Elle savait qu'elle avait oublié un endroit. Il lui semble qu'elle a tout vu du nid de Monsieur Cupidon, sauf cet endroit. Quand elle arrive là, elle en est sûre. Elle ne l'a jamais fait certes, mais surtout elle ne l'a jamais vu. Ismène reste bloquée devant le décor penché. Ca a l'air tellement chouette à faire en plus. Elle regrette de ne pas l'avoir vu plus tôt. Elle voudrait bien le faire, mais elle n'ose pas se lancer. Elle est seule là et si elle venait à tomber ? À se faire très mal ? Elle ne veut pas finir à l'hôpital ou pire, finir par devoir abandonner le jeu sous prétexte qu'elle a tenter le diable en essayant le décor penché qui la tentait tant. Non elle ne jouerait pas avec le feu, elle veut tenter, mais avec quelqu'un avec elle. Pas folle la guêpe. Du coup elle fait une petite moue déçue. Ce ne sera pas pour cette fois. Elle part alors, sans se retourner, sinon ça lui fera trop de mal. Oui carrément, parce qu'elle hésitera et puis finalement elle craquera et ça ne présagera rien de bon... Pourtant, quand elle voit arriver quelqu'un au loin, son visage s'illumine. Un espoir. Elle court dans sa direction. Elle reconnaît rapidement Oliver, du coup elle s'écrit vivement parce qu'elle l'aime bien: « Oliver ! Viens ! » Elle lui fait un large signe pour qu'il se dépêche. Pourtant rien n'est pressée, mais elle est grisée par l'idée de s'essayer à l'attraction. Qu'elle puisse le faire. Comme il n'arrive pas à sa hauteur assez rapidement pour elle, elle court vers lui et lui prend le bras. « Salut ! Dis j'aimerais faire ça ! » Elle lève son doigt en direction du mur. « Tu l'as déjà fait toi ? Est-ce que ça fait peur ? Tu crois que ça fait peur ? Même si ça fait peur, j'aimerai bien m'essayer... » Elle parle un peu à lui, un peu à elle-même. C'est qu'elle a très envie de le faire et d'avoir en même temps un avis extérieur pour l'aider. Elle lui sourit et l'amène assez rapidement devant le lieu. « Tu veux bien m'aider ? » Qu'elle lui demande, avec un léger sourire.

AVEC OLIVER

Il est encore tôt ce matin pour la grande majorité des habitants de ce nid. En fait, il y a même fort à parier que certains d’entre eux dorment encore paisiblement, blottit dans les bras de Morphée. Ma journée est débuté depuis assez longtemps maintenant – quelques heures – pour je commence enfin à en profiter, maintenant que ma routine matinale est terminée. J’en suis à me balader, mains dans les poches, sur le sentier entre les différents décors – je préfère encore ça qu’à prendre le petit train – quand, lors de mon passage près du décor penché, j’entends qu’on m’interpelle. « Oliver ! Viens ! » Une petite silhouette coure dans ma direction, et plus elle se rapproche, plus je suis en mesure de l’identifier. Il s’agit de l’adorable Ismène. Semble-t-il que je ne sois pas assez rapide pour la demoiselle, puisqu’elle me rejoint en quelques enjambés, et, s’accrochant à mon bras, elle me tire derrière elle vers le lieu de ces désirs. « Salut ! Dis j’aimerais faire ça ! » fit-elle en m’indiquant le mur d’escalade. « Tu l’as déjà fait toi ? Est-ce que ça fait peur ? Tu crois que ça fait peur ? Même si ça fait peur, j’aimerai bien m’essayer… » Elle est mignonne avec toutes ces questions, et son excitation est palpable. Si je n’en avais pas déjà, elle m’aurait presque donner le goût de m’y mettre. « Oui, j’ai essayé avec le nouve… hm, Sega, la semaine dernière. » À peine arrivé dans le Nid qu’il perdait son statut de nouveau au profit d’un autre. « Ce n’est pas si effrayant que ça… j’ai le vertige, et je m’en suis bien sorti. L’important, c’est de ne jamais regarder en bas. Sinon, c’est pire. » Expérience vécu, mais pas ici. Non, la tour de verre était bien plus effrayante, point de vue hauteur. D’accord, le paysage en valant la peine, mais la simple idée de me savoir aussi hautement perché m’avait donné des sueurs froides. « C’est bien, parfois, d’affronter ces peurs. » Je savais de quoi je parlais. Nous avons finalement rejoint le mur, et Ismène s’arrêta devant celui-ci. « Tu veux bien m’aider ? » Comment pourrais-je le lui refuser. « Bien sûr, avec plaisir. » Je m’éloignais un instant d’elle, question d’aller lui chercher le nécessaire, à savoir un harnais, des gants de protection et un casque. « Premièrement étape, il faut te protéger. Enfile ça. » fit-je en lui tendant le harnais, un sourire posé sur le bout de mes lèvres.

