Depuis jeudi soir, Sully avait tendance à repenser au conseil et à la manière dont il avait pu s'y exprimer. S'il ne regrettait pas d'avoir pris la défense de sa partenaire, qui d'après lui avait été assez injustement pointée du doigt, il est vrai qu'il déplorait d'avoir du débattre de façon peu agréable avec Monroe, une jeune femme avec qui il avait pourtant sympathisé quelques jours plus tôt mais avec qui les rapports furent quelques peu délicats ce soir-là. Et il est vrai que Sully vivrait relativement mal que les choses restent en l'état, car il trouverait dommage que cet épisode ait raison de leur début de complicité - ils avaient quand même bien ri, dans l'hôpital abandonné. Il avait beau avoir été rassuré par les propos de Monroe, qui avait laissé entendre que tout ça n'était pas si grave finalement, il est vrai qu'il angoissait tout de même un petit peu. Alors quoi de mieux que d'essayer de se racheter ? Techniquement, il n'avait rien fait de mal, si ce n'est exprimer son point de vue et l'opposer à celui de sa camarade. Mais s'il avait pu l'agacer, il le regrettait profondément. Ainsi donc, il avait tendance à partir du principe que rien ne lui coûterait de se mettre à la disposition de sa camarade cette après-midi. Car Sully avait naturellement une idée derrière la tête. Il avait effectivement donné rendez-vous à la jeune femme au salon de massage, et il va de soi qu'il ne serait pas celui qui se mettrait à plat ventre sur la table en bois, hm. Attention, cette invitation ne signifiait pas que Sully était particulièrement doué de ses mains - ça dépendait des domaines, disons - mais il ferait en tout cas tout son possible pour faire oublier à Monroe leur petite divergence d'opinion. Il l'attendit donc à l'entrée des lieux, et prit ainsi le temps de les examiner. Et c'est alors que son regard détailla la boiserie qu'il entendit la porte carillonner et que sa camarade entra. « Je suis ravi que tu sois venu » annonça-t-il alors, le sourire aux lèvres. Car quel grand moment de solitude cela aurait été qu'il attende éternellement d'être rejoint pour ne jamais l'être. Oui, vraiment, c'était bien mieux qu'elle soit là. « Que dirais-tu d'un massage ? Bon, autant te prévenir, je suis loin d'être un expert en la matière, mais je suppose qu'il n'y a pas sérieusement besoin d'un diplôme pour frictionner un dos. Non, je refuse d'y croire. » Ou disons plutôt que ça l'arrangerait. Parce que s'il était pourvu de bonne volonté, il n'avait effectivement jamais tellement pratiqué de massage. Comme on dit, il y avait un début à tout. Sauf que bon, il ne voudrait pas faire mal à sa camarade. Disons que ce serait mieux de lui faire du bien, plutôt. Ouais, c'était l'idée. « Roh et puis, au pire, tu te passeras de cervicales, hein. » Ce qui est bien, c'est que ça devait vachement donner envie à Monroe de se faire masser, là tout de suite, hm.

J'suis pas une fille rancunière, enfin seulement avec certaines personnes. Comme Kelly par exemple, mais faut voir les crasses qu'elle m'a faite cette connasse. Je ne lui pardonnerais jamais. Jamais. Mais sinon, j'suis pas du tout rancunière, c'est pas vraiment l'un de mes défauts notoires. Je suis plutôt du genre à laisser le bénéfice du doute vous voyez, mais ici c'est différent, on est supposé se méfier de tout le monde alors comment ne pas penser certaines choses ? C'est impossible, totalement impossible. Pourtant, la discussion avec Sully jeudi est totalement oubliée. On a eu des divergences d'opinion et alors ? Tout le monde a le droit de penser ce qu'il veut je trouve. Et encore heureux. D'ailleurs je l'ai même embrassé au prime, dimanche, parce que bon, faut le dire, il est carrément attirant comme mec. Quoi qu'il en soit, il m'avait demandé de le rejoindre à 18h30 au salon de massage Thaï, il n'a pas précisé si je devais apporter un maillot de bain alors dans le doute j'en ai mis un sous mes vêtements, je ne sais pas vraiment pourquoi il m'y a convié. Si c'est juste pour papoter dans un endroit relaxant, pour l'accompagner au jacuzzi, ou pour me soudoyer pour un massage alors voilà. Encore que j'ai un doute sur la dernière option, Sully ça n'a pas l'air d'être son genre de soudoyer les autres, encore que je peux me tromper. Bon par contre je suis vraiment en retard, dix minutes, au moins. C'est que j'ai croisé Cosmas et qu'il m'a demandé un truc et voilà. Je suis à la bourre. Je me précipite vers le salon, il est là dans le hall lorsque j'entre. « Je suis ravi que tu sois venu » Je souris, bah oui évidemment que je suis là. « Désolée d'être en retard, j'ai croisé Cosmas et... mais j'suis là. Evidemment que je suis là ! » Evidemment que je suis là. Je ne pose pas de lapins aux hommes comme Sully, jamais de la vie. « Que