Onzième semaine. Je suis encore là et je suis en demi-finale. Je ne sais pas si je dois en jubiler. J'ai fait un long parcours jusqu'ici. Si je ne vais pas en finale, ce n'est pas la fin du monde pour moi. Je préfère céder la place aux plus méritants. Je ne me vois pas gagner le jeu, de toute manière. Je suis déjà heureux d'être arrivé aussi loin, bien que d'autres auraient eu largement leur place en demi-finale. Comme Sully, par exemple. D'ailleurs, il me manque. Il manque à tout le monde, je pense. Après le dîner, j'ai décidé de me détendre. Je pensais prendre un bain. J'aurai bien besoin de me relaxer un peu. Je finis de lire un livre avant d'aller dans la salle de bain. J'y pénètre. Personne. Tant mieux. Je me déshabille, me retrouvant en caleçon de bain. J'ouvre le robinet et l'eau se déverse dans la baignoire. Je vérifie la température de mes doigts. C'est parfait. J'entre doucement dans le baignoire. Je frissonne au contact de l'eau chaude. Je m'allonge, mes bras s'accoudant aux bords du baignoire. Je soupire. Cela fait du bien. Je ferme les yeux un instant. J'entends quelqu'un entrer. J'ouvre les paupières. C'est Avalon. - Viens me rejoindre. Je la regarde se déshabiller devant moi, avec un sourire aux lèvres. Je lui tends la main pour l'aider à entrer dans le baignoire. Elle s'assoit en face de moi, mais je lui fais signe d'approcher. Je la veux contre moi. Je l'attire à moi. Elle me tourne le dos. J'entoure ses épaules de mes bras. Je dépose un baiser tendre sur sa nuque, puis murmure contre son oreille : - Maintenant que mon secret a été révélé, tu peux me poser autant de questions que tu veux. Je ris légèrement. Cela fait des semaines qu'elle se retient. Désormais, il n'y a plus rien qui peut nous empêcher d'en parler. Je sais que beaucoup de questions lui trottent dans la tête depuis le début.

C'est déjà la dernière semaine de l'aventure, ou l'avant dernière même si je sais que je n'arriverai pas jusqu'en finale, ça ne dépendra pas de moi. Je suis assez nostalgique de tout ça, même si j'ai hâte de sortir d'ici. Tout est passé vite, trop vite. J'ai encore du mal à me faire à l'idée que bientôt tout sera terminé. Il se fait tard, je commence à être fatiguée, je préfère aller me coucher maintenant. Je vais d'abord me brosser les dents, j'attrape mon pyjama et je me dirige vers la salle de bain. Je découvre Enoch en train de prendre un bain, je lui adresse un sourire quand je le vois. Il me demande de venir le rejoindre, je n'hésite pas une seule seconde, ça me fera du bien. J'enlève mes vêtements devant lui, presque sans aucune pudeur. Je suis à l'aise avec lui, je me pose peu de questions. J'attrape sa main et je pénètre dans la baignoire à mon tour. Je prends place face à lui mais il me fait signe de me rapprocher. Je le laisse faire, je me laisse aller contre lui. Je sens ses bras qui viennent entourer mes épaules, je caresse doucement un de ses bras du bout des doigts. Ses lèvres se déposent tendrement sur ma nuque, je ferme les yeux quelques secondes avant de venir déposer ma tête au creux de son cou. Je peux lui poser toutes les questions que je veux à propos de son secret. Je ne sais pas par où commencer. « Tu avais quel âge lorsque tu es devenu prêtre ? C'était comment ta vie là-bas ? Tu regrettes ton ancienne vie maintenant ? » Ce sera tout pour le moment, ça fait déjà beaucoup en une seule fois. Je lui en poserai d'autres après, peut-être, si jamais je n'ai pas eu toutes les réponses que j'attendais. « Ça te dérange que je ne sois pas croyante ? » Il faut aussi que je lui pose cette question aussi, je n'ai jamais eu l'occasion de lui dire. Cela ne devrait pas être un si gros problème non ? Je ne l'espère pas.

