Adie

Il faisait toujours aussi chaud dans ce hammam, hein. Bah, c'était un peu le principe me direz-vous. Oui mais quand même, y'avait de quoi y laisser sa peau. Cette fois-ci, je n'avais pas retiré la serviette que j'avais autour de la taille avant de pénétrer dans le cabine. Pas que j'étais subitement devenu pudique, seulement je n'en avais pas encore ressenti l'envie. Mais à peine fus-je assis à l'intérieur de celle-ci qu'Adie y entra à son tour. Attendez, Adie et moi, dans un hammam, ça me rappelait quand même vaguement quelque chose... « Comme on se retrouve. » Car tout de même, il semblait que nous étions disposés à constamment nous retrouver tous les deux dans ce hammam. Une fois encore je pensais m'y retrouver seul, et une fois encore Adie était là. Mais il était évident que je n'agirais pas comment la dernière fois. Non, car depuis j'avais appris certaines choses la concernant, comme le fait qu'elle était enceinte. Sans parler du fait que je la savais plus ou moins en couple avec Slavin. Ouais j'avais pas trop suivi leur histoire mais c'était plus ou moins ça, non, en gros ? « Ne t'en fais pas, je garderai cette serviette autour de ma taille et mes mains ne te toucheront pas. Cette fois-ci. » De quoi la réjouir ? Sans doute, oui. Non parce que tout de même, l'autre fois dans ce même hammam, Adie n'avait pas beaucoup apprécié mon insistance... et ma main baladeuse sur sa cuisse. Donc aujourd'hui, je ne ferais rien de tout ça. De tout manière sans que je sache pourquoi, le fait qu'Adie soit enceinte et que je sois maintenant au courant me rebutait quelque peu. Bon, elle n'avait rien perdu de sa superbe, on est bien d'accord. Mais je m'y faisais encore difficilement c'est vrai.

Samedi, dernière soirée avant le prime. Ça mérite bien un peu de détente non ? Et quoi de mieux qu'une séance de hammam pour ça, histoire de suer un peu vu que dehors, c'est impossible et ce malgré qu'on soit déjà en juillet. A croire qu'il faisait plus chaud à Londres mais bref. Parée pour une séance de hammam qui, elle l'espère, ne sera pas aussi courte que la première, Adie prend la direction du sous-sol et plus précisément du spa, sa serviette à la main. Et non autour de la taille. Elle rentre dans le spa désert et ouvre la porte du hammam pour se retrouver face à... Andreas. Mon dieu mais c'est un cauchemar, vraiment. Pourtant, depuis le cours d'informatique (sans parler d'avoir été très claire la dernière fois dans le hammam), Adie sait qu'elle n'a rien à craindre, enfin elle le croit. Et puis, il est de ceux qui la trouve folle, elle la fille enceinte dans un jeu de télé-réalité donc autant dire que pour lui, elle doit être de la nourriture avariée. Ce qui n'est pas pour déplaire vu qu'elle veut profiter de sa séance de hammam cette fois-ci. « Tu vis là-dedans ou quoi ? » lui demande-t-elle en s'installant dans la cabine, à l'opposé du grand blond. Ne tentons pas le diable tout de même. En plus, ça expliquerait peut-être ses réactions étranges, le fait qu'il vive dans le hammam. C'est vrai, à force, ça doit ramollir le cerveau toute cette chaleur. Il reprend la parole, lui promettant de ne pas la toucher ce qui la fait sourire. « C'est trop aimable à toi mon cher. Mais quelque chose me dit que depuis la révélation de mon secret, tu ne risques pas d'être aussi engageant que la dernière fois. » C'est pas vrai ?

