Je crois que ce club c'est un peu ma nouvelle maison, ma pièce fétiche. Je me suis pris une sacrée cuite lundi soir mais peu importe je reviens, et j'ai toujours une bouteille ouverte devant moi. Du Jack, mon meilleure pote, c'est bien connu. Je suis assise sur la banquette en mode tranquillou les pieds sur la table tout ça. Je sirote mon verre profitant de la musique qui se diffuse dans les enceintes. J'ai une petite jupe des petits collants juste pour le style, de toute façon ils sont trop déchirés pour me tenir chaud. J'ai des doc aux pieds. Un débardeur un peu sympa, enfin j'ai pas trop la tenue de stripteaseuse mais bon j'suis toujours prête moi. Dans toutes les circonstances. En parlant de circonstances, Cosmas arrive, tiens donc.  « Bonsoir mon cœur.   » Je lui souris. C'est mon mari, j'peux faire ce que je veux après tout.  « Je te sers un verre ? » Je n'attends pas vraiment sa réponse, je me lève pour aller chercher un verre au bar, c'est mieux de voir un verre dans un verre justement. Je l'invite à s'asseoir pendant ce temps là. Et puis lorsque je reviens d'avoir récupéré son verre je sors la paire de lunette que son père m'a donné de mon décolleté, je n'ai pas de poche et c'est la première fois qu'on est seul tous les deux dans la même pièce. C'est vrai que j'aurais pu lui donner avant, aller le voir tout ça mais c'est quelque peu délicat je trouve. Du coup lorsque je reviens et me place devant lui, lui tendant la paire.  « C'est ton père qui m'a demandé de te les donner lorsqu'il est parti. » Je lui donne et voilà moi j'ai fait ma part du marché, j'veux pas briser j'sais pas quoi, je lui donne et puis voilà, même que du coup je lui sers le verre.

Je me sens bien dans ce club, vraiment, j'imagine que ça ne doit pas être le cas de tout le monde, mais c'est un peu un repère ici. Et puis l'endroit où j'ai perdu ma virginité. Juste là bas, sur cette barre ça ne s'oublie pas une première fois. Enfin, une première fois télévisuelle. Je n'ai jamais fait l'amour à la télé, en direct tout ça. Enfin baiser serait plus le terme et ça non plus je ne l'ai pas jamais fait. Il faut une première à tout je suppose. En tout cas c'est vrai que ces fauteuils sont confortable, j'ai déjà dormi là alors je peux le dire haut la main, tout ça. Mais bon ce n'est pas le sujet, le sujet c'est Cosmas et la mission que m'a donné Hadatt. Lui remettre ses fameuses lunettes que j'ai placé là dans mon décolleté parce que je n'ai pas de poches, il y avait aussi mon paquet de clopes avant que je ne le dépose sur la table. Je lui sers le verre et là d'un coup c'est silencieux, c'est un peu gênant. Il me remercie, je lui souris. Bon et sinon ? On va se regarder dans le blanc des yeux quand même ? Bon, il faut que je parle. « Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Te payer une danseuse ? Ou peut être que tu danses toi aussi, j'aimerais bien voir ça tiens. » Enfin c'est juste une façon de parler, quoi que en fait j'aimerais bien voir ça si ma condition de super copine ne m'en empêchait pas.

Il soupire mais me sourit quand même. Pauvre petit chou. J'ai pas envie qu'il ne soit triste moi quand même c'est trop triste, j'aime pas les gens tristes. Du coup je lui demande s'il est venu se payer une danseuse, on est quand même dans un club de striptease, certes il y a personne mais on peut faire comme si. J'aime bien son regard. Sa façon de boire son verre c'est drôle. Il ne répond pas et ça me frustre. - Je sais pas, y'en a aucune qui me plait vraiment. Ah bah enfin. Ouais c'est pour ça qu'il vient de me mâter les seins non mais j'ai vu je vois toujours tout, enfin surtout ça, j'ai des yeux sur les nichons, ou un détecteur ou je ne sais quoi. Il n'y en a pas à son goût. Je comprends. Je hoche la tête, et je vide mon propre verre, je me lève pour m'asseoir sur la table juste en face de lui si bien que j'ai mes deux jambes que je croise l'une contre l'autre pour ne pas lui offrir une vue imprenable sur mon lit tanga, sur les siennes, en mode prédatrice. « T'as raison, elles ne sont pas terribles, tu veux que je danse pour toi mon cœur ? » Je prends un air tout mignon, tout innocent, il a l'air triste en plus personne n'est à son goût alors je suis obligée de me dévouer. Et là je me dis que j'aurais dû sortir les talons aiguilles quand même parce que je n'ai pas les bonnes chaussures mais au pire ce n'est rien, je les retirerais. De toute façon il aurait fallut que je les enlève à un moment donné alors bon.

C'est qu'il commence à me plaire le petit. Je me demande pour quelles raisons on n'a pas sympathisé plus tôt. Peut être parce que je me suis rapprochée de son père de façon fulgurante et qu'il est un peu en conflit perpétuel avec son paternel ? J'en sais rien. En plus j'comprends pas parce qu'il est cool son père. On a toute suite accroché en plus, sans doute parce qu'on était dans le même délire. Après je m'entends bien avec des gens qui sont super différents de moi. En même temps j'crois que je n'ai pas de problèmes avec qui que ce soit au fond, enfin j'ai rien contre personne, certaines personnes m'énervent parfois pour des raisons x ou y mais c'est jamais grave. Bref, en tout cas j'entre dans son délire de danseuses invisibles, je me propose et tout parce que j'suis sympa et parce que j'ai bien envie de lui changer les idées. Il a perdu son secret, il faisait la gueule tout ça. Après tout c'est pas un monstre, c'est juste un traître. C'pas grave. Enfin y'a des choses plus grave dans la vie, comme se faire enlever par des extraterrestre. Tuer des gens, être gravement malade, enfin tout ça quoi. En plus il a mâté mes seins et tout, ça me fait rire parce que pour une fois j'ai pas sorti le décolleté, bon on les voit mais il faudrait être aveugle pour ne pas les voir, qu'est-ce que j'y peux au fond ? - Je ne dis pas non. Mais que si tu veux bien. Je souris et me mors légèrement la lèvre, bon peut être que je me la joue plus aguicheuse que d'habitude mais bon c'est normal. « Evidemment, je ne peux rien te refuser à toi...   » Dois-je vous rappeler qu'on s'est mariés via les blogs qu'il est moi, que je suis à lui tout ça. Il s'installe et moi je me redresse, je vais danser sur la table. Du coup je pousse un peu tout sur le côté pour ne rien renverser. Et je commence à me remuer de façon très sensuelle, à croire que j'ai fait ça toute ma vie moi. Alors que ... Non. Je ne lâche pas son regard, je bouge, lascivement jouant de mes atouts physique. Je commence à remonter légèrement mon débardeur dévoilant légèrement mon ventre, mes hanches et je m'arrête brusquement. « Tu veux aussi que j'enlève mes fringues ?  » Bah j'sais pas, on a parlé de danse, mais d'un côté on est dans un club de strip alors.