dirais-tu d'un massage ? Bon, autant te prévenir, je suis loin d'être un expert en la matière, mais je suppose qu'il n'y a pas sérieusement besoin d'un diplôme pour frictionner un dos. Non, je refuse d'y croire. » Un massage non mais vraiment un massage ? Evidemment que ça me tente, non mais bien sûr. J'adore ça. « Oui bien sûr. Evidemment mais est-ce que tu peux mais je préférerais que tu m'éffleures doucement le dos, rien que le terme frictionner fait peur. Quoi que puisque tu l'offres gentiment, je n'ai que le droit d'avoir quelques petites exigences de rien du tout. » Je souris peut être un peu trop, mais j'ai pas envie de faire la chieuse c'est juste que j'ai le dos fragile. « Roh et puis, au pire, tu te passeras de cervicales, hein. » Ah oui c'est à ce point là ? Mince, c'est pas que j'ai un peu peur mais bon. C'est, hum, terrifiant un peu, mais j'suis une femme qui aime le risque. « Non mais t'as raison, ça sert à rien, en plus je m'en sers presque jamais... » Je réponds dans un sourire. Clairement ça sert à rien. Je lui attrape la main et le conduit vers l'arrière de la boutique. « Allez viens, t'as des cervicales à me briser... » La première cabine me semble parfaite, à quoi bon aller au fond de toute façon alors qu'on en a une à disposition à l'entrée.

Il serait particulièrement dommage qu'une petite divergence d'opinion puisse avoir raison de la complicité que Sully avait commencé à développer avec Monroe. Oui, il s'en voudrait infiniment d'avoir pu lui donner une mauvaise image de lui, au point qu'elle puisse lui en tenir rigueur durablement. Heureusement, il avait cru comprendre, dès la fin du conseil de jeudi dernier, que sa camarade n'était pas tellement du genre rancunière et qu'elle passerait facilement l'éponge. C'était elle, après tout, qui lui avait proposé d'en reparler plus tard. Et donc, c'est dans cette optique - ou surtout pour pouvoir officiellement dépasser cela - qu'il avait convié sa camarade au salon de massage. Pourquoi ici ? Oh, et bien, pourquoi pas ? En soit, il n'était pas un masseur dans l'âme et ne se ferait assurément pas passer pour tel pour l'impressionner - ça n'était pas son genre de se vendre sous un jour plus flatteur pour épater les jeunes femmes, autant le dire - mais il avait tout de même bien envie de s'essayer à ce genre de choses, à ce qui pourrait ainsi leur permettre de laisser derrière eux leur discussion un peu houleuse de la semaine dernière. Ainsi, il attendit sa camarade à l'entrée du salon de massage, profita de l'attente pour observer légèrement les lieux, puis accueillit la demoiselle avec un sourire qui témoignait assurément du contentement qui était le sien maintenant qu'elle était là et qu'il n'avait donc plus à se demander si elle ne préférerait pas faire autre chose de sa fin d'après-midi. Aux propos de Monroe, il arqua un sourcil faussement intrigué. « C'est vrai qu'à une minute près, je repartais moi, hein. Et c'est donc à Cosmas que je dois cet inadmissible retard. J'espère au moins qu'il avait une bonne raison de te retenir. » Bien évidemment, il ne disait pas ça sur un ton sérieux, car il n'était absolument pas du genre à chipoter pour quelques minutes de retard. Il ne lui en voulait aucunement, et pouvait comprendre qu'elle ait eu un petit contre-temps. Quant au programme, il est certain qu'il était bel et bien question d'un massage. Restait à savoir si Monroe était tentée, sachant qu'il se sentit obligé de la prévenir d'une chose : il ne faisait pas ça tous les jours, hm. « Ne t'inquiète pas, j'aurai probablement tellement peur de te faire mal que j'oserai à peine te toucher » qu'il souffla, en riant légèrement. En soit, il exagérait très légèrement, mais il est vrai qu'il aurait peur de faire un geste brusque et qu'il ne s'improviserait aucunement masseur professionnel. Il se laissa pourtant aller à un trait d'humour assez particulier, espérant qu'elle ne le prendrait pas au sérieux. Car ses cervicales, évidemment, il n'y nuirait pas. « Oh bah, ça va alors, je ne culpabiliserai pas trop. » Et il allait peut être falloir qu'il arrête parce qu'elle allait vraiment finir par s'inquiéter, hm. Il se laissa alors faire lorsqu'elle attrapa sa main et qu'elle le conduisit jusqu'à l'une des cabines. Il émit quelques rires suite aux propos de la jolie brune, puis réalisa qu'il ne savait vraiment pas comment il était censé précéder, ne serait-ce que dans l'immédiat. « Je suppose qu'il faut que tu te dévêtisses partiellement, alors si tu veux je peux attendre dehors, le temps que tu t'installes. » Parce qu'il supposait qu'il ne pourrait pas la masser si des vêtements l'empêchaient d'avoir accès à sa peau, et que dans cette idée, il pouvait tout à fait lui laisser quelques instants pour se préparer.

