cameron

Trop de stresse durant les derniers jours. C’est juste pas possible. Cette histoire de grossesse avait presque eu raison de moi. J’exagère, mais presque pas. En même temps, ça ne m’en prend pas beaucoup pour être totalement déstabilisé, alors un truc dans le genre et je deviens complètement folle. Plus que d’habitude. Et après tout ça, je me sens extrêmement mal envers Cameron. Il ne méritait pas trop que je le traite de la sorte. Il ne méritait pas que je l’ignore pratiquement sur le plateau du prime alors qu’il est revenu ici que pour moi. Je l’ai surement déçu, surtout que je me suis endormie lourdement dans la nuit d’hier, dans ses bras, mais sans grande discussion avant non plus. Alors ce matin, lorsque j’ouvre les yeux, le visage collé contre son torse, je ne peux m’empêcher de ressentir ce sentiment de bien être aussi fortement. Une semaine sans lui, et j’avais l’impression que cela faisait une éternité. Je ne sais pas si je dois le réveiller, ou si je dois simplement profiter du confort qui s’offre à moi. Et de l’autre côté, je culpabilise pour mes agissements, et cela à tendance à me faire fuir. Et donc, très lentement et doucement, je m’extirpe de notre lit, enfilant une de ses chemises comme je le fais toujours, un petit boxer comme simple bas, et je descend vers la cuisine pour aller me chercher un café. Je regarde les croissants, attirés vers ceux-ci, puis je change d’idée, ne me permettant pas de manger cela. Un café. Un simple café. La tasse en main, je remonte les escaliers pour retourner dans la chambre, ayant en tête de prendre mon paquet de cigarettes et d’aller fumer sur le balcon. Cependant, je me rend compte que le lit est vide, Cameron s’étant réveillé entre temps. Je me demande où il peut être, mais au pire, je le chercherai plus tard, c’est pas si grave. J’attrape une couverture que je me met sur les épaules puisqu’il ne fait plus aussi chaud et je sors à l’extérieur, tombant justement sur la personne qui partageais mon lit à nouveau. « Hey... » Je lui souris faiblement, m’avançant en sa direction et prenant une gorgée de café chaud avant de déposer ma tasse sur une des petites tables. Puis, sans aucune gêne, je viens m’asseoir sur ses genoux, resserrant ma couverture sur mes épaules. Je penche mon visage vers le sien pour venir capturer ses lèvres dans un doux baiser. Ses lèvres m’ont tellement manqué. « T’as bien dormi ? » Je m’étais tellement endormie rapidement, que je ne savais pas cela avait été la même chose pour lui. Ma main s’invite sur son visage meurtri, l’oeuvre de mon cher père. Ça m’embête vrai qu’il l’ait frappé, bien qu’au fond, je savais bien que cela arriverait. « Je suis désolée pour hier... J’étais contente de te voir. Tu le sais... Tu m’avais dis que tu reviendrais... » Oui, il me l’avait promis. Et il avait tenu sa promesse. J’avais eu peur que cela n’arrive pas. C’était idiot dans tous les cas. « Et t’es là... » Oui, il est là. Je souris, l’embrassant de nouveau, me reculant pour venir glisser une cigarette entre mes lèvres. Je sais, je ne devrais pas autant fumer. Mais je suis encore stressée. J’y peux rien.