Ismène a terriblement envie de jouer les Spideman. Elle ne sait pas si elle a vraiment peur du vertige. En fait elle ne croit pas, ce qui lui fait plus peur ici, c'est tout le système. Marcher sur un mur à l'horizontal, c'est un peu impressionnant quand on ne l'a jamais fait. C'est ça qui lui fait le plus peur, la prouesse que ça représente et non une hypothétique peur du vide. Mais elle est moins folle qu'elle en a l'air, Ismène, elle ne veut pas se lancer dans ça sans avoir quelqu'un à ses côtés pour lui assurer la protection nécessaire. C'est pourquoi, dès qu'elle voit arriver Oliver au loin, elle est folle de joie. Si elle ne tente pas sa chance auprès de lui, elle sait qu'elle devra aller demander personnellement à quelqu'un d'aller l'accompagner, mais maintenant qu'elle est sur place. Ca serait dommage de quitter le lieu pour y revenir. Du coup elle l'inonde de questions. Petite méthode pour qu'il ne puisse plus refuser et ça semble fonctionner. Enfin à première vue, puisqu'il répond naturellement que oui, il en a déjà fait avec le premier nouveau. Ouai, c'est comme ça qu'elle appellera Sega, mais il faut qu'elle s'en souvienne... Elle ravie alors d'entendre ça. Il pourra lui apporter l'expérience qu'elle n'a pas, alors. D'ailleurs, est-ce que lui a eut peur ? Apparemment non... « Ne pas regarder en bas ! Bien chef ! » Qu'elle lui répond, avec une main sur le front dans le style militaire. Il lui aussi que c'est bien, parfois, d'affronter ses peurs. C'est vrai. Elle prend son conseil et le garde avec elle. Pas forcément pour aujourd'hui en fait, mais en général. Elle le regarde alors tendrement, avant de lui demander vraiment, de l'aider. Il accepte naturellement. Il sait pas dans quoi il embarque en fait. Le bout-en-train Ismène ne sait parfois pas s'arrêter. Du coup elle sautille en l'air de joie. « Merci beaucoup ! » Oh oui, elle est vraiment heureuse de le voir bien vouloir l'aider. Elle allait pouvoir essayer cette curiosité du cinéma que de se prend pour une cascadeuse. Mais il s'en va. Elle fronce les sourcils, persuadé qu'il ne la laissera pas seule... Bien qu'il aurait pu. Lui dire oui pour lui faire plaisir et s'en aller ensuite, mais non. Il revient juste avec un équipement pour sa sécurité. Ce à quoi, elle n'aurait même pensée, tête en l'air qu'elle est. Elle le regarde avec intérêt, quand il lui explique qu'elle doit enfiler ça, c'est à dire ce qui ressemble à ce que mette ceux qui font de l'escalade. « Oh euh... Et bien merci ! » Elle le prend et en fait, elle ne sait pas bien comment il faut le mettre. Elle le regarde avec intérêt. Elle le retourne dans tout les sens, avant de sauter littéralement dedans. Elle met ses jambes dans ce qu'elle penser être fait pour ça, elle s'arrange comme elle le peut pour le mettre et elle s'écrit quand une fois ça fini : « TADAM ! Je peux monter maintenant ! » Il a parlé d'une première étape, mais elle ne prête pas attention à ça. Pour elle, la deuxième étape c'est de grimper sur le décor penché.

Je ne suis pas un expert dans l’art de l’escalade. Je dirais même que je suis loin bon dans ce sport – car s’en ait un, qu’on se le dise. Seulement, en comparaison avec Ismène qui n’a jamais tenté cette expérience, je dois quand même être à un niveau de connaissance plus élevée qu’elle en la matière. Elle me pose une tonne de questions, et je me fais grand plaisir de lui répondre. Je suis là, pourquoi ne le ferais-je pas, d’ailleurs. Certes, j’ai dû troquer ma solitude pour la compagnie de cette jeune demoiselle, mais ce ne fut pas un choix bien difficile à faire. Est-ce que j’ai eu peur ? Peut-être un peu, mais ce n’est rien de comparable à ce que j’ai déjà vécu, et trop peu significatif à mes yeux pour que je le lui précise. Et puis, avec le bon équipement et quelqu’un pour veiller à sa sécurité, elle n’a rien à craindre. Je ne lui dicte qu’une chose bien importante, à mes yeux du moins. « Ne pas regarder en bas ! Bien chef ! » J’esquisse un sourire face à son salut militaire. Elle est mignonne, amusante. Je devrais passer un bon moment en sa compagnie. C’est pourquoi je n’hésite pas à accepter de l’aider. « Merci beaucoup ! » « Y’a pas de quoi. » Je m’éclipse un moment pour aller chercher l’équipement nécessaire, et le lui tend, dès mon retour à ses côtés. La sécurité est primordiale en ces lieux, si l’on veut éviter une catastrophe. « Oh euh… Et bien merci ! » Je la regarde tranquillement enfiler la chose, et je ne peux m’empêcher de vouloir rire, car la situation est plutôt cocasse. Mes lèvres se cachent derrière l’une de mes mains et j’étouffe quelques éclats discrets. Je ne veux pas l’insulter, surtout pas. « TADAM ! Je peux monter maintenant ! » Je la juge un moment du regard, tentant de rester des plus sérieux, avant de finir par craquer un tantinet. « Hm… je ne crois pas, non. » Je m’approche d’elle et regarde l’état de son harnais, définitivement loin d’être installée comme il le faudrait. « Tu vas avoir besoin d’un coup de main, je pense… je ne sais pas trop comment tu as fait ton compte, mais tu as carrément tout inversé… » Ses jambes étaient passées dans le trou des jambes et sa minuscule taille, dans celle pour la tête. Tout était à l’envers. Je déposais les autres effets quand j’avais dans les mains en pile sur le sol, puis tentait de défaire quelques sangles pour l’aider à se débarrasser du dit harnais, question qu’elle l’enfile correctement, la prochaine fois. Je m’arrêtais net, constatant la proximité que nous avions, par la force des choses. « Tu permets? » que je lui demandais, sachant que je ne souhaite que lui venir en aide.