Bon déjà, Sully m'a invité ici, c'est quand même sympa de sa part, je ne sais pas trop pourquoi il m'y avait convié mais bon ça ne pouvait pas être une mauvaise chose. Non, pas du tout, par contre j'ai été légèrement retenue sur le chemin, juste pour un truc un peu bizarre en plus. En tout cas il n'a pas l'air de m'en vouloir puisqu'il m'accueille avec un grand sourire. Sourire auquel je réponds évidemment. Bon, bah c'est bien. « C'est vrai qu'à une minute près, je repartais moi, hein. Et c'est donc à Cosmas que je dois cet inadmissible retard. J'espère au moins qu'il avait une bonne raison de te retenir. » Je prends une moue ennuyée, et bien j'ai eu de la chance, encore que bon je sais très bien qu'il n'est pas sérieux, c'est un peu la base de notre début de relation après tout. « J'ai eu de la chance alors. Et non même pas, il voulait que je lui prête un vernis à ongle, va savoir pourquoi, mais je lui ai dit que je n'avais pas le temps... » Sans doute à cause de la photo d'Odessa que j'ai posté sur mon blog, j'sais pas tout ce qu'ils ont avec ces vernis à ongles d'ailleurs, ces hommes alors. En tout cas, moi je suis là et je ne compte pas parler d'un autre alors que Sully est là devant moi et qu'il m'a convié à venir le retrouver. Ce n'est pas tous les jours qu'un homme m'invite ici. Autant en profiter. « Ne t'inquiète pas, j'aurai probablement tellement peur de te faire mal que j'oserai à peine te toucher » Je joins mon rire au sien. Bon entre me frictionner et ne pas me toucher ça va être compliqué. Il faut un juste milieu quand même. « Oh tu peux me toucher, et puis sois-en sûr que je n'hésiterais pas à hurler si tu me fais trop mal. » Bon j'exagère un peu, je ne vais pas hurler, non mais je préférerais qu'il soit plus doux quand même c'est pas censé être désagréable un massage, mais bon il en rajoute, sur un ton humoristique qu'il va sans doute me briser les cervicales et il va de soit que je décide de rentrer dans son jeu. « Oh bah, ça va alors, je ne culpabiliserai pas trop. » Je suis obligée de rire. « Oh non pas besoin, je m'en achèterais de nouvelles au pire ! » Comme si c'était possible. Bien sûr. En tout cas, je lui attrape la main et le conduis jusqu'à la première cabine sur notre chemin et je le sens un peu tendu soudainement, c'est vrai qu'il n'est pas masseur, il l'a dit, je me suis déjà fait masser moi par contre, alors c'est plus simple. « Je suppose qu'il faut que tu te dévêtisses partiellement, alors si tu veux je peux attendre dehors, le temps que tu t'installes. » En effet c'est plus pratique, je hoche la tête. Mais d'un côté, je ne suis pas pudique, il a déjà eu l'occasion de me voir nue donc ça ne me dérange pas de recommencer sauf que ça va sans doute le gêner alors. « J'ai un maillot de bain dessous, j'avais plus ou moins anticipé donc ça va. Et puis quand je serais allongée tu n'aurais qu'à retirer le noeud s'il te gêne pour le massage. » Ca me parait être bien mais s'li préfère sortir le temps que je m'allonge sur la table et bien ça me va aussi, il n'a qu'à décider je m'adapterais.

