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 So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15

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Raphaël

Raphaël
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CITATION : « ON N'EST JAMAIS AUSSI SEUL QUE LORSQU'ON EST SANS ESPOIR. SURTOUT LORSQU'ON N'A PLUS D'ESPOIR DE POUVOIR ROMPRE LE CERCLE DE LA SOLITUDE. »
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MessageSujet: So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15   So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15 EmptyLun 19 Nov 2012 - 3:36

So tell me when you hear my heart stop
FEAT. ASMAA

Au fond, peut être était-ce honteux qu'il se sente si bien ? Peut être n'avait-il pas le droit de vivre une semaine globalement plaisante, alors que certains candidats ne s'étaient assurément pas remis du prime de dimanche soir, et des départs occasionnés par celui-ci ? Peut être Raphaël devrait-il penser à se montrer plus compassionnel, plus empathique, à l'égard de ceux qui vivaient les récents évènements avec beaucoup moins d'aisance, beaucoup plus de difficultés et de douleur que lui ? Oui, peut être. Et c'est d'ailleurs à cette conclusion qu'il arriva lorsqu'il marcha jusqu'au lac pour finalement laisser son regard retomber sur une petite silhouette, à quelques mètres devant lui, statique devant l'étendue d'eau. Une silhouette qu'il reconnut bien vite, même dans ce semblant de pénombre, et pour cause, il s'agissait de celle d'Asmaa. La jeune femme devait être là depuis un certain temps, probablement plongée dans ses pensées, puisqu'elle ne l'entendit même pas approcher. Il ne voudrait clairement pas l'effrayer, la faire sursauter, alors il prit la peine de toussoter légèrement, histoire de ne pas avoir droit à un petit cri s'il surgissait sans s'être pour le moins annoncé. Lorsqu'elle se retourna vaguement vers lui, il tâcha de sourire, mais pas parce qu'il se sentait bien - c'était un fait, il vivait des jours assez heureux - mais parce qu'il se mettait à sa place et qu'il pouvait comprendre que de son coté, les choses n'allaient pas nécessairement bien. C'était donc un sourire compréhensif plus qu'autre chose. Car le jeune homme savait pertinemment que le départ de Wade avait beaucoup peiné la jeune femme. Et lorsqu'il repensait en plus à cette douloureuse histoire avec Malik, il avait d'autant plus de peine pour elle. Décidément, ces derniers temps, rien n'était évident pour elle. Et même s'il allait clairement mieux qu'elle ces derniers jours, il tâcherait de ne pas oublier qu'on avait du plusieurs fois le ramasser à la petite cuiller lui aussi, et qu'aucun état n'était au fond permanent, qu'il soit bon ou mauvais. Doucement, le suisse vint disposer une main dans la chevelure de sa camarade, qu'il caressa doucement, avant de la retirer et d'observer le visage visiblement attristé de sa camarade. « Est-ce que tu préfères que je te laisse seule ? » proposa-t-il alors, ne souhaitant pas s'imposer si elle ne voulait d'aucune compagnie. « J'avoue ne pas avoir de chocolats sur moi, cette fois-ci » avoua-t-il ensuite, dans une moue désolée, et clairement pour tenter de détendre l'atmosphère. « Mais j'ai des câlins à revendre ... » Il lui adressa un tendre sourire, teinté d'une sincère compassion. Même si, encore une fois, il ne chercherait pas à s'imposer.
Asmaa

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MessageSujet: Re: So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15   So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15 EmptyLun 19 Nov 2012 - 11:42

Je ne suis plus de bonne compagnie depuis dimanche. Je ne sourie plus et j'en ai conscience. Je ne rigole plus et j'en ai amplement conscience. J'ai l'impression d'avoir se perpétuel vide à côté de moi. Ce manque qui me pèse terriblement m'écrasait totalement et me transformait quasiment en fantôme. Et quand je parle de manque, il s'agissait de plusieurs manque différent, s'opposant, se complétant, tirant mon moral vers le bas, me rendant complètement folle ou lessivée. Dans un premier temps, le départ de Wade, avec qui je ne pouvais pas mentir, je ne me souviens pas d'avoir fait la moue une seule fois, sauf pour rire. De qui j'ai encore une centaine de photos. De qui j'entends toujours le rire raisonner dans mes oreilles. Dans un deuxième temps, le manque... De drogue. Oui, je n'ai plus rien. J'ai beau chercher dans toute mes probable cachette, je n'avais absolument plus rien pour tenir. Autrement dit, je ne me sentais pas bien