Attention là, le Tsunami Tweedy est annoncé. Bordel je sais pas comment elle peut parler avec une telle aisance… Ow ça craint, franchement ça craint pour mon cerveau qui doit analyser je sais pas combien de phrase en un seul jet. Donc mécaniquement, mon petit encéphale limité découpe son baratin de deux tonnes en de petites phrases avec un sens bien distinct et clair. Là je crois qu’elle a battu le record de la réplique la plus longue et imaginez contre qui elle le fait… Bah contre moi, celui qui comprends quedal dans une phrase si elle dépasse deux lignes ou trois, ou p’tet quatre mais c’est le maximum quoi… Alors que là, c’est un fleuve de mot et je ne comprends QUEDAL. Non mais rien du tout franchement. Mon cerveau intercepte quelques mots par-ci et par-là mais ils sont un peut trop gros pour moi donc du coup leur vrai sens m’est complètement étranger. Donc la Tweedy, dans tout ça, elle est amoureuse du blondinet, alors que blondinet est amoureux de rien. Bah m’ouais normal quoi, déjà rien est plus sexy que la Tweedy donc j’comprends son choix, mais fin… Je sais pas je sens quedal moi pour juger donc vraiment c’est un monde que je ne pourrais jamais gober. Deuxième chose, et peut être la dernière que j’arrive à comprendre de son big show ; qu’elle s’est attaché dans ce jeu et qu’elle ne comptait pas le faire avant… Bah là je comprends rien désolé… Et que…hein de jolies histoires ? Des liens destructeurs ? Elle fume des cigares radioactifs ou quoi ? « J’ai une question : Si tu dis à l’autre que tu l’aimes, et que lui t’aimes pas… Il se passe quoi après ? » Ouais je veux vraiment comprendre ça aussi, et puis soyez indulgent les gars, j’vous ai dit que ce thème j’y comprends rien du tout moi, c’est mes premiers débuts d’ailleurs… Sinon la question est pas conne quand même, faut vraiment voir ce qui se passe après car j’ai p’tet la solution. Sinon elle s’arrête et fout une pause. Et re-continue sur sa même lancée… Oula elle sort quoi là ? Elle me sort quoi là ? J’ai juste envie de lui dire ‘LA FERME’ car là elle se perds, là elle vient d’avaler son cigare radioactif… Je crois qu’elle a rien compris la Tweedy, mais vraiment rien… Alor hophop on s’arrête un peu là et on met des choses au clair. « Déjà me met pas dans le même sac que cette lopette… Y’a une graaande différence. » Une grosse, grosse comme une baleine car ce mec c’est une merde qui essaye par tout les moyens de ne rien ressentir pour personne, alors que moi, bah j’ai pas vraiment le choix car je m’attache vraiment à personne vu que j’ai zéro émotions, zéro sentiments bordel… « J’ai pas besoin de me poser de question pour savoir que je suis inhumain… A ce stade du jeu je devrais m’être attaché à quelqu’un… Mais avec tout ceux que j’ai côtoyé, j’ai ressenti quedal. » Ouais voilà, j’ai rien ressenti, moi qui me disait qu’avec eux, j’allais changer, mais rien, regardez, huit semaines ou je sais pas quoi, et je suis toujours le même, presque inchangé, avec quelque petites retouches par-ci et par-là vu que maintenant, on dirait que je sais dessiner et formuler des phrases plus longues…Donc j’ai chopé Evadne et aile de dinde pour voir si y’a un changement et c’est en cours… Mais faut pas abuser quand même. « Je suis pas comme eux la Tweedy, je suis pas comme toi… » Et même si tu cherches à le démonter, tu verras que y’a aucun connard qui m’intéresse… J'croyais vraiment que t'avais compris que j'étais une exception... Mais non on dirait...

