pour Billie-Jean

Carter était réveillé depuis presque trois heures, il était passé par la salle de bain, avait partagé un moment avec Xander et commencé à faire le tour de la maison. Pour le moment il se sentait bien à son aise, pas le moins perturbé par les allers et retours des autres habitants, c'était un homme qui s'adaptait à toutes sortes de situations dans le sens où rien de le perturbait jamais. Il était installé sur l'un des grands canapé du salon, regard perdu dans le vide lorsqu'un grognement le sorti de sa rêverie passagère, le ramenant à la dure réalité. Il n'avait rien avalé depuis son réveil et avait alors une faim de loup. La cuisine n'était pas très loin, il s'y traîna dans l'espoir qu'une âme charitable serait justement entrain de préparer quelque chose. Malheureusement la grande cuisine était immense et désespérément vide, zut, il faudrait trouver quelque chose. Il entreprit de partir en quête de quelque chose qui pourrait suffisamment le rassasier sans pour autant le forcer à cuisiner. Pendant son exploration, il tomba sur un paquet de céréale qu'il accueilli comme le messie tant c'était le plat parfait. Le jeune homme s'empara d'un bol, y déversa ses céréales qu'il recouvrit de lait froid et s'installa à l'immense table trônant en milieu de la pièce. Il commençait à se remplir l'estomac lorsqu'une jeune femme, une petite rousse dont il ne se souvenait pas du prénom fit son apparition.


- Céréales ? demanda-t-il en désignant le paquet qui se trouvait devant lui.

Affalée sur un canapé, j'écoutais les conversations qui avaient lieu dans le salon, y participant par moments, lorsque je pouvais placer une réplique cinglante, ou bien lorsque je le sujet de leurs débats étaient intéressants, ce qui n'arrivait malheureusement pas souvent. Étrangement et contrairement à ce que je m'imaginais avant d'arriver ici, j'aimais bien cette maison et l'atmosphère qu'elle dégageait. Quant aux habitants, je n'avais pas réellement d'avis dessus étant donné que je n'en connais qu'un petit nombre. Soudainement, alors que j'allais de nouveau intervenir dans un dialogue, mon ventre fit un bruit d'outre-tombe, me rappelant que je n'étais pas surhumaine et qu'il fallait bien que je mange un peu. Je me levais donc du sofa et déambulait dans la maison pour arriver jusqu'à la cuisine. Le carrelage froid me glaçait les pieds, ce matin au levé je n'avais pas pris le temps de mettre des chaussettes et encore moins des chaussures. Je grimpais de ce fait immédiatement sur un haut tabouret afin de ne plus avoir de contact avec le sol. Un jeune homme s'affairait aux cuisines, visiblement heureux d'avoir mis la main sur un paquet de céréales. « Céréales ? » J'attrapai un bol propre posé sur le plan de travail auquel j'étais accoudé et le lui tendit. « Oh oui merci ! J'ai une faim de loup. Moi c'est Billie-Jean au fait. »

Carter avalait les céréales d'une rapidité déconcertante si bien qu'il aurait aisé pu passer pour un goinfre. Les céréales c'était son péché mignon, il adorait ça depuis sa tendre enfance et ne s'en lassait jamais ce qui au vue du nombre de variété était presque compréhensif ou pas d'ailleurs mais en tout honnêteté il s'en moquait comme de l'an quarante. Billie-Jean (dont il ignorait encore le prénom à ce moment là) accepta volontiers ses céréales, ce qui l'étonnait quelque peu, il ne manqua d'ailleurs pas de le signaler.


« Je pensais être le seul attardé à me satisfaire d'un bol de céréales en dehors du petit déjeuner, je suis sur le cul ! » Déclara-t-il spontanément.


Elle allait reprendre une rasade de céréales lorsqu'il entendit son prénom, instinctivement il lâchait un éclat de rire, ce n'était pas réellement de la moquerie il était simplement surpris d'entendre ce prénom qu'il connaissait uniquement de par la chanson du roi de la Pop.


« Billie-Jean is not my lover, she's just a girl who claims that i am the one Il commençait à chantonner instinctivement occultant la présence de la jeune femme pendant au moins trente seconde. Excuse moi, j'imagine que ça doit être une habitude. Je suis Carter, et je ne risque pas d'oublier ton prénom »