et pour la première fois de ma vie, je sentais ce que le manque faisait et je comprenais tout ces drogués qui sont capable de tout pour à peine deux minutes de plaisir ; parce qu'avant je ne comprenais pas, puisque je n'étais pas dans ce cas. À présent, je serais capable de tout et n'importe quoi pour voir Cupidon m'offrir un peu de mon 'herbe'. Malheureusement je savais que jamais ça ne sera possible. Alors j'étais partie pour sombrer peu à peu, en silence... Je n'avait même pas eu le temps de tout dire à Wade, mon addiction, mes problèmes, pourtant nous étions assez proche pour qu'il puisse savoir. Cet après-midi, après avoir chercher encore un peu, je me retrouvais près du lac. Très près du bord. J'avais envie de sauter, sans blague. Pourquoi ? Je n'en savais rien. Peu de monde, ici ou derrière leurs écrans, ne comprendront pas qu'il ne s'agit pas que de l'absence de Wade, mais un tout qui me poussait à cette tristesse extrême. Si seulement il avait été encore là, mon manque de drogue aurait peut-être été plus... facile à gérer. Perdue dans mes pensée, je me croyais seule. Pourtant, un toussotement se fit entendre derrière moi. Je ne pouvais deviner de qui il s'agissait avec rien que ça et, dans un premier temps, j'hésitais même à me retourner. S'il s'agissait de quelqu'un qui m'était proche, bien qu'il se compte sur les doigts d'une seule main, je voulais bien me retourner. Une autre personne, c'était différent. Malheureusement non, j'étais bien incapable de deviner, alors je tournais lentement mon corps vers la source de ce bruit. Raphaël. Ce qui finalement ne me posa aucun problème. Un Raphaël qui me souriait. Je ne pouvais pas, ne pas rendre le sourire que Raphaël m'offrait. Il était si gentil, si doux et attentionné. À quoi bon ternir son sourire par la moue triste et parfois paniquée que j'avais, à la place justement de ce sourire que j'avais perdu dimanche. Puis doucement, machinalement, presque sans âme, je tournais de nouveau mon visage vers l'eau, que je fixais de nouveau, lâchant un long soupire. Raphaël s'approchait et alors, je tournais de nouveau mon visage ; cette moue réapparue. Je le laissais me caresser les cheveux, sentant ma gorge se nouer plus encore qu'elle ne l'était. J'étais sur le point de craquer, mais je ne voulais pas me permettre de fondre en larmes devant lui. Pas devant tout le monde, non. Même si je sais pertinemment qu'il n'ira pas se moquer de moi. Comme je ne m'étais pas moquée de lui lors de sa danse dans la bibliothèque. « Est-ce que tu préfères que je te laisse seule ? » Sa voix s'éleva et cassa l'ambiance du lac. Mes yeux s'étant de nouveau perdu au beau milieu de l'étendue d'eau, je retournais ma tête pour la troisième fois vers lui, un peu perdue, comme si je débarquais à peine dans le lieu, pouf, sans rien comprendre. « Je suis assez seule comme ça... alors non... » Lui répondais-je d'une petite voix. Autrement dit, je le considérais à présent comme une personne plutôt proche de moi. Au même titre qu'Elliot et presque au même titre qu'Arès, Malik... Wade... Je baissais la tête, pour pointer mes yeux sur mes pieds. Sa présence ne me gênait guère. Au contraire, finalement même si j'avais tendance à m'isoler, le mieux était toujours d'avoir quelqu'un à mes côté. Sait-on jamais. « J'avoue ne pas avoir de chocolats sur moi, cette fois-ci » J'esquissais un petit sourire. Mine de rien, j'étais encore à peu près capable de réagir positivement. C'était dommage car ses chocolats sont terriblement bons et mettent pas mal de baume au cœur. Comme lui en quelques sortes. J'haussais les épaules, faisant une petite mine se rapportant à un 'tant pis, je m'en passerais'. Oui je m'en passerait, c'était certain. Mes yeux remontèrent sur lui, ne pouvant pas ne pas sourire ne serait-ce qu'un minimum. J'étais comme ça. « Mais j'ai des câlins à revendre ... » Mon sourire, je le perdis un court instant. Il savait me prendre par les sentiments, mais il ne savait pas que j'étais capable de rester dans les bras de quelqu'un très longtemps. Puis entendre, rien que le mot câlins, fit trembler mes lèvres. Puis humidifiais mes yeux. Puis... Je me retournais complètement vers lui, pour venir fondre dans ses bras, posant ma tête contre lui. Entourant mes bras autour de son corps. Je ne pouvais plus ne pas pleurer. C'était trop pour moi, tout ça. Je me laissais aller dans ses bras, sans dire un seul mot. La pression, ce sevrage forcé. Je resserrais mon étreinte autour de Raphaël, qui pourrait venir à regretter de m'avoir proposer un câlin.