Elle est contente qu'il accepte. Ca pour être contente, elle l'est, parce qu'en plus Oliver est très gentil. Elle s'était bien amusé au supermarché une fois avec lui, à faire un tour en caddie et puis, il cuisine très bien. Il lui prépare pleins de truc. Du coup, ça compagnie lui est absolument délicieuse et puis, comme il dit avoir déjà escaladé ce truc, c'est un très gros plus pour lui et pour elle aussi. Du coup il va lui chercher un équipement qu'elle ne connaît même pas. C'est dire, qu'elle n'a jamais fais d'escalade de sa vie et quand elle aurait pu en faire à l'école, elle était toujours malade – comme par hasard, comme c'est bizarre – du coup elle n'a jamais vraiment appris. Elle ne pense pas avoir le vertige, mais ça encore, ça reste à prouver. Du coup, quand elle a le harnais de sécurité dans les mains, c'est comme s'il lui donnait une invention toute bizarre. Elle tente quand même de faire bonne figure et de le mettre comme elle pense qu'il faut le mettre. Oh ! Après tout pour elle, le ridicule ne tue absolument bien au contraire. Quoi de mieux que de mettre un peu de gaieté par-ci par-là, même si ce n'est absolument pas fait exprès. Elle regarde de temps en temps Oliver, qui semble amusé de la situation, alors elle fait mine de ne pas vouloir qu'il la voit, pour rire, évidemment. Elle n'est pas vraiment certaine que ce soit ainsi que ça se met, mais elle a réussi à passer son corps dedans donc elle suppose qu'elle est suffisamment maintenue pour être protégée si elle venait à tomber. Du coup elle reste devant lui, toute fière, trépignant d'impatience de monter. Mais il rigole un peu et elle sent qu'elle a raté sa première mission. Il ne croit pas, qu'il dit. Elle dodeline de la tête, feignant d'être déçue d'avoir fait n'importe quoi. Il s'approche un peu d'Ismène pour continuer à regarder comment elle avait fait son compte. Ne lui demandez pas, elle ne le sais pas elle-même. Elle voit des trous, assez grands, alors elle pense que c'est pour mettre ses jambes. C'est tout. Il lui avoue alors qu'elle a besoin d'aide, parce qu'elle a tout inversé. Elle se met à rire, ne pouvait plus retenir son sérieux bien longtemps. Elle n'en a jamais mis alors c'est naturel qu'elle a besoin d'aide ! « C'est vrai? Ahah j'suis vraiment la plus douée moi ! » Qu'elle dit en rigolant. Du coup, elle le laisse naturellement faire pour l'aider, parce qu'elle n'est même pas certaine de pouvoir le faire seule. Oh, il demande s'il peut, mais c'est tout naturel pour elle. Elle ne voit pas le mal que ça peut faire, même s'il est soudainement proche d'elle et qu'il pourrait pas mégarde la touchée, mais elle n'est pas en sucre. « Je t'en prie... » Qu'elle lui répond avec un beau sourire. Du coup, il l'aide à défaire son harnais et à le remettre correctement pour un maximum de protection. C'est primordial surtout. Alors qu'il lui noue des dernières sangles et qu'elle le regarde avec intérêt et reconnaissance, elle lui passe une main sur le bras. Juste en remerciement, mais ce geste n'est rien, comparé au cri, enfin à sa façon de parler un peu forte qui suis : « QUOI ! Je dois mettre un casque en plus ! » Qu'elle lui demande en le voyant au sol. « C'est vraiment obligatoire, dis ? Non, mais, si tu me dis oui je le mettrais quand même, mais je me suis bien coiffée pour une fois... » Elle fait sa fille, en touchant ses long cheveux que certains considère comme roux. Oh d'habitude elle se moque bien d'être décoiffée, là aussi en fait, c'est juste pour s'amuser. Elle préfère justement s'amuser que de faire constamment attention à son apparence.