Anabel - le 11/07/12 à 11h27

Comme la plupart des matins, je me suis levé, je suis parti déjeuner, puis j’ai filé en direction de la salle de sport pour entretenir mon corps. A la fois car je tiens à avoir le corps de mes rêves mais aussi car me dépenser physiquement est un passe-temps pour moi. J’ai donc joué aux tortionnaires en touchant à un peu toutes les machines. Mais le problème, c’est que je me suis fait mal au dos en tirant sur un poids trop lourd. J’ai donc décidé d’écourter mon sport pour aller me relaxer. Si un massage me ferait le plus grand bien, je doute que quelqu’un se dévoue pour m’en faire un. Alors je décide d’aller enfiler un maillot, de récupérer une serviette et de me rendre dans le hammam. Une fois encore, j’ai opté pour le maillot bleu avec des ancres que je trouve de circonstance. Le thème étant l’eau ou plutôt l’humidité pour le hammam. Bref, alors que j’entre dans la pièce, une chaleur humide envahie aussitôt mon corps. Fiouf. Ça fait du bien. Je constate aussitôt la présence d’une candidate qui se trouve être Anabel. « Salut. Je peux me joindre à toi ? » Je préfère toujours demander au cas ou. La jeune femme apprécierai peut-être plus de passer ce moment de relaxation seule. Je ne sais pas. Une idée subite me traverse soudainement l’esprit : l’attendrir. Je décide donc de faire ma mine de chien battu pour qu’elle dise oui.

Plus les semaines avançaient, et plus je songeais que je ne profitais pas assez de tous les avantages que nous offrait notre lieu de vie. À croire que le départ précipité d’Ennio m’avait réveillé sur cet aspect qui ne risquait pas de me manquer, en sortant d’ici. Avoir tout à disposition, ne pas avoir à travailler, profiter de nos temps libres sans songer à rien sauf à notre petite personne. Alors que là-bas, dehors, je ne savais pas réellement ce qui m’attendrait. Certes, ma charmante cousine était disposée à m’accueillir encore quelque temps, mais il allait bien falloir que je vole de mes propres ailes, un jour. Peut-être me trouver un petit chez moi à Paris, ou partir faire le tour de l’Europe comme j’avais toujours rêvé de le faire, quand je résidais encore sur mon île urbaine. Il me faudrait aussi penser à l’argent. Mon héritage, et l’argent récolté des suites du procès ne dureraient pas éternellement. Et je me connaissais suffisamment pour savoir que rester inactive me serait imposé. Tant de questions qui m’occupait l’esprit quand, coucher sur l’un des bancs du hammam, vêtu de mon maillot, je suis surprise par l’arrivée d’un candidat à ma hauteur, dans un maillot qui ne manque pas de se faire remarquer. Il s’agit peut-être de la première chose à me tomber dans les yeux, mais je me redresse aussitôt pour saluer Santiago – que j’avais déjà reconnu. « Salut. Je peux me joindre à toi ? » Petite moue pour tenter de me convaincre, mais ce n’était pas tellement nécessaire. « Bien sûr, voyons. » Je tapote même gentiment la place à mes côtés pour l’inciter à s’installer. Alors qu’il se pose à proximité, mes deux mains s’occupent de recoiffer mes cheveux humides en un chignon. Je croisse un instant son regard, et lui offre un chaleureux sourire.

Le regard du chien battu ou encore du chat potté semble marcher avec Anabel puisqu’elle accepte aussitôt que je la rejoigne dans le hammam. Cool. Je ne me fais pas prier pour m’asseoir à ses côtés. Puis je la regarde alors. Elle me regarde également puis me sourit. « Alors Anabel, parlons bien, parlons peu. » J’arbore un air sérieux et intimidant. Je suis limite flippant. En réalité, je plaisante. Je n’ai rien de spécial à dire à la Québécoise. J’utilise là juste un moyen d’engager la conversation. Cela serait bête de rester côte à côte sans s’adresser la parole. « Il se passe quoi entre toi et Keelan, Finnick ou bien Laoise ? » J’improvise totalement. Je sais que la jeune femme s’entend particulièrement bien avec les trois candidats cités. Mais impossible de savoir pour qui elle a le béguin, car je suis sûr qu’elle craque pour l’un d’eux. « Enfin t’es pas obligée de répondre. » Je ne sais pas tellement quoi dire d’autre. J’ai simplement envie de connaître d’avantage la Québécoise. Mais est-ce qu’il en est de même pour elle ? Je ne sais pas trop. Je ne sais même pas si elle m’apprécie, car ouai, je me sens pas tellement aimé dans le château avec mon award du candidat le plus agaçant. « C’est fou comme il fait chaud. » Je suis obligé de le faire remarquer. A chaque fois, je me fais surprendre par la température extrême du hammam.

