« Tu es drôle, dis-donc. Je vais me pisser dessus. » En tout cas, si il y en a un qui n’est clairement pas amusant, c’est lui. Ce qu’il peut être désagréable. Sans parler d’un véritable goujat. Non mais qui traite une femme de cette manière, lors de la première rencontre ? Seulement un goujat oui. En plus il me porte sans la moindre délicatesse. Alors qu’une femme, on la traite avec douceur, on en prend soin. A l’inverse de ses manières brutes et extrêmes. Parce que bon, si il voulait être tranquille, il avait aussi des jambes, il lui suffisait d’aller ailleurs. D’autant que moi, j’étais là pour une vraie raison : faire mes emplettes. Si il veut bouffer, il n’a qu’à aller à la cuisine, lieu plus approprié et logique. Donc ouais, il devrait avoir honte. « J’ai pas honte. Assume plutôt le fait que les hommes aient plus de pouvoir » Macho, ce n’est pas étonnant. Plus de pouvoir…Physique je veux bien le concéder, mais ça reste là. Et encore. C’est scientifique que les hommes sont dotés de plus de masses musculaires que les filles. Je n’y peux rien, c’est comme ça. D’ailleurs c’est bien de ça dont il se sert contre moi à l’heure actuelle. C’est petit. « Te servir de ton physique pour avoir le dessus, c’est juste faible. » Ne dit on pas que c’est l’arme des faibles ? Le recours qu’on utilise quant on ne trouve pas de solutions intelligentes à un problème ? Bref, je lui ordonne de me déposer. Evidemment il ne veut pas s’exécuter. Contradictoire le type. Du coup il m’emmerde, je suis un peu mal en plus, alors je sors les grands moyens. Je lui baisse son pantalon. Oui ce n’est pas très glorieux, mais en même temps, que voulez vous que je fasse de plus ? Je suis très limité dans mes mouvements. Malheureusement, je n’aurais pas à loisir de savoir si ma tactique à marché, puisqu’une musique se fait entendre. Cupidon. Il n’aurait pas pu choisir meilleur moment évidemment. Au moins ça a le don de me faire reposer immédiatement au sol. Enfin. Sans me demander mon avis, il écrase ses lèvres sur les miennes, pour un baiser bref. Non mais oh la moindre des choses, c’est d’avoir mon consentement ! Eurk. Heureusement ça ne dure pas longtemps. De toute façon, sinon il aurait eu le droit à une claque. Déjà que là je suis à deux doigts de lui en coller une. Je ne sais même pas ce qui m’en empêche d’ailleurs. « T’as le droit de partir, maintenant. » Comme il est gentil de me donner le droit. « Je suis venue ici pour faire mes courses, je compte bien finir. Tes chips à la con, tu peux les bouffer n’importe où ailleurs. Et si t’es pas content, c’est la même chose. » Qu’est ce qu’il croit lui ? « Bon, je suppose que tu ne vas pas me donner la direction de ce rayon de chocolat. » Haha. Bref, je refais le chemin inverse, et retourne à mon charriot délaissé, le pauvre.

Tu ne la connaissais pas, mais tu ne l’aimais déjà pas. Tout simplement parce qu’elle ne t’avait pas écouté quand tu avais demandé à ce qu’elle dégage de ton chemin. Non, elle était restée ici, à faire la maline. Et bien, tu lui avais vite montré qu’il ne fallait pas jouer à ça avec toi, puisque tu l’as porté sur ton dos pour l’emmener vers la sortie. Et elle ne pouvait rien y faire, à ça. « Te servir de ton physique pour avoir le dessus, c’est juste faible. » Oui, bien sûr. T’en as tellement rien à foutre de ce qu’elle en pense que tu ne prends pas la peine de répondre. C’était elle, la faible. Toi, tu étais loin d’être faible. Mais cette crétin te baisse ton pantalon. Mais tu n’as même pas le temps de t’énerver, puisque Cupidon intervient. Une chinoise à terre et un baiser foiré plus tard, tu lui fais comprendre que tu ne veux pas d’elle ici. Puisque c’était ton territoire, logique. « Je suis venue ici pour faire mes courses, je compte bien finir. Tes chips à la con, tu peux les bouffer n’importe où ailleurs. Et si t’es pas content, c’est la même chose. Bon, je suppose que tu ne vas pas me donner la direction de ce rayon de chocolat. » Tu la regardes mal. Très mal. A vrai dire, si tes regards étaient des couteaux, ou des lasers coupants, ils auraient déjà tué la petite chinoise depuis longtemps. T’en avais déjà marre, de cet endroit, de ces candidats, de cette « aventure ». « Tu vas pas dans MON rayon ! » que tu gueules très sérieusement. Même si tu sais qu’elle ne t’écoutera sûrement pas. Pourtant, elle a plutôt intérêt à t’écouter, la cocotte.