brune & oliver

Vous pourriez être surpris des heures impossibles auxquels je débute mes journées, d’ordinaire. L’aurore est à peine souvent début que je suis moi-même déjà prêt à commencer mon travail. Car je me dois d’être vif d’esprit, et surtout, bien réveillé afin être capable d’assurer le premier service de la journée, dès six heures la semaine, et huit le week-end. Vous dires alors que je suis un lève-tôt n’est donc pour vous aucunement une surprise désormais. Ici, c’est toute autre chose. Mon horloge interne est complètement en train de se dérégler. Évidemment, le rythme de vie est divergent, mes heures de couchés, complètement aléatoire, et mes réveils, purement hasardeux. Il est tout juste neuf heures quand j’émerge du sommeil en ce mercredi matin. Et je suis tout simplement déboussolé : j’ai l’impression d’avoir dormi jusqu’à quatorze heures, alors qu’il encore très tôt. Ne chercher pas à comprendre. Une bonne douche s’impose. Je traverse en pyjama la cour pour me rendre dans l’espace commun qui nous sert de salle de bain le regard mi-clos, circulant sur le pavée tel une âme errante. En bref, j’ai une sale tête. Je pourrais très bien rivaliser avec les zombies, oui, oui. La place est vide, tant mieux. Le moment est mal choisi pour une petite discussion matinale. Attrapant une serviette, je l’accroche près des douches, retire ma tenue de nuit, puis, après avoir rapidement ajusté le débit de l’eau, me glisse sous le jet chaud et réconfortant de la douche. Je ne sais pas combien de temps s’écoule durant ce moment d’aisance, mais lorsque j’émerge enfin de la cabine pour entourer mon corps dénudé d’un linge, mon esprit – enfin – tiré de sa torpeur nocturne, je remarque une présence familière près des miroirs. Heureusement que je suis loin d’être pudique. « Bon matin, mademoiselle. » fis-je en saluant Brune, étouffant un bâillement au passage.

Neuf heures pétantes. Je ne savais pas bien comment j'avais réussi à émerger aussi tôt, d'habitude, vu à l'heure à laquelle je me couche ici, il n'est clairement pas banal de me voir lever avant dix heures. Mais je n'avais pas vraiment passé une bonne nuit, ne sachant trop vous en expliquer la raison. C'était juste comme ça. J'avais eu trop chaud. Et puis je n'arrivais pas à fermer l'oeil. Mais je ne m'en faisais absolument pas pour ça, d'ailleurs je ne paraissais même pas fatiguée, ce qui était plutôt étrange pour quelqu'un ayant seulement dormi environ trois heures. Je me rattraperai sur la prochaine, oui. M'étirant légèrement, je remarquais que casey était encore endormi, c'est donc sur la pointe des pieds que je quittais la chambre, histoire de ne pas le réveiller. Comme chaque matin, le premier endroit vers lequel je me dirigeais était la salle de bain. Je n'aimais pas vraiment prendre mon petit déjeuner sans être propre. Certains faisaient ça dans le sens inverse, moi j'avais bien trop honte de me montrer avec les cheveux en batailles. Cependant j'avais plutôt pas mal de chance, puisque je ne transpirais jamais. Je ne savais d'ailleurs pas bien comment cela était possible, mais ça ne me dérangeait pas vraiment. Même quand je faisais du sport d'ailleurs. Pénétrant dans la pièce, j'entendais bien rapidement le jet d'eau s'écoulant dans la grande cabine. Curieuse je m'avançais légèrement et ne tardais pas à découvrir le hm... fessier d'Oliver. Amusée, je détournais cependant les yeux. Pas que j'étais mal à l'aise, non, disons simplement que je n'aimais pas briser l'intimité des gens autour de moi, j'étais la première à ne pas vraiment apprécier d'être épiée. Chose très drôle dans une aventure avec une trentaine d'autres personnes autour de soi, hm. Du coup, je me retourne vers la glasse, commençant à me brosser les cheveux, vêtue simplement d'une nuisette de nuit, tenue que je mettais chaque soir pour aller me coucher. Finalement le jeune homme ne tarda pas à arriver à mes côtés, une serviette autour de la taille. « Bon matin, mademoiselle. » « Coucou Oliver. » que je le salue en le remerciant d'un sourire avant d'ajouter. « Tu te douches souvent hm... nu ici ? Enfin je ne sais pas, je trouve ça amusant. » et courageux surtout.

