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 in the shadows - 15/11 - 19h

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Dani

Dani
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CITATION : No matter how far you run, you can never truly escape, everything catches up to you at the end and when it does, it usually kicks your ass.
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MessageSujet: in the shadows - 15/11 - 19h   in the shadows - 15/11 - 19h EmptyLun 12 Nov 2012 - 23:13

raphaël


Le lac, le lac, le lac.. il semblerait que je ne sois jamais venu, ici. Enfin, je ne me rappelle pas de cet endroit. Il faut dire que j'ai une mémoire très limitée -je vous l'accorde. Oh, attendez.. ça me rappelle vaguement quelqu'un, un visage, des cheveux bruns.. un truc du genre Ismay.. oui ! j'étais venu avec elle, ici. Enfin, je l'avais plutôt rejointe. Faut bien avouer que ça date, cette rencontre, tiens. Parce que du temps est passé entre son départ et le mien. C'est vieux, c'est clair. C'est d'ailleurs pour ça que j'avais décidé, en début d'après-midi, de venir y refaire un tour. Non pas pour me rappeler du moment presque minuscule avec la candidate, mais bien parce que je n'avais rien d'autre à faire et que, de toutes évidences, je ne croisai personne. Personne qui ne fasse rien, j'entends. C'est fou, ça, on dirait qu'ils sont tous occupés à faire quelque chose en particulier. Ou à régler leurs histoires d'amour, d'amitié, tout ce genre de trucs. Personnellement, ça m'emmerde, clairement. Pourquoi ? Parce que moi, je ne suis pas en couple, je ne suis amoureux de personne, et personne n'est amoureux de moi. Et quand je vois les gens que j'ai autour de moi, je me dis quand même que j'ai bien de la chance. Remarque, ça pourrait très bien me retomber dessus un jour, mais j'imagine que c'est le jeu, non ? soit. Je me pointe au lac, il n'y a personne. Ca m'aurait étonné, aussi. Qui irait faire un tour au lac en plein mois de novembre ? Vu le temps, je dirai personne, on est bien d'accord. Contrairement à la première fois, je suis complètement habillé, et non pas en short de bain comme je l'étais avec la brune, au début du jeu. Je regarde à gauche, à droite. Rien, ni personne. Quelqu'un peut me rappeler pourquoi je suis ici, déjà ? non, en fait, merci, ça ira. Soit. Je me pose sur le sol, allongé, j'entends le lac qui fait un peu de bruit. Encore un peu et j'ai l'impression qu'un truc en sort. C'est un lac artificiel, d'ailleurs ? j'en sais trop rien, je crois qu'au fond je m'en fiche un peu. Je me mets en position allongée, sur le dos. Mes chevilles se croisent. Je regarde le ciel, et puis, d'un coup, d'un seul, comme ça, j'ai chaud, je me sens mal à l'aise, et commence à gigoter dans tout les sens. Mon souffle se fait un peu plus fort. C'est simple, j'ai l'impression d'oppresser, je dirai même de suffoquer. Ce qui, en soit, est totalement illogique et stupide. Parce que je suis dehors. Et qu'il n'y a personne. C'est bizarre, mais j'imagine que c'est la vie. Ca me fait éclater en sanglot, comme ça, tout seul. Je relève mon buste, je me retrouve en position assise, et j'essuie tant bien que mal les larmes qui coulent de mes yeux en tentant de calmer ma respiration. C'est n'importe quoi. Et le pire, c'est que ça ne s'arrête pas. Je vais aller me noyer, je crois. Oui.
Raphaël

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MessageSujet: Re: in the shadows - 15/11 - 19h   in the shadows - 15/11 - 19h EmptyMar 13 Nov 2012 - 2:23