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MessageSujet: Re: So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15   So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15 EmptyLun 19 Nov 2012 - 23:14

S'il y avait bien quelque chose que Raphaël avait beaucoup de mal à supporter, c'était assurément de voir qui que ce soit dans un triste état. Non, vraiment, il n'aimait pas ça. Pour avoir passé des années misérables, destructrices, il ne souhaitait à personne - pas même à ceux qui avaient pu lui faire du mal - de connaitre ce genre de choses, quelles que soient les raisons qui pourraient les mener à ce genre de détresses. Et ces temps-ci, justement, l'ambiance était toute particulière au sein du village. Il faut dire que le prime de dimanche dernier en avait ému plus d'un. Le jeu avançait, la fin approchait, et le moindre départ était à ce stade extrêmement douloureux, pour certains plus que pour d'autres. Dans cette effroyable hécatombe, Raphaël estimait alors voir eu de la chance. Il n'avait pas perdu Lulu, tout comme il n'avait pas perdu Arès, Elliot, Joshua, ou toute personne comptant beaucoup à ses yeux. Certes, voir partir Dani ou Jared ne lui avait pas du tout fait plaisir, mais il se voyait mal se plaindre alors que certains candidats avaient été bien plus proches des jeunes hommes que lui l'avait été. Il estimait plus ou moins qu'il n'avait pas le droit de leur voler une part de leur chagrin, parce qu'il était plus légitime qu'ils soient peinés plutôt que lui. Et puis, pour une fois, Raphaël avait surtout envie d'aller bien, de ne pas avoir envie de pleurer, de ne pas s'apitoyer sur son sort. Cette semaine, il considérait qu'il n'avait aucune raison de se faire du mal alors qu'il n'avait pas la moindre raison de déplorer quoi que ce soit, si ce n'est peut être combien il était difficile de se séparer de ceux que l'on apprenait à connaitre dans ce genre de programmes. Il revoyait les mines dépitées d'Asmaa et Malik, repensait au coup de poing donné par Branca dans un pauvre mur ... Vraiment, il était soulagé de ne pas avoir connu de départ trop douloureux, parce que se connaissant, les choses auraient eu vite fait de tourner en fin du monde. Quoi qu'il en soit, et maintenant qu'il se tenait tout près d'Asmaa, Raphaël ne s'imaginait plus l'abandonner toute seule au bord du lac. Il ne voulait pas lui imposer sa présence, mais clairement, tant qu'il ne percevrait pas une réelle envie d'être seule de la part de sa camarade, il ne bougerait pas. Et justement, c'est avec le sourire qu'il accueillit la réponse de sa camarade, qui ne souhaitait donc pas rester seule. Bien, il allait donc rester avant d'autant plus de plaisir maintenant qu'il savait que sa présence était voulue, voir peut être nécessaire. Mais voilà que Raphaël ne sut pas tellement quoi faire, quoi dire pour la réconforter. Alors il ne trouva rien de mieux à faire que de lui parler de chocolats, insinuant qu'il n'en avait plus, puis lui proposant indirectement un câlin. Parce que oui, si elle en avait besoin, il pourrait l'étreindre. Après tout, Asmaa était son amie, et elle avait fait beaucoup pour lui. Il lui devait bien ça, d'autant plus qu'il ne supportait pas de la voir dans cet état. C'est alors qu'elle se retourna intégralement, lui faisant bientôt la surprise de l'enlacer la première, ce à quoi il répondit en la serrant contre lui. Mais il se rendit bientôt compte du fait qu'elle s'était littéralement effondrée dans ses bras, ce qui lui brisa le cœur. La berçant quelques peu dans ses bras, il se surprit à larmoyer à son tour, prenant tout de même la peine de se contrôler. Ah non, lui il n'avait pas le droit de pleurer. Finalement, et avec douceur, il la délogea partiellement pour pouvoir observer son visage, essuyant de ses doigts les larmes qui trônaient sur ses joues et lui souriant avec beaucoup de tendresse. « Tu n'es pas seule, Asmaa » articula-t-il alors, très sincèrement. Non, elle ne l'était pas. Elle en avait peut être l'impression, dans ce douloureux contexte, mais ça n'était pas le cas. « Wade n'est plus là, mais bien d'autres personnes sont prêtes à t'épauler, à passer du temps avec toi, à te redonner le sourire ... Arès, Malik, Branca ... pour ne citer qu'eux. » Il laissa la paume de sa main caresser la joue de ce petit brin de femme qu'il n'aimait décidément pas voir dans un tel état. « Et puis, dans le pire des cas, je crois qu'un certain Raphaël est tout à fait disposé à servir de mouchoir humain » reprit-il, dans un petit rictus, puis dans une moue enfantine. Disons qu'il essayait encore une fois de détendre un tantinet l'atmosphère. Il préférait la voir sourire. Mais si elle tenait à pleurer, il voulait qu'elle sache qu'il ne verrait aucun inconvénient à ce qu'elle se mouche dans sa chemise. Oui, il était très attentionné comme garçon.
