La pièce vérité. C'était la première fois que tu y mettais les pieds. Tout simplement parce que tu n'en n'avais pas éprouvé le besoin. Mais maintenant que tu étais nominé, tu avais envie de connaître tout les recoins du chalet. Après tout, tu allais peut être partir. Malheureusement. Tu regardes autour de toi, tu tournes en rond, les yeux posés sur le plafond. La blancheur des murs t'aveuglerait presque. Et puis, oh, Fitz. Tu ne l'avais même pas entendu rentrer. Tu ne peux t'empêcher de lâcher un petit rire lorsqu'il parle des coupes budgétaires. Il avait sûrement raison, après tout. « Il faut bien qu'ils gardent de l'argent de côté pour ce qu'ils vont donner aux gagnants. » Tu préférais largement gagner une belle somme de fric et avoir une pièce toute pourrie comme celle-là, plutôt que d'avoir une pièce vérité bien belle, mais ne gagner rien au final. Tout était question de stratégie, mon cher Watson. Ou pas, hein. Tu souris lorsque Fitz parle de Mickey et de la nomination. C'était gentil de sa part de dire ça. « Il avait promis de se venger, et il l'a fait comme il se doit... » Tu hausses les épaules, tu ne pouvais rien y faire après tout. C'était trop tard pour quoi que ce soit. « On est à l'abri de rien, j'ai autant de chance que les autres de partir dimanche. Enfin, on peut pas appeler ça "chance". Bref, tu comprends. » Toi, avoir du mal à t'exprimer ? Pas-du-tout. Hum. Tu te rappelles alors de l'interview de ta partenaire, et tout ce qui avait été dit entre la relation Fitz/Mado. Chose qui ne t'avais pas tant étonné que ça, au final. Bizarrement. « Dis, tu compte faire des.. trucs avec Mado ? » Par "truc", tu entendais préliminaire. Ou encore coucher ensemble. Et puis, c'était le bon moment pour lui demander, il ne pouvait pas te mentir. Haha, piège de fou. « Pas que j'en ai quelque chose à faire c'est juste que je dors dans le même lit qu'elle donc.. voilà quoi. » Ouais, c'était pas très plaisant de se coucher dans des draps.. souillés.

Est-ce que tu avais peur de partir ? Forcément. Même si tu ne le montrais pas forcément. Pas du tout, même, pour ainsi dire. Tu ne voyais pas l’intérêt de faire comprendre à tout le monde que tu ne te sentais pas bien à l’idée de sûrement partir dimanche prochain. Alors tu gardais ça pour toi. Tu avais l’habitude de garder les choses pour toi, tu ne faisais donc pas un réel effort. Tu t’étais dans rendue dans cette pièce totalement blanche, et Fitz était venu à ta rencontre. Tu souris à sa remarque sur Mickey. « Oh bah ça.. faut croire. On ne peut pas plaire à tout le monde, hein. » Tu hausses les épaules, en fait, tu avais fait exprès de pousser Mickey à bout. En faisant rien de spécial, en somme, mais ça avait marché. Et il s’était vengé en te nominant. Vengeance assez injuste, hum. Tout ça pour un livre, oui. Pff. Puis finalement, une question te brule lèvres. Question que tu poses. Seulement par curiosité. Et tu ne sais pas trop si la réponse te va ou pas. Tu te fiches pas mal que Fitz et Mado fassent des choses ensemble, qu’ils se mettent ensemble, ou n’importe qu’elle connerie comme ça. Ton problème, c’est que Mado se prenne la tête pour ça. En fait, tu ne savais pas si c’était le cas, mais toutes les femmes se prenaient la tête pour les hommes, tu ne voyais pas pourquoi Mado en serait l’exception. « Ouais, je vois… Elle te plaît, clairement. » Oh, ce n’était pas compliqué à voir. « Mais.. sans être indiscret, qu’est-ce qui s’est passé ? » tu parles de leur sorte d’embrouilles. Tu ne comprends pas. Non, en fait, tu comprends parfaitement le fait qu’on puisse s’embrouiller facilement avec Mado, mais tu ne sais pas le pourquoi du comment. En tout cas, ton lit était hors de danger pour le moment, c’était le principal. Puis finalement, il te retourne la question. Quoi ? Tu ne t’y attendais pas, à celle-là. Tu