LYLOU;

Finalement, Franklin et Lylou continuaient d'être, grâce, ou à cause, de la majorité des candidats. D'ailleurs, ils avaient même eu le droit à un récapitulatif de leur histoire lors du sujet de Sydney. Maintenant, tout le monde allait s'attendre à une idylle naissante, ou à un truc bien mystique entre ces deux-là. Alors, que sûrement pas. Les contraires s'attirent, parait-il, mais pas à un tel point, pensa Franklin, avant de s'enchaîner un grand verre de lait dans la cuisine. Il s'était ensuite empressé de monter les escaliers pour rejoindre activement son nouveau lit, qu'il partageait toujours avec la très chère Lylou. Ils étaient désormais dans la suite Don Juan. Ça ne changeait pas grand-chose. Peut-être que la chambre était plus propre que l'autre, bizarrement. Mais, ça n'allait pas rester dans cet état très longtemps. Franklin fut surpris de voir sa partenaire déjà allongée, presque inerte. Elle lui avait semblé tellement excitée durant le prime. Il s'approcha alors d'elle, avec sa discrétion naturelle, et lui souffla : « Tu dors ? » Son haleine puait le lait. « J'sais qu'tu dors pas. » Tenta-t-il de chuchoter, pour ne pas réveiller ceux qui dormaient déjà. Toujours en jeans, il s'installa à ses côtés et la secoua doucement. Elle allait sûrement le tuer, mais bon. « T'as été vraiment horrible pendant l'prime. » Ce n'était vraiment pas le moment de parler de ça. Il était trois heures et quelques du matin, mais Franklin et les fuseaux horaires, hein.

Le prime venait de se terminer et Dieu seul sait comment. En effet après le départ attendu d'Audrina et Alys, dont j'avais déjà presque oublié les prénoms, j'étais tranquillement parti me coucher, rejoignant un Franklin à l'haleine des plus nauséabonde, je commençais réellement à me demander comment il faisait pour être aussi répugnant. Ce n'est finalement que vers les trois heures du matin qu'il passa à l'attaque « Tu dors ? J'sais qu'tu dors pas. » ne voulant pas répondre pour feinter un sommeil profond, il continua jusqu'à me secouer dans tous les sens -certes l'expression est quelque peu exagérée- « Si je me retourne, je peux t'assurer que toi, tu trouveras le repos éternel » lâchais-je d'une voix cassée « T'as été vraiment horrible pendant l'prime. » « Et bien, on dirait que tu redescends enfin sur Terre, ta partenaire n'est pas un ange, tu tiens là un scoop ! » dis-je avant de refermer mes yeux en priant le ciel pour qu'il ne me dérange plus.