Si juste qu’à présent, Valeri avait pu trouver à redire, et à critiquer le moindre détail, cette fois-ci, il se trouvait quelque peu… ébahi. Ou stupéfait, ou surpris, ou était sur le cul… ou, enfin utilisez l’adjectif qui semble vous convenir le mieux. Une gare. Il n’y avait pas à dire, la Production avait sûrement dû y mettre un sacré billet là-dessus. Peut-être pas qu’un seul, mais bon. Ce n’était qu’une façon de parler comme une autre. Ainsi, il venait de se retrouver dans cet endroit. Dans cette… gare. Il fronça légèrement les sourcils, à l’évocation de ce mot. Une gare ? Est-ce que cela veut-il dire qu’ils vont pouvoir s’en aller à leur bon vouloir d’ici ? Après tout, c’est un peu cela la fonction première d’un train. De faire voyager. Peut-être était-ce qu’un élan de décoration. Tout semblait si artificiel, trop artificiel. Valeri s’étonna alors de chaque petit élan qui composait cette gare, avant de trouver au beau milieu de celle-ci un type. Afin de rendre le réalisme jusqu’au bout, la production aurait-elle embauché un type pour jouer le chauffeur de train ou l’un de ces contrôleurs qui viendra te foutre une amende quand ils n’auront pas leur billet sur eux ? Peut-être. Apparemment, ils étaient pleins de surprises, ici. Alors, ce détail n’étonna guère Valeri qui s’approcha vers ce gars, les mains dans les poches. Il le dévisagea un court instant, avant que celui ne prenne la parole. Il allait monter… ah ? Evidemment, s’il travaillait dans ce train, cela n’était pas si surprenant que cela. Il continua alors de l’écouta d’une douce oreille pensive. Il plissa les yeux, lorsqu’il détailla la tenue de cet homme, qui finalement n’avait rien d’un contrôleur de train ou d’un simple chauffeur. Il était banal. Oui, voilà. C’était un homme banal dans une gare, qui ne semblait pas être si banale que cela. La voix de cet homme le sortit de ses pensées. Voyager seul ? Valeri secoua énergiquement la tête. Non. « Roh, allez viens ! » tenta-t-il d’articuler dans un anglais plus ou moins correct. Il donna une brève tape amicale sur l’épaule de ce garçon. Il n’allait quand même pas faire son timoré, surtout pas face à Valeri. Lui qui était si agréable, si bon vivant, si gentil. N’est-ce pas ? Un fin rictus se peignit petit à petit sur ses lèvres, alors qu’il fit quelques pas en direction du train qui n’allait pas tarder à partir. Il s’apprêta alors à monter dans le train, lançant un bref regard derrière lui. « Eh mec, t’as pas peur quand même ? » souffla-t-il, tout en riant. Evidemment, non. Enfin… il ne l’espérait pas. A moins que ce soit son accent qui mette ce garçon si mal à l’aise. Il manquerait plus que ce soit une tapette, lui. Valeri secoua doucement la tête, avant de s’engouffrer dans le train.

Valeri fronça doucement le nez lorsque ce garçon reprit la parole. Il était un peu rabat-joie lui. Enfin, juste un peu. « Vraiment ? » avait-il osé prononcer. Si Valeri lui avait de venir avec lui, c’était qu’il pouvait venir. Ce quidam n’allait tout de même pas remettre en doute les paroles prônées par le jeune garçon. Ce dernier se contenta alors d’un hochement vif de la tête de haut en bas, avant finalement monter dans le train. Il fut suivi par ce garçon, qui lui, ne semblait pas très à l’aise. Avait-il peur ? Peut-être. Peur de quoi ? Là naissait un certain mystère. Il lui demanda alors si c’était la peur du train dont Valeri évoquait dans sa question, avant finalement de lui avouer que ce n’était pas le cas. Il n’aimait juste pas déranger. « Déranger ? » reprit Valeri, quelque peu surpris. Il était sérieux, lui ? Il secoua la tête avant de pénétrer dans le train. Il observa alors les nombreux sièges qui meublaient l’endroit. Aussitôt, il se retourner vers ce… comment s’appelait-il en fait ? Nommons-le monsieur X. Il se retourna donc vers monsieur X, lorsque celui-ci prit une nouvelle fois la parole. Valeri fronça légèrement les sourcils, il tenta vainement à comprendre ce dont il voulait lui dire. S’inquiéter d’autre chose ? Il laissa quelques secondes s’écouler, en réfléchissant, avant de prendre donc la parole. « Hum… non, je ne pense pas. A moins qu’il y ait des intrus qui nous voudraient du mal dans ce wagon. Tu veux qu’on vérifie pour que tu sois rassuré ? » lui demanda-t-il alors. Qui sait. Peut-être que ce wagon était hanté. Peut-être qu’il y avait des individus malfamés qui voyageaient dans ce train, peut-être que la production voulait juste mettre en danger la vie de ses candidats. Qu’ils sont fourbes ! Valeri s’assit sur l’un des sièges, avant de reporter son attention sur ce type qui était resté planté, là encore. « Tu viens ? » souffla alors Valeri, l’invitant à s’asseoir en face de lui.