C'était un début de soirée comme les autres. Un début de soirée des plus banals. Un début de soirée qui n'avait pas grande chance de rester dans les annales. A moins, bien sûr, que quelque chose d'un tant soit peu original vienne à survenir. Pas nécessairement quelque chose d'époustouflant ou de remarquable, simplement de quoi différencier ce début de soirée de tous ceux que Raphaël avait déjà eu l'occasion de connaitre en ces lieux. Surtout que bon, il ne faisait pas beaucoup d'efforts non plus, puisque c'est vers le lac qu'il décida de s'orienter, un lieu qu'il ne connaissait que trop bien, pour s'y être rendu à de maintes reprises. C'est bien simple, entre des entrevues assez conflictuelles avec Arès et Branca, des rencontres un peu particulières avec Malik et Asmaa ou encore une tentative de suicide heureusement freinée par Elliot, autant dire que ce lac, il ne le connaissait véritablement que trop bien. C'était un peu son lac, en fait. Non, il n'allait clairement pas tâcher d'y graver son nom - c'était de la flotte en même temps, donc il pourrait toujours essayer, pas sûr qu'il arrive à grand chose - mais disons que ce lieu avait maintenant à ses yeux une dimension très symbolique. Il tenait à ce lac. C'est là qu'il aurait pu mourir, c'est là qu'il avait failli perdre un ami très cher, c'est là qu'il avait ouvert les yeux au sujet de ses problèmes ... Vraiment, il y tenait. Tout comme il tenait à ce qu'il reste synonyme de positif à ses yeux. Parce que sa tentative de suicide lui avait fait prendre conscience que la vie valait finalement la peine d'être vécue, qu'Arès et lui étaient plus proches que jamais aujourd'hui ... Autant dire qu'il ne pensait plus à ce lac que pour se remémorer ce qui avait pu changer grâce à ce qu'il s'y était produit. Mais pas sûr qu'il garde encore bien longtemps une image sans écorche du présent lac. En effet, tandis qu'il gagnait progressivement celui-ci, laissant son regard se perdre sur ce qui l'environnait, voilà qu'il remarqua la présence d'un individu. De là où il se trouvait, ce dernier était relativement peu identifiable. Mais en s'approchant, il distingua bientôt les traits de Dani. Hm, bien. Il ignorait ce qu'il faisait ici, mais avait envie de penser qu'il trouvait en ce lieu un endroit où se relaxer. Raphaël appréciait Dani, mais il n'oserait peut être plus imposer sa compagnie ce soir. A le voir comme ça, allongé, comme s'il appréciait sa solitude. C'est donc au bout d'à peine quelques secondes qu'il s'apprêta à faire demi-tour, pour aller on ne sait où, mais en tout cas pour le laisser en paix. Sauf qu'avant qu'il ne lui tourne le dos, il crut distinguer quelque chose de préoccupant. Son camarade s'agitait brusquement, et malgré la distance qui les tenait éloignés l'un de l'autre, il pouvait l'entendre respirer bruyamment. Paralysé par cette vision qu'il prit sérieusement pour un mirage, Raphaël vit bientôt son camarade se redresser, en pleurs, visiblement paniqué. Oh non, c'était bien réel, donc. Alors, sans réfléchir davantage, le suisse s'approcha de lui, s'agenouillant bientôt tout près de Dani, le regard profondément inquiet, la mine grave et bouleversée. « Oh, Dani ... » souffla-t-il, ému par la détresse de son camarade, tandis que ses mains se mirent à caresser le visage de son camarade, autant pour sécher ses larmes que pour dégager ses cheveux de son visage et l'apaiser. « Tu ... tu n'as rien à craindre » lui assura-t-il, ne sachant pas très bien de quel genre de crise il pouvait bien s'agir. En tout cas, son camarade était mal, là. Et ça le bouleversait réellement. « Je suis là, Dani. Je suis là et ... et je vais t'aider » articula-t-il de nouveau, tout doucement, laissant ses mains descendre jusqu'aux épaules de son camarade, qu'il frotta pour un instant pour le réchauffer. Finalement, il se débarrassa de sa veste et la déposa de manière à couvrir son camarade. Son regard retrouva le sien, tendrement, de façon empathique. Aujourd'hui, et après l'épisode du cinéma, c'était visiblement à lui de découvrir son camarade dans une situation problématique. En tout cas, il disait vrai, il allait l'aider. Il ne supportait pas de le voir dans cet état. Dani lui faisait trop de peine à cet instant précis.