Adie et moi dans un hammam, bientôt cela relèverait du cliché. Non mais sérieusement, fallait toujours qu'on s'y retrouve nous deux, et sans l'avoir prévu qui plus est. Visiblement elle fut aussi surprise de me voir que je le fus moi en la voyant. « Tu vis là-dedans ou quoi ? » Oh bah non quand même. Et puis cette chaleur étouffante ne donnait franchement pas envie d'y passer le plus clair de son temps. « Si c'était le cas, je pense que j'aurais fini par y laisser ma peau et que tu aurais un squelette en face de toi. » Il était juste impossible de vivre dans un endroit pareil tout en restant indemne. Oh, sans grande surprise, Adie prit place dans la cabine en face de moi, comme si elle souhaitait là s'éloigner le plus possible de moi. Beh alors, je lui avais pourtant bien signifié que je ne tenterais aucune approche aujourd'hui. À croire qu'elle se méfiait encore et toujours de moi. Remarquez elle savait que j'avais les mains baladeuses, alors peut-être pensait-elle que je ne faisais que bluffer. Hm pas sur, en fait, au vu de ses prochains propos. « C'est trop aimable à toi mon cher. Mais quelque chose me dit que depuis la révélation de mon secret, tu ne risques pas d'être aussi engageant que la dernière fois. » Argh. De toute évidence elle avait cerné le mec que j'étais. Bon bah face à tant de perspicacité, difficile de prétendre le contraire hein. « C'est... vrai, oui. Mais dis toi aussi que j'ai pas l'intention de faire une crasse à Slavin. C'est à peu près le seul type ici à qui je ne suis pas prêt à faire de tort. » Avec Sami, je pense. Les autres à la limite... Le photographe était un type simple, sympa. Et puis quelque part je ne touchais pas aux femmes enceintes moi, c'était une sorte de principe. « Et d'ailleurs, comment va la future maman ? » Oui oui, aussi étrange que cela puisse paraitre, cela m'intéressait de savoir comment elle se sentait avec toute cette pression autour d'elle mais maintenant libérée du poids qu'engendrait son secret.

Ce qu'il y a de bien, c'est que la dernière fois, il ne devait pas l'avoir oublié et que de ce fait, il n'allait certainement pas lui sauter dessus. Et puis, on dirait que les femmes enceintes, ça le dégoûte un peu. Bon courage à celle qui viendra lui annoncer la bonne nouvelle, non parce que vu son activité sexuelle, il est clair que ça lui tombera dessus, un jour, si ce n'est pas déjà le cas. Il lui répond alors et... hum, bon appétit les amis. « Je préfère autant que tu gardes ta peau et tout ce qui va avec. Pas que j'ai peur des squelettes hein mais bon... C'est pas franchement accueillant un squelette dans un hammam. » Vous vous imaginez vous, rentrer dans le hammam et vous trouver face à un tas d'os ? Charmant. Elle s'allonge, prenant ses aises dans le hammam pas comme la dernière fois. Elle voulait en profiter et si Andreas se mettait en tête de jouer à nouveau avec elle, elle ne serait pas aussi gentille que la première fois. Oui parce qu'elle était gentille la dernière fois. Elle lui annonce alors qu'elle serait surprise qu'il recommence, vu sa 'situation' et sa réponse l'intrigue. Ah oui, pas l'intention de faire une crasse à Slavin, ça veut dire quoi ça ? « Serais-tu entrain de dire que je suis chasse-gardée ? Qu'une certaine personne t'aurait... fait comprendre que j'étais hors-jeu ? » Ou alors elle se méprend totalement et dans ce cas, elle passera pour une idiote et ira se cacher dans un coin. Et puis, elle aimerait bien que ce soit la vérité en fait... « La future maman va bien, ce n'est pas parce qu'elle a un bébé dans le ventre qu'elle doit forcément aller plus mal que les autres gens. » dit-elle alors en souriant. Non mais c'est vrai, c'est chiant à la fin tout ça. Être couvée, chouchoutée, c'est cool mais au bout d'un moment, on étouffe et l'envie de redevenir une personne normale reprend le dessus. Sauf qu'elle ne peut rien faire comme une personne normale. Elle doit faire attention à ce qu'elle mange, boit et fait. Pas de risques inconsidérés, tout ça, tout ça...