Il parle, il parle beaucoup ce garçon. Peut-être un peu trop. Enfin, peut-être était-ce mieux ainsi ? Certains ne disaient rien lorsqu’il était mal à l’aise, d’autres bien au contraire se montraient sous une forme évoluée d’un moulin à paroles. A vrai dire, Valeri ne savait pas dans quelle case mettre monsieur X –oui puisque c’est comme cela que nous appellerons. Mal à l’aise ? Ou garçon gonflé d’une extrême confiance ? Ni l’un ni l’autre, très certainement. Lorsqu’il parlait, lui expliquant vaguement les choses, Valeri se contenta d’hocher vaguement la tête. Faisant mine de comprendre ce qu’il lui disait. Une chose était certaine : il racontait n’importe quoi. Et il en avait conscience lui-même. Il racontait n’importe quoi. Vraiment n’importe quoi. Mais cela, Valeri préféra se faire discret, et voulut ne pas se montrer trop blessant avec une remarque qui pourrait le froisser. Quoique… attendait ? Valeri avoir peur de froisser quelqu’un ? Il faut croire que ce début de parenthèses avait déjà changé le petit garçon. Il était ennuyeux quand même à parler. Trop ennuyeux. Enfin, peut-être que Valeri n’aurait pas pensé cela s’il parlait d’autres choses. Autre chose que le fait plausible qu’il pouvait le déranger. Il l’écouta vaguement, bougeant la tête de haut en bas. Il fallait dire qu’il avait du mal à concevoir ce concept. Le concept de dérangement. Comment pouvait-on déranger ? Valeri avait beau se retourner la question dans tous les sens, il ne voyait pas. Lui, le petit sans gêne. Il s’en fichait de savoir s’il pouvait déranger, ou non, lui. Ainsi, Valeri pénétra, dans un silence pesant, dans le wagon. Il contempla l’endroit mobile quelques minutes. Il émit alors l’hypothèse qu’il y aurait peut-être des intrus, des quidams malfamés, et pourquoi pas des zombies. Peut-être que tous ces êtres imaginés par le biélorusse ne serait que des êtres artificiels, fait de plastiques et de voix informatisée. Tout cela ne serait que du faux. Après tout, cette gare était dans le faux, elle-aussi, n’est-ce pas ? Oui. Ils vivaient dans le faux, à l’image de cette société fausse. A croire que le décor de ce jeu n’était qu’un pâle reflet de leur société actuelle. Un monde faux. Qu’il y ait cette préférence ou non de ces êtres purement fictifs, Valeri était prêt. Prêt à faire un tour de l’habitat pour le rassurer, au cas où. Mais tant mieux, il n’avait pas à le faire. Finalement, Valeri prit place sur l’un des sièges, avant de convier monsieur X à s’installer à avec lui. Qu’attendait-il pour monter ? C’était bel et bien cette question qui s’imprégnait à son esprit. Il semblait pourtant avoir été très clair avec lui : il venait avec lui. Ce qui signifiait donc qu’il devait montrer avec lui. Il finit par s’asseoir en face de lui. Un sourire teinté de satisfaction se dessina sur les lèvres de Valeri. Alors que ce dernier contempla la porte du wagon se refermer derrière eux, monsieur X prit la parole. Aussitôt, l’attention du garçon se reporta sur lui. Il disait s’appeler… Sully ? Un petit rire sourd s’échappa furtivement entre les lèvres de Valeri. Sully, ça fait un peu un prénom de fille, non ? Enfin, Valeri, il trouvait que ça faisait franchement féminin comme prénom. Ainsi, il n’y avait plus de monsieur X. A présent, ce serait Sully. Dommage. « Enchanté ! » articula-t-il, arborant un sourire rieur et enfantin. « Moi, c’est Valeri ». Ainsi, les présentations étaient faites. Et pendant ce temps, le train s’échappait furtivement de l’endroit où il se trouvait. « Tu crois qu’il va nous emmener où, ce train ? » lui demanda-t-il alors un brin curieux. Oui, parce qu’après tout, si ce train avançait, c’était bien qu’il allait quelque part n’est-ce pas ? Mais où ? Cela, Valeri n’aimait pas ne pas savoir. Il ne savait pas déjà dans quel coin de la planète il se trouvait, alors si en plus, il ne savait pas où ce train allait l’emmener, non, ça, ça n’allait pas aller définitivement. « Et sinon, alors, ça se passe bien avec ta partenaire ? Elle ressemble à quoi la tienne ? » l’interrogea-t-il à tout à hasard. « Tu peux tout me dire sur elle, c’est l’instant confession… ».