Dani

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MessageSujet: Re: in the shadows - 15/11 - 19h   in the shadows - 15/11 - 19h EmptyMar 13 Nov 2012 - 23:01

Si quelqu'un se pointe, au lac, là, tout de suite, ça ne va pas le faire. Clairement. Pourquoi ? parce que pleurer ça n'a jamais été mon truc, j'ai jamais aimé ça - oui certaines personnes aiment ça -, et puis, même, ça fait contraste par rapport à la personne que je suis dans la vie de tous les jours. Du moins, de la personne que j'ai montré aux autres candidats. J'ai jamais pleuré devant eux, et la plupart du temps je ne pleure devant personne. Mais je pleure, voilà, c'est humain, après tout ? J'imagine que je suis normal. Ou peut-être pas. Ou bien peut-être que si. Je l'ai déjà dit. Bref, c'est la loose quoi. De plus, si une personne arrive, là, elle va croire que j'ai envie de me suicider, parce que là, je lâche un torrent de larmes auprès du lac. Certains pourraient croire que je suis en train de le remplir mais de toutes évidences ce n'est pas drôle, du coup j'accepterai moyen ce genre de commentaires. Soit. Après m'être redressé en position assise, j'essaie tant bien que mal de rétablir ma respiration, la faire revenir à la normale. Je crois que je n'y arriverai pas, du moins pas avant un moment. Et, alors que je suis en train de tout faire pour ne pas lâcher une nouvelle pluie de larmes sur mes joues, mes yeux se posent sur une personne qui vient de s'agenouiller juste à côté de moi. Je peux reconnaitre Raphaël. Quand j'ai dit que quelqu'un ne devait pas se pointer ici, maintenant, ce n'était pas pour rien.. si, j'apprécie Raphaël, et je crois d'ailleurs que c'est le problème. Pas le problème qui cause mes larmes, non, non, je crois juste que.. je n'ai pas envie qu'il me voit comme ça, ni personne d'ailleurs. C'est un peu la honte, je crois. Je suis pudique, c'est la vie, non ? Il essuie mes larmes sur mes joues et ça me colle un sourire sur les lèvres ; malheureusement cela n'arrête pas mes sanglots plutôt réguliers. Je me fais pitié, là. Ouais. Je l'écoute à moitié parler, et le peu que j'arrive à capter me fait plaisir, et je me dis que de toutes façons, je ne suis pas seul. Oui, mon avis a changé en trois paroles, parce qu'à vrai dire, je ne suis pas en état de contester de toutes façons. Il retire sa veste, me la fout sur les épaules, ce qui me fait sourire davantage. J'essaie de calmer ma respiration qui part un peu dans tous les sens, et puis je tente un truc. « Merci. » je dis ce mot très vite parce que je suis totalement capable de bafouiller et de perdre mes moyens, ce ne serait pas joli joli. Mon regard vrille sur mon camarade, et je me remémore l'entrevue que nous avons partagée au cinéma. Un truc bien dégueulasse, bien gore, mais je crois qu'à chaque fois qu'on se voit, rien qu'à deux, y en a toujours un qui pleure. C'était lui, maintenant c'est moi. Chacun son tour, j'imagine. Instinctivement, je rabats mes jambes jusqu'à moi, pose mon visage non loin de mes genoux et mes mains sur mes chevilles. Elles se retrouvent compressées par la force que j'exerce de mes mains, c'est le seul moyen que j'ai pour ne pas chialer, et pour, surtout, ne plus penser. « Tu es gentil. » Je fais des phrases courtes, il comprendra j'imagine. « Tu n'es pas obligé de rester avec moi tu sais... » non, je ne le vire pas. À vrai dire, je pense qu'il a sans doutes quelque chose de mieux à faire que de réconforter un mec qui rira dans cinq minutes, comme si de rien était. C'est n'importe quoi, j'vous dis. Je tire un peu sur les manches de mon gilet et je m'essuie furtivement les yeux avec. Et le tissu me pique un peu les yeux, par ailleurs.
Raphaël

