Sami

NON ! PAS PO... Mais quelle heure était-il exactement ? Telle était la question que je m'étais d'emblée posée en ouvrant un œil cet après-midi, dans mon lit. Mon premier réflexe fut de saisir ma montre, posée près de mon lit, ce qui me permis de constater non sans effroi que mes camarades m'avaient laissé dormir jusque pas d'heure. Hum, quasiment treize heures en fait, ce qui était beaucoup trop tard ! Surtout pour un lendemain de prime, quoi. Immédiatement, je me levai de mon lit et enfilai ma robe de chambre, avant de ne me diriger vers le dressing afin de choisir une tenue pour aujourd'hui. En entrant dans la pièce, il me fut donné de voir Sami, certainement débout depuis pas mal de temps maintenant, et à qui j'adressai un sourire en coin tout en me frottant les yeux. Bah oui, je me levais seulement, et alors ? Oh mais j'y pensais d'un coup... « Hey alors, comment s'est passée ta première nuit avec ta nouvelle... ou devrais-je dire ton nouveau partenaire, hm ? » Le pauvre, ce qui lui était arrivé hier était absolument affreux. Je pensais pas qu'il était possible d'écoper d'une partenaire plus insupportable qu'Anabel, mais au final le barbu était tombé sur pire encore que la petite brune. Lui, il avait carrément décroché le gros lot quoi. Ouais ouais je compatissais là, clairement. En plus Sami était un type sympa, alors j'estimais qu'il ne méritait pas pareil supplice quoi. Parce que se retrouver avec Irène comme partenaire, je ne pouvais juste pas l'imaginer. Il avait donc passé cette première nuit avec la travelo du nid, ce qui avait du lui faire tout drôle, lui qui s'était habitué à son statut de célibataire et aux privilèges que ce dernier pouvait apporter, comme le fait d'avoir un lit à soi. Désormais ce temps était révolu, et vraiment il lui faudrait beaucoup de courage pour ne pas craquer. Surtout que ça ne semblait pas être la grande entente avec Irène, alors bon... Non mais je me faisais du soucis pour lui moi, vous comprenez. Enfin, surtout pour sa santé mentale à vrai dire. Il risquait gros là, le barbu. Si elle s'acharnait sur lui comme elle s'était acharnée sur moi, à grands coups de moqueries en tous genres, il était pas sorti de l'auberge et son calvaire ne faisait que commencer.

Bon sang que cette nuit avait été dure, et longue, et pénible et oh.. tous les adjectifs négatifs que vous pouvez imaginer. Bref, Sami aurait pu tomber pire sur la personne d'Irène, cela passait relativement pas mal entre eux, mieux qu'avec Swann qui le virait du lit même si c'était de la bonne volonté de la part du cygne, bref. Après avoir déjeuné, Sami avait dans l'idée d'aller faire un petit footing dans le parc, si bien qu'il se rendit dans le dressing histoire de trouver de quoi enfiler comme vêtements et survêtements de sport, histoire d'avoir bien chaud par ce temps de chiotte et d'être à l'aise dans ses mouvements pour courir, évidemment cela va de soi. Tandis qu'il farfouillait dans sa propre armoire remplie de vêtements - pas forcément très bien rangés qu'on se le dise - quelqu'un fit irruption dans le dressing, en peignoir. Andreas. Ne me dites pas qu'il venait de se lever, le bougre ? Visiblement si puisque dans un geste tellement mignon il se frotta les yeux avec ses poings, tel un bébé venant d'ouvrir l'oeil. Ce n'est-il pas mignon ? Il eut alors un éclair de lucidité en apercevant Sami, tout en se dirigeant vers sa propre armoire. « Hey alors, comment s'est passée ta première nuit avec ta nouvelle... ou devrais-je dire ton nouveau partenaire, hm ? » Sami réprima un rire sur la petite blague du jeune homme, ce n'était clairement pas risible ce genre de chose mais bon, hm. Il se gratta la nuque tout en sortant définitivement la tête de son armoire, affichant un sourire amical à son Dédé national, qu'il commençait à grandement apprécier au sein de la maison, sisi, j'vous jure. Deux bons potes, maintenant, ils étaient ! Sami haussa alors les épaules. « Boh j'ai connu pire tu sais, Irène n'est pas un monstre contrairement à ce que beaucoup pensent, elle est juste différente. Et j'suis du genre tolérant donc les gens différents je les accepte volontiers … toi aussi t'es différent, t'es imbu de toi-même au point que tu ne vois que toi-même partout, t'es différent, mais je t'accepte quand même tu vois. » Sami le regarda avec un sourire malicieux, bien entendu qu'il le taquinait, et de bon matin en plus, hm.

