Je ne sais pas ce que je fous là. Pourquoi je suis là au beau milieu de cette pièce, la queue à l'air. En soit ce n'est pas grave, il n'y a pas de caméra. J'ai juste l'impression d'avoir un problème. Ce problème m'a réveillé au beau milieu de la nuit enfin, là encore y'a quelques petits soucis parce qu'en réalité c'est le matin, c'est là le noeud du problème. On est le matin, j'ai une énorme envie de pisser mais je ne bande pas. Pourquoi ? Est-ce que j'ai trop abusé de ma petite Lisa, ouais c'est le nom de mon engin et alors ? Je n'ai jamais eu aucun problème avec elle. Aucun, rien de rien. Je n'ai jamais eu de peine, ça arrive parfois à certains mecs avec le stress mais pas à moi. Du coup je me lève d'un pas rapide. Je vais pisser peut être que ça va aller mieux. Enfin non en théorie, je débande lorsque je pisse. « Fais chier ! » Il faut que j'essaye un truc. Il faut que j'essaye de découvrir c'est juste ce matin, si ça ne concerne que ça ou si ça a atteint le reste. J'attrape ma verge, je la prends bien en main et commence le mouvement de va et vient. C'est la honte putain ! « Allez Lisa, tu ne peux pas me faire ça. » Je soupire, je redouble d'effort, je l'observe je redouble d'effort. « Allez putain ! » Des femmes, une rangé de femme à poils. Des lesbiennes, ça m'a toujours excité ça, deux femmes ensemble. J'ai les yeux fermé je tente de me vider l'esprit. Je pense à rien d'autre qu'à ma queue mais rien, j'ai juste tendance à respirer. Merde ! Je m'en fiche d'avoir le caleçon baissé, on voit mon cul, j'ai les jambes écartés et je me branle au beau milieu des toilettes. Normal !

Jusqu'ici, j'ai passé plutôt d'agréables nuits. Enfin, je n'ai jamais fait un mauvais rêve, ou été angoissé au point de ne pas trouver le sommeil, tout comme Marthe ne m'a jamais donné de coups pendant qu'elle dormait. À moins qu'elle le fasse quand moi aussi je dors et que je ne m'en rende pas compte. Soit. Or cette nuit avait été longue, très longue. Pour une raison X j'avais passé plus de temps à trouver une position convenable pour m'endormir qu'à dormir justement. Alors tant pis, ce matin j'avais décidé de me lever de bonne heure, et le sommeil viendrait certainement plus tard dans la journée ou au pire, je serai plus facilement couché ce soir. Dans les environs de six heure du matin, alors que j'étais quasiment sûr que tout les autres seraient encore au lit pour au moins une ou deux bonnes heures, j'avais décidé de quitter mes draps. En pyjama, je rejoignais donc les toilettes, histoire d'aller conclure mes petites affaires matinales. Sauf que je fus stoppé dans le couloir par ce qui me sembla être une voix. « Allez Lisa, tu ne peux pas me faire ça. » Je fronce les sourcils et reste planté au beau milieu du chemin. Mais je réfléchis, et puisqu'il n'y a pas de Lisa dans le nid, décide de reprendre ma route sans faire attention aux voix qui s'invitent dans ma tête. La fatigue, probablement. Ainsi, je ne prête plus garde à ce qui me paraît être des paroles et ouvre la porte des toilettes de la manière la plus naturelle qui soit. Et c'est alors que je retrouve un homme – un candidat, pour ce que j'en sais – les fesses à l'air dans une position qui en disait bien long sur ses activités. J'étais, faute d'autres mots, sur le cul. « Oh wow ! Je... » Je détaille le personnage de haut en bas, en prenant une déviation visuelle pour ne pas replacer mon regard sur son derrière mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'un candidat avec qui j'avais l'habitude de bavarder. Je fis alors deux pas en arrière. « Je vais refermer la porte, d'accord ? » Et sans plus attendre, c'est ce que je fis, plutôt gêné...

Personne ne va venir troubler mon activité à cette heure si matinal, il est trop tôt pour que qui que ce soit décide de se lever. Non vraiment, et puis dans l'immédiat, ce n'est pas vraiment ce qui me préoccupe réellement. Je m'en fiche, y'a un truc beaucoup plus important qui m'inquiète. Peut être que j'ai trop baisé dans ma vie. Peut être que ma queue me puni. Elle n'a jamais été mal traité mais bon, elle doit sans doute faire la grève. Ouais la grève. « Quelle garce ! » Je ne suis pas sûr qu'insulter ma queue m'aide beaucoup mais bon. Ca m'énerve. J'ai la rage et même si j'étais encore endormi avant d'arriver ici maintenant je suis carrément réveillé. Oh, tiens, il semblerait que les choses rentrent peu à peu dans l'ordre. Enfin c'était avant que j'entende une voix qui ne semblait pas provenir de ma tête. C'était celle d'un mec. « Merde. » Je grogne contre moi même. « Je vais refermer la porte, d'accord ? » Et la porte se met à claquer, bon ça va, je suis soulagé, je n'ai pas de problème alors du coup je peux ranger tout le matériel dans mon caleçon. Et hop c'est chose faite. Je vais rouvrir la porte parce que s'il doit pisser il peut, y'a des cabines pour ça. « C'est bon, la voie est libre. » Je suis un peu gêné, enfin pour lui pas pour moi, je m'en fiche un peu. Je vais vers les lavabos pour me laver les mains, mine de rien. « Hum, salut, désolé pour ça... » Je mets du savon sur mes mains, il pue un peu leur savon mais bon, c'est pas grave. Je regarde ma tronche dans le miroir pendant ce temps. Merde, j'ai besoin d'un peu plus de sommeil moi.