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MessageSujet: Re: in the shadows - 15/11 - 19h   in the shadows - 15/11 - 19h EmptyMer 14 Nov 2012 - 4:56

Qu'arrivait-il à Dani ? Qu'est-ce qui avait bien pu le mettre dans un tel état ? Pourquoi pleurait-il ? Pourquoi paniquait-il ? Pourquoi peinait-il autant à respirer normalement ? Tant de questions qui se bousculaient dans l'esprit intrigué de Raphaël. Tant de questions qui réclamaient des réponses, mais qui perdureraient le temps qu'il parvienne à analyser un minimum la situation. Parce que pour le moment, il était quelques peu perdu. Il était aux cotés de Dani, accroupi près de ce dernier, qui avait visiblement connu un moment de légère panique, d'angoisse peut être. Très honnêtement, ce genre de crises n'étaient pas suffisamment familières à Raphaël pour que le suisse parvienne à établir un véritable diagnostic. Pourtant, il avait lui même l'habitude de paniquer. Mais c'était bien souvent différent, plus intérieur, plus discret. Il pouvait rester figé et se sentir brûler intérieurement, ou bien se contenter de rester allongé pendant des heures, à pleurer et à se morfondre. Ce genre de crises, il n'avait pas le souvenir d'en avoir déjà connu. Et son camarade devait présentement subir une sorte de traumatisme, sans doute parce qu'il venait de connaitre une sorte de choc. Et en effet, quand Raphaël repensait à ce qu'il avait pu voir en arrivant près du lac, il est vrai qu'il trouvait cela préoccupant. Le principal était en tout cas que Dani se calme progressivement, retrouve petit à petit contenance et parvienne à se calmer. Raphaël était en tout cas disposé à rester près de lui le temps qu'il faudrait, à tenter de l'apaiser, de le rassurer. Il n'aimait pas voir les gens dans cet état. Il n'aimait pas les voir pleurer, paniquer, s'affoler. Il avait lui même trop longtemps vécu des situations problématiques pour aujourd'hui le supporter chez les autres. Dans l'idéal, il faudrait que tout le monde aille parfaitement bien, que tout le monde vive heureux, en excellente santé. Il savait pertinemment que c'était utopiste au possible, et incroyablement irréalisable. Oui, bien évidemment. Mais cela ne l'empêchait pas d'y croire, de l'espérer. Et à cet instant précis, il avait profondément mal pour Dani, comme à chaque fois que quelqu'un à qui il tenait - parce qu'il tenait à lui, comme à chaque belle rencontre qu'il avait pu faire ici - et il préférerait le voir sourire, rire, et non pas vivre un moment aussi désagréable, aussi inquiétant. Son camarade le remercia, et le suisse lui sourit plus tendrement encore que précédemment. Il était là pour lui, il fallait que Dani en soit persuadé. Peut être cela parviendrait-il à l'aider, à le calmer, à l'apaiser. Sa respiration restait difficile, mais au moins, maintenant que cette veste avait pris place sur ses épaules, il n'attraperait pas froid. Raphaël avait fait cela sachant qu'il était lui même tombé malade en début de semaine. Encore une fois, il ne souhaitait pas aux autres ce qu'il avait connu, quel que soit le degré dramatique de la chose. Son camarade adopta alors une position probablement censée l'apaiser, et le regard de Raphaël se fit plus protecteur, presque fraternel. Il ne savait rien de la cause de l'état de Dani, mais il devinait que cette détresse émanait de quelque chose de difficile, de douloureux. Dani lui fit alors savoir qu'il était gentil, ce à quoi Raphaël répondit par un sourire plus prononcé encore. Et puis, doucement, il poussa un doux soupire. « Je sais, Dani. Ce n'est pas par obligation que je veux rester à tes cotés, mais par désir de t'aider à surmonter cela » articula-t-il alors, d'une petite voix. Là, il fit en sorte de s'assoir derrière son camarade, collant son torse à son dos, laissant ses jambes encadrer le corps du jeune homme, et ses bras s'enrouler délicatement autour de son ventre, sans trop de pression, simplement pour lui montrer qu'il était là, physiquement. Il se fichait que l'on puisse trouver cette position étrange. Lui, il se souvenait d'avoir déjà profité de ce genre d'étreinte de la part de Mélina, l'une de ses sœurs. Et c'était souvent apaisant. « Est-ce que tu veux que l'on discute, histoire de te changer les idées ? » proposa-t-il doucement, laissant remonter l'une des mains jusqu'aux cheveux de son camarade, qu'il caressa avec douceur. « Ou bien est-ce tu préfères que l'on laisse le silence nous entourer, si tu penses que c'est préférable et plus efficace afin de t'apaiser ? » Il lui laissait le choix. Parler, ou non. Lui, il s'adapterait. Il voulait l'aider, c'est tout. A Dani de voir de quelle manière il penserait qu'il serait plus facile d'y parvenir.
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MessageSujet: Re: in the shadows - 15/11 - 19h   in the shadows - 15/11 - 19h EmptyJeu 15 Nov 2012 - 0:37