Je suis contente de retrouver Cameron, se matin, avec moi dans le nid. Je me sens déjà plus rassurée. Et j’ai surtout très bien dormi. Évidemment, c’était peut-être aussi dû à tout ce stresse qui était retombé d’un seul coup après avoir fait le test de grossesse. Mais je sais que sa présence m’a aussi aidé. Parce que j’avais eu peur qu’il décide de ne pas revenir. Qu’il change d’avis, cela aura bien été possible. Je lui en aurait voulu, mais je l’aurais peut-être compris. Je ne sais pas trop. Je ne peux pas savoir. De toute façon, je suis sur ses genoux alors qu’il me sert contre lui et que je n’attend plus une seconde de plus avant d’aller l’embrasser. J’aurais du le faire hier. J’aurais du l’embrasser encore et encore. Je le regrette. Je lui demande s’il a bien dormi, puisque je ne sais pas vraiment si c’est le cas. « Mieux puisque tu étais là, et toi ? » Un sourire se glisse faiblement sur mes lèvres alors que j’hoche la tête pour toute réponse. Je m’en veux pour hier, je m’en veux pour mon comportement à son égard. Il ne l’avait pas mérité. « Evidemment que j'suis là. Je tiens toujours mes promesses. Et puis tu m'as manqué... Tu m'as un peu vexé hier mais, j'aurais pas dû. En plus je pensais qu'on allait passer là nuit à s'envoyer en l'air et même pas. » Je me doutais bien que je l’avais vexé, ça ne m’étonne pas vraiment. En même temps, si les rôles avaient été inversés, je ne sais même pas si je lui parlerais à l’heure qu’il est. Moi aussi j’aurais été terriblement vexée. Mais je ne peux m’empêcher de sourire un peu plus en l’entendant parler de s’envoyer en l’air. C’était évident que c’était la chose qui l’avait le plus déçu. Mais en même temps, je n’étais pas vraiment dans un bon état d’esprit pour baiser. Je rapproche mes lèvres des siennes pour les frôler sensuellement, ma main elle vient caresser sa nuque tendrement. « Je vais me faire pardonner, je te le promet... Je vais me rattraper. » En conclusion, il allait avoir tout le sexe qu’il désirait. Ce serait clairement loin d’être une corvée de toute façon. Je l’embrasse une dernière fois avant de glisser une cigarette entre mes lèvres et que je le laisse me l’allumer. « Ca va te tuer cette connerie... » Je lève les yeux au ciel en l’entendant, remplissant mes poumons de fumée alors que je suis bien au courant que c’est terriblement mauvais pour ma santé. Mais il fume bien lui, alors il n’a pas trop à parler. « J’arrêterai... Un jour. » Ou jamais. Je sais pas. Mais j’en ai besoin, si je n’ai pas envie que mes nerfs lâchent à tous les cinq minutes. Une boule de stresse comme moi, ça a besoin de sa dose de nicotine. Bref, je suis tellement bien là, dans ses bras, à regarder la vue qui s’offre à nous, en silence. Bon, je me fous bien franchement de la vue, puisque je n’arrive pas à décrocher mon regard de Cameron que je trouve dont beau. Oui, même avec le visage abimé, il reste beau. Et je ne sais pas trop pourquoi je pense à cela, en fait, j’ai eu le temps de me poser plusieurs questions lorsqu’il a été éliminé et que j’étais seule. Mais je crois qu’il est temps que j’aborde un certain sujet avec lui. Le problème, c’est que j’ai peur de la réaction qu’il pourrait avoir. « Cameron... » Ma voix est hésitante, alors que je continue à caresser sa nuque. « J’aimerais... J’aimerais que tu me parles d’elle... De ta vie d’avant... De comment elle était... » Je parle bien de sa femme. Ancienne femme ? Je ne sais pas trop comment l’appeler. C’est juste que je me rend compte que je ne sais absolument rien de ce côté de sa vie. Ça ne me regarde peut-être pas, mais c’est important pour moi. J’espère juste que je ne viens pas de tout gâcher.

