vadim

Une fois encore, j'avais ouvert les yeux dans la suite Casanova ce matin, sauf que cette fois un habitant se trouvait à mes côtés. Et pas des moindre, il s'agissait de Vadim avec qui je dormais depuis plusieurs jours. Il fallait être honnête, la première nuit avait été particulièrement étrange, peu à l'aise, je l'avais passé à observer le jeune homme plutôt qu'à dormir. Néanmoins, les suivantes furent plus naturelles si bien que j'avais rapidement pris mes marques. Calé contre le russe, ma tête au creux de sa nuque, mon torse contre son dos, ma main contre sa poitrine battante, ce fut d'ailleurs le seul bruit que j'étais capable de percevoir alors que j'émergeais doucement d'un sommeil réparateur. Un sourire au coin des lèvres, mon souffle chaud s'écrasait contre la nuque du candidat encore endormi. De là, où je me trouvais je ne pouvais percevoir les yeux de mon partenaire, néanmoins son rythme cardiaque ne trompait pas. Je n'osais bouger de peur de le réveiller ne sachant absolument pas l'heure qu'il pouvait être puisque l'épais rideau obstruait la lumière du jour qui aurait pu filtrer. Je ne pouvais pourtant pas résister à l'envie de déposer quelques petits baisers au creux de sa nuque, délicatement.

C'est dans les bras de Morphée ainsi que dans ceux de Micah que Vadim s'était endormi cette nuit. En effet, depuis quelques jours déjà, il avait laissée Hivana seule dans leur grand lit 'conjugal' pour rejoindre celui de Micah. Depuis qu'ils s'étaient mis 'en couple' il ne le lâchait plus. Il n'avait jamais connu ça, la sensation de recevoir de l'amour d'une autre personne, de savoir que c'était réciproque. Jamais. Mais visiblement, Micah était la bonne personne. Si on lui aurait dit, au tout début du jeu, que Vadim allait se mettre en couple, et, en plus, avec Micah, il aurait surement rit au nez de cette dite-personne. Parce que bon, il avait été très clair lors de son casting : jamais, ô grand jamais il n'allait se mettre en couple. C'était une chose impensable, impossible, mais pourtant, quelques semaines plus tard, il était avec Micah. Et c'était peut-être mieux comme ça. C'était donc dans le lit de l'américain qu'il était endormi et il sentait, malgré tout, les gestes de son camarades contre sa peau, ce qui le réveilla. Quoi de mieux que des bisous dans le cou faits par son amoureux pour se réveiller ? Il eut un moment avant d'émerger, passant une main de temps à autres sur ses yeux et l'autre dans ses cheveux blonds - redevenus blonds après quelques shampoings depuis quelques temps. Il ne lui en voulait pas de l'avoir réveiller, loin de là, au contraire, il était même plutôt content, même s'il n'avait pas du faire exprès. Il se retourna, vers son amant, lui souriant en lui attrapant la main. « Ah, mon chéri.. » Il ne pouvait s'empêcher d'approcher sa bouche de la sienne pour un baiser. Il ne pouvait pas résister, c'était comme ça ! L'amour, sans doutes.

