Je tourne en rond c'est mauvais signe. Je ne suis pas de celle qui va vers les autres pour parler de la pluie et du beau temps si ça ne m'intéresse pas. J'ai besoin que mon interlocuteur m'intéresse un minimum pour ça et j'estime ne pas en avoir aussi vu pour me faire une idée sur la question alors j'évite les rassemblement pour le moment. Ce n'est peut être pas une bonne idée mais c'est celle que j'ai choisi. J'ai repéré les endroits déserts la veille, la bibliothèque me semble être un choix judicieux. Ils sont à peu près tous éparpillé entre le salon, la cuisine et la salle de jeu, ça devrait faire l'affaire. Peut être que je pourrais m'échouer sur une banquette de cette pièce pour lire, ou dormir, ou peu importe mais quoi qu'il en soit, je m'y rends d'un pas décidé. Evidemment, un homme est présent. Un trentenaire à l'allure particulière. Il est m'interpelle à peine ai-je passé le seuil alors forcément je m'avance et lui souris. Mon air est un peu intrigué, sa façon de s'adresser à moi est particulière. Il n'est pas Irlandais, son accent, je ne le reconnais pas vraiment. « Bonsoir. Hum, oui c'est l'éclate totale. » Je suis légèrement sarcastique mais rien de bien méchant pour autant. Il ne me parait pas antipathique au premier abord, je vais tâcher d'être polie par conséquent du coup j'attrape la main qui'il me tend. Il se présente. « Oh ça fait bien longtemps qu'un homme ne m'avait pas parlé comme ça... » Et ça me fait sourire, je trouve ça plutôt mignon. « Everleigh. Je m'appelle Everleigh. Tu faisais quoi ? » J'indique son petit carnet du coin de l'oeil. J'ai un peu de mal avec le vouvoiement mais je me garde de tout commentaire, si c'est son truc après tout.

Il a des manières étranges, comme sorti d'un autre temps. Une bonne éducation, mais une éducation qui me semble désuète. Un temps ancien, mais à la limite c'est plus mignon que jurer à tord et à travers n'est-ce pas ? Rapidement ma curiosité est piqué au vif, il semblait griffonner dans son petit carnet avant mon arrivée et je me demande ce qu'il peut bien y cacher alors aussitôt je lui demande ce qu'il contient. Il est inventeur ? Genre sérieusement ? « Et tu arrives à en vivre ? » Ca me parait bizarre, une passion d'accord, mais un métier qui rapporte. Quoi que peut être qu'il gagne sa vie grâce à un objet qu'il a inventé et non pas parce que c'est un inventeur compulsif. « Tu as trouvé des choses intéressantes ? Enfin n'en dis pas trop, ce serait ballot qu'un autre te pique ton idée. » Je me mets à rire, ouais, très con en effet. Du coup je m'assieds dans le petit canapé et dépose mon bras sur l'accoudoir pour y déposer ma tête. Quant à sa question, je n'y réfléchis pas trop, je réponds au tac-o-tac. « Ici, dans l'immédiat, je venais y chercher un peu de tranquillité. De manière plus général, c'est un secret... » J'ajoute de façon plutôt mutine non sans sourire davantage encore. Ouais pourquoi j'suis là c'est une question qui mérite d'être soulevée. Mais je n'ai pas particulièrement envie d'y répondre, pas toute suite du moins. Je préfère attendre et voir sa réaction.