« Je sais, je te fais confiance à ce sujet. » J’espère bien qu’il me fait confiance à ce sujet. En même temps je crois qu’il commence à bien me connaître. Et bon, si hier je n’avais pas envie de m’envoyer en l’air, ce matin, c’est une toute autre chose. Parce que juste le fait d’être sur ses genoux, d’être près de lui, je me rend compte à quel point il m’a manqué. Je le savais déjà, mais bon, c’est encore plus flagrant. Alors oui on va rattraper le temps perdu et ce, dès ce matin, oui, oui. Mais pas toute suite non plus. Je sors une cigarette et évidemment il me fait un petit commentaire. Je sais bien que c’est mauvais, mais être enfermé ici sans fumer, c’est tout simplement impensable pour moi. Alors j’arrêterai un jour comme je dis. « Je le répète chaque année depuis plus de vingt ans, regarde où j'en suis ... » Je soupire. Oui mais ça ne veut pas dire que je suis comme lui non plus. « On essayera d’arrêter ensemble une fois qu’on sortira d’ici... » Voilà, à deux ce sera peut-être plus facile. Et oui, je crois que c’est la première fois que j’évoque le fait qu’une fois l’aventure terminé, nous allons encore être ensemble. Ça me semble presque logique maintenant. Ça me fait peur tout ça, mais d’un autre côté, chaque chose en son temps, on verra bien. Mon regard est accroché au sien, ses yeux si bleus, si beaux. Nous sommes silencieux et j’apprécie juste être là, dans ses bras, ses doigts caressant ma cuisse qui m’arrache quelques frissons. C’est fou de se sentir aussi bien avec une personne, alors qu’au fond, je ne connais pratiquement rien de lui. De sa vie d’avant. De sa femme. Je m’en veux presque de ne lui avoir jamais posé de questions à ce propos. Parce que j’ai toujours l’impression qu’il est question de moi, de mes problèmes. Je suis trop égoïste, ça je le sais depuis longtemps. Mais je crois qu’il est temps de remédier à la situation. Je ne suis pas super à l’aise, de peur que ça lui fasse du mal. Mais bon, je me lance et il est un peu trop tard pour reculer. D’ailleurs je le sens tendu et une boule se forme au fond de mon ventre, attendant sa réponse. Je l’écoute me parler d’elle, de sa femme et je me rend compte à quel point il l’aimait. À quel point il l’aime encore. En même temps, c’est tellement normal. Il voulait passer sa vie avec elle et on a brisé ses rêves. « ...et finalement on a eut un bébé, on projetait d'en avoir un autre et elle est morte et moi pas. » Je ressens tellement de tristesse dans cette dernière phrase. Comme s’il était entrain de me dire qu’il aurait aimé mourir avec elle. Je reste silencieuse, surement trop bouleversée pour dire quoi que se soit. Je me sens soudainement idiote de lui avoir fait replonger dans ses souvenirs douloureux. Mais surtout, je me sens super impuissante. Je suis rien moi face à tout ça. Il me serre dans ses bras, en profitant pour venir m’embrasser. Je m’accroche doucement à lui et répond au baiser en oubliant presque de respirer. Je ne peux décrire le sentiment qui me traverse, mais c’est étrange comme situation. Pas que je ne suis pas à l’aise, mais l’embrasser après qu’il m’ait parlé de sa femme, ça me fait bizarre. « J'pensais pas être capable d'aimer à nouveau... » Mon coeur manque littéralement un battement. Je sais qu’il est sincère, je le sais bien. Je baisse pourtant les yeux, fixant ma cigarette se consumer d’elle même. « Je... Je suis désolée pour ta femme. Je trouve ça vraiment horrible... T’es tellement fort. T’es vraiment un homme bon, pour tout ce que tu as fait pour ta fille, parce que je suis certaine que ça n’a pas été évident... » Je viens le regarder à nouveau, passant ma main sur sa joue, la caressant tendrement. Et je reste à nouveau silencieuse un long moment. Je crois que je cherche mes mots en fait. « J’ai juste terriblement peur de te décevoir Cameron... De ne pas être à la hauteur. Enfin... C’est pas que je veux... Je... » Ce n’est pas comme ça que je voulais le dire. J’ai l’air idiote maintenant. Merde. « Oublie ça... Je m’enfonce. » Ouais, j’aurais du rien dire.