fais les gros yeux. « Moi ? Je ..euh.. Non. Enfin, ça ne sera jamais plus que des baisers. Parce que hum, enfin voilà quoi. » Toi, gêné ? Pas du touuuut. Un tout petit peu, alors. Hum. T’espère que tu ne rougis pas. Tu secoues doucement la tête, reprenant tes esprits. « J’aime l’embrasser, mais je n’irai jamais plus loin. » Dis-tu clairement. Mado savait pourquoi tu n’irais pas plus loin, et toi aussi. C’était un truc.. entre vous. Ou pas. Bref, t’avais été honnête, hormis tous ces bafouillages. Oui les baisers de Mado à la piscine t’avaient troublés, et c’était sûrement encore le cas aujourd’hui. Mais c’était tout. « Hé, Fitz ? Si je pars, tu prendras soin d’elle, hein ? » Bon, ce n’était pas comme si vous étiez dans une jungle dangereuse et tout, mais tu voulais seulement t’assurer que quelqu’un serait là pour Mado. Et bizarrement, t’avais l’impression de pouvoir lui faire confiance. « Tu la feras pas souffrir, promis ? » Tu parles comme si u étais déjà parti. Horriblement fataliste, tout ça. Mais c’était plus fort que toi, au final. Vous étiez bel et bien dans la pièce vérité, non ? Tout ça, c’était la vérité, hm.

Tu hausses les épaules à ses propos. Tu n'étais pas d'accord avec lui. Il se passerait forcément quelque chose. Parce que vous étiez tout simplement enfermé H24 avec les mêmes personnes. Pendant plusieurs semaines. Alors il te paraissait évident que quelque chose, à un moment, se passerait. Et ça serait sûrement entre Mado et Fitz. Parce que ces deux là s'entendaient anormalement bien. Est-ce que tu étais jaloux ? Peut-être. En fait, non. Tu ne l'étais pas, pas à ta connaissance. Tu n'étais pas le genre de personne à être jaloux. Tu étais plus inquiet qu'autre chose. Même si vous en aviez vaguement parlé l'autre soir dans le lit, tu avais pu comprendre que Mado n'avait pas toujours eu de bonnes expériences avec les hommes. Et tu ne voulait pas qu'elle souffre. Ouais, tu t'inquiétais pour ta partenaire. Partenaire que tu ne pouvais pas blairer quelques semaines plus tôt. C'était étrange, mais c'était comme ça. Il y avait certaines personnes à qui tu t'attachais vite. Peut-être trop vite, hum. « Ouais, on verra bien. » dis-tu simplement. Puis, il t'explique la situation entre ta partenaire et lui. Et malgré toi, tu éclates de rire. Oui oui, tu éclates de rire. Parce que.. Parce que ça ressemblait aux disputes que tu avais quand tu étais au collège, hum. « Pardon, je sais que c'est pas drôle pour toi... C'est juste que.. hors contexte, ça paraît hum.. un peu ridicule. » T'étais obligé de dire la vérité après tout. Si vous n'étiez pas dans cette pièce, tu n'aurais pas prononcé ces mots. « Et elle est sûrement super jalouse. » Une supposition comme une autre, après tout. Mais ça te paraissait plausible. Puis Fitz te retourne la question, chose qui te gêne un peu. Beaucoup, même. Parce que t'avais pas vraiment l'habitude de répondre à ce genre de truc. Certes, t'aimais les baisers de Mado. Clairement. Ils étaient genre..ouf. Hum. Et, en imaginant que vous vous ré-embrassiez un jour, il n'y aurait rien d'autre. Ça resterait juste pour le plaisir de goûter à ses lèvres, voilà. T'en restais convaincu. Tu demandes une requête à Fitz, par la suite. Tu sors ça de nul part. Mais au final, tu voulais t'assurer que Mado ne serait jamais seule. Qu'elle aurait quelqu'un sur qui passer ses nerfs, quelqu'un pour elle, tout simplement. Tu ne prétendais pas être cette personne, bien sûr que non. Mais tu voulais qu'il y ait quelqu'un comme ça pour elle. Parce que tu voulais t'assurer qu'elle soit bien ici. « T'es la personne la plus proche d'elle dans le chalet mis à part son frère. Tout s'arrangera. » Tu lui adresses un sourire sincère. Tu ne connais pas plus que ça Fitz, tu ne sais même pas s'il est digne de confiance, mais tu as envie de croire qu'il