Une chose était sûre, je n'aurais jamais pensé m'endormir de mon plein gré aux côtés de Vadim. Comme je n'aurais jamais pensé ne plus pouvoir me passer de lui à mes côtés. C'était pourtant ce qui se passait à présent. Nous étions ensemble et cette idée ne pouvait que me ravir. Continuant inlassablement de couvrir le cou de mon amoureux de baisers, tendre. La tendresse, ça pouvait assurément contraster avec mon caractère explosif, pourtant c'est ce qui me caractérisait le plus lorsque j'étais amoureux. La tendresse et la jalousie, mais c'était une toute autre histoire qui n'avait pas lieu d'être actuellement. D'ailleurs, Vadim commençait à s'agiter si bien que je me détachais de son cou, le laissant émerger en paix. Il ne tarda pas à se tourner en ma direction, m'attrapant la main que je serais entre mes doigts. Aussitôt, il approcha ses lèvres des miennes, lèvres desquelles j'avais énormément de mal à me détacher. « Je t'aime... » Avais-je murmuré lorsque nous nous étions finalement détaché l'un de l'autre. C'était sorti tout naturellement, un besoin de constant de lui rappeler que je tenais à lui. Je tenais à profiter pleinement de chaque instant passé en sa compagnie, l'aventure allait s'achever et le reste était particulièrement flou, il risquait de partir à la fin de la semaine et ça me terrorisait. Après un instant de silence, où nous nous observions avec tendresse, j'avais décidé de le briser, ce silence. « Tu vas sûrement finir par l'apprendre, mais je voulais que tu l'entendes de ma bouche. Enfin avant je veux que tu me laisses finir avant de t'énerver. » De l'inquiétude se lisait sur mon visage, la dernière fois où j'avais tenté d'entamer une discussion sérieuse, il avait prit la mouche. Si bien que je ne savais pas si c'était une si bonne idée. Seulement, j'osais espérer que connaissant mes sentiments à son égard, les choses seraient différentes cette fois. J'approchais une nouvelle fois mon visage du sien, afin d'échanger un nouveau baiser particulièrement important et fort de sens. Après ce dernier, je me redressais, sans lâcher sa main que je tenais fermement, comme pour me donner un peu de courage, une attache. Inspirant profondément, je tentais de capter son regard. « Shannon est enceinte, et évidemment je suis le père. C'est arrivé bien avant que je tombe amoureux de toi. Je te le dis uniquement pour pas que tu crois que je t'ai pris au dépourvu, ou trahis ou je ne sais quoi puisque ça ne va rien changer. Je ne vais pas aller la retrouver, c'est avec toi que je suis et je n'ai pas l'intention de changer ça... » Je le regardais toujours, le souffle coupé, sa réaction me faisait flippé, je ne pouvais pas le cacher. Ce n'était sûrement pas le meilleur moment choisis, néanmoins je ne pensais pas qu'il existe un moment propice à ce genre de révélation.

Les yeux du russe n'arrivaient pas à s'ouvrir totalement. Fatigué à souhaits il lutait quand même, il ne voulait - et ne pouvait - pas s'endormir, c'était trop tard à présent. Et puis il voulait rester avec Micah. Le serrer dans ses bras. Comme un vrai couple. Après que Micah ait accepté et continué le baiser que Vadim lui donnait, il lui lâcha un 'je t'aime'. D'abord surpris, le russe sourit, bêtement, touché par ce qu'il venait de dire. C'était la première fois qu'on le lui disait. En vingt-cinq ans, personne n'avait prit la peine de lui dire ces quelques lettres, ces quelques mots. « Moi aussi, je t'aime.. » C'était tellement... bizarre. Il n'avait jamais ressenti cette sensation, le fait de se sentir comblé, le fait de sentir que quelqu'un tient à lui. Le fait que quelqu'un l'aime, et le lui dise. Et dire que, peut-être, jeudi était la fin pour lui. Il ne voulait pas y penser. Il voulait aller en finale, avec lui. Après quelques secondes durant lesquelles il l'observait avec son regard émeraude, perçant, il décida de parler. Il arqua un sourcil. Il voulait lui dire quelque chose ? Il se recula, un tout petit peu, aillant une légère peur quant à la révélation de son amoureux. Quand Micah l'embrassa, il y répondit, normalement, tout de même gêné. S'il l'avait embrassé, ce n'était pas pour rien. Ce qu'il avait à dire aller être dur, et aller peut-être tout changer. « Micah.. Tu me... Comment dire... Tu me fais mal... » Il lui broyait littéralement la main, c'est pour ça qu'il lui avait dit. C'était tellement... 'grave' ce qu'il avait à dire ? Il allait très vite être fixé, car Micah avait décidé de ne pas tourner autour du pot. Il écouta ce qu'il avait à dire, perplexe. Légèrement sonné, également. Shannon, enceinte ? Il trouvait enfin pourquoi elle avait pris du poids. Lui qui pensait que c'était le chocolat, il s'était trompé. Et il était dégouté, aussi. Il fallait, toujours, que quelqu'un détruise son bonheur. « Je... Félicitations. Tu vas être papa, youpi.. » Il se mordilla la lèvre, un moment, avant de rejoindre son regard. « Moi aussi, j'ai un truc à te dire... J'ai mis Hivana enceinte. Il y aura bientôt un petit Hivadim. » Ce n'était pas pour se foutre de lui, mais ça l'amusait, alors où était le mal ?