« Tu as prévu d'autres choses nous concernant quand on sortira d'ici ? » Je souris tout faiblement à cette question, alors que je n’aurais qu’une seule envie, m’emparer de ses lèvres alors que je les fixe un moment, remontant mon regard à ses yeux. Si j’ai prévu d’autres choses pour nous lorsqu’on aura terminé l’aventure ? C’est une bonne question. Et je me doutais bien que ma réponse n’allait pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Par contre, ce n’est pas vraiment une question qu’il m’est facile de répondre. Puisque non, techniquement je n’ai rien prévu, puisque je ne sais pas vraiment comment appréhender l’après Fake Lover. Le retour à la réalité, alors que ma vie en entier a pratiquement changé depuis les derniers mois. Mais à être dans ses bras, comme ça, je suis certaine que j’ai envie d’être avec lui. Et je crois bien que c’est réciproque, sinon il ne serait pas revenu s’enfermer dans se chalet juste pour le plaisir de. Je viens effleurer ses lèvres, prenant mon temps avant de répondre. « Pas vraiment... Enfin... J’ai peut-être prévu qu’on dorme ensemble tous les soirs, ça c’est très important. J’ai aussi prévu qu’on fasse l’amour au moins une fois par jour, et c’est le minimum ça... » Finalement, c’est tout de même deux choses plutôt importantes. Mais rien non plus qui diffère de ce que nous faisons déjà dans ce chalet. En même temps, je viens tout de même de lui avouer que je ne veux plus passer une nuit sans lui, alors ça reste plus ou moins une grosse révélation. Pour moi au moins. Puis, malgré tout ça, je lui demande de me parler de sa femme et de sa vie avec elle. Parce que je ne veux pas rester dans l’ignorance alors que c’est une période importante de sa vie. Mais alors qu’il me dit qu’il ne pensait jamais pouvoir aimer à nouveau, je me sens soudainement angoissée. Comme si j’avais le poids du monde sur mes épaules, ce qui est idiot. Je ne devrais pas penser ainsi, mais je suis comme ça. C’est dans ma nature et si certains de mes comportements se sont modifiés depuis mon arrivé dans ce jeu, je sais que j’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi-même. Et je commence à lui faire par de mes inquiétudes, pourtant je ne me sens pas capable de continuer tellement j’ai l’impression de m’enfoncer. « Non... Quoi ? Qu'est-ce que tu voulais dire ? Harlow. Je t'en prie... Enfin je veux dire, y'a pas de risques que tu me déçoives au contraire. T'as pas idée du bien fou que tu me fais. Je me sens mieux avec toi. Tellement mieux. Parce que ... Parce que j'suis pas fort, je n'ai jamais été fort. Je suis faible. T'as pas idée d'à quel point je peux être faible. » Je le fixe alors que je ne comprend pas vraiment où il veut en venir. Pourquoi est-ce qu’il me répète qu’il est faible ? Ce n’est pas l’image que j’ai lorsque je pense à lui. Je ne le pense pas faible, je n’ai jamais pensé de la sorte. Et il a raison, je crois que je n’ai pas conscience que j’arrive à lui faire du bien. Je me demande même pourquoi il me dit ça, ayant de la difficulté à le comprendre. « C'est moi qui vais finir par te décevoir, pas l'inverse. Tu te souviens quand je t'ai dit que ma vie était merdique ? Elle l'est vraiment et tu vas te lasser, je le sais.... » Mon coeur se serre en l’entendant parler de la sorte, parce que ça me donne presque l’impression qu’il ne croit pas en nous. Alors que bon, j’ai moi-même relevé que j’allais surement le décevoir un jour ou l’autre. « Arrête... dis pas ça... » Je refuse qu’il parle ainsi. Comme si moi j’avais le droit, mais lui non. Mon visage est tout près du sien alors que je me retiens presque pour ne pas l’embrasser. Mais je dois m’expliquer avant. « C’est qu’en t’écoutant parler de ta femme et puis qu’après tu me dises que tu ne pensais pas être capable d’aimer à nouveau... J’ai eu cette impression que tu aurais d’énormes attentes face à ce que tu as déjà vécu... Et que je n’arrive pas à atteindre ces attentes. Parce que je ne suis qu’une gamine qui peut changer d’idée comme on change de sous-vêtements... Et parce que je ne sais même pas qu’est-ce que c’est d’être en couple. Un vrai couple... » Le truc officiel là, je n’ai jamais vraiment été dans cette situation. Enfin si, mais au finale, ce n’était pas aussi sérieux que s’en avait l’air. Alors que nous... C’est du sérieux. Nos sentiments, je le sais qu’ils sont vrais. « Et tu sais... Ta vie était peut-être merdique avant l’émission... Mais y’a rien qui dit que ça ne peut pas changer... » Parce que je refuse de croire qu’il pourrait me décevoir.