Non non, je ne vivais pas dans ce hammam. Tout simplement parce qu'y rester plus d'une heure, déjà, c'était limite suicidaire. Alors y vivre... y'avait quand même de quoi y laisser sa peau, non ? « Je préfère autant que tu gardes ta peau et tout ce qui va avec. Pas que j'ai peur des squelettes hein mais bon... C'est pas franchement accueillant un squelette dans un hammam. » Ouais... c'est vrai que vu comme ça, c'était assez... dégueulasse. Parallèlement à ça, Adie avait vu juste sur un point : maintenant que j'avais connaissance de son secret, je ne risquais pas de retenter quelque approche que ce soit avec elle. Déjà parce que désormais, je m'interdisais de faire le moindre tord à Slavin. Une réponse qui sembla l'intriguer quelque peu. « Serais-tu entrain de dire que je suis chasse-gardée ? Qu'une certaine personne t'aurait... fait comprendre que j'étais hors-jeu ? » Mais qu'est ce qu'elle allait s'imaginer, là, au juste ? Non non, aux dernières nouvelles j'étais encore libre de faire ce que bon me semblait sans avoir de comptes à rendre ni à Slavin, ni à personne. Mais il me fallait tout de même reconnaitre quelque chose. « Ah... non. Enfin, pas récemment disons. » Car je me rappelais tout de même d'une fois où le photographe m'avait bien demandé de ne surtout rien tenter avec Adie. Tout cela pour dire que j'appréciais trop Slavin pour lui planter un couteau dans le dos. Maintenant, c'était trop tard. Adie était en cloque, Slavin et elle semblaient amoureux. J'avais plus rien à entreprendre de ce côté-là. Et à part ça, comment se portait la future maman ? « La future maman va bien, ce n'est pas parce qu'elle a un bébé dans le ventre qu'elle doit forcément aller plus mal que les autres gens. » Est-ce que, déjà, j'avais prétendu que parce qu'elle avait un môme dans le bide elle pouvait ne pas se porter comme un charme ? Non. Bon elle allait bien, c'était encore le principal. « Hey t'imagine... t'es enceinte de jumeaux, de triplés même et t'en sais rien ? » Bah, si j'avais bien compris, elle avait appris sa grossesse peu avant son entrée dans cette émission. On était jamais à l'abri d'une surprise, vous savez...

Bien contente qu’Andreas laisse de côté le sujet du squelette, Adie s’adosse à la paroi du hammam et allonge ses jambes sur le rebord où elle est assise. Il fait déjà une chaleur à crever là-dedans et plus les minutes passent, plus Adie se demande si ce type d’activités et d’environnement est bon pour elle. On sait jamais, imaginez que ça engendre un stress ou un truc du genre pour le bébé. Mais bon, déjà qu’elle ne peut rien faire, si en plus le hammam lui est interdit, elle n’a plus qu’à passer sa vie dans son lit, au moins, là, aucun risque. Mais pour le moment, les pensées d’Adie sont plus tournées vers ce que vient de sortir Andreas, ne pas faire une crasse à Slavin, euh Evan. Bon sang, elle ne s’y fera jamais. Elle l’interroge, curieuse d’en savoir plus et il répond par la négative. Merde, elle passe pour une conne. Quoique… pas récemment ? Hum donc ça veut dire qu’à un moment, Evan a mis en garde Andreas, le serial baiseur du nid et étrangement, cela lui fait plaisir. Elle sait bien que depuis quelques semaines, des choses ont changés et qu’il fait des efforts. Ou n’en fait pas, ce qu’elle préférerait parce que ça voudrait dire qu’il n’a pas envie des autres, mais bref. Donc avoir une sorte de petite confirmation lui fait plaisir. Elle sourit et regarde Andreas. Dommage, elle aurait bien aimé voir la scène… « Je vois. Et d’ailleurs, c’est Evan maintenant. Mais t’inquiètes pas, moi aussi j’ai du mal. » Et ce même en étant au courant alors elle n’imagine même pas pour les autres… Adie répond ensuite à sa question, un peu sèchement certes mais bon, c’est chiant à la fin aussi. Elle aurait du faire une réunion spéciale, tout le monde l’aurait félicité et basta. A la place, elle y avait droit tous les jours. Il ne semble pourtant pas s’en occuper et en profite même pour faire un peu d’humour. Ahah, mais comme c’est drôle ! « Tu veux que je fasse une crise cardiaque ? Des jumeaux ? Des triplés ? Ca va pas la tête ! Un seul me suffira amplement ! » Le pire c’est qu’étant rentrée dans le jeu très rapidement, elle ne sait pas ce qui l’attend, c’est vrai. Elle a bien un rendez-vous programmé dans une ou deux semaines pour la première échographie mais elle n’y avait pas pensé outre mesure. Et là, il venait de lui foutre les boules…