Que ce soit bien clair, j'aime bien Raphaël. Je dirai même que c'est l'une des personnes que je préfère ici, même si lui et moi on a pas partagé autant de temps ensemble. J'imagine qu'à chaque fois qu'on se voit, ça me marque d'une certaine façon. Comme l'épisode du vomi au cinéma, ou bien ses excuses au tout début du jeu après m'avoir réveillé. Bref, tout un tas de choses qui font que lui, j'arrive à le comprendre. Du moins, j'essaie. Et, là, maintenant tout de suite, mon but n'est pas de le virer. Clairement pas, parce que j'apprécie ce qu'il fait pour moi, j'apprécie que quelqu'un soit là pour moi en ce moment. Seulement voilà, j'aime pas montrer ce genre de choses, parce que je me sens super faible, là. Et puis même, jusqu'ici, dans le jeu, je n'avais pas encore pleuré. Bon, j'avoue avoir versé une larme ou deux lors de mon élimination et lors de ma réintégration, le choc sans doutes. Mais rien de plus. J'ai plutôt essayer de ne pas pleurer, en fait. Des fois, je le sentais venir, comme ça, d'un coup. Mais j'essayais de me calmer et de me contrôler. Cette fois, ça n'a pas manqué. À vrai dire, je n'ai même pas essayé de me retenir sur ce coup là. Après toutes ces semaines où je l'ai fait, je crois que c'était le bon moment. Remarque, là, je suis bon pour ne plus pleurer jusqu'à ce que je parte d'ici. Du moins, j'espère. Et si ça arrive malencontreusement, je m'arrangerai pour être dans un coin reculé. Les crises de panique, comme ça, je préfère pas les montrer. C'est débile, j'ai surement besoin d'aide, je sais. Mais ça a toujours duré que maintenant, ça ne m'inquiète presque plus. Ce qui m'inquiète, en revanche, c'est plutôt le fait que, malgré moi, je réquisitionne Raphaël. Il a surement mieux à faire, trainer avec d'autres personnes, s'amuser sans doutes. Parce que je sais qu'il en a besoin, à chaque fois que je le vois il est triste. J'aimerai bien le voir sourire, un peu. C'est arrivé très peu de fois jusqu'à présent, du moins, que j'ai vu. Il faudrait que je lui en glisse un mot, là. Mais j'imagine que ce n'est pas le moment, du coup je me ravise. Il a envie de rester avec moi, donc. C'est gentil. Il est gentil, de toutes façons. Je ne sais même pas pourquoi je dis ça parce que des toutes évidences cela se voit. Je préfère me taire, parce que je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire à part sourire. Ses paroles me réchauffent, je me sens un peu "épaulé" et je dois dire que c'est bien la première fois. Je ne parle pas seulement des crises. Je parle de la vie en général. On va dire que j'ai jamais vraiment eu beaucoup d'amis, du coup quand quelqu'un s'attache à moi, ou que je m'attache à quelqu'un, j'ai tendance à être touché pour un rien. J'imagine que c'est le cas maintenant, parce que là j'ai envie de faire un gros câlin avec Raphaël et puis, après, on pourrait danser la macarena dans le sable. Seulement, ça, c'est pas possible ; vu le tempérament de Raphi' il serait capable de se noyer intentionnellement dans le lac. Je ne préfère pas prendre le risque, je l'apprécie quand même. D'un coup, il se rapproche un peu plus de moi, mes yeux se posent sur lui, et puis il se colle à mon dos. Je dois avouer que la position est assez étrange, mais en même temps je ne suis pas en mesure de contester, parce que mine de rien, ça me fait du bien. Oui, bon, c'est un peu bizarre dit comme ça mais.. ça me rassure, en quelques sortes. J'essuie mes dernières larmes sur mes joues, et puis je souris. Il ne me voit pas, parce qu'évidemment il est juste derrière moi. Je l'écoute parler. On discute, ou on ne dit rien ? Il est préférable de ne rien dire, mais je lui dois quand même une explication. Enfin, si explications il y a, j'en sais rien. Mais maintenant que j'ai réussi à me calmer un minimum, je pense que je peux parler. D'ailleurs, je ne sais pas s'il veut parler de ça ou d'autre chose, mais on va commencer par ça. De toutes façons, qu'il ne craint rien, je ne suis pas du genre à m'attarder sur ce genre de sujet.. « Des crises comme ça j'en fais tout le temps. Enfin, presque tout le temps, en fait. Ça a commencé quand j'étais petit, je ne sais plus quel âge exactement. Y a eu un élément déclencheur.. enfin, non, y en a eu deux, si on compte le départ de ma mère aussi. Mais ça.. » mais ça, mais ça.. ça me saoule, ça. Parce qu'encore aujourd'hui je me dis que j'ai pas grandit comme tout le monde et je me sens différent à cause de ça. « Au début c'était pire. Ça m'arrivait n'importe où, à l'école, dans la rue, au magasin, et puis pour rien, en plus. Juste comme ça. Et je faisais une tonne de malaises, aussi. Enfin ça c'était surtout durant mon adolescence, mais depuis ça va mieux. J'en fais encore, mais moins. » remarque, on ne sait jamais à l'avance. « J'imagine que c'est cet endroit qui m'apaise un peu. Et vous aussi. Enfin je dis ça, mais je pourrai très bien refaire une crise dans trente secondes juste en pensant à un truc totalement con qui devrait même pas me toucher, enfin, plus me toucher. » et je ne parle pas de ma mère, là, hm. « Bref. » Oui, bref. Encore un peu et j'en dis trop, hm. Je me stoppe quelques secondes, je souffle un peu. C'est débile, de me livrer comme ça. Et encore, je n'ai presque rien dit, mais bon, pour quelqu'un de "réservé" comme moi c'est énorme. « Merci. » je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. Merci de m'écouter, sans doutes, j'en sais rien.
Raphaël