Bon d'accord, il est vrai que Tweedy avait tendance à ne plus pouvoir s'arrêter quand on lui donnait l'occasion de s'exprimer. A croire qu'elle était une sorte de boite qui, une fois ouverte, avait quelques peu du mal à être refermée. Est-ce que c'était particulièrement problématique ? Pas à ses yeux, non. Mais elle savait bien que beaucoup dépréciaient son coté très, voire trop bavard. Ouais, il est vrai que ça agaçait pas mal de monde autour d'elle, c'était une chose dont elle avait pleinement pris conscience. Mais est-ce que cela la dissuadait de se lancer dans ce genre de monologues, hm ? Bah non, la preuve ici même. Quoi qu'il en soit, elle se surprenait elle même à parler de la relation qu'elle partageait avec Finnick avec Ezéquiel. Soyons lucides, il était bien la dernière personne au sein de ce nid à pouvoir comprendre de quoi elle parlait. Même Andreas et Irène y pigeraient plus de choses, c'est vous dire. Mais visiblement, Tweedy parlait avec assez d'aisance du problème de la situation : le fait qu'elle ressente des sentiments amoureux pour Finnick mais que celui-ci ne les partage pas. Effectivement, ça ressemblait fort à un problème. Et dites vous bien qu'elle souffrait clairement de la situation. Mais voilà qu'Ezéquiel posa une question qui ne manqua pas de faire sourciller la petite brune. Euh, qu'était-elle censée répondre à cela au juste ? Elle était délicate, quand même, sa question. Bon, pas de panique. Il lui fallait répondre sincèrement, et si possible sans se mettre à chialer comme une gamine. Est-ce que c'était possible ça ? Probablement. Allez Tweedy, on est tous avec toi, même si ça n'est pas vrai. « Baah ... tu ressens de la peine, de la souffrance ... parce que c'est douloureux d'aimer sans être aimée en retour, surtout quand ça devient une habitude ... donc ça te rend triste, et tu ne trouves rien de mieux à faire que de t'accrocher malgré tout, qu'à te bercer d'illusions ... » Bon, là, elle parlait clairement en connaissance de cause. Et si maintenant Ezéquiel voulait bien lui faire le plaisir de ne pas lui sortir une autre question dans le genre, elle lui en serait drôlement reconnaissante, hm. Bref. Bon, par la suite, Tweedy avait fait un parallèle entre Ezéquiel ici présent et Andreas, le deuxième type anti-attachement de l'aventure d'après elle. Et visiblement, cette comparaison ne plut pas du tout au grand black. Comme c'est étonnant, hein. « Je n'ai pas dit que vous étiez semblables à tous les niveaux, il est clair que vous ne l'êtes pas. » Bah non, ils n'étaient pas les mêmes de début à la fin, c'est sûr. « Et arrête de dire que tu es inhumain. Quoi que tu ais vécu par le passé, je ne peux pas croire qu'on t'ait retiré toute ton humanité. Je ne peux pas croire que qui que ce soit en soit capable. » Okay, Ezéquiel semblait avoir un sacré vécu, mais elle ne pouvait quand même pas le laisser dire qu'il n'avait plus rien d'humain. Bien sûr que si. Le simple fait qu'il soit là pour l'affirmer prouvait qu'il lui restait un minimum d'humanité. Question de logique, d'après Tweedy. « Et si tu essayais de t'ouvrir davantage aux autres ? Rien n'est une fatalité, tout est une question d'efforts, de tentatives ... Tu te crois visiblement incapable de ressentir quoi que ce soit pour qui que ce soit ... mais c'est en partant du principe que tu ne peux pas t'attacher que naturellement tu ne pourras pas y parvenir. » Oulala, ça devenait presque philosophique, tout ça. Ouais, presque. Parce que si Tweedy avait l'âme d'une philosophe, ça se saurait quand même. « Mais tu pourrais l'être ... » articula-t-elle ensuite, d'une petite voix. Oui, il pourrait être comme les autres, comme elle. A condition de faire des efforts, de tâcher de changer quelques peu. Mais il ne le voulait même pas, alors à quoi bon ...

