La chambre, lieu de prédilection pour? Dormir? Oui, pourquoi pas. La soirée prenait fin, j'étais exténuée, pourquoi? La veille, la soirée s'était éternisée, je m'étais levée très tôt, trop tôt finalement. Mardi soir, j'étais donc fatiguée, des cernes, un visage blafard, la fête à tout va ce n'était plus pour moi, je m'étais habituée à autre chose, enfin non. Arrivée dans la chambre, je profitais de ma solitude pour me changer et enfiler un short et un débardeur, ce qui prendrait lieu de pyjama. Je me lovais dans les draps, tournait, re-tournait et puis, s'en était trop, je n'arrivais pas à dormir. Je fouillais alors dans ma valise où quelques effets personnels s'y trouvaient, je sortis quelques photos, certaines me firent sourire, d'autres n'avaient pas lu d'être là, je les posaient sur le lit, chopant mon cahier, j'avais dans l'optique d'écrire. Sautant sur le lit, je posais les photos non loin de moi et commençais à tracer quelques lettres sur le cahier. C'était sans compter sur la délicatesse de Nolan qui fit son entrée fracassante, pas du tout silencieux. Je levais les yeux vers lui, je ne lui avais pas parlé depuis près de deux jours, je n'en avais pas eu envie, je m'étais rapprochée d'autres garçons, surtout d'un en particulier, j'avais l'envie d'écrire à son sujet, ce n'était désormais plus possible.

Je marchais dans les couloir de la maison que j'avais apprit à connaitre au fil des jours, j'avais fait des rencontres, toutes plutôt plaisante, surtout de femmes à vrai dire. A croire que dans ce jeu les personnes du même sexe ne se parlait pas, ou en tout cas très peu. Quoi qu'il en soit, j'avais finit de discuter avec un candidat et avait décidé d'aller me coucher. La soirée de la veille m'avait littéralement crevé. Quand j'avais été me coucher Alice était déjà entrain de dormir. Elle avait du faire le service alors que moi j'étais un chevalier, c'était un peu ridicule comme concept, moi qui n'avait jamais eu envie de devenir chevalier étant goss (pourtant tout les enfants le veulent, nan mais moi, j'voulais être astronaute !) bref. J'ouvris alors la porte de la chambre mais je n'avais pas mesuré ma force dans cet acte et elle fit bien plus de bruit que je ne l'avais imaginé, je fis une grimace comme un goss qui s'fait prendre puis j'aperçus Alice assise sur le lit, des photos étalée et un cahier sur les genoux, manifestement elle allait écrire... Et elle n'avait pas l'air ravie de me voir. Ça faisait maintenant deux jours qu'on ne se voyait plus, j'avais l'impression que, d'un accord tacite, nous nous évitions. Pendant un instant je ne bougeai pas, songeant même a ressortir. Mais ce n'est pas ce que je fit, je vint m'asseoir sur le lit et fit bien attention a ne pas regarder ce qu'elle faisait, je ne voulais pas la mettre mal à l'aise puisqu'elle m'avait dit qu'elle ne faisait lire ses écris à personne, et puis c'était sa vie privée.

Je le dévisageais presque, pas qu'il m'embêtait, mais nous avions mis un tel point d'honneur à nous éviter, je ne saurais dire pourquoi. Le voyant d'habitude dans la maison, j'avais parfois un pincement au coeur, comme une fille blessé par la perte d'un être cher, d'un ami et parfois même d'un confident, alors que je n'avais jamais rien confié à Nolan, peut être étais-ce parce qu'il connaissait mon secret, partie de ma vie que certains de mes amis ne connaissaient pas. Il s'installa à mes côtés, je le laissais faire, rangeant alors les photos en vitesse dans mon cahier, j'allais le cacher sous mon oreiller et puis, je décidais de briser la glace « Tu veux voir? » Je parlais bien évidemment de mes photos, non pas de mes écrits, ils étaient trop intimes pour le moment, dans l'émission, il m'était impossible de les faire lire, c'était ainsi, ou on découvrirait que bien trop vite qui j'étais vraiment.

Elle rangea ses photos a toute vitesse dans son cahier puis, alors qu'elle allait les ranger, elle sembla se raviser et demande « Tu veux voir? » Je ne savais pas quoi répondre, l'impression du champs de mine ne m'avait pas quitté ! Alors je décidai d'y mettre un peu plus de... tact ? Ouais enfin j'étais pas très doué pour ça... « Si tu es sure que ça ne te dérange pas alors je veux bien, si c'est trop intime pour toi alors ne les montrent pas. » dis-je en tentant un sourire qui se voulait... gentil. C'était vraiment trop bizarre comme situation, en même temps nous étions deux être doué d'une personnalité étrange, voir même a plusieurs facettes, enfin ça c'était ce qu'elle m'avait dit, qu'elle serait difficile a déchiffrée.

Il fit alors preuve de beaucoup de tact, ce qui eu pour effet de me toucher « Si tu es sure que ça ne te dérange pas alors je veux bien, si c'est trop intime pour toi alors ne les montrent pas. » Je sortis alors les photos du cahier, je lui montrais alors une partie de ma vie, mon jardin secret « Si je te le propose c'est que ça ne me dérange pas ... Ca c'est mon chat Frosties parce qu'il mange des frosties » J'avais emporté une partie de ma vie dans la maison, pour montrer à Nolan que j'avais toute confiance en lui, je glissais les photos dans ses mains, libre à lui de les visionner et de me demander des détails. Je le regardais faire, en silence, j'ajoutant rien tant qu'il ne cherchait pas d'autre précisions.