Sully aurait assurément pu inviter Monroe dans n'importe quel endroit, mais il est vrai qu'il avait préféré opter pour le salon de massage, et ce pour deux raisons. La première, c'est qu'il ne s'y était tout simplement jamais rendu, ni seul, ni accompagné, et qu'en cela ça pourrait lui permettre de se familiariser avec un endroit dont il ignorait encore tout. La seconde, c'est qu'il comptait naturellement sur l'atmosphère un peu particulière des lieux - du moins il supposait que ce genre d'endroits dégageaient des sortes d'ondes positives - pour symboliquement leur permettre de tourner la page de leur petite divergence d'opinion. Car Sully avait véritablement envie de laisser ça derrière eux, de ne s'encombrer d'aucune fausse rancœur pour la continuité du jeu, autant parce qu'il trouverait ça ridicule que parce qu'il commençait déjà à apprécier Monroe et à chérir leur début de complicité. Toujours est-il qu'il fut naturellement ravi de la voir arriver. Elle disait avoir du retard, et en toute honnêteté, il ne s'en était même pas aperçu. Sans doute parce que ça n'avait en soit aucune importance, contrairement à ce qu'il laissa entendre, bien sûr sans aucun sérieux. Quant à Cosmas, et bien, ça l'amusait plus qu'autre chose et il va de soi qu'il n'irait pas lui cogner dessus en sortant d'ici, hein. « Oui, ça s'est vraiment joué à rien du tout ... Attends, il t'a sérieusement demandé de lui prêter du ... ? Oh, remarque, les hommes ont le droit d'être coquets, eux aussi. » Il ne se disait pas ça pour se moquer de son camarade, mais il est vrai que ça l'amusait quelques peu. En tout cas, il est certain que Sully n'avait rien d'un masseur dans l'âme, et qu'ainsi il n'oserait probablement pas tellement toucher Monroe. Comprenez bien qu'il se savait maladroit et engourdi, et qu'il ne voudrait pas risquer de lui faire mal. Même si bon, pour la masser, il lui faudra quand même prendre le risque, hm. « Du moment que tu n'hésites pas à te manifester si je m'y prends mal, c'est le principal. J'avais peur que tu n'oses rien dire, pour ne pas me donner l'impression d'être nul, mais semble-t-il que tu ne ménageras pas ma susceptibilité, alors me voilà rassuré. » Et le pire, c'est qu'il l'était vraiment. Car oui, il préférait grandement qu'elle n'hésite pas à lui dire qu'il était gauche plutôt qu'elle souffre en silence durant tout le massage. Ce n'était pas le but. Quant aux cervicales de Monroe, que tout le monde se rassure, elles ne risquaient rien, enfin, a priori. « Oui, surtout que ça doit se trouver un peu partout, ce genre de choses. » Et ça devait être très facile à remplacer, surtout. Bon, disons qu'il allait vraiment éviter de lui briser quelque chose, parce que ça poserait quand même quelques petits problèmes, hm. Les deux jeunes gens se dirigèrent en tout cas jusqu'à une cabine de massage, mais Sully, qui n'avait jamais massé qui que ce soit, n'était pas certain de savoir quoi faire, dans l'immédiat. Alors oui, il supposa que Monroe aurait à se dévêtir partiellement, ce qu'il pourrait la laisser faire, en attendant dehors. Mais celle-ci lui informa qu'elle avait prévu un maillot de bain, ce qui le fit sourire. « Oh, je vois que tu as tout prévu. Parfait alors. » Il lui sourit puis acquiesça à ses propos. Ils entrèrent alors, et Sully eut au moins la satisfaction de réaliser que c'était semblable à ce qu'il avait imaginé. « Je te laisse donc te mettre en place, pour ma part je vais tenter de me familiariser avec tous ces produits » qu'il souffla, avant de se tourner vers un meuble semblant contenir des crèmes et huiles en tous genres. Il n'avait pas prévu de tout utiliser, mais il est vrai qu'il préférerait faire les choses bien. « Au fait, tu préfères que je verrouille la porte ? » Lui, il n'avait pas vraiment de préférence, alors il préférait voir ça avec elle.

Sincèrement j'apprécie beaucoup Sully, même si je lui ai dit la semaine dernière qu'on ne se connaissait pas. J'aime beaucoup ce que je vois de lui, sa façon d'agir, il semble intègre, peut être que je me trompe mais c'est en tout cas l'impression qu'li donne. Et notre complicité naissante je l'apprécie. Et ça aurait été dommage qu'elle pâtisse d'une divergence d'opinion. Surtout que bon c'est pas grave, on a tous le droit de penser des choses. Moi ça me dérange pas, et puis après tout, on a tendance à devenir parano avec ce genre de situation, moi la première alors comment l'en blâmer ? Je n'ai aucune raison de le faire. En tout cas, c'est la raison de ma présence ici. Et puis en plus, je vois que notre premier échange repart sur la même lancée que dans l'hôpital. Ce n'est pas pour me déplaire. « Oui, ça s'est vraiment joué à rien du tout ... Attends, il t'a sérieusement demandé de lui prêter du ... ? Oh, remarque, les hommes ont le droit d'être