« Et tu as prévu qu'on passe nos nuits à quel endroit ? J'ai un grand lit, il y a de la place et je doute que ton père accepte que j'vienne dormir sous son toit. » C’est vrai que si on veut dormir ensemble toutes les nuits, faudrait tout de même avoir une place pour le faire. Et il est évidemment hors de question que ça soit chez mon père, jamais il ne le permettra. De toute façon, je me vois très mal ramener Cameron dans ma chambre chez mon père. Non mais ça serait complètement ridicule. Par contre, maintenant que j’y pense dormir tous les soirs chez lui, est-ce que ça voudrait aussi dire qu’on habiterait ensemble ? Parce que je ne suis pas certaine d’être super à l’aise avec cette idée. « Je ne veux pas te faire peur, je ne suis pas entrain de te proposer d'emménager avec moi, juste de passer tes nuits chez moi. On vit tous les deux à Dublin c'est faisable. Enfin si tu veux rester tout le temps y'a pas de problèmes mais j'imagine que c'est mieux qu'on y aille progressivement. » Je crois que ça me soulage de l’entendre parler ainsi. Je crois que je me sentirais coincer s’il venait à me demander d’emménager avec lui. Pas que cette idée est totalement ridicule, mais je crois que c’est trop rapide et je ne suis pas certaine d’être prête pour ça. « Non ça va... Enfin, je ne pense pas que je devrais emménager chez toi toute suite dès la sortie... On va se laisser un peu de temps. Et je suis pas certaine que t’as fille apprécierait me voir débarquer avec mes valises comme ça, du jour au lendemain. » Moi je n’apprécierais pas, je me souviens bien de ma réaction, bien que j’étais très jeune, lorsque Johanna, la femme de mon père, était venue s’installer chez moi alors. De toute façon, voilà qu’on change de sujet et ce, parce que je lui ai demandé de me parler de sa femme. Et je suis contente qu’il le fasse aussi ouvertement, il ne faut pas croire le contraire. Seulement, cela vient éveiller de nouvelles inquiétudes en moi. Parce que j’ai peur qu’il ait de trop grandes attentes à mon sujet et que finalement, je ne réussisse pas à être à la hauteur. Je l’écoute me rassurer alors qu’il me dit qu’il m’aime pour ce que je suis. Et je le sais qu’il m’aime, je crois que je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi sincère et sensible à me faire plaisir. Je n’aurais pas pensé qu’il serait ainsi. Notre relation a tellement évolué au fil des semaines, c’est fou de voir que nous en sommes là maintenant. « ... A ce propos, j'aimerais mieux être le seul à pouvoir profiter de tout ça... » Je souris alors qu’il vient s’emparer de mes lèvres rapidement. C’est qu’il est possessif maintenant. Ça ne me déplait pas, j’imagine qu’il a raison de l’être. Mais il est vrai que je vais devoir travailler sur quelques points, parce que j’ai souvent tendance à pousser le charme un peu trop loin avec certaines personnes. Moins ici, mais lorsqu’on sera à l’extérieur... Bref. « Je suis juste à toi, monsieur le possessif. » Je murmure contre ses lèvres avant de reprendre doucement possession de celles-ci. Bon, j’ai dit ça un peu à la blague, mais je reste tout de même sérieuse. Je n’ai pas envie d’aller voir ailleurs, je suis trop bien avec lui. Et sa vie merdique, elle ne me dérange pas. Elle peut toujours changer comme je lui ai dit. Il vient coller son front contre le mien et je passe mes mains à nouveau derrière sa nuque pour la caresser tendrement. « C'est pas aussi simple, j'vais toujours avoir cet appartement ridiculement petit parce que j'ai pas les moyens d'en changer, mon fric était virtuel, je l'ai perdu en me faisant jater et puis j'vais pas changer de boulot non plus parce que j'sais rien faire d'autre. La seule chose qui va changer c'est que tu fais partie de ma vie, et ouais c'est vrai qu'elle va être beaucoup moins merdique, grâce à toi... » Je ne sais pas si je vais réussir à la rendre moins merdique, mais je vais tout de même essayer un peu. « J’en ai moi de l’argent... Enfin, je suis pas entrain de dire que tu dois changer d’appartement, puisqu’on reviendrait sur ce qu’on vient de parler. Mais bon... Je... Ça pourra toujours être possible, un jour... » Je grimace puisque finalement, je viens me contredire. C’est difficile de voir clair dans tout ça. Et puis, je dis que j’ai de l’argent, mais c’est plutôt mon père qui est millionnaire, pas moi. Alors ça change un peu les choses. Je viens me serrer contre lui en soupirant, baissant la tête pour venir enfouir mon visage dans son cou et y déposer une tonne de baiser. « Je crois qu’on se casse la tête pour rien... C’est trop tôt pour parler de toute ça... En même temps, c’est moi qui a commencé aussi... » Ouais, c’est un peu de ma faute si on a cette discussion. « En plus, j’ai terriblement envie de toi en ce moment... » Et comme je dis ça, mes mains viennent caresser son torse alors que mes lèvres se perdent contre son cou, collant un peu plus mon corps contre le sien. Après tout, ça fait bien une semaine qu’on a rien fait. Ça me manque.