Valeri ne le montrait peut-être pas, mais il commençait à s’impatienter, il piaffait presque d’empressement à l’idée de montrer dans ce train. A vrai dire, il n’avait nulle idée de l’endroit où ce véhicule allait les mener. Alors ni une, ni deux, il avait grimpé dans le wagon, sans même attendre son compagnon de la journée. Après avoir quelque peu hésité, monsieur X l’avait rejoint. Il finit par ailleurs à changer de conversation, à parler d’autre chose que de cette crainte du dérangement, et d’une possible peur. Ainsi, il disait s’appeler Sully. Un prénom que Valeri jugeait si féminin qu’il ne put se contenir de rire très légèrement. Il n’allait pas éclater de rire, jusqu’à se retrouver par terre malgré tout. Il se disait alors enchanté. Enchanté de le rencontrer, ou plutôt de savoir son prénom. Il pouvait enfin mettre un nom à ce personnage. A son tour, il se présenta. Valeri. Il n’allait pas mentir sur son prénom. De toute façon, s’il le faisait, Sully s’en rendrait rapidement compte dans les jours à venir. Le jeune biélorusse lui demanda finalement s’il savait, lui, où le train allait les emmener. Cette question s’était tatouée sur ses lèvres depuis un bon moment. Il espérait surtout que ce Sully allait le renseignait, et rassasier sa curiosité. Valeri grimaça à l’écoute de sa réponse. Ainsi, ils allaient voir le prochain décor. Ce n’était pas très enthousiasmant tout cela. Il n’était même pas capable de lui dire lequel serait-ce. Il évoqua alors une surprise. Ah ? Valeri n’était pas très friand des surprises, entre nous. Il avait une sainte horreur de cela. Les surprises. Elles étaient ces choses inattendues qui nous tombaient sur le bout du nez. Elles décevaient souvent, les surprises. C’était comme ça, et on n’y pouvait rien. On ne pouvait pas contrôler les surprises. Une surprise, c’était un peu comme rencontrer la première fois sa partenaire de jeu. On n’était déçus, ou on ne l’était pas. Valeri vint alors à le questionner au sujet de sa partenaire. A vrai dire, il n’avait aucune idée de quelle nana avait été attribué à Sully. Ainsi, il écouta sagement les paroles dictées par son compagnon. Tout se passait bien avec elle. Tant mieux. Ou dommage. Valeri aurait trouvé ça drôle qu’il se plaigne de sa partenaire. Non, il n’était pas du genre à critiquer. Il avait juste un esprit critique, un peu trop critique. Quand ça ne lui plaisait pas, ou que ça ne lui allait pas, il le disait haut et fort. Il n’allait pas se taire derrière de douces paroles. Elle était blonde, petite et jolie. Il ne savait pas vraiment si Sully disait vrai ou non, puisqu’il n’avait jamais vu cette fille. Si ça se trouve, elle était petite dotée d’un physique ingrat. La Terre n’était pas peuplée que de bombes. Elle s’appelait Zola. D’accord. Donc, la prochaine petite blonde ‘jolie’, ce sera Zola ? Peut-être, ou peut-être pas. Valeri fit des petits signes de tête, tout en écoutant la description de ladite partenaire. Savoir comment elle était, lui, il s’en fichait un peu. Il aurait plutôt préférait qu’il lui dise ce qu’il en pensait. C’était déjà bien plus intéressant. Il fit un grand signe de tête de haut en bas, lorsque Sully prit une nouvelle fois la parole. « Evidemment, c’est ça que je veux savoir ! Genre, tes premières impressions sur elle. ». La première impression. Ce