kali
Valeri avait passé ses journées à découvrir. A découvrir l’endroit. Il s’y perdait de temps en temps, et d’autres fois, il retrouvait enfin son chemin. Et aujourd’hui encore, il venait de trouver un autre endroit dans ce nid. Nid ? Devait-on appeler cela vraiment un nid. Il était si grand, que ça ne devait pas être un nid pour une autruche super-géante. Il s’aventura dans la pièce, observant tout autour de lui. Tout cela avait un goût de déjà-vu. Oui. Il avait déjà vu cet endroit quelque part. Certainement dans l’une des prospectus qui trainaient salement dans sa boite aux lettres, juste avant qu’il s’en aille de Paris. Cela devait être cela. C’était un prospectus pour un salon de massage, ou un truc comme ça. Un endroit où les filles sont à tes petits soins, quoi. Valeri laissa s’échapper un petit « hum » entre ses lèvres, constatant vainement que l’endroit été vide et qu’il se trouvait être le seul. Bon. Pour un massage par une charmante demoiselle, on repassera dans ce cas. Il s’apprêta alors à faire demi-tour lorsqu’il tomba nez à nez avec une femme. Etait-elle une candidate ? Etait-elle une employée ? Il semblerait que la solution pour lever ce voile de mystère était de lui demander directement. Il la salua d’un signe de la tête, avant de se racler légèrement la gorge, afin de s’éclaircir la voix. « Vous êtes l’une des employées ? ». Evidemment, elle était l’une des employées. Et sans même qu’elle ait pu lui répondre quoique ce soit, il monopolisa une seconde fois la parole. « Ca tombe bien, parce que je me sens quelque peu tendu ces temps-ci, et je crois qu’un petit massage serait la solution idéale pour me soulager ! », souffla-t-il, tout en dessinant petit à petit un doux rictus sur ses lèvres.

Kali passait par là un peu par hasard, comme un peu tout le monde dans chacune des pièces de cet endroit. Du moins pour la première semaine. Il y avait tant à voir que chacun découvrait à son rythme. Ci et là, à son aise. En groupe ou en solo. Et ce soir, si Kali part seule, elle ne le reste pas bien longtemps une fois son entrée au salon de massage entamée. Un autre candidat se trouve sur place. Son prénom lui échappe encore, mais elle se souvient de son visage. Il ouvre la bouche, pose une question et semble assez assuré. Kali l'écoute, ne le coupe pas mais ne peut s'empêcher de laisser un petit sourire naître au coin de ses lèvres. La situation est amusante, il y a moyen de rigoler. Ne fut ce qu'un tout petit peu. Elle hoche alors la tête ... Je vous en prie monsieur, veuillez vous déshabiller ... Elle endosse le rôle le temps que ça durera ... Croyait-il vraiment que la prod avait payé le personnel qui allait avec les lieux ?? Elle lui désigne la table de massage. Il vous suffira ensuite de vous installer. Elle se retourne pour ne pas exploser de rire et faire semblant de chipoter au matériel présent sur les lieux. Les huiles, savons et autres cires dont l'une d'elle lui colle déjà aux doigts. Elle grimace et s'essuie rapidement sur l'un des linges de la table.

Il ne sait pas vraiment si c’est une candidate ou une employée, après tout, peut-être que la production à donner un bras pour employer des jeunes femmes pour ce salon. Il ne faisait que de supposer naïvement. Peut-être trop naïvement. En tout cas, cette jeune femme ne lui répondit pas directement. Elle lui demanda de se déshabiller. De se… déshabiller. Il fronça doucement les sourcils. Se déshabiller. Elle pourrait être plus précise dans ses propos, quand même. « Euh… ouais, d’accord. Enfin, juste le tee-shirt que je dois enlever, hein ? ». Parce qu’il ne se voyait mal devoir enlever son short, pour un massage. Il ne voulait qu’un petit massage du dos. Pas des fesses, des jambes ou des couilles… Enfin, pour cette dernière partie, il était moins certain que ce soit elle qui lui ferait. Soit. Valeri se résigna alors à enlever son tee-shirt qu’il jeta dans un coin. Il ne prit même pas la peine de regarder où il atterrit, il le retrouvera bien plus tard de toute façon. A moins que cette femme soit si fourbe qu’elle s’amuse à le cacher. Il alla s’installer sur la table de massage, où il s’assit dessus. « Hum, d’accord… » souffla-t-il. « Je dois m’allonger, je suppose… ». Oui, il devait peut-être s’allonger finalement. Il resta quelque peu perplexe, avant finalement de s’allonger sur le ventre. Il lança un bref regard à l’attention de la jeune femme, appelons-la mademoiselle Y. L’air de dire : « dépêche-toi, ma poule, j’ai trop maaal. ». Mal avec un nombre incalculable de « a », traduisant ainsi cette douleur si intense.

Kali a du mal a garder son sérieux. Elle ne tiendra pas des heures à jouer cette petite comédie. Elle ne sait d'ailleurs pas exactement où elle va avec ce jeu. Le jeune homme semble hésitant et demande précision quant au t-shirt seulement, visiblement pas super open à se montrer en caleçon de si tôt. Dommage ... Mais bien évidemment Kali hoche positivement la tête. Si seul le dos est à masser alors oui .... Il s'exécute et s'installe alors non sans hésiter une nouvelle fois. Peut-être sent-il qu'il y a de l'arnaque dans l'air. Une fois installé sur le ventre, il jete un dernier petit regard à notre blonde pour s'assurer de sa présence et probablement pour qu'elle ne mette pas 5 heures à arriver. Kali hésita un instant à lui coller quelques bande de cire épilatoire dans le dos mais ce serait franchement un peu trop gros. Elle ne le connaissait pas et ça aurait rapidement pu tourner mal s'il n'était pas assez ouvert d'esprit. Mieux valait éviter. Alors elle approcha de lui avec quelques bouteilles d'huiles différentes, qu'elle déposa à ses côtés. Elle en versa une première ration sur le dos du jeune homme et débuta un véritable massage sans piège aucun. Kali savait y faire et elle débuta sa détente des muscles progressivement. Elle senti alors le corps du brun se laisser aller peu à peu. Mais pile au moment où elle savait le corps prêt à recevoir d'avantage et à completement s'abandonner à la détente, elle stoppa tout. Se redresse s'essuie les mains et dit : Ah ben non en fait je ne suis pas employée ... Oups ça a du m'échapper désolée ... Frustration intense bonjouuuuur. C'est assez petit mais pas méchant non plus. Elle ne peut s'empêcher de sourire.