tiendras sa promesse. « Merci. » Dans le cas contraire, il allait en baver. Tu te débrouillerais pour qu'il sorte du jeu, de devant ton téléviseur. Pas par méchanceté, mais parce que tu n'aimais pas les menteurs. Tu en connaissais déjà beaucoup trop. Tu hausses les épaules finalement. Tout dépendrait des gens que tu aurais en face de toi, de toute manière. « Je n'aurai aucune chance si je me retrouve face à Everleigh, Mason, ou bien Ezra. Même en face de Mado.» C'était la vérité, après tout. « Et puis, c'est juste histoire d'assurer mes arrières. Je veux qu'elle soit bien. »

Oui, tu riais. Tu te rendais compte que finalement, tu n’étais pas le seul à t’embrouiller pour rien avec mado. Même si la situation n’est pas exactement la même, elle reste tout autant ridicule. De tout point de vu, du moins. Tu t’excuses pourtant d’avoir ris, parce qu’au final, peut être que ça ne lui plaisait pas. Et tu ne voulais pas te faire un ennemi de plus dans cette maison. « Oui, j’imagine.. avec du recul, tu verras tout de même que c’est assez bête tout ça » Pourquoi s’embrouillaient-ils l’esprit pour si peu ? C’était insensé. C’était un jeu, tout devait rester un jeu. « Ah bah, je suis sûr qu’elle ne l’avouera jamais. Ce n’est pas son genre. » Mado, dire qu’elle était jalouse ? T’étais sûr que tu pouvais lui arracher un milliard de dents avant qu’elle n’avoue quoi que ce soit. Elle avait beaucoup trop de fierté, ta partenaire. Ce n’était pas difficile à deviner. « Bonne chance en tout cas. » Puis finalement, tu lui fais promettre de veiller sur Mado si tu en venais à partir. Pas que tu le fasses particulièrement en étant dans le nid, mais juste histoire d’être rassuré. Parce que vous aviez beau avoir une relation qui faisait les montagnes russes, tu voulais qu’elle ait toujours quelqu’un près d’elle. Et finalement, Fitz essaie de te rassurer par rapport aux nominations. Tu souris, tu le trouves gentil et assez rassurant, au final. « Oui, tu as sûrement raison… » Tu hausses les épaules, tu ne veux plus en rajouter, certain que ça te porterai la poisse si tu le faisais. Qui vivra verra, hein. Pierre qui roule n’amasse pas mousse. Hum. Bref. Il te demande ensuite la personne avec laquelle tu t’entends le mieux dans le nid. Tu n’as pas à réfléchir longtemps pour répondre. « Isis. Je crois. Non, j’en suis sûr. Ouais, Isis. » Oui, tous ces mots inutiles seulement pour dire que tu préférais Isis.

Certes, tu riais. Mais tu t’imaginais bien que ça ne devait pas être simple pour Fitz. En elles-mêmes, les femmes n’étaient pas simples de toute manière, Madeleine encore moins. C’était sûrement une des femmes les plus compliquées que tu n’avais jamais rencontré. C’était sûrement pour ça que tu l’aimais bien. Parce que les gens normaux, ça ne t’intéressais pas trop. Jamais. « Je peux te comprendre… Surtout que bon, tu n’as pas choisi les personnes les plus simples. Enfin, je parle pour Mado du moins, parce que je ne connais pas Everleigh. » Bon, tu ne pouvais pas non plus prétendre connaître Mado, ce serait mentir. Mais tu savais quelques petites choses, et c’était sûrement assez pour en venir à la conclusion que Fitz s’était embrouillé avec la mauvaise personne, hm. Et puis finalement, à ses paroles, tu ne peux pas t’empêcher d’approuver. Parce que ce qu’il venait de dire était valable pour toi aussi. Il y avait sûrement beaucoup trop de monde que tu ne connaissais pas encore, alors que ça faisait tout de même un mois que vous étiez ici. « Pareillement. Finalement, je croyais que j’aurai tout mon temps ici, que je glanderai, mais je me retrouve tout de mêmes à ne pas avoir eu le temps de faire connaissance avec tout le monde. C’est assez contradictoire, mais pourtant vrai. » C’était la conclusion que tu en tirais, du moins. Peut être qu’il ne serait pas d’accord, mais peu importe.