coquets, eux aussi. » Je fais une grimace, légèrement ennuyé, je ne voudrais pas trahir le petit Cosmas qui m'a demandé une chose qu'il pensait discrète. « Je ne peux rien dire à se sujet malheureusement, je lui ai promis la discrétion, je t'en ai déjà trop dit, j'espère que tu peux comprendre... » Oh oui, il le peut, puisqu'il va de soit que je plaisante depuis tout à l'heure, j'ai bien croisé Cosmas mais... Enfin, non, j'ai promis au candidat de ne rien avouer de ses passions étranges pour les petits tubes liquides. A croire qu'il est tombé amoureux de mes ongles tout ça. Bref, ce n'est pas le sujet. Le sujet c'est plutôt les talents de masseur de Sully, ou plutôt son absence de talent si on en croit ses dires. « Du moment que tu n'hésites pas à te manifester si je m'y prends mal, c'est le principal. J'avais peur que tu n'oses rien dire, pour ne pas me donner l'impression d'être nul, mais semble-t-il que tu ne ménageras pas ma susceptibilité, alors me voilà rassuré. » C'est vrai que j'aurais pu éviter de heurter son ego, mais ce n'est pas mon genre. Non, moi je dis la vérité toute nue, comme le titre du film avec Katie Heigl, mon héroïne. « Oh non, moi je dis tout, parce que j'estime que ce n'est pas leur rendre service de les ménager. Si t'es nul, bah t'es nul c'est rien, tu pourras toujours t'améliorer, mais si tu l'ignores tu resteras nul toute ta vie et ce serait vraiment, vraiment horrible pour tes futures clientes si tu comptes te reconvertir dans ce métier. » Bon j'en doute mais on sait jamais, peut être qu'en me massant, il pourrait se découvrir une passion inattendue et voilà. Je serais là pour lui ouvrir les yeux si nécessaire, c'est gentil je trouve. « Oui, surtout que ça doit se trouver un peu partout, ce genre de choses. » Oh bah oui, on en achète tous les quatre matins des cervicales. Pour autant, je reste absolument sérieuse même si la discussion ne l'est pas du tout. « Tu serais étonné de ce qu'on peut trouver au marché noir... » Et le pire c'est que j'suis presque sérieuse, on doit en trouver des choses, un jour un type louche m'a demandé si je ne voulais pas acheter ou vendre un bout de mon foie. Et je lui ai répondu que j'avais beau être belle et jeune, il ne ferait pas une bonne affaire. Clairement pas. Bon, trêve de plaisanteries, on doit aller dans cette salle, c'est mieux pour le massage, et il n'a pas l'air d'être au courant de se qu'il se passe. J'ai déjà été dans un salon, sauf que bon en général on se désape et le masseur arrive ensuite. Quand on est nue sous la serviette entrain d'angoisser à quelle sauce on va être mangé. Je le rassure en avouant que je porte un maillot sous mes vêtements. « Oh, je vois que tu as tout prévu. Parfait alors. » Je souris en haussant légèrement les épaules. « Je n'ai pas pris trop de risques. » Dans ce salon, on a deux possibilités, les massages ou le jacuzzi. Oh j'aurais pu aussi le masser moi, mais il n'aurait pas été obligé de savoir ce que j'avais sous mes vêtements. « Je te laisse donc te mettre en place, pour ma part je vais tenter de me familiariser avec tous ces produits » Je hoche simplement la tête en guise de réponse et me débarrasse de mes vêtements, ce qui est assez rapide puisque vu la chaleur extérieur, je n'ai pas grand chose sur le dos. Je suis entrain de m'allonger quand il me propose de verrouiller la porte. « Oui, si tu veux, on pourra discuter sans être sûr d'être interrompu comme ça. » Parce que je l'imagine mal me sauter dessus et vouloir abuser de mon corps. Encore, pourquoi pas. Mais bon, il n'a pas l'air d'être ce genre d'homme. Je m'installe et détache moi même le haut de mon maillot que je dépose avec mes vêtements, j'ai la poitrine contre la table donc ça devrait aller. « Et voilà, je suis prête et tout à toi, fais moi rêver... » Je murmure alors que j'ai la tête posé contre mes bras. Pas stressée pour un sou. On verra bien s'il est doué ou non.

Spoiler:

Qu'importe que Monroe puisse effectivement être en retard, ça n'avait aucune importance. Sully s'en contrefichait, car l'essentiel était qu'elle soit venue. Il n'avait véritablement pas l'intention de lui tenir rigueur de quelques petites minutes de retard, qu'il n'avait même pas compté d'ailleurs, car ça n'était pas ce sur quoi il avait envie de se concentrer dans l'immédiat. Il laissa pourtant entendre que tout ça était purement inadmissible, qu'il avait même été sur le point de s'en aller, mais bien évidemment sans le moindre sérieux. Se connaissant, il aurait pu rester ici trois heures à l'attendre et sans broncher. Quant à Cosmas, il est vrai qu'il fut pour le moins surpris d'apprendre que ce dernier avait pu demander à Monroe de lui prêter du vernis. Il n'était pas friand de stéréotypes, mais il était quand même peu courant qu'un homme prévoit d'utiliser