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MessageSujet: Re: So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15   So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15 EmptyMer 21 Nov 2012 - 0:30

Jamais je ne serais capable d'envoyer balader quelqu'un. Ce n'était absolument pas polie tout d'abord et puis les autres ne sont pas à mon petit service. Ils pouvaient faire ce qu'ils veulent. Alors si Raphaël souhaitait rester, je ne pouvais pas l'en empêcher ; ça tombais bien, je n'en avais absolument aucune envie. Je n'allais pas lui dire de dégager si ce n'était pas vrai, au contraire, je préférais le savoir présent. Mine de rien, il m'était proche. Cela avait prit un peu plus de temps par rapport à mes autres amis ici, mais à présent je le portais sincèrement dans mon cœur. Au même tire qu'une Branca ou qu'une Elliot par exemple. Mais tout ça m'était égale en vérité, puisque mon cœur était lourd et un rien pouvait me donner envie de pleurer. Tenez, Raphaël eut, peut-être, la mauvaise idée de me proposer des câlins. Mauvaise idée parce que j'adorais ça et que, lorsque j'enlace quelqu'un, je peux y rester pendant des dizaines de minutes sans me déloger de ma place. Et ma tristesse prenant le dessus. La pression, le jeu qui allait bientôt se terminer, Wade qui s'en était allé du jeu et ma drogue en rupture de stock. Tout ça se mélangea dans ma tête et me fit perdre totalement le contrôle de mes larmes. Alors tout contre lui, je pleurais toutes les larmes de mon corps, étonnement encore présente malgré toutes les larmes que j'avais pu verser depuis dimanche. Mais soudainement, je me sentais éloignée de son corps, ce qui me provoqua dans un premier temps une grande vague de froid. Puis un manque affectif. Pourtant ses doigts vinrent toucher mon visage pour les nettoyer de toutes traces de tristesse. Je ne pouvais pas lutter contre cette peine. « Tu n'es pas seule, Asmaa » Non je ne l'étais pas, pourtant j'en avais la sensation. Être seule, mais entourée, qu'elle horrible paradoxe. Je baissais la tête, honteuse. « Wade n'est plus là, mais bien d'autres personnes sont prêtes à t'épauler, à passer du temps avec toi, à te redonner le sourire ... Arès, Malik, Branca ... pour ne citer qu'eux. » J’acquiesçais d'un mouvement de tête. « Je sais... » Oui je ne le savais que trop bien. Je le savais oui, qu'ils étaient là pour moi, pour m'épauler et sans se moquer de moi. Pourtant c'était bien plus compliqué que ça. Il y avait toutes ces attentions aussi, comme Raphaël en ce moment cherchant à m’apaiser et me soutenir. Je n'aimais vraiment pas profiter de la gentillesse des gens, pour m'aider dans un problème qui ne regardait que moi. Ma trop grande émotivité. Ma toxicomanie. « Et puis, dans le pire des cas, je crois qu'un certain Raphaël est tout à fait disposé à servir de mouchoir humain » J'esquissais un sourire. J'arrivais même à lâcher un rire, oui, même si mes yeux étaient encore humide. Prenant mon courage à deux mains, je me posais de nouveau dans ses bras, fermant les yeux, avant de parler : « Je ne veux pas abuser de ta gentillesse... Je sais bien que je ne suis pas seule, vous êtes tous incroyablement gentils avec moi, mais au plus profond de moi si... Je me sens seule... » Le départ de Wade n'avait en rien aidé ça ce ressentit. Je me décollais un instant de lui, prenant ses mains entre les miennes, mes larmes s'étant légèrement calmées. « Tu te souviens de ma chanson de la dernière fois ? Ca parle d'un émigré. Qui a vu pleins de pays ou qui s'est posé dans un autre que le sien... Comme moi... » J'esquissais un timide sourire avant de pincer mes lèvres. Mine de rien, le jeu allait bientôt se conclure et je n'avais que très peu parler de ma vie. J'étais restée très discrète sur ça. Bien plus que sur mon addiction...
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MessageSujet: Re: So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15   So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15 EmptyMer 21 Nov 2012 - 5:19

Ce câlin, Raphaël avait véritablement eu envie de l'offrir à Asmaa. Sans aller jusqu'à prétendre que les étreintes qu'il pouvait donner étaient des plus plaisantes - il n'avait clairement pas cette prétention - il lui paraissait évident que la jeune femme avait grandement besoin de soutien, et donc que ce genre de contacts pouvaient éventuellement lui faire du bien. Celle-ci ne tarda alors pas à s'effondrer dans ses bras, ce qui aurait pu le déstabiliser s'il ne se battait pas présentement pour laisser de coté sa gêne légendaire et faire ressortir le coté un peu plus forcené de sa personnalité, un coté qui s'affirmait peu à peu et qu'il tentait autant que possible de mettre en avant. Parce que mine de rien, et à force d'un travail acharné sur sa personne, les résultats étaient plutôt probants, du moins, aux yeux du suisse. Il n'estimait pas avoir rempli son plein objectif, ni ne plus avoir à faire le moindre effort, mais tout de même, il estimait flagrant le fait qu'il soit parvenu à laisser de coté certaines de ses peurs, de ses difficultés. Il tentait par exemple à cet instant précis de rassurer Asmaa, de lui faire savoir qu'elle n'était pas seule, que beaucoup de gens étaient disposés à être là, à être présents pour elle, alors qu'il n'aurait peut être pas su quoi dire quelques