Le réveil avait été non seulement difficile, mais également très tardif. Midi et demi, non mais c'était une heure pour se lever ça ? Et vous croyez que quelqu'un aurait fait l'effort de venir me secouer ? Oh non, fallait que je me démerde, comme d'hab'. Je m'en souviendrais, ouh vous pouviez en être surs. En entrant dans le dressing avec l'intention de dégoter un truc potable à enfiler pour la journée, je tombai sur Sami, farfouillant avec énergie dans sa penderie. J'en vins alors à lui demander si la première nuit avec sa nouvelle partenaire s'était passée au mieux. « Boh j'ai connu pire tu sais, Irène n'est pas un monstre contrairement à ce que beaucoup pensent, elle est juste différente. Et j'suis du genre tolérant donc les gens différents je les accepte volontiers … toi aussi t'es différent, t'es imbu de toi-même au point que tu ne vois que toi-même partout, t'es différent, mais je t'accepte quand même tu vois. » Alors comme ça j'étais imbu de moi-même ? Bon là, on est bien d'accord, pas de scoop à l'horizon. J'étais soi-disant différent également. Beh j'étais le premier à l'avouer. Et il m'acceptait comme j'étais, avec mes défauts. Et bien je ne pouvais que m'en réjouir, même s'il ne faisait aucune doute dans mon esprit que Sami était l'un des candidats qui m'appréciaient le plus en ces lieux. « Bref, t'as bien dormi quoi. » C'était ce que je retenais de son petit speech, ça et la petite parenthèse qu'il avait faite me concernant bien sur. Beaucoup ne pouvaient pas me voir en peinture, car n'acceptant pas la personne que j'étais, ma façon d'être et de me comporter. Mais lui, il était tolérant et c'est ce que j'aimais chez ce type. Dire qu'on s'était tous deux embrouillés pour une histoire de baise dans les douches... Ralala. « Mais que veux-tu, je sais bien que tu m'adores Salami. » Est-ce que c'était réciproque ? À vous de le deviner. Mais une chose était certaine, j'avais bien plus d'estime pour lui que pour beaucoup d'autres. Au moins lui il cherchait à me comprendre avant de me juger. Même, il ne me jugeait pas. Et en plus il ne soulignait même pas le fait que j'avais une tronche de mal réveillé, une sale gueule en somme.

Dans le dressing, petite conversation matinale entre deux jeunes hommes très élégants. L'un plus que l'autre, vu la gueule qu'il tire celui en peignoir, fraîchement sorti du lit, bref. Sami fit part à Dédé qu'Irène n'était pas un monstre, loin de là, qu'il était du genre à accepter les gens différents tout comme il acceptait.. Dédé qui était totament et irrévocablement imbu de sa personne. Même si depuis le début de l'aventure, ça allait franchement mieux, qu'on se le dise. « Bref, t'as bien dormi quoi. » Ou comment résumer les choses et taire certaines réponses, par Andreas Le Grand, tome 2. Ouais, non, en fait. « Les trois heures où j'ai dormi … oui. » Un petit sourire crispé, parce oui ce soir, à neuf heures du soir il tomberait de fatigue, ce qui ne l'enchantait pas mais on ne choisissait pas toujours dans la vie. Le sommeil reviendrait cette nuit. Durant cette nouvelle nuit en compagnie de l'affreux monstre qui s'avère être une personne totalement normale en fin de compte. « Mais que veux-tu, je sais bien que tu m'adores Salami. » Sami secoua la tête dans un petit rire échappé. Qu'il était con celui-là j'vous jure. « Et tu en joues en plus hein, du con va. » Il plaisantait bien sûr, un sourire aux lèvres. « J'me demandais, ça t'écorcherait la bouche de me dire que c'est réciproque une fois ? Ca blesserait ton ego peut-être ? Parce que franchement ça te tuerait pas d'être sentimental de temps en temps, c'est pas parce que tu me dis ça que je te ferai un câlin hein. » Encore heureux d'ailleurs. Sauf s'il en voulait un hein, vous voyez un câlin brute et dur d'hommes forts.