ce genre de choses, traditionnellement et majoritairement utilisées par les femmes. Alors il ne sut pas exactement si Monroe le faisait marcher ou non - elle pourrait, après tout - et se contenta de laisser entendre qu'après tout, il n'était peut être pas si saugrenu que ça de vouloir être coquet lorsqu'on est un homme. Pourquoi pas, après tout. « Oui, bien sûr, je comprends. Au moins, tu es quelqu'un de confiance. C'est bon à savoir. » Oh il se doutait fort qu'elle en rajoutait quelques peu, mais il avait tout de même le sentiment que Monroe était effectivement quelqu'un en qui l'on pouvait avoir confiance. Bon à savoir, donc, en effet. Toujours est-il qu'il était effectivement probable que Sully ne soit pas extrêmement performant du point de vue du massage qu'il ferait à la jeune femme, étant donné qu'il n'en avait jamais prodigué auparavant et qu'il était donc tout à fait novice dans ce domaine. Mais il savait au moins que Monroe n'hésiterait pas à se manifester s'il s'y prenait mal, et c'était plutôt rassurant. Il préférait ça plutôt que d'apprendre à la toute fin du massage qu'elle s'était contentée de serrer les dents et de souffrir en silence. « J'aime ta façon de voir les choses. Effectivement, mieux vaut que j'ai conscience de mes faiblesses pour apprendre à les dépasser. Par contre, je te rassure, il n'est absolument pas prévu que je tente ce genre de conversations. Je doute fort de me découvrir une vocation. » Car oui, même s'il ferait de son mieux, il était certain qu'il n'aurait jamais qu'une seule passion, et que ça n'était probablement pas près de changer. Disons qu'il préférait utiliser ses mains pour tenir une caméra plutôt que pour masser, sauf occasionnellement, comme aujourd'hui. En tous les cas, non, il ne nuirait pas aux cervicales de Monroe, car même s'il était probablement qu'il d'un piètre niveau, il serait quand même dramatique que ce soit à ce point. Mais les deux jeunes gens semblaient aussi disposés l'un que l'autre à plaisanter à ce sujet. Monroe parlait alors de marché noir. Oula, ça allait loin quand même. « A vrai dire, je suis plus brocantes que marché noir, mais j'imagine très bien ... » Et là, il venait très probablement de lui donner l'impression de trainer avec un sexagénaire, hm. Il était certain que les goûts de Sully n'étaient pas ceux de tout le monde, et qu'importe, il avait tendance à assumer. Finalement, ils prirent tous deux la direction d'une cabine relativement proche de l'entrée, et bientôt, Sully se demanda s'il n'était pas préférable qu'il attende Monroe dehors, au cas où elle aurait besoin de se dévêtir, ce qu'il la laisserait faire seule bien entendu. Mais sa camarade laissa entendre qu'elle avait prévu un maillot de bain, ce qui était en soit une très bonne idée. Il sourit alors à sa répartie, puis ils entrèrent tous deux dans la cabine. Là, Sully lui fit savoir qu'il se chargerait de se familiariser avec les produits pendant qu'elle s'installerait. Car même si elle avait prévu un maillot de bain, il considérait que rien ne lui coûterait de se tourner, par simple politesse. Il avait cru comprendre que Monroe n'était pas particulièrement pudique, mais il préférait quand même lui laisser un minimum d'intimité. Dos à elle, il lui proposa également de fermer la porte à clé, si nécessaire. Il acquiesça à ses propos et se déplaça alors jusqu'à la porte, la verrouillant, sans pour autant se tourner vers elle, pensant que ça n'était peut être pas encore le moment. « Espérons juste que personne ne se fera des idées. » Toute personne pouvant passer par là et s'apercevoir qu'une porte était verrouillée se poserait peut être des questions. Non pas que ce serait dérangeant d'être associé à Monroe, pas du tout, mais Sully n'était pas tellement le genre d'hommes à s'enfermer avec une femme à la première occasion, hm. Finalement, la jeune femme l'informa qu'elle était prête, alors il se retourna, le sourire aux lèvres, mais pas particulièrement serein. Il en avait profité pour récupérer une huile de massage, qu'il versa dans le creux de ses mains, frottant celles-ci pour les réchauffer un tantinet, avant de les déposer sur la peau de sa camarade. « Mes mains ne sont pas trop froides ? » demanda-t-il tout de même, au cas où le contraste restait trop grand. Il débuta en tout cas quelques gestes circulaires mais clairement hésitants. Il avait toujours cette crainte de lui faire mal, alors qu'il savait qu'elle ne manquerait pas de réagir si quelque chose n'allait pas. « Tu es sacrément tendue » qu'il souffla ensuite, avant de lâcher un rire gêné. « Non, en fait, je n'en sais rien ... Mais il me semble que ça se dit, alors ... » Alors il allait surtout se taire et éviter de lui rappeler qu'il ne savait absolument pas ce qu'il faisait. Oui, voilà, très bonne idée.