Personne ne m'avait ouvertement interdit d'approcher Adie, personne. Bon à un moment c'est vrai, le photographe avait tenté de me faire comprendre qu'Adie, bah fallait pas y toucher quoi. Mais c'était surtout la grossesse de la jeune femme qui me rebutait quelque peu, tout à fait honnêtement. « Je vois. Et d’ailleurs, c’est Evan maintenant. Mais t’inquiètes pas, moi aussi j’ai du mal. » Ah mais... ouais en fait. Slavin, Slavin... Moi j'avais encore que ce nom-là dans la tête, hein. Evan ça ne voulait tout simplement pas rentrer. Aussi comprenez-moi, pendant huit semaines j'avais vécu auprès d'un photographe américain que tout le monde appelait Slavin... C'est pas si facile que ça de changer ses habitudes. « Rah merde. Je m'y perds avec les Evan, Evadne... Pfou. » Avouez que ça portait quand même vachement à confusion tout ça. Ah mais j'étais juste persuadé du fait que je continuerais à me tromper tant que l'autre blondasse serait en jeu. Bon ça va, elle ne tarderait probablement pas à dégager donc bon, c'était une question de jours tout au plus. Bref. La future maman allait bien même si elle semblait quand même un peu blasée, il faut bien le dire. L'occasion pour moi de lui faire une petite frayeur en évoquant l'éventualité de jumeaux ou de triplés - après tout, cette grossesse était toute récente, alors sait-on jamais... « Tu veux que je fasse une crise cardiaque ? Des jumeaux ? Des triplés ? Ca va pas la tête ! Un seul me suffira amplement ! » Oui mais ma cocotte, t'auras pas vraiment l'occasion de choisir, je t'explique. Si tu dois avoir des jumeaux, et bien tu en auras. Pareillement pour des triplés, des quadruplés ou pire encore... « Y'a eu des grossesses multiples dans ta famille ? » C'est si c'était le cas qu'elle aurait à s'inquiéter. Par contre je ne pensais pas que ma question la retournerait à ce point. Désormais elle ne semblait plus penser qu'à ça. Ah, le stress c'est pas bon pour le bébé hein, attention.

Tout ce qu'Adie voulait bien se remémorer de la conversation avec Andreas, c'était le 'Enfin pas récemment'. Oui bon, c'était flatteur non ? Et puis pour une fois qu'Evan démontrait un peu de possessivité envers elle, elle allait le savourer. Parce qu'honnêtement, quand ils n'étaient pas ensemble, Adie avait parfois l'impression qu'Evan s'en fichait un peu. Enfin, il s'agissait certainement d'une mauvaise impression, qui plus est fausse. C'est ce qu'elle essayait de se dire. Elle le reprend sur le prénom, même si elle sentait que bientôt, elle en aurait marre de le faire. Et là Andreas sort un truc avec Evadne. Non mais elle venait faire quoi dans l'histoire celle-là ? Elle était pas sensée se faire oublier ? Super. « Très drôle Andreas. » Il le faisait exprès, c'était clair. Et Adie ne trouvait pas ça de très bons goûts. C'était quoi cette émission où tout le monde semblait vouloir voir Evan avec quelqu'un d'autre qu'elle à la fin. Evadne, Sive... D'autres étaient-elles partantes ? Mais là encore, Adie fait un effort et ne dit rien de plus, ça vaut mieux. Pourtant, ça ne devrait pas tarder à péter parce que ça faisait trop longtemps qu'elle se retenait. A bon entendeur. Elle se déplace légèrement, tentant de trouver une place plus confortable dans le hammam, la chaleur devenant de plus en plus pesante. Sans parler de sa super blague sur les jumeaux, et les triplés. A croire qu'il veut vraiment lui faire avoir un malaise en plus, avec la question qui suit. Il se fout de sa gueule, c'est clair. « Je suis née sous X Andreas. Ça va être dur d'obtenir ce genre d'informations. » dit-elle en lui lançant un regard noir. Ok, il ne pouvait pas le savoir, enfin si, il pouvait, c'était dans sa présentation mais elle n'espérait pas qu'il s'en souvienne. Qui s'en souvient d'ailleurs ? Si ça se trouve, même sa mère ne se souvient pas d'elle...

