Depuis quelques jours l’ambiance au sein de la maison était devenue beaucoup plus calme, peut-être même trop si bien que je commençais à trouver certaines de mes journées pesante. Lorsque nous étions trente mais si je peinais à supporter chacun des candidats au moins il y avait de l’animation, en ce moment ce n’était plus énormément le cas, nous apprenions les potins beaucoup moins rapidement aussi, faute d’avoir d’efficaces langues de vipères, toutes éliminées ou presque dernièrement. Et oui, cette belle aventure ne serait pas éternelle et je l’avais compris il y a bien longtemps, pourtant je commençais à me dire que ce chalet, les habitants allaient tous plus ou moins me manquer, même Harlow que je ne pouvais pourtant pas voir en peinture, nous ne nous connaissions pas mais c’était physique et son attitude envers le pauvre Emilien me dégoûtait. J’étais avachie sur mon lit depuis une bonne dizaine de minutes lorsqu’une idée assez enfantine vint prendre part comme une petite plante ne pousse dans un jardin, et pourquoi ne pas remuer un peu les autres habitants ? Mon idée diabolique en tête je me relevais d’un seul coup fouinant dans le cellier je découvrais enfin ce que je recherchais, des ballons. Vous l’avez compris, une fois munie de mes ballons j’en remplissais une bonne trentaine d’eau, suffisamment pour qu’ils puissent facilement exploser en percutant quelqu’un, fière de ma connerie j’en disposais quelques-uns partout sur mon chemin histoire d’avoir de quoi répondre si mes victimes décidaient de se venger en me courant après. Je cherchais à présent un candidat, le premier qui tomberait entre mes mains, souriante et agissant naturellement, mon ballon dissimulé derrière mon dos j’entrais dans la salle de jeux, une jeune femme, Everleigh s’y trouvait. Je ne la connaissais pas plus que ça mais c’était l’occasion non ? Soit elle allait mal le prendre soit, tout comme moi elle s’emmerdait suffisamment pour retomber en enfance. « Everleigh ? » A peine s’était-elle retournée que mon ballon s’était écrasé sur elle, explosant et l’aspergeant d’eau.

J'suis tranquillement entrain de jouer à Zelda, oui Zelda le petit bonhomme vert avec son épée. Bref, je joue à Zelda, ça me rappelle mon enfance, parce que clairement je m'emmerde. Et je n'aime pas vraiment les jeux vidéos en plus. Mais bon vu que je m'ennuie littéralement je m'occupe comme je peux. D'ailleurs Zelda c'est le jeu le plus stupide que je n'ai jamais vu. Je pourrais changer, mais ça aussi j'ai la flemme et puis comme je n'y connais rien en jeux vidéos et bien je continue à jouer. Je joue une bonne heure avant d'être interrompu par la voix de la blonde du prime. Oh tiens, elle me voit ce soir ? Non parce que dimanche, elle a juste agis comme si je n'existais pas alors qu'elle a juste interrompu ma conversation d'avec Myles. Pas grave hein. Je ne suis pas rancunière. Quoi que si en fait, pour certaines choses je le suis. Et là par exemple, je le suis. J'ai décidé que je ne pouvais pas la blairer du coup ? En plus, vous avez entendu sa façon de s'exprimer ? Je suis encore choquée des propos qu'elle a tenu lorsqu'elle m'a piqué ma place dans le lit. Ouais en fait ça vient de là je crois. Bref, je décide de me retourner, parce que j'aime bien outre passer les premières impressions, sauf que cette conne, oui cette conne, me lance une bombe d'eau, dans la tronche. Connasse. « C'est fou ça, à chaque fois que je te vois tu ne peux pas t'empêcher de faire chier ton monde. Non mais t'as quel âge ? » Elle a la peau toute tirée, un lifting sans doute elle doit être plus vieille que moi, probablement. Bref, je ne suis pas agressive bizarrement, et peut être que j'aurais pu m'amuser de la situation, mais pas là, pas envie. « Oh et si tu cherches Myles, je crois qu'il est entrain de se doucher, dépêche toi, avec un peu de chance, tu pourras le mâter sous la douche. » Je lui adresse un clin d'oeil comme si nous étions les meilleurs amies du monde tout en plaquant mes cheveux en arrières. Heureusement que mon maquillage est waterproof.

