enora

Après une bonne douche, il était temps de mettre fin à cette première soirée au sein du nid. Non pas qu'elle n'avait pas été enrichissante, mais surtout que j'étais fatigué, et qu'il me tardait fortement de retrouver ma magnifique -mais toujours aussi campagnarde- de partenaire. Ouais ouais, je l'aimais bien, mine de rien. Vous savez, il m'en fallait peu, et on dit souvent que les défauts font que l'on s'attache à vous. J'allais donc être très rapidement attaché à elle, n'est ce pas ? Ouais, c'est bien ce que je pensais. Elle était déjà là, debout, ce qui m'étonna quelque peu. Simple serviette autour de la taille, je me frottais un instant le torse à l'aide de ma main droite avant de lui adresser de nouveau la parole. « Que dirais-tu si on essayait de repartir de zéro ? » ouais, non, j'étais vraiment sérieux en plus. Genre, j'avais jamais été aussi sérieux de ma vie. Ouais, au moins. Voire même des précédentes. « Ce serait con qu'on ait à se faire la gueule tout au long du jeu alors qu'on dort à deux centimètres l'un l'autre, t'es pas d'accord ? » c'était une manière comme une autre de "faire la paix", non ? Ouais. Et peut-être qu'après un simple échange d'informations et banalités, on pourrait peut-être trouver un terrain d'entente ? Allez savoir. « En fait, je crois qu'il faudrait qu'on apprenne à se connaitre avant de se foutre sur la gueule. » Hm... « Enfin, que tu m'en foutes sur la gueule, en l'occurrence. » un léger rire s'échappa de mes lèvres. « Allez, accepte, j'te jure que je me tiendrai à carreaux ! Et ouais, j'te jure également que malgré les apparences, c'est tout à fait possible. »

La soirée avait particulièrement été longue. Enfin, surtout au début. Faut dire qu'elle avait été en charmante compagnie, avec son "partenaire" et sa dite soeur. Elle s'était tellement amusée avec eux qu'elle arrivait à peine à s'en remettre. Enfin, ouais, c'est ce qu'elle aurait éventuellement pu raconter si cela s'était mieux passé. Eventuellement. Jetant un coup d'oeil dans la pièce, elle aperçut d'autres candidats passer par-ci, par-là. D'autres étaient déjà dans leur lit. Pas sûr qu'ils arrivaient vraiment à dormir, mais bon. Et finalement, Ezra arriva. Quelle joie. « Que dirais-tu si on essayait de repartir de zéro ? » Enora attendit quelques secondes avant de réagir. A vrai dire, elle s'attendait à une vanne ou quelque chose, vous voyez ? Elle le regarda, incrédule. « Ce serait con qu'on ait à se faire la gueule tout au long du jeu alors qu'on dort à deux centimètres l'un l'autre, t'es pas d'accord ? » Le pire était qu'il avait l'air sérieux. Et franchement, ça lui faisait presque mal au coeur de l'admettre. « T'es vraiment sérieux là ou c'est une de tes magnifiques blagues ? » Après tout, elle préférait se méfier. Vu comment ça c'était passé quelques heures plus tôt. Le jeune homme reprit la parole rapidement et Enora lui lança un faux sourire. Toujours aussi drôle celui-là, dis donc. Autant dire qu'elle restait sceptique. « Allez, accepte, j'te jure que je me tiendrai à carreaux ! Et ouais, j'te jure également que malgré les apparences, c'est tout à fait possible. » Et puis, bon, d'un certain côté, c'est qu'il n'avait pas tord. Comme il l'avait dit, ce serait con qu'ils se fassent la gueule tout le reste de l'aventure. Puis, ce n'était que la première soirée. Disons que tout c'était passé sur le feu de l'action. Ou peut-être pas. Mais bon, tant pis si elle se trompait en acceptant de repartir à zéro. « J'te préviens, t'as plutôt intérêt à t'en tenir à ce que tu viens de dire si tu veux qu'on reparte sur de bonnes bases. » Comprenez qu'elle parlait du fait qu'il se tiendrait à carreaux. « Et t'as pas intérêt à prendre toute la couette, cette nuit. » ajouta t-elle. Il en valait mieux pour sa survie, en fait. Elle détestait avoir froid quand elle dormait. Cela avait tendance à la réveiller et c'était juste, super chiant.