Evan, Slavin... Oui bon, ça rentrait pas encore mais ça finirait par venir, hein. Néanmoins je m'y perdais moi, avec tous ces prénoms qui se voulaient similaires, comme ceux d'Evan et Evadne. Adie ne tarda par ailleurs pas à réagir. « Très drôle Andreas. » Oh la bourde ! Evadne, Evan... Putain mais j'avais complètement zappé cette histoire, moi, je vous assure. Okay, fallait que je me rattrape maintenant. Là, Adie semblait réellement irritée par ma remarque tandis que je ne pensais vraiment pas à mal, sur le coup. Je n'avais fait que souligner la ressemblance des prénoms. Rien de plus. « Je te jure que j'ai pas fait le rapprochement, sur le moment. Mais si ça peut te rassurer, Evan est bien mieux avec toi qu'avec toutes ces blondasses qui lui tournent autour. » Et je ne faisais référence qu'à London et Evadne, hein, que ce soit bien clair. La pauvre, son mec était convoité par de nombreuses demoiselles et elle se trouvait juste impuissante face à tout ça. Et si le photographe les envoyait plutôt balader, ces catins, hm ? Il avait Adie, ça lui suffisait pas ou bien ? Bref. Nous évoquions ensuite l'éventualité qu'Adie puisse avoir des jumeaux ou des triplés, ce qui ne la rassurait pas du tout d'ailleurs, et j'en étais venu à demander si elle avait connaissance de cas de grossesses multiples dans sa famille. « Je suis née sous X Andreas. Ça va être dur d'obtenir ce genre d'informations. » Aoutch. Venais-je de gaffer une fois encore ? Probablement. Néanmoins il m'était juste impossible de savoir une telle chose la concernant, alors je ne me sentais aucunement coupable. Ainsi donc la jolie brune était née sous X... ce qui signifiait qu'en toute logique elle ne connaissait pas celle qui l'avait mise au monde. Je l'enviais. Non mais sans blague, ne pas connaitre ma mère, j'en rêvais quoi. Bon un peu de sérieux tout de même, ça ne devait pas être drôle après tout. « Je voulais te demander... pour toi, c'est une sorte de bénédiction, cette grossesse ? » En d'autres termes, est-ce qu'elle se réjouissait à l'idée d'être prochainement maman ? Pas sure que cette grossesse ait été réellement désirée, mais rien ne l'empêchait d'être heureuse à l'heure actuelle. Quelle femme ne rêvait pas d'être maman ?

Le pire dans cette histoire, c'est qu'Andreas ne semblait même pas le faire exprès, de dire des conneries entrain de frustrer au plus haut point Adie. Une association de prénom douteuse, des allusions au nombre de fœtus dans son ventre et maintenant, ses antécédents familiaux, il avait le chic pour mettre les pieds dans le plat, comme un grand, bien comme il faut, jusqu'aux genoux même. A croire que le hammam en sa compagnie ne lui réussit pas. En soi, il ne s'agissait que de détail et Andreas ne pouvait pas être au courant de tout, c'est sur, surtout qu'il était plus souvent porté sur sa petite personne mais quand même, il aurait pu se douter que tout ça n'allait pas la mettre en joie. Il se rattrape concernant l'histoire des prénoms, prétextant qu'il n'avait pas fait exprès et Adie préfère ne rien dire. La suite est plus intéressante et ces mots sonnent bizarre dans la bouche d'Andreas. Aurait-il trouvé le chemin de la raison ? « Tu prônes la monogamie toi maintenant ? Enfin, non pas que ça me dérange hein, au contraire. » En effet, il valait mieux pour elle comme pour les autres que la situation reste comme elle était en cet instant. D'autant plus qu'Adie n'avait pas envie de retourner en arrière, où ce n'était que crise sur crise, ce qui l'avait vraiment fatiguée. Il rempile sur la grossesse, nouvelle bourde. Bon, elle est habituée à présent. Être née sous X n'avait jamais forcément été un problème pour elle en réalité. Elle avait été adoptée bébé, ses parents lui avaient dit la vérité une fois en âge de le savoir et tout s'était très bien passé. Elle n'avait jamais vraiment ressenti ce besoin de connaître sa vraie mère, ses parents adoptifs ayant réussi à combler ce vide. Dans un sens, elle se trouvait chanceuse et n'avait donc jamais vraiment pensé à la suite. Sauf que depuis qu'elle est enceinte, c'est différent. Il y a 24 ans, une femme, comme elle, était enceinte et n'a pas voulu de son enfant et mine de rien, ce déclencheur ne lui rendait pas la vie facile. Une bénédiction ? Trop tôt pour le dire. « Honnêtement ? J'en sais rien. C''est arrivé alors que je ne m'y attendais pas, avec un mec avec qui, avouons-le, je ne comptais pas faire ma vie. Et puis, la suite m'a rendu raison ce qui n'a pourtant pas facilité les choses. Je n'en suis qu'à presque trois mois, je dois encore m'y faire. Je pense qu'une fois que ça se verra, ça sera plus clair dans ma tête. » Tout du moins elle l'espérait, et surtout elle se demandait bien pourquoi elle était entrain de dire ça à Andreas avec qui elle n'était même pas proche. Peut-être que c'était la raison d'ailleurs pour laquelle c'était plus facile. « Et toi alors, avec ton tableau de chasse, jamais eu ce genre de surprise ? » Ce serait étonnant, non ?