La plupart des candidats étant des couche-tard, et par défaut, des lèves-tard, il n’est pas surprenant de trouver la salle de bain vide, à cette heure. Tant mieux pour moi. Le matin, avant que je n’aie pris une bonne douche, j’ai rarement la tête d’une personne ayant avant de discuter. Ça s’améliore, une fois que je suis sortie de la cabine, mais j’arrive au meilleur de ma forme dès que j’ai ingurgité mon premier café de la journée. Ce qui n’est pas encore fait, remarquez. Mais ça viendra, c’est sûr. Pour le moment, au moins, je suis désormais frais et dispos. Remarquant Brune, je la salue d’un bonjour matinal. « Coucou Oliver. » me répond-t-elle, agrémentant le tout d’un sourire auquel je lui réponds. « Tu te douches souvent hm… nu ici ? Enfin je ne sais pas, je trouve ça amusant. » Je jette un coup d’œil à ma tenue actuelle, et hausse les épaules. Il est vrai que certains ne se sentent pas très à l’œil de se dénuder ainsi devant la caméra, et surtout, les milliers de téléspectateurs. Je croyais aussi être du lot. Mais après trois ou quatre jours à me laver avec mon maillot de bain, j’en ai eu marre et j’ai décidé que je m’en fichais. De toute façon, ce n’est rien que les gens n’ont jamais vu, right? Sous nos vêtements, nous sommes tous les mêmes, alors… « La plupart du temps. On s’habitue, et puis, ce n’est pas comme si je devais avoir honte de quoique ce soit… Je m’assume très bien dans mon corps, alors si ça ne plait pas aux gens, ils n’ont qu’à ne pas regarder, voilà. » Il faut cependant dire que j’ai quelques antécédents en matière de nudité, mais bon, rien qui vaille la peine d’en discuter de sitôt matin. « Bien dormi? » que je lui demande, alors que j’applique sur mon visage un peu de crème à raser, question de rendre ma peau aussi douce que celle d’un bébé. Pas tant que je sois si poilu que ça, mais je déteste que ma barbe ne dépassent les deux ou trois jours. Question d’hygiène personnelle, j’imagine. Et ça passe toujours mieux au travail, aussi.

Il est certain que je n'étais pas habituée à me doucher nue devant quelques millions de téléspectateurs, surtout que mon corps n'avait rien de vraiment particulier. peut-être que si j'avais été une mannequin aux formes incroyables, le tout aurait été sensiblement différent, bien que j'étais certaine que plus désirable encore ou non, j'aurais très certainement gardé ma pudeur. Pourtant Oliver semblait parfaitement s'assumer, et je dois dire qu'il n'avait pas vraiment de quoi avoir honte puisqu'il était de toute évidence loin de ne pas être désirable. peut-être était-ce un moyen comme un autre d'attirer les faveurs de la gente féminine. Pour sûre que la moitié des femmes devant leurs écrans devaient être entrain de gentiment mouiller. « La plupart du temps. On s’habitue, et puis, ce n’est pas comme si je devais avoir honte de quoique ce soit… Je m’assume très bien dans mon corps, alors si ça ne plait pas aux gens, ils n’ont qu’à ne pas regarder, voilà. » j'approuve d'un hochement de tête avant de lui sourire. Il me semble sûr de lui, je crois que c'est important dans un jeu tel que celui ci. Il faut savoir ce que l'on vaut et ne pas avoir peur de ce que l'on est, ce qui dans mon cas, n'était pas toujours facile à admettre. « Bien dormi? » il s'avança près du lavabot et ne tarda pas à saisir la bombe à mousse à raser, pour s'en appliquer sur les joues. « Absolument, je crois que j'arrive enfin à me faire au climat de cette aventure. » cependant avant même que nous n'ayons fini de parler, Cupidon choisit ce moment pour faire sonner sa musique. Etrangement je n'étais pas bien dérangée à l'idée d'embrasser Oliver, puisque celui ci m'avait déjà embrassé lors du dernier prime. Un sourire s'esquissa sur mon visage alors que je me hissais sur la pointe des pieds pour accéder au sien, déposant alors un doux baiser sur ses lèvres. Il dura quelques cinq secondes avant que je ne décide de me replacer face au miroir. Là dessus, je notais les quelques bouts de mousses accrochés à mon visage provenant des joues du jeune homme et me mis à rire. « Heureusement que nous n'en sommes pas à notre premier baiser, j'ai connu plus romantique. »< que je lâchais, amusée.