« T'es vraiment sérieux là ou c'est une de tes magnifiques blagues ? » Je la voyais me lancer un sourire qui m'avait l'air aussi vrai que la poitrine de Pamela Anderson. Ça promettait tiens. Non mais je faisais un effort surhumain, malgré tout. Genre j'avais bien compris qu'elle faisait sa sainte nitouche, j'n'étais pas le dernier imbécile, mais tout de même, il fallait qu'elle se décoince et qu'elle apprenne à plaisanter. Prendre la vie du premier degré n'avait jamais été une chose à envisager et je plaignais clairement les gens qui s'adonnaient à cette activité. « J'te préviens, t'as plutôt intérêt à t'en tenir à ce que tu viens de dire si tu veux qu'on reparte sur de bonnes bases. » je me redressais, droit comme un piquet et lui tirais alors mon chapeau, muet, invisible. Ouais, c'était une manière comme une autre que de signer un tel engagement. « Et puis j'suis un ange, je sais que ça ne se voit pas forcément aux premiers abords, mais j'te jure que je suis adorable ! » j'aurais pu lui dire que ma soeur pensait comme tel, mais je ne suis pas sûr que la référence aurait eu un quelconque impact sur la jeune femme. Pourtant ça devrait. Mado, c'était quelqu'un de cool. Au fond. « Et t'as pas intérêt à prendre toute la couette, cette nuit. » j'échappe de nouveau un léger rire, m'asseyant lentement sur le lit « Je ne suis pas du genre frileux, t'inquiètes. » oh non clairement pas « D'ailleurs je dors entièrement nu. J'espère que ça ne te pose pas de problème. » un jour où l'autre, elle aurait de toute façon volontairement ou non la chance me voir entièrement dénudé. Ce n'est pas comme si l'on vivait H24 ensemble, après tout. « Oui, hm... je suis plutôt à l'aise avec ce genre de choses. »

« Et puis j'suis un ange, je sais que ça ne se voit pas forcément aux premiers abords, mais j'te jure que je suis adorable ! » De mieux en mieux. Un seul mot : incompréhensible. A présent, il se disait être un ange et être adorable. C'est vrai qu'il avait été si adorable durant cette première soirée. « Toi, un ange ? J'attends de voir ça, tiens. » répondit aussitôt la belle, un sourire aux coin des lèvres. Et apparemment, l'histoire de la couette le faisait rire. Mais bon, Enora était très sérieuse, pour le coup. Elle y tenait vraiment à sa couette. « Je ne suis pas du genre frileux, t'inquiètes. » Bon, d'accord, tout s'expliquait, en fait. « Tant mieux. » pour elle, évidemment. Mais tout le monde l'avait compris, c'était évident. Au moins, c'était un problème en moins. Finalement, il avait peut-être raison. Peut-être qu'ils arriveraient à s'entendre. « D'ailleurs je dors entièrement nu. J'espère que ça ne te pose pas de problème. » Bon, clairement, ne soyons pas fous, ce n'était pas comme-ci elle avait son mot à dire, hein. Quoi que, si elle voulait vraiment être casse-pieds, ça pouvait toujours se négocier. « Oui, hm... je suis plutôt à l'aise avec ce genre de choses. » avait-il ajouté avant même que la blonde puisse répondre. La jeune femme se contenta d'hausser les épaules. « Je m'en fiche, en fait. Tu fais ce que tu veux. » répondit-elle. Et non, pour une fois, elle n'avait pas répondu d'un air désagréable. Après tout, c'était son problème, hein. S'il souhaitait s'exhiber partout, qu'il le fasse. Ça ferait plaisir aux téléspectateurs. Ou peut-être pas. Puis, finalement, Enora s'était assise sur le lit et d'une main, commença à ramener la couette sur elle. « Sinon, tu fais quoi dans la vie ? » Ouais, bon, elle n'avait rien trouvé de mieux, en fait. C'est pas comme-ci ils étaient potes depuis des années, en même temps. Alors bon, tant pis, il ferait avec.