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« Oui, bien sûr, je comprends. Au moins, tu es quelqu'un de parole. C'est bon à savoir. » Je hoche la tête. Oh ça oui, je suis quelqu'un de parole, je la tiens toujours d'ailleurs. Toujours. Et je ne mens jamais. Enfin, je suis franche. Je mens quand même parfois. Enfin, juste quand je n'ai pas le choix, mais vraiment pas le choix, genre ici, j'peux pas dire mon secret puisque c'est un secret. Même si en général je préfère ne rien dire que totalement mentir, j'ai meilleure conscience. « Oh oui, si un jour tu sens le besoin de me confier un secret, enfin pas LE secret parce que c'est interdit, mais un secret je l'emporterais jusque dans ma tombe soit en sûr. Enfin évidemment il faut que tu me dises que c'est un secret parce que si je ne le sais pas, je pourrais en parler sans forcément le faire exprès. » Les ragots tout ça, c'est pas vraiment mon genre mais bon, j'suis une fille je parle beaucoup en plus souvent pour réfléchir alors évidemment parfois ça sort. Mais je me contrôle si je sais que c'est un secret en tout cas. En ce qui concerne le massage d’ailleurs, je n'hésiterais pas à lui dire s'il s'y prend comme un manche, je suis un ange. Et puis ce n'est pas que pour mon confort, c'est aussi pour lui parce qu'il voulait en faire d'autres par la suite et bien il saura qu'il devra s'améliorer. « J'aime ta façon de voir les choses. Effectivement, mieux vaut que j'ai conscience de mes faiblesses pour apprendre à les dépasser. Par contre, je te rassure, il n'est absolument pas prévu que je tente ce genre de conversations. Je doute fort de me découvrir une vocation. » Je souris. J'ai toujours été dans cet optique, dire la vérité peu importe si elle blesse ou non. Quant à la vocation, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. « Ne parle pas trop vite, peut être qu'en posant tes mains sur mon dos tu te verras frapper par une révélation soudaine... Quant au reste, c'est ce que j'ai toujours pensé mais en général j'ai essuyé plus de critiques que d'encouragements alors merci. » C'est vrai que j'ai déjà blessé un bon nombre de personnes à cause de ça, mais ce n'est ps de ma faute s'ils n'ont pas été capable de voir que c'était pour leur rendre service, plutôt que pour être méchante parce que la méchanceté gratuite ce n'est pas du tout dans mon tempérament. Bon j'avoue que je suis allée loin avec mon histoire de marché noir mais bon, on sait tous qu'li y a un réseau d'organes, enfin à Los Angeles en tout cas. Mais Los Angeles ce n'est pas vraiment le paradis sur terre, ce n'est pas que Hollywood et Beverly Hills qu'on se le dise. « A vrai dire, je suis plus brocantes que marché noir, mais j'imagine très bien ... » Je ne peux pas m'empêcher de rire. J'avoue que j'ai un peu de mal à imaginer Sully parcourir les brocantes mais peut être qu'elles sont différentes à Philadelphie. « Pourtant y'a des trucs sympa au marché noir, tu serais étonné. » Ouais, j'suis une pro dans la matière, j'achète souvent des choses comme ... des choses. Des choses qu'on ne trouve pas en pharmacie lorsqu'on a pas de prescription par exemple. Enfin bref, là n'est pas la question. Il est plutôt question de massage et du fait que je me dévêtisse. D'ailleurs en parfait gentleman, il me laisse tout de même un peu d'intimité. C'est gentil, j'en profite pour me dévêtir du coup. Quant au fait de fermer la porte, j'approuve. « Espérons juste que personne ne se fera des idées. » Je fais la moue bien qu'il ne puisse pas me voir dans la position où je suis. « Tu prends des risques à être enfermé avec moi dans un lieu comme celui là, mais bon, au pire si quelqu'un à des doutes il pourra toujours aller vérifier dans la régie qu'on ne fait rien de mal. » Parce que c'est bel et bien pour ça qu'il parle de se faire des idées. Que les autres ne pensent pas à mal. Après tout c'est moi la fille qui n'a pas hésité à faire un striptease parce qu'un type qu'elle ne connaissais pas le lui a demandé et ce dès la première semaine, la suite tout le monde la connait. Il pose ses mains sur mon dos, elles sont plus fraîches que ma peau mais rien de bien dramatique, tout est parfait. « Mes mains ne sont pas trop froides ? » « Non ça va. » J'inspire profondément lorsqu'il fait de petits cercles. Il n'est pas si nul que ça, alors que moi je profite de tout ça. Plutôt détendue finalement. C'est le but d'un massage alors on peut dire que le contrat est bien rempli pour le moment. « Tu es sacrément tendue » Ah ? J'ai pas l’impression pourtant. Et il rit. Bon pourquoi pas. « Non, en fait, je n'en sais rien ... Mais il me semble que ça se dit, alors ... Et là c'est à mon tour de rire légèrement. « Je suis pourtant certaine d'être plus détendue que toi. Et d'ailleurs c'est pas horrible, loin de là. » J'sais pas encore si c'était si bien parce qu'il venait de commencer mais en tout cas je n'avais pas besoin de lui hurler d'arrêter.