La fin approche à grand pas. J'avoue ressentir un peu de nostalgie, mais je suis pressé à la fois de revoir l'extérieur, de reprendre ma vie là où je l'ai laissé et d'avoir de nouveaux projets. Maintenant que je suis avec Avalon, je vais tout faire pour que ça dure entre nous. De toute manière, je ne compte pas la laisser partir. Surtout qu'elle est tout ce que j'ai désormais. Je suis dans mon bain, en train de me détendre quand Avalon fait son apparition, avec sa brosse à dents à la main et en pyjama. Je lui propose de venir me rejoindre pour un nouveau moment d'intimité plutôt inédit. Elle se déshabille, puis s'approche de la baignoire. Je lui prends la main pour l'aider à entrer dedans. Elle prend place. Elle est trop loin de moi. Je la rapproche de moi, l'emprisonnant dans mes bras. J'embrasse sa nuque. Sa tête vient se lover contre mon torse. Je frémis. Mon secret a été révélé. Elle n'a plus à se retenir pour me poser des questions de toute sorte auxquelles je répondrai avec plaisir. Elle pose trois questions d'un coup. Je ris légèrement avant de répondre d'une voix posée : - J'avais vingt ans. C'était difficile au début. Je menais une vie de solitaire, mais j'aimais venir en aide aux autres, les écouter et les conseiller comme je pouvais. C'était quelque chose de vraiment spirituel et non, moralisateur. J'aidais les âmes en peine. Comme moi, je l'ai été. Non, je ne regrette rien. Cela fait partie de moi. Je ne serai jamais devenu l'homme que tu connais aujourd'hui. Oui, si je n'étais pas passé par là je crois que je ne serai pas cet homme qui la côtoie à cet instant. Cela m'a rendu meilleur et cela a permis d'être en paix avec moi-même. Je ne regrette pas. Si c'était à refaire, je le referai. Elle me demande si ça me dérange qu'elle ne soit pas croyante. - Non, pas du tout. Selon moi, nous avons tous des croyances différentes. Tu ne crois pas forcément en Dieu, mais tu crois en autre chose. C'est aussi avoir la foi, ça. Je comprends que les gens ne croient pas tous forcément en Dieu mais je ne les ai jamais blâmé pour cela. Je pars du principe qu'il faut être ouvert d'esprit et accepté les croyances et les choix de chacun. Si elle n'est pas croyante, je ne vois pas ce que cela change. - D'autres questions ? Je caresse délicatement son front, mon regard observant les mains de l'irlandaise que je prend dans les miennes. Nos doigts s'entremêlent. Je dépose mon menton contre son épaule. J'attends ses prochaines questions.

J’avais initialement prévu d’aller me coucher, je commence à être fatiguée. Pourtant je change mes plans lorsque je vois Enoch dans la baignoire. Un bain chaud me fera le plus grand bien, et de plus j’ai envie de passer un moment seule avec Enoch. Bientôt nous en aurons autant que nous le voulons. J’ai hâte de voir comment sera notre vie à l’extérieur, tous les deux. Nous avons encore quelques jours pour profiter de l’aventure avant cela, tout va bientôt prendre fin. Je commence à enlever mes vêtements, je n’ai pas de maillot de bain, je me retrouve en sous-vêtements, ce n’est pas grave je ne suis plus gênée en présence d’Enoch. Je pénètre dans l’eau chaude à l’aide d’Enoch. Il m’attire contre lui, je sens sa peau contre la mienne, j’en profite pour venir poser ma tête tout contre son torse, ses bras entourant mes épaules. Je ressens un sentiment de bien-être indescriptible, j’aime chacun des moments d’intimité que nous partageons. Je peux lui poser toutes les questions que je veux à propos de son secret désormais. Je n’ai pas eu l’occasion de le faire depuis la révélation. Celle-ci m’a d’ailleurs permis de répondre à quelques-unes de mes interrogations, mais certaines restent encore en suspens. Il accepte de se livrer à moi, j’écoute sa réponse attentivement, un sourire se dessinant progressivement sur mes lèvres. « Ça ne m'étonne pas de toi. » Un léger rire s’échappe de mes lèvres. Non je ne suis absolument pas étonnée parce qu’il vient de me confier, ça lui ressemble, je ne m’attendais pas à autre chose. Je lui demande aussi si cela pose un quelconque problème que je ne sois pas croyante. Je le sais ouvert d’esprit, je n’en doute pas, mais j’en ai la confirmation lorsqu’il me répond. Je ne cesse de sourire, je penche un peu ma tête, pour venir déposer tendrement mes lèvres contre son cou. Si j’ai d’autres questions ? Oui quelques-unes, pas tout de suite, je profite un peu du moment. Il prend mes mains dans les siennes, je les caresse délicatement avec mon pouce. Je sens son menton qui vient se coller à mon épaule, mes lèvres viennent cette fois-ci trouver délicatement sa joue. « Tu as regretté d’avoir dû tout abandonner pour elle ? Tu penses qu’aujourd’hui tu serais encore prêtre si tu ne l’avais pas rencontré ? Tu aurais aimé le redevenir ? » Encore une fois je lui pose trois questions à la suite, je me mets à rire légèrement. « Je n’en ai plus après je te le promets, enfin pas à propos de ton secret. » La fin de l’aventure approchant, forcément j’ai plein d’autres questions dans la tête à propos de lui, à propos de nous.