« Toi, un ange ? J'attends de voir ça, tiens. » genre ! Non mais j'pouvais être un gendre parfait hein, avec un noeud de papillon et un sourire flamboyant. Ouais, enfin peut-être pas avec un noeud de papillon, c'est cliché et ça n'm'irait pas mais vous voyez le principe n'est ce pas ? Je suis sûr que oui. « Tant mieux. » lâcha-t-elle à ma répliquer suivante sur un ton totalement neutre et détaché. Décidément, je commençais à me demander si elle allait réussir à sourire, ou ne serait-ce que se décoincer un peu. Quoi, j'avais été si désagréable que ça durant les quelques heures qui précédaient ce moment ? Etrange, je n'en avais pas eu cette impression. En général, les gens s'amusaient plus de mon comportement, entraient dans mon jeu, mais de toute évidence, là, dans ce nid, on avait pas forcément le droit de s'amuser, de jouer avec les limites de la raison. Non, ils semblaient tous pour la plupart... Coincé. Pas dans le sens que vous devez certainement vous imaginer, mais surtout parce qu'ils ne semblaient que très mal arriver à discerner l'humour de la réalité. Soit. « Je m'en fiche, en fait. Tu fais ce que tu veux. » « Tu sais quoi ? J'vais dormir en boxer, je crois qu'on doit chacun faire des efforts, donc autant commencer par ça. » ouais, j'me doutais qu'avoir un étranger nu à côté de soi pouvait ne pas forcément lui plaire, aussi canon -je parle de moi, mais c'était une évidence- soit-il. « Sinon, tu fais quoi dans la vie ? » hum... comment tourner ça d'une façon poétique... « J'suis plombier. » petit blanc « Ou flic. Ou pompier. En fait, disons que je suis ce que les femmes me demandent d'être mais qu'en fin de soirée, l'habit n'a plus grande importance. » et sur ce, un léger rire s'échappe de mes lèvres « J'espère ne pas te faire peur. » Parce que bon, dormir à côté d'un strip teaser pouvait être un rêve pour certaines comme un cauchemar pour d'autres. En soit, c'était un métier assez critiqué. « Et toi, tu fais quoi ? T'es sûre de ne pas être un tout petit peu campagnarde ? Genre juste pour mes beaux yeux ? » et sur ce, je lui adressais un regard de chien battu, mes yeux rivés dans les siens.

« Tu sais quoi ? J'vais dormir en boxer, je crois qu'on doit chacun faire des efforts, donc autant commencer par ça. » Finalement, il avait changé d'avis. Bon, d'un côté, ça l'arrangeait Enora, en fait. Enfin, la jeune femme avait terminé par lui demandé ce qu'il faisait, habituellement, dans son quotidien. Vous savez, histoire de lancer la conversation. « J'suis plombier. » La française fronça légèrement les sourcils, tout en se taisant. Disons qu'elle ne l'aurait jamais imaginé plombier. Mais alors, jamais de la vie. « Ou flic. Ou pompier. En fait, disons que je suis ce que les femmes me demandent d'être mais qu'en fin de soirée, l'habit n'a plus grande importance. » Ah, elle comprenait mieux, d'un seul coup. « J'me disais bien aussi que t'avais pas la tête pour être plombier. » lança t-elle, un léger sourire moqueur posé sur son visage. « J'espère ne pas te faire peur. » A vrai dire, elle se sentie perdue, d'un seul coup. Elle ne comprenait pas tellement pourquoi il venait de dire cela. Ce pourquoi elle fronça les sourcils une seconde fois en l'espace de quelques secondes. « Pourquoi, je devrais ? » Non, parce que bon, s'il pensait lui faire peur parce qu'il pratiquait un métier, certes, pas très reconnu de tous, il s'était trompé. « Et toi, tu fais quoi ? T'es sûre de ne pas être un tout petit peu campagnarde ? Genre juste pour mes beaux yeux ? » « Arrête avec ça ! » s'écria la belle, en rigolant légèrement ensuite. Bon, rassurez-vous, elle n'avait pas non plus gueuler dans toute la pièce. Vu l'heure, ça aurait été mal vu. « J'te jure, jamais de la vie ça n'arrivera. Je déteste la campagne, c'est moche et ça pue. » Ouais, bref, elle aurait pu nommer plusieurs autres raisons mais elle préférait s'abstenir pour ce soir. Il était trop tard. Et s'il pensait que la regarder comme ça marcherait, c'était raté d'avance. « J'vais terminer par t'en trouver une vraie de campagnarde si c'est vraiment c'que tu veux. Je lancerais un avis de recherche, dès demain matin. » lança t-elle, moqueuse. Enfin, dès demain matin.. Dès qu'elle se réveillerait plus tard dans la journée, plutôt. Et puis, non, elle n'avait toujours pas répondu à sa question initiale, en fin de compte. A savoir ce qu'elle faisait dans la vie.

