Finalement c'est un mal pour un bien de ne pas avoir dormi cette nuit parce que si j'avais été endormi, si j'avais trouvé le sommeil je serais sans doute entrain de dormir à cette heure. Et nous n'aurions jamais eu cette discussion, ce moment privilégié. Rien qu'elle et moi dans ce lit, avec des candidats endormis autours. Je ne serais pas entrain de parler des mes enfants qui me manquent au plus au point à une Adie tout sourire. C'est plutôt mignon à observer, je me dis que c'est assez révélateur en plus. Parce qu'il n'y a rien de pire que se retrouver coincé avec un enfant qu'on ne désire pas, et étrangement, c'était plutôt l'impression qu'elle donnait. Peut être que je me plantais que ça résultait de sa peur d'être seule sûrement. Ainsi, je me mis à sourire lorsqu'elle me proposa de jouer le rôle de mon fils ici. C'était assez abstrait à imaginer d'autant que la plupart du temps, il était dans mes bras tout le temps, quand je lui préparais le petit-déjeuner, de celui de sa soeur aussi, jusqu'à ce qu'il se réveille en faite. « Non par contre, je ne dirais pas non aux câlins, quitte à ce que tu me réveilles, ça m'est égale. » C'était clairement le meilleur moyen d'être réveillé, le plus agréable, surtout si c'était par Adie, parce que oui, c'est clair que j'aimais l'avoir contre moi. Là d'ailleurs, ce serait bien génial de l'avoir contre moi, sauf qu'elle est appuyé contre la tête de lit, et moi j'suis allongé sur ce même lit à l'observer. A l'entendre parler des grandes lignes de sa vie, jusqu'à ce que je fasse la moue et que je lui signale que tout ce qu'elle m'a dit, elle l'a déjà dit à tout le monde. Peut être que personne ne s'en souvenait mais moi oui. « Bien sûr que je lis ton blog, je m'intéresse à toi qu'est-ce que tu crois. » Je souris, légèrement espiègle, comme si elle pouvait en douter, non mais je rêve. Oh et évidemment, je ne passe pas mon temps à lire ceux des autres, ça va de soit, parce que je m'en fiche. Et puis finalement, je lui demande, dans mon langage de venir me retrouver, et on peut dire qu'elle est plutôt forte puisqu'elle revient à ma hauteur, et se colle contre moi. Je souris, comme un gosse, avant de passer mes bras autour d'elle pour la serrer dans mes bras. Que c'est agréable. Et puis, elle commence à parler, puis s'arrête brusquement, je l'observe attentivement, le regard particulièrement doux.. Et là, elle se laisse, et dès ses premiers mots je sais exactement de qui elle parle. Je ne manque rien, j'écoute, tout en caressant doucement sa peau, comme pour la rassurer. J'sens qu'elle n'est pas très à l'aise, alors j'ai juste envie qu'elle se sente bien. Lui faire comprendre qu'il ne lui arrivera rien ici, puisque j'suis là. « C'est pas débile, on ne choisi pas de qui on est attiré, donc c'est pas débile. » Et même si ce n'était pas toujours la bonne personne, ce n'était pas débile oh ça non. Je m'approche et dépose un baiser contre sa tempe. « T'as plus aucune raison d'avoir peur maintenant. T'es en sécurité maintenant. Et tu vas très bien t'en sortir avec ton bébé, tu vas être une maman géniale. Tu verras, ce sera dur au début, j'vais pas te mentir, mais tu vas être géniale. » Appelez ça comme vous voulez, l'instinct, j'sais pas, mais je savais qu'elle allait être super, quoi qu'il pense, quelque soit ces peurs, elle allait assurer, et elle allait l'aimer ce bébé, c'est certain. Je l'observe, les yeux brillants, en espérant qu'elle me fasse confiance à ce sujet au moins et puis je l'embrasse.