J'observais Vadim s'éveiller avec tendresse, alors qu'il semblait lutter avec la fatigue. C'était mignon comme tout, si bien que je ne pouvais cesser de l'observer amoureusement. Oui c'était bien ça, j'étais amoureux, et nous formions un couple. Et pour le moment, c'était tout ce qui comptait, j'avais envie de tout balayer afin de passer ce qui ressemblait à l'un de nos derniers moments ensemble. Evidemment, je fondais l'espoir que nous allions gravir la dernière étape ensemble, la finale. Pourtant si je n'avais aucuns doutes quant à son ascension, je craignais beaucoup plus pour la mienne. Après lui avoir dit que je l'aimais, il répondit à son tour, ce qui eut le don de me faire sourire, peut être niaisement, mais aussi incroyable que ça pouvait paraître, il avait une toute autre signification que ceux qui m'avaient auparavant été dit. Et pourtant on me l'avait dit durant toute ma vie, ma mère, ma soeur, mon frère nettement moins - mais c'était simplement parce qu'il n'était pas du genre à le dire sans arrêt. Seulement, au vu de sa réaction, il ne devait pas l'entendre souvent, si bien que j'aurais pu passer ma journée à le lui dire, juste pour qu'il se sente bien. Il était évident que j'étais sincère. Néanmoins, je n'avais pas pu m'empêcher d'aborder un sujet important à mes yeux, je refusais de commencer une quelque conque relation, sans être tout à fait honnête. D'ailleurs, j'étais tellement nerveux que je lui laminais la main, enfin je ne m'en serais pas rendu compte s'il ne me l'avait pas signalé. « Excuse moi mon amour, j'suis navré. » Aussitôt je lui lâchais la main, presque honteux de lui avoir laminé de la sorte, si bien que j'approchais une nouvelle fois mes lèvres des siennes, pour me faire pardonner. . Les choses sérieuses arrivaient ensuite puisque je lui avais révélé la grossesse de Shannon. Étrangement, je m'étais attendu à tout à un tas de chose, mais pas à ce qu'il me félicite. Evidemment, il était déçu je n'étais pas dupe. « T'es pas obligé de dire ça, tu sais... Je sais que tu ne le penses pas et que ça te fait chier. » Lançais-je tout simplement, néanmoins, je ne pouvais pas le blâmer, j'étais pourtant sincère, je l'aimais et je savais que quoi qu'il arrive ce bébé n'allait pas se mettre en travers de notre route. Ceci dit, la seconde réplique de mon amoureux, me fit sourire, plus qu'elle m'exaspéra. Si bien que je grimpais sur lui, m'installant à califourchon sur son bassin, sans me départir de mon sourire. « C'est une excellente nouvelle, ils vont pouvoir grandir ensemble ! » Rétorquais-je moqueur, avant de m'emparer de ses lèvres. « Ça te dit de rester au lit, jusqu'au prime ? » Et quand je dis au lit, je ne parle pas forcément de faire l'amour en permanence qu'on se le dise, avais-je proposé entre deux baisers, bien qu'une autre question me brûlait les lèvres.

C'était les demi-finales. Et il avait peur. Peur de plein de choses, c'était un tout. Il voulait continuer cette aventure, qui était, jusque là, haute en couleur : s'il était arrivé jusqu'en demi-finale, ce n'était pas pour rien, et il voulait aller en finale. Il avait changé, avait évolué, s'était adouci avec le temps et, d'après lui, il pouvait amplement atteindre ce carré final. Ce qu'il redoutait le plus, dans tout ça, c'était le fait que, s'il partait, il allait devoir quitter ces candidats, cet hôtel, et ça le terrifiait. « Je veux aller en finale. Avec toi. » Micah devait s'en douter mais il le pensait réellement, il était sincère. Cela lui ferait terriblement mal si l'un d'entre eux atteignait la finale, et que l'autre serait contraint de rentrer chez lui. Mais il ne voulait pas y penser, plus, du moins, car ça le stressait, le travaillait, à tel point qu'il commençait à trembler légèrement. Bref. Il se contenta de sourire à sa réplique. Sa main était encore là, c'était le principal, sachant qu'il pouvait faire des choses très intéressante avec... Le russe répondit avec plaisir au baiser que lui donnait Micah, si bien qu'à présent le nombre de fois où leurs lèvres se sont collées est incalculable. Il commençait à y prendre gout, à vrai dire. Depuis qu'ils étaient en couple, leurs baisers étaient différents. Ils étaient plus forts. Et plus vrais. Et il en était heureux. S'il ne s'était pas énervé lorsque son compagnon lui avait avoué que Shannon était enceinte, c'était simplement que, s'il