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MessageSujet: Re: in the shadows - 15/11 - 19h   in the shadows - 15/11 - 19h EmptyJeu 15 Nov 2012 - 4:07

Pauvre Dani. Le voir dans cet état était incroyablement éprouvant. Il ne méritait pas de finir en larmes de la sorte. Il était si gentil, si agréable à vivre, si bout-en-train d'habitude. Ce revirement d'attitude était alors pour le moins incompréhensible. Que lui arrivait-il ? C'était bien la question que se posait Raphaël. Car nombreuses étaient bien évidemment les choses que le suisse ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi son camarade s'était retrouvé dans un tel état. Il ne comprenait pas comment on pouvait sombrer de cette manière, aussi brutalement, surtout quand on semble posséder un tempérament comme celui de Dani. Aussi, il ne comprenait pourquoi il se sentait désormais si concerné par l'état de son camarade. Est-ce que c'était simplement parce qu'il l'avait trouvé en larmes et paniqué, et qu'il partait désormais du principe qu'il lui fallait s'assurer qu'il allait mieux, en restant près de lui, en ne l'abandonnant pas ? Ou est-ce qu'il se sentait proche de lui parce que lui même avait parfois connu des moments difficiles, des situations délicates et incompréhensibles ? Est-ce qu'il s'identifiait à lui ? Peut être bien, oui. Disons que c'était probable, dans la mesure où Raphaël était en plus connu pour son empathie. Il n'était effectivement pas rare qu'il fasse un parallèle entre la situation que traversait quelqu'un et une situation qu'il avait lui même vécu par le passé. C'était comme ça. Il était comme ça. Et dans l'immédiat, la chose qu'il voulait véritablement le plus au monde, c'était bien évidemment aider son camarade. Il ne demandait pas à ce qu'il retrouve une pêche d'enfer, une banane retentissante, simplement qu'il aille un peu mieux, qu'il se détende, qu'il parvienne à être apaisé. Il fallait que Dani aille mieux, vraiment. Il le fallait parce que Raphaël commençait à tenir à lui et qu'il n'aimait pas du tout le voir dans un tel état. Dani, c'était à la fois celui avec qui il semblait partager certaines choses - leur fragilité, notamment - mais également celui de qui il se retrouvait relativement éloigné, du moins généralement, puisque son camarade possédait tout de même une personnalité sensiblement différente de la sienne, de ce qu'il avait pu voir. En tout cas, rien n'empêcherait Raphaël de rester près de Dani ce soir. Il voulait lui prouver qu'il était là, près de lui, pour lui, prêt à l'aider, à l'apaiser, à le soulager. Il en avait besoin et Raphaël avait lui même besoin de le voir aller mieux. Alors, comme pour lui assurer du fait qu'il comptait rester à ses cotés, Raphaël s'était glissé dans son dos, s'étant assis derrière lui pour l'étreindre d'une façon assez particulière, mais normalement censée l'aider à comprendre qu'il n'était plus tout seul, que quelqu'un était là pour l'aider à supporter ce qu'il vivait, notamment si une prochaine crise se déclarait. Pas sûr que Raphaël soit franchement bien placé pour gérer une situation aussi dramatique, mais il s'y essaierait, encore une fois, pour aider Dani. A vrai, il le trouvait incroyablement touchant. Et à ses yeux, Dani était un être assez extraordinaire, drôle, attachant, bourré de qualités. Il ne pouvait pas lui laisser penser que personne n'était là pour l'aider à dépasser cet état des plus désagréables, des plus éprouvants. Ensemble, ils y arriveraient. Raphaël n'était pas disposé à le lui promettre - on ne sait jamais ce qui pourrait arriver, et il n'aimait pas briser une promesse - mais clairement, il ferait tout son possible pour l'aider. C'est alors qu'après avoir proposé à son camarade de parler - ou de ne pas parler, à lui de voir - ce dernier prit la parole. Attentivement, Raphaël l'écouta lui parler de ce genre de crises. Et il fallut à peine quelques instants pour que Raphaël en vienne à penser que le secret de Dani était lié à tout cela, aux "non-dits" de ses paroles. Naturellement, il ne creuserait pas dans cette décision. Loin de lui l'envie de laisser penser qu'il pouvait profiter de la situation pour grappiller des informations. Ça n'était clairement pas le genre de la maison. Lorsque Dani évoqua le départ de sa mère, Raphaël se sentit infiniment peiné pour lui. Là, il se risqua à prendre la parole à son tour. « Elle est partie de la maison, n'est-ce pas ? » demanda-t-il doucement, sans forcément l'inciter à répondre. Le gêner n'était pas le but, clairement. En tout cas, cela lui rappelait que son propre père était parti. Enfin, qu'il était ... "parti". « Quand je pense que je passe mon temps à me plaindre, alors que toi ... » Il ne termina pas sa phrase, se contentant de soupirer et de le serrer davantage contre lui. Il ne savait pas quoi lui dire. Tout cela l'embarrassait quelques peu. Mais son camarade le remercia. Raphaël resta perplexe quelques instants. Pourquoi ? Qu'avait-il fait ? Ou que faisait-il ? Rien d'autre que ce qu'il estimait normal de faire, assurément. Le suisse ne répondit alors rien. Par contre, il reprit bientôt la parole pour rassurer Dani, si c'était nécessaire. « Tout cela restera entre nous. Je me doute qu'il est difficile pour toi d'en parler, et je respecte ça. De toute manière, je ne rapporte jamais la moindre conversation. Alors sois tranquille, tout ce que tu viens de me dire, tout ce que tu pourrais encore vouloir me dire, ne sera connu que de toi et moi. » Et de la sorte, il avait l'impression de développer une réelle complicité avec Dani. Ce serait en quelques sortes leur petit secret. « Qu'est-ce qui te ferait le plus grand bien, dans l'immédiat ? » finit-il par lui demander, d'une douce voix. Il espérait pouvoir accéder à sa requête, tant qu'il n'était pas question de séparer le lac en deux ou de décrocher la lune. Il voulait simplement que Dani aille bien, et il était prêt à tout pour cela.
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MessageSujet: Re: in the shadows - 15/11 - 19h   in the shadows - 15/11 - 19h EmptySam 17 Nov 2012 - 2:38