Elle me dit alors que ça ne la dérangeais pas, puisqu'elle me le proposait, mais j'avais juste voulu être certain. Et vérifier si ce n'était pas un piège (non quand même pas mais elle pourrait me faire devenir parano, je déteste les engueulades, avec n'importe qui et les évite le plus possible). Elle me mit alors une photo de son chat entre les mains et me raconta l'historie de son prénom, ce qui me fit rire. Mon chien mangeait bien des chips et des bananes alors ! « Ah il est drôle ton chat ! Super mignon aussi ! Mais tu sais mon chien il mange des bananes et des chips, mais les autres fruits et légumes il mange pas ! Il triait sa gamelle avant alors je lui donne plus que des croquettes... » Je savais même pas pourquoi j'avais dit ça mais... Je l'avais dit ! Elle me mit alors d'autres photos entre les mains, m'expliquant aussi un peu sa vie, je vis alors une photo avec une femme qui lui ressemblait beaucoup, elle semblait très jeune sur cette photo mais en même temps assez âgée pour être sa mère... « C'est ta maman ? » demandais-je en montrant la femme sur l'image, puis j'ajoutai « Elle te ressemble beaucoup... Ou plutôt, tu lui ressemble beaucoup ! » dis-je avec un sourire.

Je me mis à rire lorsqu'il me raconta sa petite blague sur son chien, les animaux pouvaient être étranges parfois, je lui dis alors ma pensée « Les animaux sont exceptionnels, comme les êtres humains, chacun son petit truc ... » Et puis, en tournant les photos, il tomba sur celle d'une jeune femme, elle devait avoir mon âge, un peu plus. Il me demanda alors « C'est ta maman ? » puis il ajoutai « Elle te ressemble beaucoup... Ou plutôt, tu lui ressemble beaucoup ! » Je regardais la photo plus en détail et répondis « Peut être ... » Je soupirais, levait la tête et, en fixant un point invisible je lui avouais « Elle m'a abandonné » Je souris à Nolan, je ne lui en voulait pas de poser cette question comme je n'étais pas fâchée contre cette femme

« Les animaux sont exceptionnels, comme les êtres humains, chacun son petit truc ... » Je souris, elle avait bien raison. « Oui, c'est vrai. » Puis, en parlant de la photo, après m'avoir dit un peut être que j'avais trouvé étrange, « Elle m'a abandonné » Voilà encore un brillant exemple de mon manque de tact, du fait qu'elle avait peut être eu raison, que je n'étais pas doué et puis aussi surtout que je venais de poser le pied sur une mine. J'avais la mine décontenancé mais elle n'avait pas l'air de m'en vouloir. « Je vois. Tu n'as pas l'air de le prendre mal pourtant... Qu'est-ce qu'ils ont les parents décidément... » dis-je dans un souffle. Mon père, lui, m'avait renié. Son fils devenant une épave selon lui complètement irrécupérable, il jugea bon de me bannir de chez lui, je me bannir de son testament et de sa vie. Mais je m'en fichais, je n'aimais pas cet homme, il avait voulu faire de moi ce que je n'étais pas, même si il vrai que ma façon de me retourner contre lui avait été idiote, je pensais avoir eu raison de l'avoir fait.

Il acquiesça sur ma première réplique quant aux animaux, je jugeais que la conversation était terminée là dessus. Il semblait gêné d'avoir posé cette question, je ne l'étais pas, après tout, c'était une épreuve de la vie comme une autre. Je n'avais jamais connu ma mère, du moins, je croyait ne l'avoir jamais connu, n'était elle pas au fond de moi? « Je vois. Tu n'as pas l'air de le prendre mal pourtant... Qu'est-ce qu'ils ont les parents décidément... » Je tournais la tête vers Nolan, apparemment, nous étions à l'heure des confidences, je haussais les épaules, pourquoi devrais-je mal le prendre « Je n'ai pas à mal le prendre, elle a préféré se protéger, j'ai fais les mêmes erreurs qu'elle après tout ... Des problèmes avec tes parents également? » J'osais poser la question, après tout, si je devais me confier, pourquoi pas lui également?

« Je n'ai pas à mal le prendre, elle a préféré se protéger, j'ai fais les mêmes erreurs qu'elle après tout ... Des problèmes avec tes parents également? » Elle semblait si compréhensive avec sa mère, je trouvais ça vraiment étonnant. La plupart des enfants abandonné nourrissent une certaine colère envers le parent qui est partit. Mais elle non, mieux, elle semblait la comprendre... Alors que moi, je ne pourrais sans doute jamais comprendre qu'on abandonne un enfant. Pour moi tout était très clair, un enfant ne pourrait pas grandir normalement avec le mode de vie que j'avais, alors j'aimais mieux ne pas en avoir. Je n'aimais pas les enfants, ils m'oppressaient, je savais que si j'en avais un il aurait une image négative de moi car je ne serais pas là pour lui comme un père normal, je n'étais pas fait pour ça et je le savais alors j'avais décidé de ne pas avoir d'enfant. Mon père lui... Il aurait put être un bon père s'il l'avait souhaité, mais au lieu de ça il s'était comporté comme un... un éleveur. Comme si j'étais destiné a devenir ce qu'il voulait que je devienne. Comme les éleveur de vaches les élevé pour qu'elles soient mangé, abattue, moi il m'élevait pour que je prenne ça suite a la tête de l'entreprise. Les assurances, très peu pour moi ! « Mon père. Il m'a renié. » dis-je, simplement.