Comme chaque dimanche matin, Valeri devait se lever. Comme chaque matin, il avait du mal à sortir de sous la couette. Comme chaque matin, il râlait à l'idée de se lever tôt et de devoir se préparer pour le prime. Non, pas ce matin-là. Il faut dire que depuis quelques jours, il avait quelque peu du mal à dormir. La faute à la douleur qu'il ressentait par moment à la cheville. Elle a bon dos la douleur, ne pensez-vous pas ? Ainsi, il s'était réveillé aux aurores. Pour l'une des rares fois depuis son entrée en jeu. Il fallait croire que ses habitudes étaient entrain de se changer. Dans toute la chambre, la salle de bain, la cuisine, il vagabondait clopin-clopant. Certes depuis quelques jours, il avait beaucoup moins mal, mais le bandage était toujours présent, tout comme la douleur, d'ailleurs. Il s'y était fait, et prenait quelques cachets trouvés à tout hasard dans une trousse à pharmacie pour atténuer. Il ne s'y connaissait pas vraiment en médecine, et tout ce blabla. Il s'était donc préparé en silence, saluant les quelques candidats qu'il pouvait croiser sur son chemin. Se préparer, s'habiller, ça ne servait pas à grand-chose. Enfin. Question de point de vue, certainement. Il avait donc opté pour une simple chemise, un jean et des baskets. Avec ses chaussures, il avait un peu moins de mal à marcher. Alors autant faire en sorte qu'il soit à l'aise dans ses baskets (même l'expression chausse des 'baskets'). Il se rendit donc sur le plateau en marchant lentement, il n'allait tout de même pas se presser. Il n'était pas bien en retard. Les mains dans les poches, l'air détaché et décomplexé, il fit alors son entrée sur le plateau. Il balaya les sièges occupées et s'approcha. Il fit quelques pas avant de s'installer sur un siège, à tout hasard. Non, il ne boite pas mesdames, messieurs, tout ceci n'était que le fruit d'une illusion. A vrai dire, il ne se voyait pas rester assis plus longtemps. Non pas qu'il soit fatigué, ou feignant... il avait mal – rappelons-le. Il tourna sa tête en direction de la personne qui se trouvait à sa gauche. Lena « Tu aurais peut-être préféré la compagnie de Sully... » souffla-t-il. Oui, elle n'avait peut-être pas envie de le voir. De le voir, lui. Lui, Valeri. De le voir et de le supporter. « Je peux changer de place si tu préfères. ».Il ne voulait pas lui imposer sa présence. Alors, il pourrait rassembler les forces nécessaires dans ses jambes pour se déplacer et aller s'asseoir ailleurs. Enfin, il espérait qu'elle aurait pitié de sa cheville blessée malgré tout.

Dimanche matin. L’approche du prime. Encore une fois, on a dû se lever tôt. Pour être tous prêt à 10h30, croyez-moi, il faut êter de bout aux aurores. Parce que c’est la guerre pour la douche, d’autant qu’il n’y a que 4 places dans la cabine, un peu plus en se serrant. Mais ne comptez pas sur moi pour me serrer avec des gens qui se douchent à poil… Donc j’ai préféré me lever à 6h, pour être sur d’être tranquille. Et avoir le temps, ne pas me presser. Je commence par la douche, puis le petit dej’, et enfin à la tenue/maquillage/coiffure. Cette fois, pas de robe, j’opte pour un pantalon blanc, un petit ensemble classe voir. Les cheveux lachés, ondulés, dernière petite retouche maquillage, et les bijoux, et c’est bon, je suis fin prête. En avance même. Du coup j’ai le temps de trainer. De papoter un peu. Prendre un nouveau café. Puis lorsque c’est l’heure, je me rends enfin sur le plateau. J’aperçois Avalon seule, je décide d’aller m’installer à ses côtés. « Prête pour cette soirée chef ? Moi je suis au taquet » Que je lui demande de mon plus beau sourire. Je n’ai pas oublié l’histoire des équipes, je ne sais pas si ça va continuer ce soir, mais si c’est le cas, je suis on ne peut plus motivée.