l'avait fait, cela aurait été idiot. Il ne pouvait rien y changer. Elle mettait un enfant au monde et, certes, Micah était le père, mais il ne pouvait rien y faire. Quand Micah pensait que cela faisait chier le russe, il se trompait. « Non, c'est pas ça. C'est juste que... ça me perturbe. On est ensemble et tu vas être papa, mets-toi à ma place deux secondes. Mais je ne veux pas te voler à ton enfant, il a besoin d'un père. Et je suis réellement content pour toi. Et pour elle aussi, elle en voulait un, d'après ce que j'ai entendu. » Bon d'accord, sur la fin, il avait menti. Il n'allait tout de même pas avoué qu'il prenait un malin plaisir à la voir grossir de jour en jour, pas vrai ? Ensuite, Micah vint s'installer sur le russe, à califourchon. Il se mordilla la lèvre un instant avant de répondre, amusé, « Ah oui, monsieur est jaloux, j'avais oublié.. » Il le taquinait, il esperait qu'il avait compris. Mais il se doutait bien, qu'un jour, l'américain allait exploser, mais, en attendant, il l'embrassait. Encore. Lui aussi il y prenait gout ! Pour son plus grand bonheur. « Avec plaisir. Je t'aime. » Bon, très bien, il se rabaissait peut-être aux 'je t'aime' incessants mais il ne pouvait pas s'empêcher de le lui rappeller. Il tenait à lui. À un point inimaginable.

Plus les jours passaient et plus je craignais l'issue du jeu qui se profilait rapidement. Aller en finale, je nourrissais cet espoir depuis quelque temps, néanmoins lorsque j'avais vu contre qui je me retrouvais en demi-finale, mais espoirs s'étaient aussitôt envolés. Néanmoins ce qui m'attristait le plus c'est que la finale signifiait également la fin de l'aventure, et quitter les autres, enfin certaines personnes plus précisément me rendait dingue. Bien évidemment, il était possible de se revoir après, mais il fallait être réaliste, les choses ne se passaient rarement ainsi bien que tout le monde avait tendance à se le promettre. Il était évident que je ne souhaitais pas que mon histoire avec Vadim ne se termine dès que l'un de nous allait devoir partir, néanmoins comment être sûr ? Nous vivions d'un bout à l'autre du monde. Les choses n'allaient pas être simple bien au contraire. Je souriais alors qu'il m'avoua vouloir aller en finale avec moi, c'était bien évidement mon cas également. « Moi aussi, plus qu'avec n'importe qui. Mais si tu restes et que je dois sortir, je resterais à Dublin. Et je serais là pour t'attendre, et te féliciter lorsque tu sortiras d'ici. Je te le promets. » Je caressais délicatement son visage du bout des doigts, alors qu'il tremblait légèrement. Je n'étais pas du genre à faire des promesses que je ne pouvais tenir, si bien que je mettrais un point d'honneur à tenir. Mes proches, pourraient bien attendre une semaine supplémentaire de toute façon. L'épisode de la main et de ma violence accrue mis de côté, nous en étions revenus à la grossesse de Shannon, je m'étais visiblement trompé. D'ailleurs, sa réponse m'étonna, il était réellement un homme bien, sa réaction le prouvait, quoi qu'on en dise. Je soupirais légèrement, sans quitter ses iris claires avant de répondre à mon tour. « Je sais, et je comprends. Je vais être papa, mais c'est pas dans ces conditions que j'aurais souhaité l'être, j'étais prêt à renoncer à l'idée si ça signifiait être avec toi. Je vais sûrement passer pour un égoïste, mais si ce bébé à besoin de son père, moi j'ai besoin de toi à mes côtés pour être épanouie. » Je souriais timidement, j'avais malheureusement peur que ces deux choses n'étaient pas compatibles. Avoir ce bébé avec Shannon, ne signifiait pas passer ma vie avec elle, simplement avec mon enfant, je voulais qu'il le comprenne. Néanmoins, je préférais ne pas penser au pire si bien que la suite était nettement plus légère. « Moi ? Jaloux ? Non, bien sûr que non, tu fais erreur sur la personne. » Je me mordillais la lèvre, m'empêchant ainsi de rire aux éclats; je l'étais mais j'essayais pourtant de l’atténuer. Nos lèvres étaient une fois encore, l'une contre l'autre, ça devenait une habitude, une merveilleuse habitude que je ne pouvais me résoudre à abandonner au contraire. J'aimais tellement l'embrasser, et lui aussi visiblement. Par chance, il accepta ma proposition, ajoutant une fois de plus qu'il m'aimait. « Je t'aime aussi... » avais-je répliqué, béatement tandis que je caressais lascivement son torse.