Alors c’est ça ce qu’on éprouve lorsqu’on se fait remballer par l’autre connard… Bordel ça doit être puissant et humiliant à la fois. Mais tu sais la Tweedy, t’as d’la chance que j’ai zéro émotion pour comprendre pleinement ton truc car sinon je me serrais marré à un niveau pas possible en vue de ce que tu m’informes là. Car voyez vous, je comprends la chose, mais je ne la ressens pas, c’est comme ça que je marche ; donc je comprends que la Tweedy est dans une deep merde franchement baroque, mais je ne peux malheureusement pas interagir avec cette situation pour me marrer. Moi j’dis dommage car j’aurais aimé me tapé sa tête. Bref, donc la Tweedy tourmentée jusqu’au cul ne me fait pas pitié, et ne me fais pas rire non plus même si bon… faudrait bien que je prenne une position, mais voyez vous… je ne sais pas laquelle. Je lui propose donc une autre question formulée sous forme d’une pseudo-solution. Réponse par oui – non – t’es complètement taré seulement. « On peut pas par exemple chopé le blondinet et le tabasser jusqu'à ce qu’il devienne un demi-mort et… on lui ordonne de t’aimer ? » Bah j’dis bien ‘on’ car me faut bien quelqu’un pour lui parler… Bon je gère facilement ce mosquito donc limite je lui neutralise les mains, l’avant bras et les bras mais me faudra quelqu’un pour lui balancer des coups de poings à l’abdomen et sur ses côtes, ainsi que lui parler et l’inciter à aimer la Tweedy le temps qu’il sera sous mon entrave. Bon c’est faisable avec un mec comme petit Kinder à mes côté car je vois pas qui d’autre dans le rôle… Donc oui la Tweedy, on peut faire ça pour toi et je crois que tu vivras heureuse avec ton blondinet –quoique légèrement tailladé du visage mais t’inquiète on va lui garder ses oreilles car c’est tout ce qu’il a de bien beau- et vous aurez plein d’enfants à la Ribery. Remarque, dieu m’a bien fait de me retirer mon cœur et mes émotions puisque vous imaginez vous si une femme me repousse comme l’a fait blondinet ? Bah c’est la mort totale… Elle va crever cette pétale sérieux donc moi je dis tant mieux si j’ai pas de sentiments, sinon faudra plaindre celle sur qui le sort s’acharnera…Après je vous conseille pas d’essayer de me draguer ou me séduire car ça sera de vot’ faute, et pas la mienne. Lorsqu’elle me met dans le même sac que cette lopette, je rapplique pour corriger son tir et malgré ça elle s’obstine toujours à croire que je suis humain… Walaaa je comprends plus rien à cette Tweedy franchement, elle est vraiment tordu est chiante mais faut quand même pas l’oublier que ça fait son charme : Car une Tweedy sans sa colle ultra-résistante naturelle, bah c’est plus une Tweedy quoi ! « Ce genre de chose existe. Ils ont largement réussi à créer un homme avec zéro émotions et zéro sentiments... je le sais. Regarde-moi. » Je le sais vu qu’en voici la preuve, devant mes yeux : Moi. Je suis la preuve que les émotions et les sentiments sont la chose la plus importante chez quelqu’un, et ceci peu importe le type, que ça soit joie, colère, amertume, peur, fierté… Tout ceci je ne l’ai pas, je le comprends certes, mais je ne le sens pas. Puis brusquement, elle commence à foutre je ne sais quoi avec des questions dont j’ai déjà essayé d’y répondre, et faut dire que m’ouvrir aux autres, je le fait, fin’ j’essaye de le faire… Mais comment dire… ça marche pas toujours la Tweedy… « J’ai essayé de m’ouvrir aux autres. Lorsque je le fait, on me repousse, on se marre de moi, on crie : Ooohh la bête hideuuuse… L’homme cruel, répugnant, inhumain et bestial… On pose sur moi l’étiquette de malade, et on préfère passer son temps avec quelqu’un de plus censé car je ne suis qu’une perte de temps. Je n’en vaux pas la peine, et c’est une fatalité la Tweedy, et comme tu le sais, j’ai accepté mon destin.» Je parle trop là et mon cerveau me fait mal, terriblement mal car je m'efforce à faire un effort pas possible. J’ai accepté mon destin, j’ai accepté le fait qu’on puisse porter un regard pareil sur moi car ça m’intéresse pas finalement de me débattre pour une cause perdue. Donc on vit sa vie comme on est et puis point. L’erreur ne vient pas de moi la Tweedy, mais bien d’eux. Mais lorsqu’on me repousse, ça ne me fait rien car les avis des autres ne m’atteignent pas, et bordel que j’aimerais ressentir le contraire !! Je n’ai pas de conscience, ni de regret : Je n’ai pas d’âme car normalement il faudrait que je réagisse à ça, mais non, je suis une épave qui ne se soucie aucunement des autres. Alors à quoi bon de s’ouvrir si c’est pour finalement recevoir ce genre de comportements en face, ouais personne ne m’accepte, ce qui résulte que je n’accepte personne ; cercle vicieux en somme.« J’essaye de partager avec les autres, j’essaye de me lier avec eux, je finis par en étrangler une ou en étouffant une autre… Donc mieux vaut que je reste inhumain, car si j’essaye de m’ouvrir aux autres, ça sera le cataclysme et je risque de merdé sans le vouloir, voir pire même, sans le savoir. » M'ouvrir aux autres n'est pas une bonne idée la Tweedy... Je risque de buter par erreur quelqu'un ou bien je risque d'asphyxié le cerveau d'autrui avec mon passé... en somme, je suis un danger public, donc si je n’ai pas de sentiments, c’est tant mieux pour moi, et pour vous aussi…