concept qui avait tant d’importance pour nous tous. Il nous permettait de savoir comment se conduire avec la personne. Mauvaise impression ? On l’évitera au maximum, et on la détestera certainement. Bonne impression ? On se montrera rapidement conciliant et sympathique avec. Qu’on se le dise, la première impression formatait tous nos sentiments. C’était comme ça. Au fond, nous sommes des robots guidaient par notre cerveau. Toi, moi, on est tous les mêmes. A son tour, Sully lui se renseigna sur sa partenaire. Valeri lui lança un petit regard de méfiance. « Tu ne m’excuseras, mais je ne vais pas te faire le pédigrée de ma partenaire, moi, mais si elle t’intéresse vraiment, je peux te dire son tour de poitrine… » souffla-t-il un brin moqueur. « Elle s’appelle Jaileen. Pour le moment, on s’entend plutôt bien, même trop bien, je crois… c’en est presque un peu perturbant. Enfin, ce n’est pas plus mal comme ça, peut-être… hein ? » dit-il, un brin perplexe. Il ne savait pas vraiment si c’était une bonne chose de bien s’entendre avec une personne aussi rapidement. Peut-être que ça l’était. Valeri passera sous silence leur première nuit ensemble, qui s’était conclue par un réveil agité. « Je la trouve jolie, plutôt agréable à vivre, enfin elle n’est pas chiante comme fille, ni conne, alors je ne vais pas m’en plaindre. » conclut-il alors.

Ce train allait les emmener. Les emmener quelque-part, mais où ? Ils ne savaient, était alors la réponse à cette interrogation. Sully avait alors mentionné que ce serait une destination surprise. Valeri ne savait pas s’il devait se montrer si enthousiaste que cela à cette dite surprise. Peut-être qu’il le devrait, peut-être que pas… Il ne savait pas à quoi il allait s’attendre. Le prochain décor ? Ah. D’accord. Il ne devra donc patienter avant de découvrir quelle sera leur prochaine destination. Après tout, ce train était sûrement là pour les faire voyager. Un voyage qui n’allait leur laisser que très peu de souvenirs. Ce ne sera pas l’un de ces longs voyages en train qui vous laisse bouche-bée en traversant des paysages, des beaux paysages, des paysages vrais. Ici, ils ne feront que de traverser un monder artificiel, un monde de carton. Ca ne fait rêver personne comme voyage. Tout du moins, pas Valeri. Il faut dire que le réalisme était pourtant bien ancré sur chacun des artifices qui composaient ce nid. Mais ça ne restait qu’un monde artificiel, un monde imaginaire, un monde imaginé par des hommes pour des hommes. Oui, voilà. Ils allaient voyagés à travers un monde imaginé, un monde dessiné. Le regard de Valeri se déposa un temps sur la vitre qui se trouvait à côté de lui, tentant d’observant vainement une parcelle du décor qui pouvait s’offrir à eux. Finalement, il décida de reporter son attention sur Sully. Engageant alors une conversation. Une conversation banale. Cela devait certainement être le sujet de conversation que tout le monde devait aborder, parce qu’ils devaient certainement être tous curieux. Curieux de savoir si machin avait déclaré la guerre à truc, ou bien s’ils s’étaient tous retrouver dans le monde fabuleux des Bisounours. Alors, Sully lui avait vaguement parlé de ce qu’il pensait de sa partenaire, avant d’en faire une piètre description. Blonde, petite, jolie. On pouvait accoler ces attributs à tout le monde et à n’importe qui, n’est-ce pas. Aucun trait distinctif pour que Valeri puisse la reconnaitre dans cette masse. Ah si. Son prénom. Zola. Il ne savait pas vraiment s’il devait la plaindre de porter un prénom aussi hideux, ou bien en rire. Il préférait opter pour la seconde option. Eprouver de la compassion pour une quidam, non merci. Ce qui intéressait plus Valeri était ce qu’il pensait de sa