Tous les candidats doivent se réunir au salon !

Mardi, Cameron a déclenché l'alame des secrets. Il pense avoir découvert le secret de Harlow et Everleigh. A-t-il raison ? A-t-il tord ? Cameron quel est ce secret ?

Bon, alors Cameron a décidé de confirmer son buzz. Je soupire parce que je viens de sortir de la douche, j’ai les cheveux tout trempes et je ne suis vêtue que d’une serviette de bain. Il est hors de question que je me rende au salon vêtue de cette façon. Fuck les cheveux, ça c’est moins grave, j’enfile un jeans et un gilet en vitesse, descendant les escaliers deux par deux. Histoire de me péter encore la gueule encore une fois cette semaine. Bref, j’arrive dans le salon, et y’a personne, enfin, sauf Cameron. Je le regarde fixement, le détaillant avant de m’asseoir. Je sais ce qu’il va dire, alors il peut se lancer toute suite. Mais j’imagine qu’il faut attendre les autres. Et Everleigh aussi, ça serait bien. Bref, je croise les bras, silencieuse.

L'alarme sonne, et si je m'attends à ce que Cupidon nous convie à nous rendre au salon pour les nominations je suis plus surprise d'entendre qu'il s'agit d'une révélation. Et quelle révélation. Celle de Cameron, il a dit qu'il confirmerait, ce n'est pas vraiment une surprise. En plus, je lui ai dis que je ne lui adresserais plus la parole et puis il s'avère que j'ai passé presque toute la matinée avec lui. Alors bon. C'est la saint-valentin en plus, j'imagine qu'on a va avoir droit à une soirée, on en a pas eu mardi. Mouais, en tout cas moi j'étais dehors entrain de fumer alors il me fait un moment avant de rentrer et d'arriver dans le salon ... vide. Oh bah ça c'est super, elle va être sympa cette révélation s'il y a personne. Si bien sûr, Cameron est là, Harlow aussi. Elle a les cheveux mouillé d'ailleurs. Hum. Je m'assieds sans un regard pour qui que ce soit. J'attends que Cameron se lance, même si je sais ce qu'il s'apprête à dire. J'attends et les minutes semblent durer une éternité c'est affreux. Je soupire d'ailleurs.

Cupidon appelait tous les candidats à rejoindre le salon. Ni une, ni deux, Emilien cessa toute activité. Les mains dans les poches, il marcha d’un pas nonchalant en direction du salon. Arrivé sur le lieu, il lança un bref regard aux quelques personnes déjà présentes et s’installa sur l’un des canapés. Troisième révélation. Chouette. De quoi éveiller la candide curiosité du jeune garçon. Apparemment Cameron pensait avoir découvert le secret de deux candidates, Everleigh et Harlow. Cette fois-ci ce secret soi-disant découvert concernait quelqu’un qu’il connaissait, Harlow. Alors ça l’intéressait déjà un peu plus que si ça avait été un parfait inconnu. Silence dans le salon. Personne n’osait parler. Emilien s’adossa dans le canapé, croisant les bras et il attendait que le verdict tombe.

Oh, une révélation. Voilà qui rendrait peut être cette fin d'après-midi moins fastidieuse, moins insipide. Quoi que, tout étant possible, on n'était pas non plus à l'abri d'un truc hyper rasoir, et donc de tout aussi inutile que le reste. Surtout que bon, de ce qu'avait cru comprendre Mado, ça ne touchait pas franchement à des personnes qui avaient le don de l'intriguer. Harlow, qu'elle ne connaissait pas, et Everleigh, qui était bel et bien une énigme à ses yeux, mais à un tout autre niveau. Autant dire que son secret - leur secret ? - ne l'intéressait pas plus que ça. Tant mieux remarquez, vu que c'était Cameron qui avait buzzé. Tout de même curieuse de voir ce qu'il en était, la brune fit l'effort surhumain - pour elle en tout cas - de se rendre jusqu'au salon où elle put bien vite constater qu'il n'y avait pas foule, du moins pour le moment. Ce n'était pas plus mal, hm. Prenant place sur l'un des canapés, sans grand enthousiasme mais avec tout de même une certaine envie de savoir, elle patienta et attendit la suite. En tous les cas, l'ambiance était complètement dingue. Un truc de malade. Donc oui, tout le monde avait franchement l'air de se faire chier. Mado, en tout cas, ne faisait pas semblant. Elle s'emmerdait bel et bien.