Sami faisait effectivement preuve d'une tolérance certaine, puisqu'il avait accepté sa nouvelle partenaire qui n'était autre qu'Irène, après avoir réalisé qu'elle n'était pas un monstre, la nuit dernière. Vu qu'ils semblaient s'être bien entendu tous les deux, j'en décrétai que Sami avait bien dormi. « Les trois heures où j'ai dormi … oui. » Heu, il avait fait la bringue jusqu'à pas d'heure ou bien ? Non parce que pour dormir aussi peu, fallait vraiment le vouloir. « Trois heures ?! Ma parole, vous avez forniqué toute la nuit, c'est ça ? » Bah franchement, je voyais que ça. Et puis il disait avoir mal jugé Irène et s'être rendu compte qu'elle valait mieux que ce qu'il pensait d'elle - y'avait forcément eu réconciliation sous la couette. C'est qu'elle savait y faire la demoiselle. Bref. Sami m'avait signifié m'accepter malgré le fait que j'étais imbu de moi-même et différent. De quoi me faire clairement comprendre qu'il m'adorait. En gros c'est ce que j'en compris. Il en rit d'ailleurs, à croire que j'étais hyper marrant comme mec. « Et tu en joues en plus hein, du con va. » Wow comment il me parlait lui. Ah d'accord, c'était une blague. Et la palme du rire revenait à Salami le vieux barbu. Ouarf. J'affichai un sourire satisfait, tandis qu'il poursuivit bientôt. « J'me demandais, ça t'écorcherait la bouche de me dire que c'est réciproque une fois ? Ca blesserait ton ego peut-être ? Parce que franchement ça te tuerait pas d'être sentimental de temps en temps, c'est pas parce que tu me dis ça que je te ferai un câlin hein. » Il était drôle lui, depuis quand est-ce que c'était réciproque, d'abord ? Bon, d'accord j'avais tendance à beaucoup apprécier Sami en comparaison avec d'autres candidats, mais de là à dire que je l'adorais... Bah, je sais pas. Disons qu'une telle chose était presque... inavouable pour moi. « Mais tu rêves la yeux grands ouverts Salami... Depuis quand je t'adore, moi ? C'est tout le contraire, faut que tu le saches hein. » Bonsoir, ceci était de l'humour. Il le savait bien que j'appréciais le type qu'il était, et que j'avais l'impression qu'il était le seul ou quasiment le seul à vouloir me comprendre et non me juger. « Oui bon... si je dis qu'on est "potes", ça va ? Et pour le câlin, c'est quand tu veux. » Et hop, voilà que je lui lançais un sourire légèrement coquin maintenant. Ne vous y trompez pas, là encore je plaisantais. Après, saisirait-il l'humour à nouveau ?...

Il allait vite pour tirer des conclusions l'allemand hein. Sami n'avait pas forcément bien dormi parce qu'il avait toléré sa nouvelle partenaire, les insomnies ça existait donc oui il n'avait dormi que trois heures, pas de chance. « Trois heures ?! Ma parole, vous avez forniqué toute la nuit, c'est ça ? » En entendant la réaction de Dédé, Sami fit mine de baisser la tête, l'air honteux mais pour autant satisfait, comme s'ils avaient vraiment forniqué pendant la nuit. Excepté le fait qu'elle fut un homme, Irène restait un beau morceau de chair, pour parler vulgairement. Ce n'était donc pas si impossible, quand on savait que l'allemand ici présent avait déjà fait son affaire à la transsexuelle plusieurs fois dans l'aventure. Serait-il peut-être jaloux ? Ce ne serait que justice faite après tout, hm. Sami demanda alors à Dédé si cela lui écorcherait la langue de parler sentiments. « Mais tu rêves la yeux grands ouverts Salami... Depuis quand je t'adore, moi ? C'est tout le contraire, faut que tu le saches hein. » Sami le regarda alors avec un sourire amusé, ne croyant pas à ces racontars. « Oui bon... si je dis qu'on est "potes", ça va ? Et pour le câlin, c'est quand tu veux. » Sami lâcha alors un petit rire. « Fais gaffe je serais capable de te prendre au mot. » Avec un grand sourire, prêt à se marrer.

Pour que Sami n'ait dormi que trois heures la nuit dernière, fallait forcément qu'il ait passé une nuit de folie avec Irène, quoi. Pourquoi ne dormir que trois heures ? Non vraiment, 'devait y avoir une histoire de coucherie derrière tout ça. Au fond j’espérais qu'ils avaient juste parlé, ou qu'il n'avait pas trouvé le sommeil... mais l'expression de son visage se mit bientôt à changer et sa tête fut baissée, ce qui me fit penser qu'en fin de compte il l'avait réellement sautée toute la nuit. Je fronçai légèrement les sourcils, décidant de ne rien dire. Bah Irène baisait avec qui elle voulait, hein, j'avais pas mon mot à dire de toute manière. Est-ce que ça me tuerait de parler sentiments de temps à autres ? Hm, surement pas, non. Déjà qu'il se calme, j'avais jamais prétendu l'adorer. Ensuite, pour le câlin dont il était question, c'était quand il voulait. « Fais gaffe je serais capable de te prendre au mot. » Ouloulou maman, ce que j'avais peur. Non mais pour m'effrayer, fallait être un peu plus menaçant que ça tout de même. Après bon, ça signifiait aussi qu'il était réellement prêt à me le donner, ce câlin. En plus ça le faisait marrer. Dans la joie et la bonne humeur tout ça. Je n'en restais pas moins partant. « Bah vas-y, qu'est ce que t'attend ? » Le dégel, sans doute. Sérieusement je ne le repousserais pas, hein, s'il se laissait tenter par une étreinte, à condition bien sur que celle-ci daigne rester virile et amicale, et qu'il n'en profite par pour me toucher avec ses mains poilues et baladeuses. Non parce qu'un câlin entre mecs, pour se marrer, d'accord... mais des attouchements par un type dont je n'étais pas certain de l'hétérosexualité était déjà autre chose. Donc je me méfiais, mais je lui donnais mon feu vert malgré tout. Oh et puis au pire, si ça venait à déraper, un bon coup de pied dans les couilles et voilà, l'affaire était réglée.