J'imagine que Raphaël et moi, on se rapproche progressivement. Mais de façon assez particulière, je l'avoue. Après m'être fait vomir dessus, me faire engueuler juste après aussi, voilà que je me mets à pleurer comme une petite fille. Ridicule, n'est-ce pas ? Visiblement, lui et moi, on aura vraiment vécu des trucs bizarres. Mais bon, tant mieux. Et puis de toutes façons ce n'est pas comme si on pouvait remonter dans le temps. Si ça aurait été le cas je l'aurai déjà fait une centaine de fois pour changer tout un tas de trucs. Des trucs que j'ai fait, et des trucs que j'ai pas fait, non plus, remarque. Bref, plein de choses, quoi. Enfin, soit, ça fait plaisir d'avoir quelqu'un sur qui compter, finalement, dans ces moments là. Surtout lui, parce que quelque part, je sais que lui et moi, on vit un peu les mêmes choses, enfin, non, lui en mode bien pire, c'est sur. Mais on est pas normaux tous les deux, et rien que pour ça, on était prédestinés à être amis, oui. Bref, il se colle à moi et ça me fait plaisir. Et alors qu'il me propose le silence ou la parole, j'opte pour la parole. Parce que de toutes façons, il faut que ça sorte, que je raconte ces choses qui me tiraillent à quelqu'un, parce qu'au bout d'un moment je me sens complètement à bout et il est temps d'en parler. Du coup, je saisis l'occasion, parce qu'elle est clairement trop belle. Dans mon speech, je n'ai pas vraiment tout dit. Pourquoi ? Parce que je n'oublie pas que des caméras trainent un peu partout et que Raphaël n'est pas psychologue. Ca se saurait. Il pourrait se soigner tout seul, sinon. Et jusqu'à preuve du contraire, ce n'est le cas. Et puis, même, c'est débile d'être son propre psychologue. C'est comme être son propre avocat. Vous imaginez, vous, Candace qui se défend elle-même lors de son divorce ? Okay, c'était méchant, mais rien que d'y penser ça me fait sourire. Remarque je souhaite tout le bonheur du monde à elle et Callan, c'est évident, ils sont gentils, non ? bref, je finis pas petite histoire, et bizarrement, ça me fait un bien fou. Alors que techniquement, ça ne devrait même. Parce que je viens de me livrer à quelqu'un que je ne connaissais pas il y a encore deux mois, alors que j'ai jamais raconté ce genre de trucs à personne avant. Du coup, je me dis que ce jeu me change, je deviens un peu plus ouvert à l'aide des autres. J'imagine que c'est un bon point. Au moins, je repartirai avec ça, et avec des potes, dimanche, si je pars. Ah oui, tiens, j'avais presque oublié que j'étais nominé. Pas intéressant, bref. J'entends sa voix s'élever dans les airs, "elle est partie de la maison ?". « Je crois qu'en réalité elle n'y a jamais été, à la maison. » comme ça au moins c'est clair. La prononciation de cette phrase me fait remarquer que je ne bégaye presque plus, que les mots sont sortis à peu près normalement. Bon point, en gros. Je l'entend encore une fois, et, pour la première fois depuis notre entrevue, je ne comprends pas sa phrase. Qu'est-ce qu'il veut dire, par là ? Il se plaint, lui ? Si oui, je pense que c'est légitime, vu son secret. Si non, alors pourquoi il ment ? Je suis un peu embrouillé, là. Surtout par le "alors que toi..". Cette histoire, c'était pas si grave, au fond. Je suppose qu'il faut du temps pour oublier, c'est tout. D'ailleurs, je me demande juste pourquoi ça me touche autant. Je crois que je suis plus attaché à elle que je ne le pensais. « Tu ne te plains pas. » pas à mes yeux, en tout cas.. et puis, d'un coup, je me rappelle que Raphaël a une haute estime de lui-même. Oui, ceci est de l'ironie, parce que voilà, quoi. Bref. Il me serre un peu plus contre lui. Et puis je me souviens un instant de la position qu'on a, là. C'est assez étrange... mais.. en même temps, c'est cool, parce qu'il est plutôt de bonne compagnie, le Raphi, du coup je m'adapte. Il reprend la parole, et me dit que tout ceci ne sera jamais divulgué. J'ai envie de lui dire qu'il y a des micros partout près du lac, même en dessous de nos culs, si ça se trouve, on ne sait jamais. Mais je souris quand même, parce qu'il est mignon, et gentil. Et mignon. Ah, je l'ai déjà dit ? bref. J'ai envie de lui dire de ne pas s'inquiéter puisque de toutes façons "ce n'est pas si grave" et que "je m'en remettrai" comme je le fais toujours, mais j'apprécie énormément le geste. J'ai envie de lui répéter merci, merci merci cinquante fois mais à la longue, il va en avoir marre, non ? Bon, pas grave. Alors que j'allais continué à le remercier, il me demande ce qui me ferait plaisir, là. Bon, bon, bon.. dormir ? mourir ? manger aussi.. ou bien rester là, c'est bien aussi. Ou bien on pourrait aussi.. « Danser ? t'en penses quoi ? » sans musique, pas grave. Je connais un minimum mon camarade pour savoir qu'il ne dansera pas mais je me lève directement, et puis je lui tends la main pour l'aider à se relever. De mon autre main, j'essuie ma joue, pourtant vide de toutes larmes, mais à vrai dire je pensais qu'il y en avait une qui séjournait non loin de mes lèvres. Et puis, je commence à tournoyer dans tous les sens, les bras en l'air, les pieds faisant n'importe quoi, en chantant quelques paroles d'Asaf Avidan. Bref, une horreur. Mais c'est marrant, alors je continue, et puis je lance quelques regards à Raphaël pour qu'il fasse de même. Et puis je suis nominé, alors il peut faire ça pour moi, non ?
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MessageSujet: Re: in the shadows - 15/11 - 19h   in the shadows - 15/11 - 19h EmptySam 17 Nov 2012 - 4:36

