Je suis réveillé depuis si longtemps. deux heures pour être précis. Mon estomac commence à crier famine, pourtant je suis toujours allongé dans ce lit à veiller sur Candace. Elle s'est couché tard hier soir, titubante, elle puait l'alcool à des kilomètres. Vu dans l'état qu'elle était, je me demande même comment elle est parvenue à se coucher entière. J'étais au lit depuis un certain temps mais je ne dormais pas encore, à vrai dire je l'attendais. Elle s'est couchée et s'est rapidement collé à moi. Elle s'est montrée très tactile, elle l'est encore plus lorsqu'elle est bourrée ce qui est difficile à croire. Puis elle s'est endormie comme une masse et je semble plus vouloir se réveiller. Je reste là à l'observer pour être sûr qu'elle respire encore. Parce que c'est la première fois qu'elle dort aussi longtemps malgré l'alcool. Je me penche vers elle et dépose un baiser sur sa joue. Elle ne bronche pas d'un centimètre. Je me lève finalement enfile un jeans et un tee-shirt et quitte la chambre l'espace d'un instant. Je file préparer un petit-déjeuner pour deux, parce que j'ai super faim. Je pose deux aspirines sur le plateau et remonte les bras chargés. Elle dort toujours à point fermé. Les candidats ont commencé à déserté la chambre si bien qu'elle est vide lorsque je remonte. La silhouette de ma femme est là seule à dépasser des draps. Ses cheveux sont en bataille et lui couvre le visage, je souris et pose le plateau sur le sol aux côtés du lit. Je retourne sur le lit et me place au dessus de Candace. « Hého la belle aux bois dormant, il est l'heure d'ouvrir les yeux... » J'ai déplacé ses cheveux, et j'embrasse son visage pour la réveiller en douceur. Elle pue l'alcool à des kilomètres, c'est particulièrement désagréable mais je pense que je n'ai pas de commentaire à faire à ce sujet. Bon j'ose espérer qu'elle ne se mettra pas à faire un mouvement brusque parce que sinon je pense que je risque de finir par m'écraser sur le sol. « Bébé, réveille toi. » J'embrasse ses lèvres avec douceur.

Je ne me souviens plus du tout comment j'ai rejoins mon lit, peut être que William m'a porté jusque là. Encore que finalement je n'en suis pas certaine puisque de toute évidence, il était aussi mal en point que j'avais pu l'être. On a pas mal bu il faut dire. Tout ce que je me souviens c'est j'ai chauffé Callan en le rejoignant avec mon haleine particulièrement odorante et mon indélicatesse dû à ma surconsommation d'alcool. Il a cédé à la tentation, il cède toujours à la sensation. Il me semble que je me suis rapidement endormie après, tel un poids mort totalement nue et alcoolisée. Je n'ai pas de mal à imaginer la nuit atroce qu'à dû passer Callan avec moi à ses côtés. Je ne me souviens pas d'avoir rêvé, je n'avais pas l'esprit assez clair pour ça. Tout ce que je me souviens c'est que j'ai à plusieurs reprises senti des caresses et des baisers que j'ai totalement ignorée. J'ai même ouvert les yeux durant quelques secondes, il avait disparu alors je me suis rendormie. Et j'ai l'impression d'avoir sombré pour quelques minutes à peine. Il me parle et même si sa voix me paraît lointaine je l'entends. Je sens une masse sur moi, je grogne. Il m'embrasse. Je grogne toujours, j'ai les yeux fermés et je ne compte pas les ouvrir. Il est incroyablement doux, alors je reste calme mais je n'ai pas envie de me réveiller, ça commence à m'énerver mais c'est un cercle vicieux. Plus je m'énerve et plus je sens le sommeil m'échappe. Il se rapproche encore un peu, je sens son souffle s'écraser sur mes lèvres. Il m'embrasse sur les lèvres. Je réponds à son baiser. Et là c'est fichu parce qu'il va savoir que je suis réveillée. Puisqu'il est évident que mes grognements en l'avait pas alerté. Mais bien sûr. « Laisse moi dormir encore. » J'entends déjà ses reproches avant qu'il n'ouvre la bouche. Je n'ai pas envie de sortir du lit, la chaleur des draps m'enveloppe dans une sorte de quiétude, un cocon qu'il tente de briser. Je grimace alors que j'ouvre enfin les yeux. Je le tire vers moi. Il est habillé, mais qu'est-ce qu'il fait habillé. « Enlève tes fringues et viens te remettre au lit avec moi. » Je grogne, je suis bougon, je tire sur son tee-shirt mais mes gestes sont désordonnés. Je dois plus être un handicap qu'une aide alors j'arrête de le toucher. J'ai froid puisque mes bras dépassent de la couette alors je la remonte sur moi. « Callan.... » Ma voix se fait presque suppliante alors que j'ai déjà refermé les yeux.