temps auparavant. Il n'était pas certain de trouver là les bons mots, ni de lui faire véritablement un quelconque bien, mais on dit bien que l'intention compte, alors il partait du principe qu'à partir du moment où il était bien intentionné, où il avait véritablement pour optique de la consoler et de la rassurer, on ne saurait lui reprocher un possible échec dans sa tentative. Parce que peut être Asmaa n'avait-elle même pas besoin d'entendre ce genre de discours. Peut être aurait-elle simplement préféré qu'il l'en dispense. Raphaël débutait et il ne savait pas tellement ce qu'il était bon - ou non - d'adresser à une personne vivant une telle situation. La peine de sa camarade, comme sa détresse, était des plus évidentes, et il voulait l'assurer du fait qu'elle n'aurait pas à supporter ça toute seule, que même lui serait présent pour elle. Quoi qu'il en soit, elle semblait avoir conscience de ce point, ce qui était plutôt rassurant. Il n'était pas pour autant certain qu'elle oserait demander de l'aider à quiconque ici - c'était après tout lui qui était venu vers elle, et non l'inverse - mais si au moins elle se rendait compte que des gens étaient susceptibles de l'aide, c'était assurément mieux que rien, hm. Bon, pas sûr par contre que la petite tentative d'humour du jeune homme ait franchement été porteuse de résultats, mais au moins, cela lui permettait de s'exercer, ce qui n'était clairement pas un luxe. Sa camarade se contenta alors de sourire, avant de se blottir à nouveau contre lui. De ses mains, dans un contact très délicat, il la câlina amicalement. Elle lui semblait si fragile, si vulnérable. C'était étrange pour lui de tenir le rôle du plus fort, du plus résistant. Il n'était clairement pas habitué à cela, mais au moins, il pouvait tenter de lui venir en aide. Aux paroles d'Asmaa, et lorsqu'elle se décolla légèrement de lui, Raphaël afficha un sourire compréhensif. Asmaa ne semblait plus tellement pleurer, ce qui avait tendance à lui faire plaisir, tout de même. Ses jolies joues n'avaient pas à être noyées dans un flot de larmes. Il n'aimait vraiment pas la voir pleurer. Il réceptionna ses mains dans les siennes puis tâcha de lui répondre avec le plus de douceur possible, parce qu'elle en avait besoin autant qu'elle la méritait. « Tu n'abuses de rien, Asmaa. Je ne prétends pas comprendre les raisons qui te poussent à te sentir aussi seule, parce que je n'ai pas connaissance de ton vécu, de ton expérience de la vie ... Mais te voir si fragile m'attriste, sincèrement. Et je sais ce que c'est que d'être une âme esseulée, combien on en souffre. Pour avoir été seul toute ma vie, pour m'être senti rejeté pendant des années, crois-moi, je le sais. » Et s'il tenait à le lui dire, c'était essentiellement pour qu'elle se dise qu'elle n'était pas seule, et que si lui commençait à s'en sortir, à évoluer, à dépasser cet état d'amère solitude, elle en était tout autant capable. Il serait là pour l'aider, il fallait vraiment qu'elle en prenne conscience. Après tout, c'était en partie grâce à Asmaa qu'il allait mieux aujourd'hui. En avait-elle seulement conscience ? Peut être pas. Lorsqu'elle reprit la parole, faisant alors référence à la chanson arabe de l'autre jour, le suisse afficha une moue peinée. « Je ... je ne sais pas si cela peut t'aider d'en parler. Mais si tu penses que c'est le cas, n'hésite pas à le faire. J'écouterai, j'en discuterai éventuellement avec toi, et si tu veux, on peut même retirer nos micros et tourner le dos aux caméras. C'est comme tu le sens, vraiment. » Qu'elle veuille en parler ou non, qu'elle estime avoir à se confier ou pas, il respecterait sa décision. Il faisait tout cela pour elle, après tout.
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MessageSujet: Re: So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15   So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15 EmptyJeu 22 Nov 2012 - 16:11

« Tu n'abuses de rien, Asmaa. Je ne prétends pas comprendre les raisons qui te poussent à te sentir aussi seule, parce que je n'ai pas connaissance de ton vécu, de ton expérience de la vie ... Mais te voir si fragile m'attriste, sincèrement. Et je sais ce que c'est que d'être une âme esseulée, combien on en souffre. Pour avoir été seul toute ma vie, pour m'être senti rejeté pendant des années, crois-moi, je le sais. » Je baissais les yeux. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que finalement, Raphaël et moi n'étions pas si différent. La seule différence entre nous était assurément notre différence de comportement face à notre façon d'être. Lui avait choisi une voix positive, quand de mon côté je m'enfonçais peu à peu. Savoir que lui même savait ce qu'était de se sentir seul me rassurait. Je pouvais alors partager ça avec lui. Ne pas avoir peur d'un seul jugement de sa part, même si j'étais bien consciente qu'il n'en aurait jamais été capable. Alors je me disais que, maintenant, était le meilleure moment pour me confier. Alors je mettais sur le tapis la chanson que je lui avais chanté. Rien que d'en aborder le sujet m'attristais, mais je ne voulais plus me murer dans le silence. « Je ... je ne sais pas si cela peut t'aider d'en parler. Mais si tu penses que c'est le cas, n'hésite pas à le faire. J'écouterai, j'en discuterai éventuellement avec toi, et si tu veux, on