LIV

début de l’opération "trouver un peu de loisir" dans le trou du cul du monde. mince, j'ai quand même pas couiner comme une gonzesse pour me retrouver dans un endroit aussi paumé ? si ? y'a rien à faire, j'suis à deux doigts de jeter une poule dans l'eau pour voir si chez elle aussi, l'instinct est plus fort que tout ou si elle se laissera couler tel une princesse en détresse....je fixais les environs, à le recherche d'une volaille avant de soupirer doucement.pas d'poule, pas d'coq, même pas un poussin, quoi que "poulette!" ou liv. mon amie la plus intime après le coup de la porte et du baiser. dieu que je me sens proche de cette dame après notre échange de salive. elle peux être pas. mais c'est tout ce que j'avais sous la main. je gambade rapidement vers elle et serre son poignet entre ses doigts, l'air limite féroce en regardant les alentours. "tu vois, je me faisais tellement chier que j'étais parti à la recherche d'une poule pour la jeter dans l'eau. parce que j'aime trop les chatons et qu'une poule c'est moche, alors personne m'en tiendra rigueur. ça m'aurait fait un bon cas d'étude..." je soupire d'un air théâtrale avant de reprendre plus joyeux. " mais y'a une chèvre. faut que tu lui fasses ton numéro de bergère. t'sais avec ton bâton et ta voix de barbare." ma vision de la bergère se limite encore à la vieille paysanne qu'on montre dans le confession intime anglais histoire de se moquer. je la tire avec moi, me dirigeant vers le seul endroit intéressant que j'ai croiser dans le coin. "entre temps, j'ai aussi découvert ça, beau, majestueux, le bistrot. Vu l'allure du village, ça devait être le seul endroit d'intéressant." que je lui souffle à l'oreille, l'air de me confesser. liv, la seule personne avec qui je suis capable de me montrer bavard pour le moment. c'est peux être parce qu'elle est aussi nouvelle que moi et qu'ainsi elle peut me comprendre, sans avoir à déverser sur ma gueule son expérience du jeu. pas que je déteste ça, mais j'me sens con avec mes quelques jours au compteur. "ça te dire de boire un coup ? à ta rencontre avec un type comme moi."

Je sais à peu près où je suis, mais pas ce que j'ai envie ou besoin de faire. Pour tout avouer, j'ai encore un tas de trucs à découvrir et pleins de choses à faire afin de me repérer dans ce village qui m'est encore totalement inconnu. Alors que je tente de me repérer (parce que j'irai bien faire un tour dans les dortoirs des filles pour faire connaissance avec celles à qui j'ai pas encore eu l'occasion de parler par exemple...), j'entends un « Poulette! ». C'est pas que je me reconnais dans ce mot, mais c'est une question de curiosité... Quand quelqu'un gueule en pleine milieu d'une rue ce genre de choses, on a forcément envie de savoir ce qu'il appelle comme ça. Alors je regarde vers Danny et mon sourcil droit se hausse dans une sorte de geste machinal. Il se dirige vers moi, il prend mon poignet dans sa main. Ca veut dire quoi tout ça ? Que c'est moi la "poulette" en question ? Wah, quel joli surnom ! « Tu vois, je me faisais tellement chier que j'étais parti à la recherche d'une poule pour la jeter dans l'eau. Parce que j'aime trop les chatons et qu'une poule c'est moche, alors personne m'en tiendra rigueur. Ça m'aurait fait un bon cas d'étude... » Je le regardes comme s'il était dingue et je ne peux m'empêcher de lancer un : « Pardon ? », je sais pas, ça me paraît surréaliste ce qu'il vient de me dire... Mais il ne me répond même pas et préfère continuer sur sa lancée. « Mais y'a une chèvre. Faut que tu lui fasses ton numéro de bergère. T'sais avec ton bâton et ta voix de barbare. » Je lâche un rire, parce que je me vois déjà entrain de faire peur à cette chèvre avec mon bâton. Il m'manque mes chiens quand même, mais j'ai pas besoin d'eux pour une seule bête, je connais quand même mon métier ! Et puis, je finis par percuter. « Sauf que... mon bâton, il est chez moi... » Bientôt, il va me demander le costume "traditionnel", celui qu'on voit dans Toy Story... Mais à vrai dire, ça me fait plus rire qu'autre chose. Et puis finalement, il m'entraine avec lui vers "le seul endroit intéressant" selon lui, le bistrot. Pourquoi pas ! J'y ai pas encore mit les pieds, donc c'est pas mal, ça fera ça de moins à visiter par la suite. « Ça te dire de boire un coup ? A ta rencontre avec un type comme moi. » Je hoche la tête, tout en entrant dans le bâtiment alors que je lance avec toute la modestie du monde : « Et à ta rencontre avec la bergère de ta vie... ». Je passe d'abord quelques secondes à observer les lieux, il y a un comptoir en bois accompagnés de tabourets. J'en choisis un et m'assois. « Epate-moi... » dis-je simplement à l'attention de Danny. Décidément, ces quelques jours ont déjà été biens chargés pour nous, entre le baiser de Dimanche soir et la beuverie d'aujourd'hui... Je parcours rapidement la salle des yeux de nouveau, simplement par curiosité. Au fond, des trucs qui pourront être intéressants par la suite, peut-être.