Même si Micah, ou un quelconque autre candidat n'était pas entré dans la vie de jeune homme, il serait resté sur Dublin. Cette ville l'intriguait. La vue, la langue, le climat. Surtout la vue, en fait. Mais, à ce stade si de son aventure et surtout de ses sentiments, il était à présent sur qu'il allait resté dans cette ville. Ce que venait de dire son amoureux marchait également dans le sens contraire. Sa mère, son père, ses quelques amis qui habitaient à Moscou pouvaient attendre, ils n'étaient clairement pas à une, voire deux semaines près. De toutes façons, ils savaient juste qu'il était parti en Irlande pour faire une émission de télé-réalité, ils ne savaient même pas comment cela se passait puisque le programme n'était pas diffusé dans ce pays. Bref. Vadim cligna des yeux, quelques fois, un sourire étirant son visage, ne sachant pas trop quoi faire. Il laissait planer le silence, un moment, un court instant qui semblait être une éternité. Micah avait tellement... changé. Depuis le début du jeu, il avait changé. En bien, et Vadim ne pouvait se passer de lui, plus les semaines s'écoulaient. « Pareil si c'est le contraire. Je serai là aussi. Mais je ne veux plus y penser car je sais que, si c'est le cas, ce sera très dur de tenir une semaine, ou deux, sans toi. Que je sois dans cet hôtel ou dans celui d'en face. Et tu ne sortiras pas. Je refuse. » Tout ce qu'il venait de dire, il le pensait. L'un des rares moment de sincérité du jeune homme. Et, bizarrement, la plupart d'entre eux concernaient Micah. Comme quoi. Un sourire assez attendrissant était apparu sur son visage lorsqu'il lui caressa le visage, passant très vite au sujet Shannon et son gros bide. Si les gens pensaient qu'il aurait explosé quant à cette révélation, c'est qu'ils avaient raisons. Il n'avait pas toujours montré son bon côté, ou encore qu'il avait un cœur. Il fallait juste creuser. Très loin. Micah l'avait transformé. Grâce à lui, il s'était adouci, et il en était content. « Tu n'as quand même pas penser ne pas avoir d'enfant quand on s'est mis ensemble ? Tu sais, si c'est ton rêve, j'aurai parfaitement compris. Et je veux que tu t'occupes de cet enfant. C'est le tien. Tu peux être son père et être mon compagnon, j’essaierai de rendre ça compatible. » Oui. Après tout, il n'allait pas priver ce gosse de son père, il n'était pas non plus si méchant que ça. Il lui sourit, encore une fois, lorsqu'il avoua ne pas être jaloux. Mais oui, chéri, tout le monde te croit. Le pire, c'était qu'il ne savait pas pourquoi il ressentait de la jalousie à son égard. Peut-être à cause de la soirée où tout avait dérapé, mais il était bourré et Micah l'avait ennuyé, du coup il s'était amusé avec Hivana, pour le rendre jaloux. Mais ce n'était que le temps d'une soirée, seulement ça, Micah ne semblait pas l'avoir compris. « Mais oui, c'est ça. Roh mais t'inquiètes, t'es bien plus sexy qu'elle ! Et plus attachant, et gentil aussi. » Il se mordilla la lèvre supérieure alors que Micah lui avoua, encore une fois, être amoureux de lui, alors qu'il caressait son torse. Cependant, Vadim se devait d'éclaircir un point avec son amoureux. « Tu te souviens de notre relation... avant ? Je pouvais pas te voir, je t'aimais pas. Je te détestais, même. Mais après j'ai commencé à m'attacher à toi, à te connaître, à t'aimer. Et finalement, on se retrouve ici, dans ce lit, plus heureux que jamais. Et je suis content de ça, content d'avoir laissé mon putain de caractère de côté pour en apprendre un peu plus sur toi. » Il lâcha un petit rire. « Et à partir de maintenant ce que je vais te cracher à la gueule ce sera plus du champagne mais d... Oups. » Il riait un moment aux éclats, amusé par ce qu'il venait de dire. Il reprit finalement son calme, plantant son regard attendrissant dans le sien. « Viens là... » dit-il en enroulant ses bras autour de la nuque de l'américain et de le ramener à ses côtés, l'embrassant.