Pas une, pas deux, dès que je l’invitais à venir s’asseoir à mes côtés, Santiago s’exécuta, bien content de venir me tenir compagnie un peu. Moi, personnellement, je ne refusais jamais de passer un moment avec l’un de mes camarades, d’autant plus que j’appréciais assez le candidat. « Alors Anabel, parlons bien, parlons peu. » Je le fixais du regard, et vit qu’il abordait un air plutôt sérieux. Hm, allais-je avoir droit à un interrogatoire en règle? Rien qu’à son air, je laissais se présager le pire. Sa question tomba bien vite. « Il se passe quoi entre toi et Keelan, Finnick ou bien Laoise ? » J’arquais un sourcil, plutôt surprise qu’il aborde ce sujet-là. En quoi cela avait-il de l’intérêt pour lui? Certes, j’étais relativement proche de ces trois personnes citées… mais était-ce suffisant pour motiver un questionnement en règle? Bonne question. « Enfin t’es pas obligée de répondre. » Il m’offrait bien sur une porte de sortie, mais en fait, je n’avais pas grand-chose à cacher, alors pourquoi aurais-je refusé de lui répondre. Même si, de toute évidence, cette question ne me rendait pas très à l’aise. « Pour Finnick, tu sais, bien franchement, ce n’est qu’un ami, rien de plus. » commençais-je, en y allant pour ce qui m’apparaissait être le plus simple. « Il m’a… hm… certes, embrassés, mais il n’y a jamais rien eu de plus entre nous. Et puis, il est mignon avec Tweedy, je ne leur souhaite que du bonheur. » Je me réjouissais, d’ailleurs, que leur histoire se soit arrangée, et qu’aujourd’hui, ils semblent filer le parfait amour. Adorable. « Par contre… même si je comprends ton questionnement pour Keelan, je ne vois pas ce que Laoise vient faire là-dedans. » lui avouais-je. Keelan et moi, personne n’était dupe. Entre lui et moi, il y avait eu une certaine attirance, jusqu’à un certain point. Mais la déception avait prit le dessus, dernièrement… même si les choses avaient repris un semblant de bon sens. « Je les apprécie tous les deux, comme j’apprécie Ennio. Ils sont les personnes dont je suis le plus prêt, ici. » Mes piliers, mes amis, appelez ça comme vous voulez. Santiago lâcha alors une remarque qui me fit rigoler, tant elle tombait de sens. « C’est fou comme il fait chaud. » Je levais même les yeux au ciel, devant la simplicité de cette remarque. « Si tu voulais avoir froid, tu n’es pas au bon endroit. » me moquais-je.

Bien installé dans le hammam auprès d’Anabel, je ne perds pas de temps pour engager la conversation avec elle. Le problème est que je ne vois pas trop par où commencer. Alors sans trop réfléchir, je me mets à lui demander ce qu’il en est de ses relations avec certains candidats que je n’hésite pas à citer. Dans un premier temps, elle m’affirme que sa relation avec Finnick est purement amicale. « Tant mieux. Ça me rassure. » Non car je suis peut-être le fan numéro un du couple Finnick/Tweedy. J’apprécie énormément les deux candidats et je ne peux m’empêcher de trouver leur couple mignon. Alors autant dire que si quelqu’un essayer de s’y interposer, il ne se fera pas bien voir par moi. Anabel ne semble pas être dans ce cas. Tant mieux. Maintenant, elle me confirme qu’il y a bel et bien quelque chose entre elle et Keelan mais en revanche rien avec Laoise. « J’avais cru comprendre que Laoise en pinçait pour toi. Désolé. » Il faut dire que je n’ai pas tout suivi de la relation entre les deux jeunes femmes mais à ce que j’ai pu voir, elles sont très proches. J’ai dû probablement imaginer là un fantasme lesbien. « Ouai. Je comprends. » Moi aussi j’ai des piliers dans le jeu. Peut-être que c’est moins apparent qu’Anabel mais je suis très proche du couple Tweedy/Finnick, de Jamie évidemment, de Sami malgré les récentes tensions et même d’Adie. Quoi qu’il en soit, je me sens obligé de faire remarquer la très forte chaleur de la pièce, ce qui a le don de faire rire la Québécoise qui y a surement vu là un autre sens. Ah ah. « Non. J’aime la chaleur mais à chaque fois j’oublie que la température du hammam est aussi haute. » Je rigole légèrement. Ma remarque n’est pas des plus intelligentes, néanmoins, elle reflète la réalité.