Cette vie en communauté à quelques effets sur moi je le sens et ça ne me plaît pas du tout. Je sens bien que je ne suis pas si indifférente que je le devrais à certaines choses, je sens que tout ce que je cache à leur yeux, le peu d'émotions que je suis capable de ressentir est décuplé par 5 voir 10. Je me déteste encore plus, à force de voir des gens comme ça se balader dans un petit village. Je déteste encore plus le genre humain face à des gens de cette sorte. Je sens que ma colère est à son paroxysme et elle ne doit pas éclater, pas ici pas maintenant. Cependant alors que je suis dans le salon en compagnie de deux ou trois autres candidats je ne fais pas attention... Y a cette chaleur qui s'empare de mon thorax, cette chaleur étouffante qui me donne envie d'hurler, de crier et de frapper la première personne qui se trouve dans les parages. C'est là que je me dis que si j'avais un partenaire digne de ce nom j'aurais pu trouver un certain soutient et un canalisateur qui n'aurait pas été de refus alors que je n'ai qu'une envie poser une bombe et les entendre crier pour ensuite revenir voir leurs corps en morceau collé aux murs salis. Rouge, à out de souffle je me lève précipitamment pour trouver refuge. Je ne prends pas le temps de mettre chaussures à mes pieds je cours, je m'engouffre dans la fraîcheur de la soirée qui commence doucement. Je veux jouer, je veux aller dans l'Auberge. Mais alors que j'arrive à proximité j'entends des éclats de voix et le son d'un piano qu'on ne maîtrise pas me brûler les oreilles et enserrer un peu plus cette gorge qui ne veux qu'exploser. Alors je continue mon chemin courant comme si ma vie en dépendait, alors que je me rends compte que je veux les épargner. Et ça me rend folle de rage. La respiration me manque et mes forces m'échappent alors que j'arrive devant un manoir en ruine. J'escalade la fenêtre du rez-de-chaussé et ne fais pas attention au verre qui vient entaillé superficiellement la chaire de ma cuisse. Une fois à l'intérieur je juge que je suis assez loin et assez seul pour laisser exprimer ma rage. J'oublie les caméra à qui j'avais promis intérieurement à qui je n'offrirais pas un tel spectacle. Mais j'en viens à saturation, je ne supporte plus ces gens. Ils sont trop nombreux beaucoup trop nombreux. Alors je laisse lourdement mes genoux tomber sur le parquet abîmé du rez-de-chaussé et viens frapper de mes poings le sol en hurlant à la mort, le visage rouge, les yeux humides, la voix rauque, le regard d'un noir profond. Je me relève et viens tout foutre en l'air dans le manoir, tout casser, tout ce qui ne l'est pas encore. Je poste devant un mur dont la tapisserie est en lambeau et dans un cri salvateur j'en arrache les reste, avec force, avec violence, avec une certaine folie. Je savais que ce ne serait pas de tout repos, mais j'imaginais que la musique me suffirais comme exutoire, mais elle est loin de suffire lorsqu'on vous met en cage avec des gens si peu... si peu digne de ce que Dieu leur a offert.

Je suis seule, seule. Toujours. Je ne m'en plein pas, je vis cette solitude à la fois comme un fardeau bien trop lourd et comme une délivrance. C'est paradoxale, mais c'est comme ça. Aujourd'hui c'est un fardeau de ne pas pouvoir supporter leur présence. J'ai sentis cette colère s'amorcer au dernier prime, je n'y ai pas fais attention parce que j'imaginais que ça allait passé. Mais comme sorti de nulle part je l'ai sentit comme une chaleur étouffante dans mon ventre, puis dans ma gorge. Alors je suis partie, j'ai couru et j'ai trouvé en cette baraque délabré le meilleur moyen de laisser lire court à ma colère. Je suis seule ou presque il y a les caméras... mais je pense que je suis seule sinon. Alors je me laisse aller, je laisse mes yeux s’humidifier, je laisse ma rage se déverser dans toute les pièces à coup de cris, à coup de hurlement. Je n'épargne rien et je me concentre sur ce mur, ce mur dont la tapisserie fait pale figure. Je déchire avec violence. A chaque morceau au sol je sens comme mon cœur s’alléger d'un poids. Sauf que c'est un cercle vicieux, parce que ce poids est ensuite multiplié par deux. Je ne l'entends pas venir, mes hurlements couvre toute autre bruit. Je ne l'entends pas s'élancer vers moi. Je ne fais que sentir son étreinte autour de moi. A son parfum je devine son identité et immédiatement je nourris le désir de m'échapper de cette étreinte qui ne fais que m'étouffer plus encore. Mais je n'ai pas tant de force que cela, je me débat mais son étreinte se fait de plus en plus forte. Elle me berce, sur cette mélodie qui ne m'est pas étrangère. Je ne parviens pas à me calmer, je ne parviens qu'à pleurer. Cette simple chose redouble mes forces, redouble ma colère et je mets fin à l'étreinte avec une certaine violence, je me détache d'elle... elle et son humanité dégoulinante, son humanité répugnante. Je lui fais face, les yeux, humides, les yeux noirs. « Ne me touches pas. » je l'avertis une première fois dans un souffle. « NE ME TOUCHE JAMAIS ! » je lui hurle une seconde fois, la voix rauque. Vas-t-en ma muse, tant que ton souvenir de moi n'est pas encore trop abîmé, par les coups que je vais lui asséner.

