Je me colle gaiement à Tris, prêt à passer une excellente soirée post-prime. Pour le moment nous ne sommes pas nombreux mais je doute que certains ne soient pas attiré par la bonne musiques et les cancans qui s'échappent du bistrot. Je détail les gens qui entrent au fur et à mesure, me rendant compte que, finalement, je ne connais quasiment personne. Où que je n'ai pas traîné avec les bons gens, ceux qui font la fête. A part Elliot, qui fait, un peu plus tard son entrée et fonce droit sur moi, l'air taquin. Salut toi. Tu m'as manqué ce soir. Je lui retourne son sourire, passe rapidement mon bras autour de ses épaules avant qu'elle ne m'échappe et embrasse sa chevelure, furtivement. « Mais je suis là, maintenant. » je lui réponds agrémenté d'un clin d'oeil avant de lâcher prise. Elle s'extirpe vite de mon emprise et, de mon côté, je me retourne afin de faire face au bar. J'attends un shot, qui ne tarde pas à arrivé et, de la même manière qu'un grand brun avant moi, je l'avale d'une traite, puis croque dans le citron qui l'accompagne. Je fronce les sourcils, les yeux aussi et je lâche un long soupire. Ça fait un bien fou. L'alcool fort m'avait manqué. Le champagne, le vin, ce ne sont pas ma came. Et je ne m'y ferai certainement jamais.

Je crois que je suis expulsé du lit conjugale. Pas que ça me fasse quelque chose en faite c'est juste histoire de vous tenir au courant. De toute manière je ne dors pas ou peu alors je préfère parler à la lune plutôt que de me coltiné mon super partenaire. Je traîne sur la place du village et je vois des petits groupes entrer dans le bistrot, j'entends même la musique de mon petit coin près de la fontaine. Y a aucune raison pour que je les rejoignent en faite alors je me contente d'observer. Je m'avance à pas de louve vers la fenêtre éclairé dans laquelle je peux distingué des âmes connut et d'autres beaucoup moins. Y a du beau monde, ou pas. En faite y a que de la raclure, parce que ce nid en est principalement composé. Je regarde la scène pas vraiment intéressée, ça bois, ça donne des ordres, ça jacte, ça m'ennuie. Mais j'avais pas vu le barman jusque là et sa barmaid. Ma muse et l'être de chair dont je suis l'ombre en grève. Je pousse la porte alors et j'entre dans cette petite soirée étrange. Je suis pas plus motivée, alors je me demande pourquoi je suis là. J'imagine que la grève est terminée ? Mon regard félin ne fait qu'effleurer ces autres gens qui composent cette fête, alors qu'il se veut pénétrant à l'encontre d'Elliot dont j'effleure le bras en passant coté bar pour les rejoindre. Je fais le tour et me place de l'autre coté de l'italien. Je pique un shooter que je bois d'une traite comme du petit lait. Je murmure un salut avant de sourire de manière approximative. Ton ombre à besoin de motivation. Je tapote mon verre de shooter sur le bar un sourire fin sur les lèvres, j'attends d'être servi. « S'il te plait. » Et je mets les formes.

