Le jeune homme se redressa, arquant un sourcil. Mais c’était qui celle-là ? Pour qui se prenait-elle pour lui dire comment réagir ? Depuis quand ce dernier devait-il justifier ses actes devant cette névrosée ? Elle désirait des explications, libre à elle d’aller le buzzer.

« Je n’ai aucun compte à te rendre. » Répliqua-t-il avec toute l’arrogance dont il était capable.

Un large sourire moqueur se dessina sur ses lèvres. Elle avait ainsi dû comprendre par elle-même qu’elle ne représentait rien aux yeux du New Yorkais. Et que, par conséquent, son commentaire elle pouvait se le garder. Confortablement installé dans le canapé, il reporta son attention sur sa glace à la vanille.

Leone ne comprenait pas la façon de penser de sa colocataire. Venait-elle d’affirmer qu’elle parlait pour ne rien dire ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle semblait assumer pleinement son inutilité. Alisk ne tirerai rien de lui, il refusait catégoriquement d’entrer dans son jeu débile. Elle aurait fermé sa gueule le résultat aurait été similaire. Si elle souhaitait obtenir une quelconque information qu’elle aille droit au but. Pour le coup, le New Yorkais demeura silencieux. Il terminait sa glace, imperturbable, ignorant royalement la présence de sa camarade.

Leone lisait-il dans mes pensées ? En tout cas, il n'avait (et c'était assez rare pour le souligner) même pas condescendu à vociférer une quelconque insulte ce qui déclencha un certain étonnement en moi. Venais-je de toucher un point sensible ? J'aurais le temps de cogiter plus tard.
"Je brûlais de l'intérieur. Au loin, je voyais la lumière. L'œuvre était accomplie. J'étais sûr qu'ils ne m'auraient pas !" Refermant bruyamment Othello sur ces derniers mots, je descendis de mon perchoir puis me dirigeai vers les escaliers dans le but d'aller me coucher.