alors elle se contenta de garder le silence, pour une fois. Mais voilà que par la suite, elle avait demandé au jeune homme de l'embrasser, ce qu'il fit sans tarder, venant alors déposer ses lèvres sur les siennes en un tendre baiser, avant de se reculer. Pourquoi avait-elle souhaité un baiser, au juste ? Et bien, sans doute parce qu'elle en avait eu envie, ou bien besoin. Quoi que, probablement les deux. Finalement, il porta son regard sur l'horizon et lui raconta à son tour ce qu'il lui était arrivé. Ainsi donc, lui aussi n'avait connu qu'une seule histoire. Et visiblement, tout ne s'était pas extrêmement bien passé là non plus. Tweedy écouta alors attentivement son camarade, avant de poser sa tête sur l'épaule de celui-ci, portant à son tour son regard sur l'horizon qui leur faisait face. « Je suis désolée, pour elle, pour toi ... » commença-t-elle par articuler, repensant à cette histoire et au mal que cela avait du faire aux deux protagonistes. Étant empathique, elle se l'imaginait très bien. « Tu n'es pas du genre à tomber amoureux, je l'ai bien compris » reprit-elle alors, comme une sorte de triste constat. « Tu as visiblement peur, et je le comprends. » Elle vint alors chercher sa main, qu'elle serra doucement dans la sienne. « Notre relation est ... vraiment étrange. On peut trouver ça amusant, mais on finira par être complètement perdus, si ça n'est pas déjà fait. Je ... comme je te l'ai dit, te voir à nouveau comme un simple ami me semble bien impossible. Mais je ne peux pas non plus te voir autrement, puisque je ne saurais définir ce qui nous lie ... Simplement, je n'ai pas envie de ça. Quand je te demande de m'embrasser, tu le fais spontanément, alors que tu ne devrais pas, je pense ... » Et donc ? Ah attendez, c'était tout. Donc, une fois de plus, c'était aussi clair que du chinois.