Je viens à peine de terminer mon shot, que la grande brune -à qui je n’ai pas pensé à demander le prénom- nous ressert en proposant de trinquer. Elle ne me laisse pas le choix des armes, ni le choix tout court, puisqu’elle lève déjà son verre et le fait tinter contre le mien. Je ne comptais pas dire non, de toute manière, mais deux verres coup sur coup risque d’entamer sérieusement mes capacités tant physiques que mentales. Je tiens l’alcool, certes, mais en espaçant les verres un minimum. Et tandis que le liquide se déverse comme de la lave le long de ma gorge, je réalise, un peu tard, que je n’ai rien dans le ventre depuis des heures. Ça ne va pas arranger les choses. Mon verre claque contre le comptoir, tandis qu’elle m’offre son prénom. Elliot. J’entrouvre les lèvres pour lui offrir le mien, mais elle m’interrompt, m’affirmant qu’elle sait qui je suis. Pardon ? On se connaît ? Comment est-ce poss...? Oh... Je comprends. Ismay. Elle me parle de Verdi, et récupère mon attention, pleine et entière. Je ne manque pas son air rêveur, et j’en souris. Quelqu’un qui aime Verdi ne peut qu’être intéressant. « J’aimerais t’offrir une référence à ton prénom, et faire preuve d’esprit à mon tour, mais je ne sais si c’est la tequila ou mes maigres connaissances, tout ce qui me vient c’est : Elliot comme Billy. » Je grimace un sourire d’excuse. Je n’ai pas mieux. Et je n’ai pas le temps de trouver mieux, puisque mon ombre vient de se glisser derrière Elliot, frôlant son bras avant de se stationner à mes côtés, tapotant un verre vide contre le bar. Je patiente, et ce n’est que lorsque je l’entends formuler un “s’il te plait” qui me satisfait, que je la sers, le sourire aux lèvres. « Je te trouve assez absente, pour une ombre. Il ne m’a même pas été nécessaire de chercher à te semer. » Ce qui enlève tout intérêt au jeu, d’ailleurs, tout attrait. « Tu n’es pas très efficace. » Je conclue, avant d’aller resservir les verres vides qu’on m’apporte, en la plantant là.

Zofia m'ignore, comme elle sait si bien le faire, alors qu'Otello dont l'identité m'est encore quelque peu floue me sert un verre. « Merci. » lâchais-je donc en un souffle suivi d'un hochement reconnaissant de tête. Qu'ils changent la musique si ils le voulaient, maintenant que j'avais réussi à vaincre ce jukebox bien trop vieillot à mon gout, tout serait de toute manière bien mieux. Il y a Candace qui se ramène, je n'sais pas trop ce qu'elle a après moi celle ci, et je m'en fous, la seule chose que je remarque, c'est que depuis le prime, elle semble trouver bien de toujours se poser à mes côtés. Bien, sa présence ne m'est pas désagréable. Enfin, il ne me semble pas. Cependant je ne fais pas dans les cougars. « Tu danses Lulu ? » je la regarde se trémousser un instant. Je me lève alors de mon tabouret, la saisi par la taille, collant son bassin au mien, ma main gauche se plaçant sur sa hanche et l'autre se liant à la sienne, plus en hauteur. Vient alors un léger enchainement de pas, rythmés par la musique qui résonne dans nos oreilles, sans un mot. C'est du Rock'n'Roll, il me semble. J'avais appris ça lorsque j'étais en fac, ne me demandez pas pourquoi. Là, je la fais tourner, lui adresse un léger sourire avant de finalement la relâcher. « Je ne suis pas un bon danseur. » mensonge. Elle vient d'en avoir la preuve. Ainsi, je me rassois, jetant un dernier coup d'oeil dans sa direction avant de porter mon verre à mes lèvres.

Ce doit être la première fois depuis le début du jeu que je suis encore debout à deux heures et demi du matin. Whaou. Je suis genre une grosse marmotte moi et mes heures de sommeil sont précieuses. Mais là, fraichement sauvée de l’élimination, je suis trop joyeuse pour aller me coucher. Je décide donc d’aller fêter ça avec les autres au bistrot. « Hello ! » que je balance à l’assemblée avant d’aller m’installer auprès de Nicole. « Cornichon wa Nikky. » Nikky, c’est le surnom que je viens de lui trouver. « Cornichon wa » ça veut dire bonjour en Japonais. Du moins, je crois. Qu’importe. « Les cocos, ça vous tente un jeu du genre « je n’ai jamais » ? Vous savez, quelqu’un dit quelque chose qu’il n’a jamais fait et ceux qui l’ont déjà fait doivent boire. » Je bois plus d’alcool donc autrement dit ça sera limonade pour moi ce soir. Mais peu importe après tout, l’important c’est de s’amuser, pas de se bourrer la gueule. « Il y a pas de règles ou de sens au fait, chacun dit ce qu’il a envie de dire. Allez, qui commence ? Niakou ? L’tatoué ? » Je crois que j’ai jamais autant pété le feu. D’ailleurs, j’impose presque le jeu aux candidats. En attendant, je regarde avec insistance la Japonaise que je viens de surnommée Niakou et Lulu le tatoué.