Je crois qu'en sept ans de vie commune je n'ai jamais vu Candy être aussi ronchon face à l'alcool. Elle s'est toujours levée aux aurores, elle a toujours été fraîche comme une rose après une cuite. Non, dans mes souvenirs, je ne l'ai jamais vu comme ça. A croire que l'aventure a un pouvoir bizarre sur les gens. Mais sur Candace c'est tout de même particulièrement étrange. C'est pour cette raison que j'ai cru naïvement que ce serait facile de la réveiller. Je me suis dit qu'elle ouvrirait les yeux pour manger. Au lieu de cela, j'ai droit à des grognements de sa part. Elle finit tout de même par répondre à mon baiser lorsque je penche vers elle. J'ai bien là, une preuve irréfutable qu'elle est bien réveillée. Elle demande à ce que je la laisse dormir. « Quand on sait boire, on sait se lever le matin jeune fille ! » Je lui sers ce que mon père me servait lorsque j'étais adolescent et que j'écumais les pubs avec mes amis. Ca va la rendre dingue, pourtant moi ça m'amuse. Je ne sais pas si c'est ma remarque qui l'aura fait réagir en tout cas, elle ouvrir les yeux avec difficulté. Elle m'attire vers elle et se plaint rapidement que je suis habillé. « Candy, non, je t'ai apporté le petit-déj, ça va refroidir... » Je souffle alors qu'elle s'affaire à me déshabiller, mais ses tentatives sont vaines puisqu'elle est totalement désordonné dans ses mouvements. Je souris, elle me regarde suppliante. Et là, je cède. « D'accord... » Je souffle enfin alors que je bouge pour me déshabiller plus facilement. En deux temps trois mouvement je me retourne à nouveau nu sous la couette. J'enroule mes bras autour d'elle, elle a incroyablement chaud. Je guide sa jambe pour qu'elle l'enroule autour de mon bassin. Je la sens contre moi, passe mes mains sur son visage, et l'embrasse. Je ne vais pas dire que je n'aime pas cette sensation, ni que je n'aime pas me retrouver dans ces instants privilégiés avec elle, ce serait mentir. « Et maintenant c'est quoi le programme ? » J'embrasse sa nuque alors que sa tête est nichée contre mon épaule. A ce rythme là, elle va rapidement se rendormir, je le sens. Mais après tout, ce serait bien trop cruel de l'en empêcher bien si l'odeur alléchante du café vient me chatouiller les narines.

Quand je disais que j'entendais ses reproches venir, ils arrivèrent à vitesse grand V. J'ai l'impression d'entendre mon père. Ou plutôt son père, parce que le mien ne parle pas de cette manière. Je ne connais pas du tout son père, mais je l'imagine sans aucun mal parler de cette manière. Je soupire. « Va te faire foutre Callan » Je grogne, c'est ma façon à moi de lui dire que je l'aime. Il a l'habitude, surtout lorsqu'il me fait chier et que je ne suis pas d'humeur. Là je suis d'humeur ronchon, j'ai envie de dormir, j'ai juste l'impression que ma tête a été mise dans un étau et qu'un rouleau compresseur l'aurait écrasé. Je suis réveillée à présent alors je me redresse non sans mal, je m'en moque d'être nue et que ma poitrine pourrait être dévoilée à la télévision, ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus. Non, je souhaite qu'il me rejoigne, qu'il retrouve sa place dans le lit. J'essaye de le déshabiller mais en vain. Il m'a apporté le petit déjeuner et dans une autre circonstance j'aurais été ravie, mais là je m'en fiche alors je ne dis rien. Il abdique. Il se déshabiller en un rien de temps. Et il est à peine sous les couvertures que je fonds déjà sur lui. Il passe ses bras autour de moi, j'enroule ma jambe autour de son bassin. On est collé, aimanté l'un contre l'autre. Il m'embrasse, on s'embrasse. « Maintenant tu me fais l'amour... » Je souffle contre sa peau que j'embrasse avec douceur. Je commence à être réveillé, beaucoup trop réveillé pour parvenir à trouver le sommeil à nouveau. Je lève les yeux que j'ai ouvert entièrement, je l'observe le sourire aux lèvres. « On devrait faire ça plus souvent... » Je laisse un blanc, alors que j'embrasse sa mâchoire. « Rester l'un contre l'autre... » Dans le silence le plus complet. Je soupire, c'est un sourire de complaisance, un soupire de bien être. J'embrasse à nouveau son cou. Mes doigts courent contre son torse. On s'observe, on a pas besoin de parler pour se comprendre alors on se tait. Je me redresse pour atteindre ses lèvres que je mors, et embrasse avec passion. Je me hisse sur lui sans cesser d'embrasser ses lèvres.