De toute évidence, j’avais pratiquement cessé d’exister pendant une bonne partie de la semaine. On ne m’avait pas vraiment vu sur les caméras, et j’avais été peu actif – voir complètement – sur les blogs. La raison de tout ça? Rien de moins qu’un rhume saisonnier qui m’avait littéralement jeté à terre pour une bonne partie de la semaine. Mais là, ça allait mieux, et j’allais pouvoir me pointer au prime sans risquer de contaminer qui que ce soit, tant mieux pour eux. Si ce virus pourrait éviter de faire un come back, ça m’arrangerait. Loin de m’être compliqué la tâche au niveau de la tenue, qui se résumait en un jean propre, un t-shirt blanc et un veston marine, je restais quand même présentable. Heureusement que j’avais réussi – à l’aide d’un peu de fixatif – à dompter ma chevelure rebelle. Je rejoignis le plateau en moins de deux et allait me caller dans l’un des sofas, sans m’immiscer dans les conversations des uns et des autres. Je tendais toutefois l’oreille pour être à l’affut des dernières nouvelles et potins du Nid. De mon lit, je n’avais retenu que peu, sachant seulement que quelques secrets avaient été percés au grand jour.

C’était bien beau d’être considéré comme l’une des jeunes femmes les plus attirantes du programme, mais il fallait tout de même honorer ce titre et, du coup, être présentable en toute circonstance. Comme ce matin, pour le quatrième prime de l’aventure. De toute façon Jaileen aimait être toujours sur son trente et un donc ce n’était pas vraiment un fardeau, mais elle ne pouvait pas se permettre de débarquer comme si elle allait faire un tour en boîte de nuit. Après un petit déjeuner pour se donner des forces, voilà que la demoiselle prenait la direction de la salle de bain pour se préparer, pour se faire toute belle. Elle enfilait la robe qu’elle avait décidé de porter pour ce soir. Un vêtement simple, mais plutôt très joli qui mettait parfaitement ses formes généreuses en valeur. Un maquillage simple faisant ressortir ses yeux bleus et un chignon en guise de coiffure. Elle était jolie, mais de quoi en faire tout un plat. Arrivant sur le plateau, la petite anglaise se frayait un chemin jusqu’à une place libre. Elle s’asseyait, croisant ses longues jambes l’une par-dessus l’autre, restant droite comme un i. Elle regardait tout autour d’elle. Tout le monde semblait accompagné pour ce soir. Tant pis, elle allait se contenter de rester dans son coin à écouter bien sagement que l’angelot avait à dire.

Chers candidats, vous pensiez être au complet... Vous aviez tord.
Depuis trois semaines, un candidat attend pour faire son entrée dans le nid d'amour. Vous allez, ce soir, faire sa connaissance. Sachez que ce candidat sera immunisé pour les prochaines nominations. Merci de l'accueillir comme il se doit... Mais d'abord, découvrons son profil.

Je crois que j'ai réussi à habituer mon organisme à se réveiller tôt le dimanche matin. C'est pas aussi pénible que la semaine dernière. J'ai même réussi à choisir ma tenue à l'avance, j'ai pris un petit déjeuner un peu plus équilibré que du jus de fraise vodka et des céréales. J'ai même pris un peu de café avec moi. J'ai rajouté du whisky dedans, mais juste en hommage à l'émission Irlandaise. L'Irish coffee c'est ça non ? En tout cas j'arrive fin prête. Avec la tenue que j'ai posté sur mon blog. Un haut court piquant et une chemise en jeans. Hum. Sans commentaires. J'ai assortie avec un pantalon en cuir particulièrement moulant, sans doute un peu trop, mais j'pense que mon décolleté va sans doute atténuer mes fesses. J'ai assortie avec des chaussures assez simple. Des escarpins noirs avec le talon recouvert de petits clous. Quoi qu'il en soit. Je crois que je suis à la bourre. J'ai fumé aussi il faut dire. Bon, j'sais pas trop où je m'assois mais je m'assois, j'espère juste que je ne vais pas passer la soirée seule. Ce serait un peu l'horreur sinon. Bref, des gens sont nominés, si Johnny sort j'vais péter un câble je crois. J'préfère pas y penser. Et puis Lena elle est gentille, et Kimo il est drôle. Quoi qu'il en soit, y'a un mec qui rentre. Un mec pas moche mais un peu étrange. C'est qui encore ce type ? Bon. On va bien voir comment il est ce type.