peut même retirer nos micros et tourner le dos aux caméras. C'est comme tu le sens, vraiment. » J'esquissais un sourire. Enlever son micro n'était plus nécessaire maintenant. Quelques semaines auparavant je l'aurai bien fait, mais plus à présent. Je lâchais ses mains, pour venir m'asseoir dans le sable, ramenant mes jambes vers moi, que j'entourais avec mes bras. « J'ai jamais réellement parlé de ma vie, ici, Raphaël... Je ne l'ai pas fait hein ? » Comme s'il pouvait le savoir..., mais je le lui demandais, paniquée. Paniquée de peut-être savoir que j'aurai pu parler durant mes périodes... Moins nette. Que j'aurai pu dire des conneries me concernant. Mon corps frissonna. « Je ne parle pas tellement finalement, mais maintenant que Wade n'est plus là... J'ai l'impression de vouloir en parler... De ma vie... » Je baissais la tête, sentant venir de nouvelles larmes que j'essayais de retenir par ma seule force de conviction. C'est marrant, j'avais cette impression que de ne lui avoir strictement rien dit sur moi me donnait l'impression que j'avais tout raté. « T'es pas psy par hasard ? » Lâchais-je d'un coup, esquissant un sourire amusé. Raphaël sait écouter, il devrait l'être. Contrairement à certains qui s'empresserait de clamer qu'ils n'en avaient rien à foutre, lui était près à en parler. Alors j'inspirais à fond, avant de commencer à lui parler... De moi... « Mon secret en venant ici était que, j'ai fuis le Maroc à cause de mon orientation sexuelle. Je l'ai fais à quinze ans. Hm... J'ai dis à mes parents que j'allais rester en France parce que j'avais un meilleur avenir qui m'attendait ici. Si par meilleur j'entendais vivre seule, dans un squat du nord de la France, comme une toxico 'normale', j'aurais peut-être dû m'abstenir. » Tout ça je ne l'avais jamais dis. J'avais passé sous silence comment j'étais arrivée en France ; le fait d'habiter dans un squat depuis mes dix-sept ans (ce qui fait maintenant cinq ans). Du fait de m'avouer enfin être toxicomane. Et encore, je n'avais pas ajouté que mes vêtements étaient ceux donnés généreusement pas des gens, que j'ai pas été chez le coiffeur depuis longtemps, que mes nœuds sont fait maison par mes soins avec des vêtements vraiment plus portables et que, ce n'est que par pudeur que je répète à tout va que je n'ai pas besoin d'argent, parce que j'en ai terriblement besoin. Je suis dans le jeu pour l'amour, ça reste vrai, mais au-delà la réalité me rattrape aisément. Je ne veux plus vivre dans le dénuement. « À la base, je suis venue en France avec une association de jeunes. Nous étions 'partenaire' d'une autre association de jeunes dans le Nord de la France, près d'Arras... Une année, ils sont venus au Maroc pour reconstruire des trucs, nous aider... L'année suivant, c'est nous qui sommes partis... Je ne suis... Plus jamais retourné dans mon pays. Je me suis enfuie... » Je me mordillais ma lèvre. C'était lâché. Une nuit, j'avais pris mes affaires et je suis partie de l'école où nous étions hébergé. Ma famille m'avait donné un numéro de téléphone et une adresse, où je pourrais être recueillie. Je l'ai été... Jusqu'à ce que la drogue vienne tout gâcher... Depuis, je n'ai plus jamais eu un seul contact avec ma famille. Je sais que, tant que je ne remettrais pas un pied là-bas, je ne les reverrais plus, car ils ne viendront jamais en France. Moi, je n'irais plus jamais au Maroc...
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MessageSujet: Re: So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15   So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15 EmptyVen 23 Nov 2012 - 0:12

La solitude était assurément l'une des pires choses au monde. On en souffrait tellement, et celle-ci pouvait en plus être si tenace ... C'était particulièrement dur de vivre en étant si seul. Raphaël connaissait bien ce genre de vies. La sienne avait été comme telle pendant de longues et pénibles années. Même quand il avait encore sa mère, il s'était senti affreusement esseulé. Il avait également trois sœurs, mais chacune vivait sa petite vie, sans trop se soucier de celui qui n'était jamais tellement parvenu à s'épanouir. Ainsi donc, il avait passé beaucoup de temps plongé dans une atroce solitude, à se dire que rien ni personne ne pourrait l'en sortir, et qu'ainsi, c'était simplement le début de la fin, qu'en finissant si seul, il dépérirait lamentablement. La preuve, c'est en faisant de jolies rencontres, en apprenant à sympathiser avec ses semblables et en tombant amoureux de l'un d'eux que le jeune homme avait fini par rebondir, par prendre conscience du bonheur qu'il pouvait finalement connaitre à condition de s'en laisser la chance. Il avait simplement fait en sorte de rester prisonnier de son épouvantable solitude, en s'étant longtemps privé de la moindre sortie, de la moindre issue. Il le regrettait amèrement à ce jour, parce que s'il avait veillé à faire des efforts un peu plus tôt, tout aurait été moins difficile, plus supportable. Il avait tout de même perdu beaucoup de temps. Des années. Sa camarade disait alors elle même se sentir seule. Il pouvait comprendre ce qu'elle traversait, car même si Raphaël se sentait de moins en moins seul ces temps-ci, qu'il s'était sociabilisé à force de fréquenter régulièrement les mêmes personnes, il va de soi qu'il ne pouvait là s'empêcher de