JAMIE

Ma pile de linge sale commençait à grossir. Il serait peut être que j'aille faire la lessive, si je désirais avoir des sous-vêtements propres. Certains crados, se contentaient de retourner leur boxer, pour faire un jour de plus, mais pas moi. J'avais une très bonne hygiène de vie. Bref, mes affaires dans une panière, je me rendis au cellier, dans le but de faire ma lessive. Personne à l'horizon. Il fallait dire qu'à cette heure ci, beaucoup de candidats dormaient encore. Quand eux ils pionçaient, moi j'avais le temps de déjeuner, de faire mon jogging quotidien, de prendre ma douche, de laver le salon, préparer le repas, j'en passe et des meilleures. Une fois dans le cellier, je mis tous mes vêtements dans la machine, et l'allumai après avoir fait les différentes manip' nécessaires. En attendant, je partis manger un bout dans la cuisine. Quelle ne fut pas ma surprise de constater en revenant, que la machine fuyait. J'ouvris le hublot, et là, de l'eau mousseuse me tomba sur les pieds. La poisse. Il y en avait partout. C'est alors que j'entendis la porte s'ouvrir.  « Fais gaffe, c'est mouillé. » prévins je le nouvel arrivant.  « La machine s'est rebellée contre moi »

Bon pour le coup, j'avais pas trop compris ce qui m'était arrivé, j'dois vous avouer. Pénétrant dans le cellier dans un premier temps pour aller me chercher une pomme, je ne me doutais clairement pas que la mort allait me faucher au passage. Quand j'vous dis que le mythe de la pomme empoisonnée n'est pas totalement faux. « Fais gaffe, c'est mouillé. » TROP-TARD. Je n'eu même pas le temps de comprendre sa phrase que tout se passa à la fois vite, et à la fois tellement lentement que je pu me sentir chuter. Vous savez, le genre de chute clairement pas sexy, avec la grimace et le petit cri absolument pas viril qui l'accompagne. Et vlan, j'm'écrase lourdement le derrière contre le sol. « La machine s'est rebellée contre moi » contre moi aussi, de toute évidence. « Arghhhh, putain je pleure presque là. » gémis-je en me tortillant dans tous les sens tout en plaçant mes mains que mes fesses, genre comme si elles venaient de se déchirer ou quoi « J'avais pourtant imaginé toutes les morts possibles... écrasé par une météorite... tué par une blonde super sexy à coup de mitraillette... me faire retirer mon âme pour qu'un extra terrestre prenne mon corps... » ouais non, ça c'était trop dans l'genre Vagabonde, tss. Je me relève doucement, gémissant, me tenant le dos. Finalement mon regard descend jusqu'à mes pieds, et je remarque que la flaque continue de s'étendre... non... en fait c'est même plus une flaque à ce stade là, c'est un mini bassin « Oh re... regarde ! Vite ! Vite ! Éteins la machine ! On va mourir noyé ! » bah voyons.

Je prévins Jamie, mais trop tard. Il glissa dans la flaque d'eau, et se gamela bien comme il faut. Je me retins de rire, parce que ce n'était pas très sympa, pour autant, je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire. Il fallait l'avouer, c'était quand même assez comique à voir. Apparemment, il s'était fait mal au popotin. Le pauvre. Rien de bien grave, ça lui passera. Il m'énonça alors les morts qu'il s'était imaginé. C'est qu'il en avait de l'imagination ce petit.  « Et t'as pas pensé à tué par une flaque d'eau ? C'est pourtant la première chose qu'il nous vient à l'esprit » Ah mais vraiment, le plus logique. Remarquez que c'était quand même plus probable que de se faire piquer son âme par un extraterrestre. Voilà maintenant qu'il s'écria d'éteindre la machine, avant de mourir noyé. Hm oui, bien sur.  « Bah je l'ai déjà éteinte merde ! Et elle continue quand même ! Je crois qu'elle est possédée ! » Allez petite machine, calme toi.  « Tu connais pas des sorts pour essayer de l’exorciser ? » En attendant si ça continuait, on allait avoir le droit à un dégât des eaux. Même pas foutu d'acheter des machines qui fonctionnaient correctement. Ou alors un candidat avait déconné avec, s'amusant à mettre beaucoup trop de lessive à chaque fois.