Je ne suis plus seule, je n'aime pas ça. Devoir me confronter à son regard, devoir entendre sa respiration, devoir sentir ses mains sur ma peau. Sa me révulse tout simplement. Alors je me débat avec une violence qu'elle ne me connaissait pas. Et pourtant elle a toujours été là légèrement en surface, juste légèrement. Mais aujourd'hui elle prend le dessus sur tout le reste. Je savais que cela pouvait arriver tôt ou tard, j'espérais... tard. Et surtout.. surtout pas en sa présence. Parce que son simple parfum m’électrise, sa simple voix me donne des frissons. Cette fille... elle n'a aucune conscience du pouvoir qu'elle peut avoir sur les autres, elle n'a aucune conscience de ce qu'elle est. Et ça ne fait que la rendre plus pure, plus désirable. Je me défais de son étreinte forcée, je le repousse dans un souffle puis avec encore plus de violence, dans un cri non étouffé. Un cri qui vient du cœur, qui sort de mes tripes, un cris qui fait virer chaque cellule de mon corps, chaque micro veine. Je la regarde avec noirceur laissant des larmes sombres rouler sur mes joues. Elle ne va pas me laisser là comme ça et je le sais très bien. Et ça me dégoûte un peu plus de savoir ce que cette fille est si... qu'elle est quelqu'un de bien, quelqu'un de bien.... Elle ne devrait pas l'être, elle devrait être comme tous ces pauvres déchets qui peuple ce nid ce serait bien plus facile. Elle revient vers moi, je tente une échappée mais elle m'agrippe avec une force que je la connaissais pas. Comme si... comme si ça vie en dépendait. Je suis frappée part cette tristesse qui ronge ses iris. Comment peut elle être si empathique ? - Janka. Elle prononce mon prénom et ça me donne des frissons. C'est comme si elle disait un mot magique. - Ecoute-moi, écoute-moi. Je n'écoute pas, je veux juste qu'elle ne me touche plus, plus jamais. Je veux plus sentir sa peau contre la mienne. Alors je résiste encore et toujours, la regardant avec cette noirceur a vous ébranler l'âme. - Je ne partirai pas tant que tu te serais calmée. Qu'elle me dit alors qu'elle se met à pleurer à son tour. Je les trouve pitoyable ses larmes qui roulent sur ses joues. Elle n'a aucune raison de pleurer, aucune. - Je suis là. Je t'abandonnerai pas. Comment le pourrait-elle ? Nous ne sommes pas un tout, nous sommes deux personnes totalement distincte. Elle ne m'abandonnera pas c'est certain. « Si tu attends le calme, tu vas devoir m'accompagner toute ma vie. » je lui signifie dans un souffle alors que je résiste encore et toujours a son étreinte. « Vas-t-en. » je crache entre les dents. « Tu me dégoûte. » j'ajoute sur le même ton. « Tu pleures, tu n'as aucune raison de pleurer garde tes larmes pour autre chose que pour de la pitié. » je continue toujours sur ce ton lacérant. Pourquoi je continue de l'entendre la mélodie, sa mélodie ? Ce n'est pas normal.