Je n’avais pas encore eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec Everleigh, enfin si, il m’était arrivé d’avoir l’occasion mais jamais ça n’avait été le bon moment. Hier sur le prime je lui avais maladroitement mis un vent alors que je parlais avec Myles et quelque chose me disait qu’elle nourrissait une certaine animosité envers moi depuis qu’elle était arrivée alors que je discutais avec son partenaire en m’étant trompé de lit, je n’allais pas le lui voler son camarade, je me disais même qu’elle était peut-être en quelque sorte jalouse parce qu’elle l’appréciait dans un registre tout sauf platonique, ce qui ne m’étonnerait même pas mais qui risquait de faire désordre pour elle car, d’après ce qu’avait pu me dire Myles, il n’était pas plus attiré que ça par une seule femme dans le chalet au point de, ne serais-ce que songer à se caser. Cette histoire ne me regardait pas et allez savoir pourquoi mais j’aurais imaginé qu’elle ne serait pas une chieuse qui ne sait pas rire, certes je venais de lui faire prendre une micro douche en deux secondes sans lui demander son avis mais je m’imaginais que peut-être elle sauterait sur l’occasion pour se venger de la même manière et que de là nous pourrions enfin en apprendre un peu plus l’une sur l’autre, peut-être que le bon moment à mes yeux ne l’était pas finalement. Après lui avoir lancé la bombe à eau elle s’était retournée me fusillant du regard, c’était mal parti pour le moment. « C'est fou ça, à chaque fois que je te vois tu ne peux pas t'empêcher de faire chier ton monde. Non mais t'as quel âge ? » Je la regarde longuement de haut en bas, je ne peux pas répondre aussi sèchement et spontanément que je l’aurais fait avec n’importe qui, c’est moi que l’on peut montrer du doigt pour avoir lancé le ballon. « Je sais je sais, je suis la plus grosse chieuse du chalet et j’adore ça… Et, j’ai trente ans… Commencer à avoir des rides ne veut en aucun cas dire que tu dois être coincé du cul mais ça, tu ne sembles pas l’avoir compris ! » Disais-je d’un ton monotone et sans baisser les yeux soutenant son regard. Je n’allais certes pas lui répondre comme elle mais l’ironie restait dans ma manière de m’exprimer et elle méritait quelques sarcasmes aussi. « Oh et si tu cherches Myles, je crois qu'il est entrain de se doucher, dépêche toi, avec un peu de chance, tu pourras le mâter sous la douche. » Je soupirais, okay elle avait réussi à m’exaspérer en trois seconds chronos. « Tu peux me rendre un service ? Arrêtes de penser que je suis intéressée par Myles, d’autant plus que je ne suis pas dérangée au point d’aller le mater dans les douches… La jalousie est un très mauvais défaut. »

Je ne suis pas du genre à juger les gens sur les apparences parce que sinon je n'aurais pas terminé. Et je ne juge pas vraiment Alecia puisque je ne la connais pas vraiment. Pas du tout d'ailleurs. Je l'ai aperçu ici et là et le peu que j'ai vu ne m'a pas vraiment laissé une bonne impression. Pour autant je ne souhaitais pas m'arrêter a cette impression sans avoir le temps de la connaître je ne suis pas un monstre. Par contre sa petite pompe a eau à eu tendance à confirmer l'impression que je n'allais sans doute pas pouvoir la calculer véritablement. Peut être que j'aurais été plus encline à prendre la plaisanterie si nous étions amies ou même si nous nous étions déjà adressé la parole. Si elle ne m'avait pas royalement ignoré dimanche j'aurais pu faire un effort et le prendre a la blague mais la non il ne faut pas exagérer surtout que son eau est glacée. « Je sais je sais, je suis la plus grosse chieuse du chalet et j’adore ça… Et, j’ai trente ans… Commencer à avoir des rides ne veut en aucun cas dire que tu dois être coincé du cul mais ça, tu ne sembles pas l’avoir compris ! » la plus grosse du chalet ou ça non ou en tout cas nous étions beaucoup a pouvoir prétendre au titre. Puisque je m'incluais dans le nous. « Trente ans seulement tu fais carrément plus... Cela dit ne t'inquiète pas pour moi je suis loin d'être la plus coincée du nid mais en attendant je ne joue pas aux jeux qui pourraient amuser mon fils de quatre ans. » Non parle que il y a jouer et jouer et la c'était plus stupide que drôle. Sous une chaleur du diable encore mais pas dans un salon où il va falloir ramasser d'ailleurs je doute qu'elle nettoie des conneries. Ensuite je l'informe de l'endroit ou elle peut trouver Myles juste pour voir sa réaction. « Tu peux me rendre un service ? Arrêtes de penser que je suis intéressée par Myles, d’autant plus que je ne suis pas dérangée au point d’aller le mater dans les douches… La jalousie est un très mauvais défaut. » Et là je me mets a rire à gorge déployé jalouse moi ? Je dois sans doute être la femme la moins jalouse du nid c'était mal tombée ma cocotte. Jalouse ? Oh bah oui je sais c'est terrible. N'importe quoi ma vieille. Ceci dit t'es peut être pas intéressée par lui mais t'es tellement obnubilé par sa présence que tu ne remarques même pas que tu nous interromps quand on on parle. Tu lui sautés tellement dessus que tu ne pas t'empêcher de le serrer dans ses bras comme si il ne restait que toi pour le faire quand lui attend qu'une seule récupérer Mason qui est parti en pleurant. Alors soit t'en as juste rien a foutre des autres soit tu es aveuglés par son physique de Dieu grec et quand il est dans les parages il n'y à plus que ça qui compte. » Et voilà, je ne suis pas agressive, je suis même plutôt calme d'ailleurs. Je replace mon micro qu'elle a sans doute grillé avec sa flotte.