« Ouais, mais c'est nul je trouve. Déjà, on me prend toujours pour une cruche et puis ça manque d'originalité, de peps..Le vert, qu'est-ce t'en penses ?! ». Et pourtant je trouve que le blond lui va bien. C'est une couleur vivante, fraîche et je dis ça sans être un pro capillaire. D'ailleurs ça serait ironique vu le nombre de cheveux que j'ai sur le caillou. En proposant vert, je tire une grimace. « Vert ? J'trouve que ça fait pro écolo qui aime se rouler dans l'herbe .. . Mais mauve, mauve c'est cool, non ? ». Je dirais même que mauve c'est grave stylé. Mais je ne suis pas objectif, j'aime le mauve. Comme le bleu d'ailleurs. Bref, cessons de parler cheveux, pour un mec qui n'en possède pas, c'est un comble. Avec la demoiselle ici présente, on se retrouve dans la piscine à boules. Honnêtement j'ai accepté pour lui faire plaisir, mais c'est une attraction que je déteste. C'est restreint comme endroit, il y dégage une odeur nauséabonde et je suis sûr qu'on fouillant bien il se pourrait qu'on tombe nez à nez avec une chaussette datant du siècle dernier. Non franchement je déteste les piscines à boules. Contrairement à la blondinette qui à l'air de keafer. Je dirais même qu'elle est comme un poisson dans l'eau. « Pauvre petit ! Toi aussi t'as la phobie des pieds ? Parce que moi oui. Mais j'crois qu'il faut remédier à ça. Attends. J'fais le dauphin, et on y revient, d'accord ? ». Je n'ai même pas le temps de lui répondre qu'elle plonge tête en avant dans les boules. Quelle folle. Elle en ressort un peu sonné et je ne peux m'empêcher de rire. « Elle est pas terrible cette piscine, le sol est pas assez profond. J'espère que ça va pas me faire une bosse. » « Tu m'étonnes, avec le plongeon que tu as fait ça ne m'étonnerait pas qu'une corne te pousse sur le front ! » Je suis vilain, mais c'est par pure taquinerie. Peu à l'aise parmi toutes ces boules, finalement l'envie me prend d'en savoir plus sur la demoiselle. « Bon soyons sérieux un instant, que fais-tu dans la vie, d'où tu viens, pourquoi fake lover, tes hobbies, bref .. tu peux me faire ta biographie .. » en ajoutant à cela un magnifique sourire histoire qu'elle veuille bien se prendre au jeu.

On parle teinture et la demoiselle annonce qu'elle demandera à la production de quoi faire. Imprévisible et impulsive, c'est plaisant. Bien que moi, je ne ferais jamais une chose pareille. J'agis parfois sur un coup de tête, mais j'ai mes limites. Elle, elle ne semble pas en avoir et ça m'amuse beaucoup. Par contre elle veut que je l'aide, du coup je lui réponds juste après. « Je .. je ... pourrais t'aider, mais à tes risques et périls .. ». Je crois que je n'ai jamais mis les pieds chez un coiffeur. Lorsque j'ai besoin de couper ma mini touffe, je fais ça à la tondeuse. Simple et rapide. Donc les teintures, c'est quelque chose de totalement inconnue à mes yeux. Bref on discute, on s'amuse, on se titille et finalement je lui demande de se présenter. Comme je l'attendais, elle délire. Racontant que des conneries, elle finit par m'offrir une réponse sérieuse. Venant mon tour de me présenter, je n'ai pas le temps de l'ouvrir qu'une musique s'enclenche. Cette fois-ci je sais ce que ça signifie, pas comme la dernière fois. Je regarde la demoiselle, j'attends de voir si elle me laisse l'embrasser et au final, c'est elle qui prend les devants. Nos lèvres se touchent à peine, mais au moins le baisé est effectué. Après s'être autant déchaîné sur les jeux, Zola reprend la parole. « Allez, viens Kimo, on va manger un bout dans la cuisine. Promis, je te vomis pas dessus cette fois ! ». Je ris et c'est sans un mot que je la suis.