repenser à son vécu, à sa propre expérience de la solitude. Il se revoyait seul, désespéré, périssable, simplement parce qu'il lui avait longtemps manqué la présence de personnes aimantes et attentives. Si Asmaa se sentait comme il s'était longtemps senti, clairement, il était désolé pour elle. Et vu qu'il était atrocement empathique aux souffrances d'autrui, Raphaël ne pouvait faire autre part que d'être aussi peiné qu'elle. Voilà en tout cas qu'il sembla comprendre qu'il ferait le plus grand bien à sa camarade de parler d'elle, de sa vie, de son vécu, que peut être cela la soulagerait-elle, au fond. Peut être était-ce simplement de cela dont elle avait besoin pour se sentir un peu mieux, pour être soulagée d'un poids. Il lui proposa alors d'éviter les caméras et de se débarrasser de leurs micros, mais elle sembla vouloir faire avec. Il respecta alors sa volonté et prit bientôt place à ses cotés. A sa question, il ne put que hausser doucement les épaules, dans une moue confuse, vu qu'il ne savait pas du tout si sa camarade avait déjà parlé de sa vie en ces lieux. Il supposait que non, parce que c'était la direction que prenait une telle question, mais tout de même, il n'oserait pas l'avancer clairement. Le jeune homme ne tarda ensuite pas à lui sourire avec tendresse, pour lui faire comprendre que si elle voulait parler, elle le pouvait véritablement, même s'il n'était pas Wade, même s'il n'était pas Malik, même s'il n'était que Raphaël, le produit le moins cher du marché. La question d'Asmaa le fit alors rire aux éclats, contrastant terriblement avec l'ambiance pesante et dramatique qui les environnait. Psy, lui ? « Ah non non, du tout ... Autant j'en ai connu un certain nombre, autant je ne suis pas l'un d'eux. » Oui bon, comme tout le monde, il avait été forcé de consulter. Une dizaine de psy, disons. Ouais, comme tout le monde, hm. Quoi qu'il en soit, il avait tendance à trouver cela mignon. Sans doute cherchait-elle à dire qu'il savait écouter, ce qui était plaisant. Sachant qu'il le faisait bien volontiers et parce qu'il était intéressé par le vécu d'Asmaa. Celle-ci commença d'ailleurs à en parler, se livrant avec sincérité, entièreté, émotion. Le jeune homme posa un regard bienveillant sur elle, pour lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à craindre, qu'il n'utiliserait rien de tout cela contre elle, ni en ce jour, ni jamais. C'est plein d'attention qu'il l'écouta alors poursuivre. Il comprenait certaines choses, grâce à son discours. Et il était désolé pour elle. Il se doutait qu'avoir quitté son pays avait du lui faire du mal, mais au fond, c'était sa décision, alors il ne savait pas tellement quoi lui dire. Tout comme il ne se voyait pas lui parler de son "orientation sexuelle". Cela ne le regardait assurément pas. Du coup, il était un peu perdu. Que pouvait-il dire sans être trop indiscret ? Finalement, c'est presque spontanément qu'il chercha à prendre la parole. « Comment ... comment se sent-on lorsqu'on est ... enfin, sous l'emprise de ... de la drogue ? » demanda-t-il alors, fébrilement, parce qu'au fond, il avait toujours su que sa camarade avait un problème avec ce genre de choses. A lui, elle n'en parlait véritablement qu'aujourd'hui, mais il avait été au courant. « Pardon, c'est ... c'est affreusement maladroit comme question. Qu'est-ce que ça peut bien faire, hein ? Tu me parles de toi, de ton vécu, de tes problèmes ... et moi je te sors cette question malvenue et complétement idiote. N'importe quoi. Je suis vraiment nul quand je m'y mets ... » Un soupire lui échappa. Il avait l'impression brutale d'avoir ruiné ce moment de précieuses confessions, juste en une question, et simplement parce que rien d'autre n'était parvenu à sortir de sa bouche. « Je suppose que ta famille te manque à ce jour » reprit-il alors, plus calmement, comme pour essayer de se racheter, de réparer sa maladresse. Avec un peu de chance, il allait la saouler et elle allait comprendre qu'il n'était pas de ceux à qui il faisait bon de se confier. La preuve ici. Il n'y avait pas plus gauche, décidément.
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MessageSujet: Re: So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15   So tell me when you hear my heart stop ◐ 21/11 | 19h15 EmptySam 24 Nov 2012 - 1:31

Raphaël m'encourageait en quelques sortes à parler et il m'en fallut peu pour que j'accepte. Volontiers. Pensant pour une fois autant à moi qu'au autre, voir même plus. Du coup, je le voyais comme un psy, prêt à noter tout les traumatismes de mon enfance... « Ah non non, du tout ... Autant j'en ai connu un certain nombre, autant je ne suis pas l'un d'eux. » Je fronçais un peu les sourcils. « Tu as... Déjà vu des psy ? » Quel esprit de déduction ! Il le disait parfaitement bien ! Peut-être que moi aussi un psy aurait été une bonne idée. Peut-être bien oui, mais il en fallait de l'argent pour ça et c'est ce qui me manquait cruellement. Après l'amour ! « Comment ... comment se sent-on lorsqu'on est ... enfin, sous l'emprise de ... de la drogue ? » Je relevais un sourcil. Je ne m'attendais pas... À ce genre de question. Enfin, je ne m'attendais à aucune question en particulier, mais celle-ci oui elle l'était, particulière. En fait, je ne savais pas comment réagir face à celle-ci. Le prendre mal ? Bien sûr que