TROUBLE IS A FRIEND
W/ SANTIAGO & LONDON, 28 MAI À 10H23

Je n’ai pas un bon souvenir du prime de dimanche, mais certains l’ont eu plus pénible que moi, ces deux chanceux des sondages, par exemple, qui sont condamnés à se promener l’un avec l’autre pour une semaine toute entière. Le plus exécrable et la plus désagréable… Je sens que ce sera un duo, explosif. Je n'ai pas encore eu le plaisir - hm - de les croiser sur ma route. En fait, je me demande s'il ne vaudrait pas mieux pour moi que ce ne soit pas le cas... Le hasard ne semble pas de cet avis. En entrant dans le dressing, je tombe sur un curieux spectacle. Santiago et London, relié l’un à l’autre, tentant tant bien que mal de se vêtir. Ok, sans être forcément méchante, je ne peux m’empêcher de laisser entendre un léger rire en voyant la pagaille qu’ils ont causée autour d’eux. Et il s’agit du premier matin de leur sentence, seulement! Je sens qu’ils vont mettre beaucoup de grabuge partout où ils vont penser… enfin, je dis ça, mais ce n’est qu’une impression. M’approchant d’eux, je les salue d’un signe de la tête. « Vous… hm… auriez pas besoin d’un coup de main, par hasard? » Je propose, parce que je suis gentille, mais j’ai franchement l’impression que leurs orgueils respectifs les feront refuser cette offre. Rien que par principe. Ça ne me surprendrait pas.

Ma première nuit en compagnie de London fut très agitée. Ça change d’Ariana et sa gentillesse légendaire. Néanmoins, je dois avouer ne pas m’être ennuyé. Mais qu’est-ce-que c’est pas pratique d’avoir une main en moins ! Car oui, clairement, celle-liée à London m’est inutile. Je ne peux quasiment rien faire avec. C’est carrément abusé comme sanction. Ceux qui ont été nommé comme étant les candidats les plus gentils gagnent de l’argent et nous, qui nous évertuons à nous faire démarquer par nos forts caractères sommes punis. Quelle sacrée injustice ! Je crie au scandale. Enfin, encore, ça ne reste que le premier jour en compagnie de la jolie blonde. Ma patience est loin d’avoir atteint ses limites. Puis de toute façon, entre London et moi, s’il y en a un qui doit craquer en premier ça sera assurément elle. D’ailleurs, je ne suis pas tendre avec la jeune femme depuis le réveil. Le petit déj’ a été rude, le tour aux toilettes n’en parlons pas et voilà que la jeune femme me traine à présent dans le dressing pour se changer. Soit. Je récupérerai des vêtements propres que j’enfilerai après une bonne douche. Alors je laisse la candidate faire son remue-ménage pour trouver ses habits du jour. Puis évidemment, la jeune femme me demande de l’aider pour s’habiller. Mais elle grogne comme à son habitude. Bah quoi ?! C’est pas de ma faute si ma main libre se veut baladeuse ! Et là, hallelujah, une candidate apparait dans notre champ de mire et nous propose de l’aide. « Si. Enfin elle. C’est une sacrée galérienne. » Je me permets de prendre la parole à la place de la blonde. J’en ai marre de ses ronchonnements. Que la brune l’aide et qu’on en parle plus. D’ailleurs, c’est quoi son nom à la brune déjà ? Anne-Laure ? Anne-lise ? Quelque chose comme ça.

Comment est-ce qu’on est censé s’habiller de façon descente lorsqu’on a une main attaché à celle d’un autre. Expliquez moi, ça doit être ma blondeur, mais je n’arrive pas à comprendre. Alors que nous sommes tous les deux, Santiago et moi, dans le dressing, j’ai simplement envie de me promener à poil pour le reste de la semaine. Ça ne me gênerait même pas et en plus, nous n’aurions pas besoin de passer un temps fou à essayer de se vêtir. Mais bon, ça pourrait en choquer certain. Je ne choisis pourtant pas quelque chose de compliquer à enfiler, seulement une petite robe. « Tu vas m’aider où tu vas me laisser me démerder ? » demandais-je avec peu de douceur à mon compagnon. Non parce que un peu d’aide ne serait vraiment pas de refus dans cette situation. « Vous… hm… auriez pas besoin d’un coup de main, par hasard? » Je relève les yeux vers la voix qui se fait entendre, remerciant le petit jésus d’avoir entendu ma prière. « Si. Enfin elle. C’est une sacrée galérienne. » Oh ta gueule Santiago. Je me tourne vers le jeune homme pour lui lancer un regard noir avant de reporter mon attention sur la jeune femme avec qui j’avais échangé un verre de vin la semaine dernière. « Si l’abrutie à mes côtés se décidait à m’aider, je refuserais l’offre, mais bon, comme t’es là, je vais en profiter. Puisque à l’exception de vouloir mettre sa main sur mes fesses, il n’est pas d’une grande utilité » dis-je en forçant un sourire bien que j’était plutôt contente qu’elle ait franchis la porte du coup.

On dirait que mon arrivée est accueillie comme la venue du Messie sur Terre, tant elle était attendue. Enfin, pas spécialement de moi, mais de quelqu’un pouvant leur venir en aide avec ce petit problème domestique. « Si. Enfin elle. C’est une sacrée galérienne. » Le candidat m’indique donc que sa camarade a besoin d’un peu de soutien pour enfiler sa tenue, et tournant la tête vers elle, il ne lui en faut pas plus pour me confirmer d’elle-même la chose. « Si l’abrutie à mes côtés se décidait à m’aider, je refuserais l’offre, mais bon, comme t’es là, je vais en profiter. Puisque à l’exception de vouloir mettre sa main sur mes fesses, il n’est pas d’une grande utilité. » Vous savez, j’ai de plus en plus l’impression qu’avec ces deux-là dans les parages, coltinés l’un à l’autre pour toute la semaine… on ne risque pas de s’ennuyer. Premier matin, et les choses semblaient déjà être plutôt… survoltés entre eux. Dimanche sonnera comme une douce libération à leurs oreilles. M’approchant du duo, je me positionne près de London, puisque c’est à elle, aux finales, que je pourrais venir en aide. Dans ses mains se trouve une robe. J’en viens rapidement à la conclusion qu’il s’agit ce qu’elle entend enfiler ce matin. « Si je peux me rendre utile, alors… » Je leur offre un léger sourire, bien plus à elle, qu’à lui, mais ça reste un sourire quand même. « Alors… hm… on commence par quoi ? » Non, parce que vous je suis loin d’avoir l’habitude d’habiller – ou de déshabiller – les gens.