Je sentais bien que la chose était en suspend qu'il attendait quelque chose de ma part. Il me trouve mal poli je pense, sauf que je suis aussi poli que la normal là où lui l'est à outrance alors je pense que c'est lui qui a un soucis et pas le contraire. Mais soit, si je veux être servi et je veux être servi et bien je vais devoir y mettre du mieux et effleurer un merci du bout des lèvres. Ça semble le satisfaire, je crois entrevoir un sourire. Et surtout comme par magie mon verre se rempli.  « Je te trouve assez absente, pour une ombre. Il ne m’a même pas été nécessaire de chercher à te semer. »  Ah il trouve aussi ? Oui je n'ai pas été au meilleur de ma forme mais je crois que j'ai sous estimé le coté agréable de la tâche. Je souris, mutine avant de tremper mes lèvres dans la tequila.« Tu n’es pas très efficace. » Conclue-t-il de lui même avant de partir et de me laisser en plan. Je ne m'en formalise pas. Je bois mon verre que je pousse avec douceur sur le bar et d'un pas rapide, d'un pas plus que silencieux j'arrive à sa hauteur là où il pensait que je devait être encore entrain de ruminer mon manque d'efficacité sauf que... je m'en fiche. « C'est que je me suis rendu compte que tu passes la plus grande partie de ton temps à prendre soin de ton aspect – je dis en défaisant sa coiffure parce que cette perfection m'agace – tu n'es qu'une apparence, la plus part du temps alors c'est... juste chiant de te côtoyer. Donne moi quelque chose à me mettre sous la dent. Comme l'autre jour, dis quelque chose de cool, je sais c'était un pseudo avertissement ? Tu peux le faire sur commande ? Non tout est préparé à l'avance ? Est-ce que tu es... spontanée ou bien tout est étudié ? Tu parles toujours comme ça ? » j'essaye de lui donner un look plus débrailler en tirant sur sa chemise mais on dirait qu'elle est vivante et qu'elle se plie au bon vouloir de son propriétaire. « Il est fière de toi ton père ? » ultime question que je balance du bout des lèvres avec une gentillesse gerbante. Je fais pas gaffe à la blonde moche et à pikachu qui doit se sentir seule sans carapuce, m'en fiche. J'attends la suite.

J'suis à peine entré que déjà, j'entends Zofia me lancer une remarque qui me fait sourire. Je lui adresse une oeillade lubrique avant de rire. Pauvre Tris, déjà qu'elle doit se demander pourquoi je l'ai embrassé de cette manière tout à l'heure, elle va finir par me prendre pour un vieux pervers. Je lui adresse un fin sourire. « Zofia, t"as pas compris que seule ta culotte m'intéressait ma belle ? » C'est à ce moment là que Candy fait son entrée. Elle me fait chier avec l'alcool, je soupire. Elle a raison, mais ça n'empêche pas qu'elle me fait chier. Je ne prends pas la peine de répondre, de toute façon elle est déjà partie se trémousser autour du mec tatoué avec qui elle a déjà passé la soirée. Otello, dont j'ignore encore la véritable identité me sort une choppe de derrière le bar. Je souris. « Oui merci, de toute façon ce n'est pas vraiment de l'alcool... » Je ris, tandis qu'une jeune femme s'approche proposant de l'aide à Tony le barman. Je détourne mon attention et les laisse s'amuser, j'observe les alentours. L'asiatique dont le prénom m'échappe et une des filles nominées la semaine dernière, Sia je crois font leur entrées. La blonde propose un jeu, un jeu d'alcool, un jeu d'étudiant que je connais grâce à ma femme. Ce n'est pas tellement le genre de jeu auquel je jouais à Belfast. On se contentait de picoler comme des trous. « Je n'ai jamais joué à ce sujet... » Je lance, même si la question ne m'était pas réellement adressé. On s'en fiche non ?