non ! Le prendre bien ? Sûrement pas ! En fait, une sorte de malaise s'installa autant entre nous qu'à l'intérieur de mon corps. Je frottais un peu mes bras, baissant un peu ma tête. Pour tout dire, je n'étais en vérité pas totalement consciente de ce que me procurait... Comme effets, la drogue. Enfin si je sais, je le sens, je le vis, mais immédiatement, rien me vint à l'esprit. « Pardon, c'est ... c'est affreusement maladroit comme question. Qu'est-ce que ça peut bien faire, hein ? Tu me parles de toi, de ton vécu, de tes problèmes ... et moi je te sors cette question malvenue et complétement idiote. N'importe quoi. Je suis vraiment nul quand je m'y mets ... » Je reportais mon regard, un peu perdu, sur lui. J'esquissais un timide sourire. C'était une question maladroite, j'en convenais, mais il n'étais absolument pas nul. Et cette question n'était pas idiote. « T'es pas nul... T'as le droit de... De te poser la question... » Je supposais. En tout cas, il valait mieux se la poser, la question, que d'essayer de voir par soi-même. C'est encore un peu l'histoire de mon addiction. Si seulement j'avais posé la question et non essayé par mes soins, comme une grande que je n'étais pas et que je ne suis toujours pas... Je me concentrais alors, fermant un peu les yeux. « Dans mon cas... Je me sens bien. Extrêmement bien même. Tout est beau. Tout va bien. Tout vas un peu trop vite, mais tu t'en accommode plutôt rapidement. Et puis ça descend. Tu te sens soudainement mal. T'as honte. T'as peur. T'as qu'une envie : en reprendre pour que tout redevienne aussi beau. » Je laissais échapper un soupire...  « Et tu te prends les pieds dans l'engrenage de l'addiction... » C'est bien raconté, hein ? Ca ferait presque envie... Sauf que de nouveau, je sentais des larmes revenir au bord de mes yeux. Je pinçais mes lèvres un instant, avant de relever mes yeux sur Raphaël. Mais ça dépendais aussi du moment, de l'humeur, de l'ambiance. Je pouvais voir des arc-en-ciel sortir des tombes ou tout devenir noir autour de moi. Je haussais les épaules. Prenant « ça » comme mon destin. Tout comme de vivre loin des miens. Si seulement au moins l'un d'entre eux acceptait de venir en France pour quelques jours... « Je suppose que ta famille te manque à ce jour » Il supposait bien. Il ne pouvait pas s'imaginer à quel point ! Enfin, je ne connaissais pas les relations avec sa famille, mais je savais au moins qu'il a des sœurs pour me l'avoir signifier une fois (grâce à elle j'avais eu du chocolat suisse). Elles pouvaient très bien lui manquer là, mais ce n'était absolument pas comparable à un manque datant de sept ans. « Énormément ! Tu sais, j'ai neuf frères et sœurs ! Passer d'une vie de famille très nombreuse à une vie de communauté déglinguée... » Je ne parlais pas d'ici évidemment, mais du squat qui était ma maison. Était parce qu'il ne l'est sûrement plus. Ce n'est qu'une fois ici, après avoir parlé avec des gens, que je me rendais compte que j'avais été bien folle depuis sept ans. Que j'avais vécu comme une merde et que j'avais choisi cette vie là qui plus est ! Je souriais. « Ma dernière sœur avait... Six ans la dernière fois que je l'ai vu ! Elle doit être grande maintenant !... » Je lâchais, malgré moi, un rire. « Enfin non pas grande en taille, on est tous petit dans la famille ! » Oui, nous n'étions pas bien grand. À par un ou deux de mes frères, les autres et mes sœurs étions plutôt petits, comme maman. J'esquissais un nouveau sourire. « On est tous frisés aussi... Et l'on m’appelait la frisée des frisés! » Pour dire ! Nous étions des frisés, c'est vrai, mais moi la plus frisée de la famille. Rapidement, son bon souvenir se faisait balayer complètement par des plus sombres. « C'est un choix que j'ai fais, de partir et je ne le regrette pas. S'il fallait que je le refasse, je le referais. C'est pas ça que je changerais de mon passé... » Je me sentais en confiance auprès de Raphaël, tellement que je parlais de chose dont il se moquait éperdument. Il n'avait rien demandé en vérité. Je parlais, je parlais, sans même lui poser une seule question, mais je pouvais de temps à autre faire mon égoïste et parler de moi pour une fois. Alors qu'est-ce que je changerais hm, de mon passé ? En vérité, tous ce que j'ai fais en arrivant en France. La drogue, les fêtes, les aventures d'une nuit, le danger dans lequel je me jetais régulièrement, mais partir, ça non, jamais je ne le regretterais. Pourquoi ? « J'ai vu des homosexuels se faire lapider. J'en ai vu d'autre se faire pendre pour homosexualité aggravé. Je voulais pas rester là-bas en sachant que... J'aime autant les filles que les garçons... » Je sais que Raphaël aimait Lulu et donc qu'il était lui-même homosexuel. Je touchais le bon « public » si je peux dire. Ma fuite prenait alors tout son sens là. Déjà à quatorze ans, je savais que je ne voulais pas passer ma vie sous un voile, à me voir encadrer par mon père, mes frères et, plus tard, un mari. Que mes yeux se sont souvent retournés sur le passage de demoiselle de mon âge. Je jouais avec mes doigts, sachant pertinemment que je venais de jeter un froid. La dure réalité, malheureusement. « Et toi ? Y'as des choses que tu aimerais changer dans ton passé ? » Lui demandais-je, portant mes yeux sur lui.

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