Mon pays me manquait, la chaleur et la quiétude du désert me manquait, Tempe, me manquait. Je ne pouvais dire le contraire, mais tout ceci ne me manquait pas autant que ma soeur me manquait. J'allais devoir rentrer, ce moment allait finir par arriver, seulement pas maintenant, je ne voulais pas abandonner Vadim, quitte à repousser ce départ, même si repousser l'échéance ne signifiait pas pâlir le vide que son absence allait me procurer lorsque et lui et moi allions devoir retourner chez nous. Si bien que je ne préférais pas y penser pour le moment, je ne souhaitais pas gâcher le temps qu'il nous restait à penser au pire, nous devions profiter et ce l'esprit tranquille. Un long silence s'installa, si bien que je ne savais pas trop quoi penser néanmoins, le sourire qui illuminait le visage du russe, ne pouvait que présager de bonnes choses. Je ne me trompais pas, d'ailleurs sa déclaration me touchait au plus haut point, j'étais ravi de savoir que c'était réciproque dans les deux cas. « T'es un ange. Mais je sais, je sais ce que tu ressens, c'est aussi le cas pour moi. J'imagine même pas la torture que ça va être quand ... Quand tout ceci sera terminé ... Pour le reste, on verra, je sais juste que je resterais tant que je pourrais dans cet hôtel. Quitte à m'enchaîner à toi. » Lançais-je plus léger sur la fin, tomber dans le pathos, ou encore déprimer, je refusais de le faire, surtout aujourd'hui, j'aurais bien assez de temps pour ça. Je savais que Vadim avait changé, je voyais son évolution de jours en jours, il n'était clairement pas le même qu'au début de l'aventure, et je l'aimais d'avantage encore. Il était beaucoup plus, doux et gentil qu'il le laissait entendre, en tout cas il n'était avec moi. « C'est pas ce qui me préoccupait le plus, je voulais une famille, une femme, des enfants et tout à été remis en cause, mais je peux t'assurer que c'est mieux ainsi. Je sais, je peux pas le laisser, il aura besoin de moi. Je ... Tu es parfait, tu ... Je t'aime. » J'étais une fois encore touché par ses paroles, si bien que j'en perdis mes mots, ça laissait entrevoir une bonne chose pour l'avenir. Je n'avais pas été particulièrement convainquant lorsque j'avais affirmer ne pas être jaloux, peut être qu'une part de moi l'était, je ne pouvais pas le nier, mais à vrai dire, sa relation avec Hivana, était tellement étrange que je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter un peu. Il m'avait affirmer à plusieurs reprise que je n'avais pas raison de l'être, si bien que je lui faisais confiance. « Plus gentil qu'Hivana ? T'es sûr, tu m'aurais dit que j'étais un meilleur coup, ou que j'embrassais comme personne, d'accord mais plus gentil, je crois pas non ! » Plaisantais-je à moitié, la gentillesse n'était clairement pas ce qui me caractérisait le plus mais peu importe, c'était rassurant de se l'entendre dire néanmoins. Je l'écoutais apporter quelques points à la discussion, me remémorant le chaos qui régnait entre nous avant cela. « C'était pas beaucoup mieux de mon coté, enfin même temps, je me souviens pas d'avoir détesté un jour, je l'avais bien mérité. Je t'ai traité comme un connard au prime. Puis après, l'épisode dans la salle de bain, tu me faisais plus peur qu'autre chose. Je ne dormais pas tranquille, de peur que tu me sautes dessus en pleine nuit. Mais en dehors de tout ça, tu m'as ouvert les yeux sur tellement de choses, je t'en serais éternellement reconnaissant. Je regrette seulement d'avoir mis autant de temps avant d'accepter mes sentiments pour toi, mais y'avait cette peur panique qui me prenait au trip, j'avais peur de ce qu'il pouvait arriver, c'était nouveau, mais je sais maintenant que j'ai fait le bon choix, parce que tu es sincèrement génial et que qu'on est heureux ensemble. » Je joignis mon rire au sien, face à la dernière partie. « J'ai jamais aimé le champagne de toute façon ... » Je riais une nouvelle fois, pervers à souhait. Nous avions fini par nous calmer, je l'observais tendrement, l'ambiance se voulait électrisante à souhait, avec son aide, je m'installais à ses côtés, reprenant ma place initiale. Tandis que nous nous embrassions une nouvelle fois, nos lèvres ne semblaient plus vouloir se séparer l'une de l'autre.