partenaire, ce qu’il pensait vraiment. Ces premières impressions. Valeri n’était sûrement pas le seul, vous aussi derrière les écrans devaient vous demander la même chose, certainement. Un fin rictus se dessina sur les lèvres de Valeri lorsqu’il reprit la parole. Ainsi, il disait avoir un bon feeling avec elle. Il la trouvait même rigolote. Rigolote ou idiote ? Il la décrivait comme une personne sans prise de tête qui était son opposée, en quelque sorte. Un léger sourire amusé se dessina sur les lèvres de Valeri, lorsque Sully lui confia apprécier l’idée de côtoyer une personne qui le permettrait de se lâcher, un peu. Il était évident que ce garçon avait des airs de… de coincé. Clairement, oui. Valeri aurait très bien pu lui faire part de cette remarque, mais il préférait se taire. Sûrement pour ne pas froisser son compagnon de fortune. Ce serait fort dommage. A son tour, il lui demanda alors qu’il lui parle de sa partenaire, qu’il lui parle donc de Jaileen. Il allait se passer de la description physique. Il ne put y aller de son humour particulier, lui avouant que si cette demoiselle l’intéressait vraiment, il pouvait lui faire part de son tour de poitrine. Ce détail ne semblait pas l’intéresser. Oh ? Vraiment ? Il arqua un léger sourcil de surprise, avant de reprendre la parole. Il lui fit part de sa relation avec sa partenaire, il lui fit part de cette genèse relationnelle. Ils s’entendaient bien, trop bien sûrement aux yeux de Valeri. Ce dernier cligna des yeux, avant que son regard s’échoue que la tablette qui les séparait. Il réfléchit alors à la question posée par ce garçon. Avait-il l’habitude des relations conflictuelles ? Non, clairement non. Mais… avaient-elles un nom, ses relations ? Il ne savait pas. En y réfléchissant, il ne savait pas quel attribut accoler aux relations qu’il avait eues auparavant. Certains donnaient des noms à leur relation. Relation amicale, relation professionnelle, relation conflictuelle, relation amoureuse, relation d’un soir, relation éphémère… et relation sans-nom. Voilà ce qu’était les relations de Valeri. Des relations sans-nom, des relations auxquelles il ne savait pas donner de nom. « Non… » souffla-t-il alors, clignant une dernière fois des paupières. Il releva la tête, chassant alors toutes ces idées. Quant à Sully, il estimait que c’était une bonne chose qu’il s’entende bien avec sa partenaire. Evidemment. Le biélorusse se contenta alors d’un hochement de tête, se contentant alors d’accepter ces dernières paroles. Il continua alors d’évoquer sa partenaire, lui brossant un très brève portrait de celle-ci. Il se contentait de la présenter comme lui, il la voyait. Certains la verront différemment de lui, mais il s’en fichait. Ce qui comptait ici, ce n’était pas les autres, mais lui et son point de vue. Il n’allait donc pas s’en plaindre. Non. Puis, ce n’était pas du genre de Valeri. Il ne se plaignait pas, lui. Il critiquait juste. Entre une plainte et une critique, il y avait une différence quand même. Le jeune homme sourit amusé par la question de Sully. Etait-il perturbé à l’idée de dormir avec une femme qu’il ne connaissait à peine ? Valeri étouffa un petit rire entre ses lèvres, avant de se racler la gorge. Il faisait souvent cela lorsqu’il voulait s’éclaircir la voix. « Clairement non ! » souffla-t-il alors. Dormir avec une inconnue, ce n’était franchement pas ce détail qui perturberait Valeri. « Je suppose que toi, ça doit te perturber, si tu me poses la question. Tu trouves ça gênant de dormir avec une inconnue ? A moins qu’elle dorme à poil… attends, si ça te perturbe, c’est parce qu’elle dort à poil ta Zola, c’est ça ? » conclut-il alors, hâtivement. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.