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Manifestement, Monroe était une jeune femme à qui l'on pouvait se confier sans problème. Sully n'était pas certain que cette histoire de vernis impliquant Cosmas soit tout à fait vraie, mais il semblait évident qu'elle pouvait garder les choses pour elle, vu qu'elle laissa entendre qu'elle ne pouvait décemment pas lui en dire davantage à ce sujet. Sans doute devrait-il se tourner vers elle si un jour il avait besoin de confier quelque chose, et justement, c'est ce qu'elle laissa elle-même entendre. Elle disait même qu'elle irait jusqu'à emporter la moindre confession dans sa tombe, et bien que dans l'immédiat ce soit un peu morbide, c'était assurément un gage de sagesse. « Je vais garder cette idée dans un coin de ma tête alors, pour le jour où je pourrais effectivement avoir besoin de me confier à quelqu'un qui garderait ça pour lui. » Et il lui ferait bien évidemment comprendre qu'il s'agissait d'un secret, histoire qu'elle ne soit pas tentée de le répéter un peu malgré elle, oui. Il était en tout cas rassurant de pouvoir se dire que Monroe n'hésiterait pas à donner de la voix - ou en tout cas à se manifester - si Sully venait à lui faire mal en la massant. Comprenez bien qu'il préférait véritablement qu'elle exprime sa douleur pour qu'il puisse ainsi y aller plus doucement, plutôt que d'avoir à constater qu'elle avait souffert en silence durant toute la durée du massage. Et puis, elle avait bien raison, lui faire comprendre qu'il n'était pas doué lui permettrait d'en prendre pleinement conscience, et ainsi d'y remédier. Non pas que Sully veuille devenir un masseur accompli, mais il est vrai qu'il pourrait vouloir s'améliorer légèrement, histoire de pouvoir faire des massages sans perpétuellement craindre de faire des dégâts. Il était en tout cas peu plausible que Sully se découvre une véritable vocation, parce qu'en soit, il en avait déjà une, depuis bien longtemps maintenant. Mais Monroe semblait dire que ça n'était pas si improbable que ça. « Oui, remarque, c'est peut être vrai. Qui sait, je suis peut être passé à coté de ce qui est véritablement fait pour moi. Il n'est peut être pas trop tard pour changer de vie, d'ailleurs. » Et pour abandonner l'idée de faire des films au profit des massages. Non, bien sûr, ça n'était absolument pas prévu. Et il était vraiment peu probable qu'il se prenne de passion pour ce genre de choses. « La vérité ne blesse que parce qu'elle brise une illusion. Il faut savoir l'accepter, mais tout le monde n'en est pas capable » qu'il reprit, en souriant. D'après lui, il était dommage de se formaliser pour si peu, d'autant plus que l'honnêteté se perdait de nos jours et qu'il était donc appréciable que quelqu'un dise clairement ce qu'il pense, surtout quand c'était susceptible de permettre aux autres de s'améliorer. Toujours est-il que Sully était effectivement bien plus branché brocantes que marché noir, mais ça ne l'empêchait pas de pouvoir imaginer ce qu'on pouvait y trouver. « Oh, je vois d'ici lesquels. » Car oui, il voyait très bien ce qui pouvait s'y vendre. Rien de bien légal en soit, mais c'était l'idée après tout. Finalement entrés dans la cabine, Sully préféra laisser à sa camarade un peu d'inimité, et se tourna donc pour qu'elle se mette en maillot de bain. Question de principes. Il verrouilla finalement la porte, laissant toutefois entendre que quelqu'un pourrait se faire des idées, ce qui serait assez regrettable, simplement parce que Sully préférait ne pas avoir ce genre de réputation, aussi charmante soit Monroe. « Oh, vraiment ? Au fond, il ont du intégrer que tu étais plutôt branchée bruns, alors il n'y a pas de raison pour qu'ils s'imaginent des choses, je suppose. » Il disait ça pour la taquiner légèrement, parce qu'en soit il espérait qu'elle avait bien compris que Sully ne fonctionnait pas tellement de la même manière que Sandro. Il n'avait rien contre lui, c'était juste son opposé. Sully finit par déposer ses mains contre le dos de sa camarade, préférant savoir si elles n'étaient pas trop froides, ce qui ne semblait pas être le cas. Bien. Il commença alors quelques mouvements, laissant subitement entendre qu'elle était tendue. Sauf que ça, au fond, il n'en savait rien. Sully avait simplement dit ça pour jouer le masseur qui s'y connait, alors qu'il était plus paumé qu'autre chose en soit. « Ça se sent que je ne sais absolument pas ce que je fais, hein ? » qu'il fit alors, préférant clairement en rire, tout en continuant d'effectuer des gestes circulaires. Il était en tout cas assez rassuré d'entendre qu'il ne lui faisait pas mal, du moins pour l'instant. « Mais j'y pense, tu t'es déjà faite masser ? Parce que si c'est le cas, tu ne pourras sans doute pas t'empêcher de comparer, et tu me trouveras probablement d'autant plus médiocre ... » Qui sait si elle n'avait pas déjà été massée par des pros, hein. Lui, à coté, risquait effectivement de souffrir de la comparaison, hm.

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