« J'me disais bien aussi que t'avais pas la tête pour être plombier. » j'échappais de nouveau un léger rire avant de prendre une moue faussement contrariée « Eh ! J'suis aussi habile de mes mains qu'eux j'te signale, je pourrais facilement en devenir un ! » ouais largement ! « J'te montrerai un jour à quel point je suis crédible en salopette. » et nouveau rire s'échappait de mes lèvres. En tout cas, aucune femme ne s'était plainte de me voir dans cette tenue jusqu'ici, et je comptais bien perpétuer cette tradition un peu plus. « Pourquoi, je devrais ? » je penchais un instant ma tête sur le côté alors que je me levais, enfilant rapidement un boxer noir par dessous ma serviette. « Disons qu'avoir un strip teaser à ses côtés peut-être mal vu par certaines. Les moins ouvertes dirons-nous. » ouais, il m'était déjà arrivé d'essuyer quelques critiques quant à mon métier, que j'assumais d'ailleurs à la perfection. De toute façon, chacun faisait ce qu'il voulait... ou du moins pouvait n'est ce pas ? « Arrête avec ça ! » son rire me fit un instant sourire « J'te jure, jamais de la vie ça n'arrivera. Je déteste la campagne, c'est moche et ça pue. J'vais terminer par t'en trouver une vraie de campagnarde si c'est vraiment c'que tu veux. Je lancerais un avis de recherche, dès demain matin. » « Ça ira, merci, c'est que j'ai déjà pas mal à faire avec toi. » ironisais-je en un sourire avant de reprendre « J'ai réussi à te faire rire, j'allais finir par croire que c'était mission impossible ! » là dessus, je reprenais place à côté d'elle après avoir finalement déposé ma serviette sur l'une de mes valises. « Tu ne comptes pas me dire ce que tu fais dans la vie n'est ce pas ? Très bien j'ai compris ! Tu veux tenter de me séduire en jouant la carte de la femme mystérieuse... »

« Eh ! J'suis aussi habile de mes mains qu'eux j'te signale, je pourrais facilement en devenir un ! » Elle le regarda d'un air 'ouais, c'est ça'. Pas pour se foutre de lui, hein. Bon, juste un peu. Mais c'est parce que c'était drôle. « J'te montrerai un jour à quel point je suis crédible en salopette. » Un petit rire s'échappa des lèvres de la belle. Mais bien sûr ! « Très bien, j'attends de voir alors. » Mais bon, pas sûr qu'il aurait la tête d'un plombier quand même. D'ailleurs, il se leva du lit juste après que la jeune femme lui ait, entre autres, demandé pourquoi elle devrait avoir peur. « Disons qu'avoir un strip teaser à ses côtés peut-être mal vu par certaines. Les moins ouvertes dirons-nous. » « Ah, t'imagines tu serais tombé sur une nana comme ça ? Genre, limite, elle aurait été tapé un scandale à la production et tout. » Enora et ses délires, bonjour. Le pire était que ça la faisait rire. « Ça aurait été drôle. » ajouta t-elle, moqueuse. Bref, il pouvait s'estimer heureux d'être tombé sur elle, hein. « Ça ira, merci, c'est que j'ai déjà pas mal à faire avec toi. » « Tss, genre quoi ! J'suis un ange, arrête. » Après tout, s'il disait lui-même être un ange, pourquoi pas elle ? « J'ai réussi à te faire rire, j'allais finir par croire que c'était mission impossible ! » « Ouais, enfin, si tu préfères que je fasse la gueule, tu me le dis, hein. » Elle savait très bien le faire, il parait. « Tu ne comptes pas me dire ce que tu fais dans la vie n'est ce pas ? Très bien j'ai compris ! Tu veux tenter de me séduire en jouant la carte de la femme mystérieuse... » lança t-il, juste après être revenu sur le lit. « Pas du tout, c'est pas mon genre ! » Un petit rire s’échappa de ses lèvres. Tout de suite, quoi. « J'avais juste oublié, vu que t'as ramené ton histoire de campagnarde encore. » En gros, c'était de sa faute, voilà. « J'travaille dans une radio, si tu veux tout savoir. En tant que co-animatrice. » Ouais, bref, on s'en fichait pas mal.