Une révélation allait avoir lieu, nous devions nous rendre dans le salon. Cameron pensait avoir découvert le secret d’Harlow et Everleigh. Il paraitrait que notre présence était exigée. Bon…Autant faire l’effort, même si bon je connais déjà le secret de ma partenaire. J’étais curieux cependant de savoir ce que monsieur avait buzzé. Bref, je quittai mes activités en cours, à savoir….bah rien, pour prendre la direction du salon. Peu de gens étaient présent pour le moment. Je m’installai sur l’un des canapés, en lançant au passage un vague sourire à Everleigh. Restait plus maintenant qu’à attendre patiemment que Cam pointe le bout de son nez. S’il pouvait ne pas trop tarder ça serait pas mal. Pas que le suspens était insoutenable, mais voilà quoi. Y avait plus passionnant que de se regarder en silence.

Harlow, Everleigh c'est à vous de répondre...

Les gens arrivent, j'intercepte le sourire de Myles qui ne tarde pas à arriver. Je le lui rends en retour, lui il sait pourtant il est là. Alors du coup même si je ne lui dirais sûrement pas, j'apprécie le geste. Les autres je les regarde se succéder sans vraiment m'en soucier. J'attends le moment où Cameron prendra la parole, j'attends qu'il énonce son idée, même si je ne suis pas particulièrement pressé de lui dire s'il a tord ou s'il a raison. Il prend la parole et je ne le regarde pas une seule seconde au lieu de cela mon regard ne lâche pas celui de Myles. C'est à nous je crois. On aurait pu se concerter pour savoir laquelle de nous deux prendra la parole sauf que non. Parce que moi dans l'immédiat j'aurais bien voulu dire à Cameron qu'il avait raison et partir comme si de rien était parce que je ne dois rien à personne sauf à Harlow finalement. Mais ce ne serait pas forcément terrible. « Lorsque j'ai eu quatorze ans, je suis tombée amoureuse, il en avait seize et je le connaissais pourtant depuis toujours puisque c'était le meilleur ami de mon frère. On a commencé à beaucoup plus de temps ensemble qu'il n'en passait avec mon frère pour son plus grand malheur. On est rapidement tombé fou amoureux l'un de l'autre j'étais persuadée que c'était l'homme de ma vie, et j'en suis toujours persuadée aujourd'hui. La danse a toujours fait partie de ma vie et il n'a jamais rien trouvé à redire il m'a toujours encouragé dans cette voie, il m'a encouragé à tenter l'entée à la Juilliard school ça a toujours été mon rêve et il le savait. J'ai tenté et entre temps j'ai appris que j'étais enceinte. La chose la plus horrible qu'il puisse m'arriver parce que j'avais quinze ans seulement et qu'un bébé ne faisait pas parti du plan... Et étant donné que l'avortement n'est pas légal en Irlande. » Je soupire parce que s'il l'avait été, la question ne se serait pas posée et Harlow ne serait pas là à l'heure actuelle. « Mais de toute façon il y avait peu de chance en y pensant que j'y sois prise. Il n'avait aucune intention d'abandonner son bébé, c'était impensable malgré son âge, le mien. Et il m'a même convaincue. J'étais morte de trouille mais on s'aimait et c'était le principal. J'ai accouché, Harlow est arrivée, on était heureux, j'avais peur je pensais que ma carrière de danseuse s'achèverait avec la naissance de ma fille. » Ce mot est douloureux, très douloureux parce que je ne l'ai pas dit depuis dix-huit ans. « Sauf que l'inespérée arriva. J'ai appris que j'allais pouvoir intégré l'école en septembre. Harlow est née et j'ai commencé à lui en vouloir parce qu'à présent je pouvais faire un trait sur cette chance. Son père a tenté de me convaincre que s'ils m'avaient pris pour cette année j'aurais toutes mes chances d'être prise l'année d'après sauf que ça ne fonctionne pas de cette façon. C'était maintenant ou jamais. Et j'ai cru à tord que partir était la meilleure solution, je savais que j'allais finir par la détester si je rester avec eux, que notre vie serait merdique si jamais je n'y allais pas. Qu'ils seraient plus heureux sans moi qu'avec moi qui les désignaient coupable de cet échec. Alors un jour je suis partie, sans rien dire. Harlow avait six mois et c'est la dernière fois que je l'ai vu. Je les ai lâchement abandonné pour vivre de ma passion. J'avais seize ans et je crois que j'ai fait la plus grosse connerie de ma vie. J'ai tenté de reprendre contact à plusieurs reprises mais il est évident que son père a toujours refusé et je ne peux pas lui en vouloir. Les seules choses que j'avais c'était par le biais de mon frère, le meilleur ami de ton père Harlow. Harlow est donc ma fille mais je suis loin d'être sa mère...» C'est bon, j'ai tout dit, je n'arrive pas à savoir si je me sens mieux ou si au contraire c'est plutôt l'inverse, je n'en sais rien pour le moment. J'imagine qu'Harlow va vouloir donner sa version et ça me terrifie.