Désolé pour le retard

Mais qu'était en train de faire Tweedy, au juste ? Était-elle véritablement en train de confier à Ezéquiel qu'elle souffrait grandement du fait que ses sentiments pour Finnick ne soient pas partagés ? Hm, visiblement. En fait, cette fille cherchait à souffrir. Parce qu'elle devrait se douter qu'en lui disant ce genre de choses, qu'en lui confiant ce genre de détails pathétiques, elle risquait fort de s'exposer aux moqueries de son partenaire. Soyons lucides, il devait la trouver parfaitement ridicule à cet instant précis. Oui, Ezéquiel devrait très certainement la trouver ridicule, parce que c'était assurément ce qu'elle était, que ce soit à ses propres yeux ou à ceux de pas mal de monde sans doute. Les paroles d'Ezéquiel la firent tout de même rire légèrement. Okay, il avait de drôles d'idées ce type. Mais genre, vraiment des idées tordues. Choper et tabasser Finnick afin de le forcer à aimer Tweedy ? Non, elle devrait pouvoir faire sans, hein. « Non non, ce ne sera pas nécessaire » trancha-t-elle alors, à moitié amusée. Mais très vite, une légère peine reprit le contrôle de son corps, mais surtout de son esprit. De toute manière, la petite brune s'était plus ou moins faite à l'idée que Finnick ne lui avouerait jamais qu'il l'aimait, et pour cause, parce qu'il ne l'aimerait jamais. Mais voilà que par la suite, les deux gens jeunes en étaient venus à parler d'Ezéquiel, de son coté prétendument inhumain. Autant vous dire que Tweedy n'était pas prête à admettre que son camarade puisse être inhumain, comme il le disait lui même. Non, il ne l'était pas. Il était humain, peut être un peu différent des autres, mais humain malgré tout. Tout le monde était doté d'une part d'humanité, et lui aussi. Pourquoi se considérait-il de la sorte ? Pourquoi se prenait-il pour une sorte de monstre sans conscience, sans cœur, sans sentiments ? Visiblement, ça avait un rapport avec son vécu, et probablement même avec son secret, qu'elle connaissait donc désormais. La jeune femme écouta alors attentivement son camarade lui assurer qu'il était parfaitement inhumain. Non, décidément, en ne pouvait l'admettre. Parce qu'à ses yeux, Ezéquiel restait un être humain. Oui, parfaitement. Elle garda alors son regard fixé sur le jeune homme, tandis que celui-ci reprenait la parole. Ses paroles blessèrent d'ailleurs un tantinet la jeune femme. Le fait d'entendre que les gens avaient parfois tendance à se moquer de la personne qu'était Ezéquiel, oui, cela la blessait. Sans doute parce qu'elle était beaucoup trop sensible, et trop empathique aussi. Peut être était-il tout de même temps de dire quelque chose, Tweedy ? Oui, sans doute. « Les gens sont idiots. A mes yeux, tu n'es pas inhumain, tu n'es pas une bête hideuse, tu n'es ni cruel ni répugnant. Tu es ce que tu es, quelqu'un d'à part, de différent des autres sur certains points, mais tu n'es certainement pas inhumain. Et je pense vraiment que tu vaux la peine qu'on s'intéresse à toi, Ezéquiel. Moi, je m'intéresse à toi. Je me fiche de comment les autres te voient, de ce qu'ils disent de toi ... Je veux que tu comprennes que tout le monde ne te prend pas pour un monstre. Ce n'est pas l'opinion que j'ai de toi. » En gros, Tweedy essayait de faire comprendre à son partenaire qu'il l'intéressait, que son cas l'intéressait oui, et qu'elle ne se contentait pas de le juger, de lui coller une étiquette comme la plupart des gens semblaient donc le faire. Non, ça n'était pas son genre. Il devait véritablement comprendre qu'elle était là, mais pas pour le juger. « Je suis sûre que tu parviendras à changer ta manière d'agir avec les autres. » Et c'était sincère, c'était véritablement ce que pensait la jeune femme. Peut être était-elle un peu naïve pour le coup, mais tant pis. « Je te laisse. J'espère que je ne t'ai pas trop ennuyé. » Oh si, c'était fort probable. Mais qu'importe, elle avait pour sa part l'impression d'avoir été utile, un minimum disons. Non, ne cherchez pas à comprendre son raisonnement, il était bien trop compliqué. Allez, autant partir maintenant.

T'inquiète.