Il était assez amusant de constater que les deux jeunes hommes ici présents se rencontraient régulièrement lors de situations un peu particulières, sordides, improbables. C'était généralement loin d'être gai, également. Notamment ici, vu que Dani était encore chamboulé par la crise qu'il avait fait alors que Raphaël venait d'arriver près du lac, lui qui avait donc été aux premières loges pour y assister. Ce qu'il avait vu, il aimerait l'oublier. Il estimait que ce monde contenait trop de souffrance pour chercher à se la rémémorer. Pour autant, la situation que venait de connaitre Dani l'avait particulièrement touché, lui qui avait souvent été en proie au désespoir, au tourment, à la détresse. Incroyablement empathique comme il était, il n'avait pu que souffrir avec Dani, s'était même senti aussi faible et essoufflé que lui, et s'était durement retenu de verser quelques larmes également, ayant toutefois estimé qu'il n'en avait pas le droit, que par respect pour ce jeune homme, qu'il connaissait finalement encore relativement peu, il était préférable de se contrôler. Cependant, il avait trouvé nécessaire d'approcher pour l'étreindre d'une façon assez particulière, en s'asseyant derrière lui, en collant le dos de Dani à son propre torse, en créant un contact aussi improbable qu'il l'espérait rassurant, apaisant. Son but n'était pas de mettre qui que ce soit mal à l'aise, simplement d'aider son camarade, de lui faire comprendre qu'en cas de soucis, il était là maintenant. Une étreinte symbolique, riche de sens, voilà ce dont il s'agissait. Et Raphaël ne mettrait naturellement qu'une demi-seconde à s'écarter si son camarade manifestait une quelconque désapprobation suite à ce geste. Mais non, visiblement, il trouvait ça plaisant, ou du moins, n'estimait pas qu'il était particulièrement malvenu d'agir de la sorte. Car, soyons bien clairs, Raphaël ne recherchait aucune ambiguïté, ni à faire parler les gens désireux de voir des significations un peu partout. Son but, son optique, n'était alors véritablement que de faire son maximum, vraiment, pour aider son camarade à retrouver son calme, sa quiétude. Aussi étranger lui soit encore Dani - même s'il l'appréciait nettement - il avait envie d'agir comme n'importe quel ami l'aurait fait. Bien sûr, il se doutait qu'un tel geste n'avait pas autant d'impact de sa part qu'il en aurait eu de celle de Malik, ou encore de Nicole, mais qu'importe, il ne cherchait pas à être celui qui lui apporterait le plus de réconfort, simplement à être celui qui lui en apporterait, tout court. C'est tout ce qu'il aspirait à montrer, à prouver. Par la suite, il avait alors laissé le choix à son camarade : discuter ou laisser le silence les environner pleinement. Il ne fallut alors que de courts instants à Dani pour prendre la parole, et ainsi lui parler de lui, de ses crises, mais aussi de sa mère, du départ de celle-ci. Le suisse se risqua alors à poser une question, et la réponse qu'il obtint créa chez lui un état de profonde compassion, d'empathie encore plus forte. Il se sentait presque chanceux, finalement, d'avoir au moins bénéficié de la présence de son père pendant quelques années. Dani, lui, avait visiblement très peu connu sa mère, voire quasiment pas. C'était encore pire. Quels souvenirs devait-il alors d'elle ? Si peu, probablement. C'était éprouvant d'imaginer sa détresse, son enfance, et comment il se sentait à ce jour. Sans vraiment le vouloir, Raphaël laissa échapper un doux « Je suis désolé » qui aurait alors pu paraitre malvenu - il n'y était pour rien, dans tout ça, jusqu'à preuve du contraire - mais qui pourrait tout aussi bien être interprété comme un « Je suis désolé pour toi » que comme un « Je suis désolé de t'avoir incité à en parler. » Parce que clairement, il s'en voulait. Par la suite, et tandis que la drôle d'étreinte de cessait pas, voilà que Raphaël insinua qu'il était affligeant qu'il trouve le moyen de se plaindre quand Dani vivait ce genre de choses. Raphaël avait connu son père. Raphaël ne faisait pas de crises. Raphaël allait bien mieux qu'il l'avait longtemps cru, surtout maintenant qu'il avait un point de comparaison. Vraiment, il se trouvait odieux. Mais aux paroles de Dani, il ne trouva pas quoi répondre. Alors aux yeux de son camarade, Raphaël ne se plaignait pas ? C'était là (l'heureuse) preuve qu'il n'avait pas passé beaucoup de temps avec lui depuis le début de l'aventure. Mais qu'il aille donc demander à Arès, à Dagga, à Branca ... à toutes ces personnes à qui il avait passé beaucoup de temps à se plaindre. Qu'il aille donc leur demander, oui. Raphaël n'articula donc aucun mot, maintenant pensif. Il avait véritablement l'impression de se plaindre perpétuellement, et c'était l'une des raisons pour lesquelles il voulait tant changer, tant évoluer. Puis finalement, il demanda à son camarade ce qui pourrait, dans l'immédiat, lui faire le plus grand bien. Quoi qu'il demande, il tâcherait de le lui offrir. Il faisait ici confiance à Dani et comptait sur lui pour ne pas lui sortit une idée trop farfelue. Et justement, son idée l'était à peine. A peine oui, parce que danser était toujours quelque chose qui pouvait gêner le suisse. Mais bon, ces temps-ci, il commençait doucement à se libérer. Il avait même pris des cours de danse avec Asmaa, enfin plus ou moins disons. C'est donc un sourire accroché aux lèvres qu'il saisit la main de Dani après que celui-ci se soit relevé. Il le fixa avec intensité, ne tardant alors pas à le voir s'agiter, bouger presque frénétiquement. Un sourire amusé, mais aussi attendri gagna rapidement ses lèvres. Et sans trop réfléchir, tandis qu'il intercepta ses regards, le suisse commença à se déhancher lui aussi. Mais il ne voulait pas danser seul. Alors il se rapprocha de Dani, le saisissant par la taille, un peu maladroitement sans doute, remuant son corps, tentant de capter son rythme, de le partager. Puis finalement, il s'empara de ses deux mains, l'incitant bientôt à tourner avec lui, comme s'ils étaient Rose et Jack de Titanic, vous savez, quand ils se trouvent dans ce petit salon de troisième classe, avec cette musique irlandaise qui pourrait rendre sourd n'importe qui. Bah voilà, ça ressemblait plus ou moins à cette scène. Sauf que bon, plus ils tournaient, plus ils allaient vite, plus il serait difficile de s'arrêter, plus ils allaient avoir mal au cœur ... Bref, pas sûr que ce soit finalement l'idée du siècle. « Si ... on ... lâche ... on ... est ... fichus ... » fit-il alors, assez fortement, mais très difficilement, vu la vitesse à laquelle ils tournaient. Et pour le coup, ça n'était plus du tout de la danse. Puis finalement, Raphaël ne put faire autrement que lâcher. Et là, ce fut le drame. L'un éjecté d'un coté, l'autre de l'autre. Logique, hm. Tous deux à terre, à moitié morts, il fut douloureux de s'en remettre. Mais Raphaël se redressa bientôt, approchant bien vite de son camarade, à quatre pattes, pour prendre de ses nouvelles. « Oh non, Dani ... » fit-il alors, tout penaud. « ... je crois que je vais encore te vomir dessus. » Quel fâcheux hasard, tout de même.

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