ft. london

Pourquoi rester à l’intérieur du château quand le temps est si clément, quand le soleil de plein feu dans le ciel, et que de toute façon, il y fait une chaleur terrible. Aussi bien aller prendre l’air, dehors, et de profiter du paysage, du moment que je le pouvais encore. Car Dieu seul sait quand cette aventure pourrait prendre fin. Pas plus tard que la semaine prochaine, peut-être. Ou dans un mois. Je ne savais pas ce qui m’attendait demain, alors c’était plutôt difficile à prévoir, en fait. J’avais donc pris la direction de la plage, et après avoir déposé mes effets sur un des transats, je m’étais avancé vers le bord de l’eau, et m’y était installée, mes bras entourant mes genoux, ma tête posé sur ceux-ci. Les petits vagues venaient me lécher les pieds, et c’était bien suffisant… même si l’envie de faire trempette risquait de me prendre d’un instant à l’autre – j’avais évidemment pris soin d’enfiler un maillot, au cas où. Mon regard scrutait l’horizon, puis les environs, la plage qui m’entourait, notamment. Au loin, une silhouette s’avançait en ma direction, mais impossible de distinguer à qui elle appartenait. Une candidate, assurément… mais laquelle? Bonne question.

C’est une belle journée. Et qui dit belle journée, dit la plage. Parce que depuis le début de l’aventure, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de profiter de l’endroit. On s’entend que la température de l’Irlande n’est pas des plus ensoleillée. Je suis habituée après tout, je ne vais pas me mettre à me plaindre. Juste à regarder mon teint blanc pour comprendre que je ne suis pas une adepte du soleil. Mais en même, temps, c’est toujours agréable. Je m’avance donc vers la plage en remarquant qu’une personne à eu la même idée que moi. Ça ne me dérange pas vraiment. Je me sens presque sociable aujourd’hui. Presque. Je reconnais Anabel arrivée à sa hauteur mais ne dit rien. J’enlève simplement ma robe pour me retrouver en maillot et m’assoit à ses côtés. Je la regarde un moment silencieuse.« Si je te dérange tu me le dis... Pour que je ne bouge pas d’un poil. » dis-je en lui souriant, bien chiante. Bon, j’allais peut-être partir, si elle désirait vraiment être seule, mais en même temps, je dois avouer que j’avais assez envie de rester. « Contente qu’Ezequiel soit parti ? » demandais-je ensuite. Oui, moi London, je suis entrain d’engager une vraie conversation. Je devais surement encore faire de la fièvre. Mais non, j’étais juste d’humeur sympathique, c’est pas la fin du monde. Et puis, je me souvins que c’était à cause d’elle entre autre que je me retrouvais encore nominée cette semaine. Pour ce que ça change... Je n’étais pas du genre à faire la tête à quelqu’un pour ce genre de truc. Je m’en fous.

La silhouette se trouve à être celle de London, une blonde candidate que je ne connais pas vraiment, mais qui, par ma faute – et celle de Sami – se trouve nominés cette semaine. Par simple logique : nous avions décidé de nominés le candidat sauvé, tout simplement. Néanmoins, je reste un peu surprise qu’elle s’installe à mes côtés que j’en reste muette. C’est finalement elle qui rompt le silence. « Si je te dérange, tu me le dis... Pour que je ne bouge pas d’un poil. » Oh, bah, d’accord. Si elle veut faire sa chiante, il faudrait qu’elle change de tactique, car son approche ne m’apparaît pas tellement dérangeante. Vous savez, avec Andreas, j’ai connu pire. « Contente qu’Ezequiel soit parti ? » Ma tête se tourne lentement vers elle. « Soulagée serait plus appropriée, je crois. » lui répondit-je seulement. Mais voilà, je me doutais que ce sentiment serait de courte durée, et que le temps de cette émission. Il semblait avoir développé une espèce de fascination morbide en ma personne, et je me demandais s’il lâcherait seulement l’affaire, une fois à l’extérieur. Sûrement pas. Et ça n’avait rien de rassurant. Je chassais ces pensées d’un léger mouvement de tête. « Au moins, je peux me balader dans la forêt sans craindre de le voir surgir de derrière un bosquet… ou dormir tranquille, sans avoir cette crainte qu’il ne tente de m’étranger à nouveau. » Chasser les mauvais souvenirs, et ils reviennent au galop, comme on dit.