Des moments intimes comme ceux-ci, j'en voudrais chaque jour. De jour en jour, nous nous rapprochons du moment qu'on a tant rêvé depuis des semaines. Je n'ai qu'une hâte que cela se termine et que je puisse profiter de chaque instant avec elle. Comme celle-ci. Nous sommes seuls. Personne dans les parages. C'est un moment plutôt agréable et tranquille que je passe avec Avalon. Je ne veux échanger cela pour rien au monde. Je me sens complètement détendu et la présence de l'irlandaise en est la principale cause. Maintenant que mon secret a été révélé au grand jour, je n'ai plus à cacher mon passé. Cela me fait un poids en moins sur la conscience. Je peux enfin répondre à toutes les questions auxquelles se pose Avalon sur ce fameux prêtre qui était mon métier avant de devenir menuisier. Elle me demande comment était ma vie avant mon éviction de l'Eglise catholique. C'était une vie difficile, austère et j'étais seul la plupart du temps. Je venais en aide aux plus démunis, aux âmes en déperdition. Je les aidais du mieux que je pouvais. Je le guidais parfois. J'aimais être au service des autres. Même si je ne suis plus prêtre, c'est ce que je continue à faire le bien autour de moi. Je ne regrette vraiment rien. Si je n'étais pas passé par là, je ne serai pas là. Avec elle, dans cette baignoire. Cela ne l'étonne même pas. - Tu t'attendais à quelque chose de plus passionnant peut-être ? Je joins mon rire au sien. Je n'ai pas accompli grandes choses dans la vie, mais je suis fier de mon parcours et des services que j'ai rendu. Je me laisse de plus en plus aller. Je sens sa peau contre la mienne. Je frissonne d'autant lorsque ses lèvres touchent son cou. Je sais qu'elle a d'autres questions à me poser. J'attends qu'elle me les pose. Pendant ce temps, je me décompresse me montrant de plus en plus tactile. Et elle, également. Elle m'embrasse de nouveau, mais cette fois-ci sur la joue. De nouveaux trois questions sortent de sa bouche. - Quand elle m'a quitté, j'ai regretté amèrement mon choix. Oui, je pense que je le serai encore. Par habitude et non plus, par passion. Maintenant que j'ai plus de recul, la vie de prêtre n'a jamais été faite pour moi. Je suis rentré dans les ordres pour les mauvaises raisons, surtout pensant y trouvant une cure à mon mal être. Cela n'a vraiment rien changé au fond. C'est bien après que j'ai compris tout ça et que j'ai pu être en paix avec moi-même. Je serre ses mains dans les siennes, j'embrasse tendrement son épaule et caresse son visage, puis ses lèvres. Je soulève délicatement son menton pour sceller nos lèvres dans un langoureux baiser. J'en avais envie depuis qu'elle est entrée dans la baignoire. Je n'ai pas pu me retenir. Je me détache un peu, collant mon front contre le sien. - Tu veux savoir autre chose ?, lui demandai-je d'un ton amusé.      

J'aimerais pouvoir partager plus de moments comme celui-là avec Enoch. Ici ce n'est pas évident, il y a les autres candidats, nous ne pouvons jamais être certain que personne n'entrera dans la pièce, et de toute manière il y a les caméras qui nous épient constamment. J'ai envie que ces moments n'appartiennent qu'à nous, je voudrais pouvoir être avec lui sans que quelqu'un puisse nous surprendre d'un moment à l'autre. Je me sens encore plus proche de lui maintenant que j'en sais plus sur son secret. J'ai toujours eu voulu en savoir plus, mais je n'ai jamais pu lui poser la moindre question dessus. Maintenant tout me semble plus clair, je suis ravie qu'il accepte de répondre à toutes mes questions. Je ne suis aucunement étonnée par ce qu'il me raconte sur sa vie de prêtre, je trouve que ça lui ressemble en tout point. Je crois que je me suis mal faite comprendre, j'émets un léger rire à sa remarque. « Non ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Ça ne m'étonne pas que tu aies voulu dédier ta vie à aider les autres. » Disons que j'avais une vision plutôt floue de la profession de prêtre, maintenant je comprends mieux, je le comprends mieux aussi. Je me rapproche un peu plus de lui, j'embrasse tendrement son cou, puis sa joue. J'ai encore d'autres questions à lui poser. J'aurais peut-être dû lui en poser une après l'autre, mais une question en entraînait une autre. Je l'écoute attentivement, hochant la tête lorsqu'il termine. « Tant mieux alors si tu ne regrettes aucun de tes choix, c'est le plus important. » Oui s'il est bien dans sa peau désormais, qu'il est heureux de la vie qu'il a c'est le plus important pour moi. « Tu sais quelque part je suis contente que tu l'aies rencontré cette femme, sinon je ne t'aurais jamais connu. » Je ris légèrement, je le taquine. Il serait peut-être mieux aujourd'hui si elle ne lui avait pas fait tant de mal, et il ne mérite pas de souffrir, je ne fais que plaisanter. Je frémis lorsque je sens ses doigts sur ma peau, qui caressent mon visage, mes lèvres. Il scelle nos lèvres en un baiser, j'y réponds avec envie, frissonnant au contact de ses lèvres. Il colle son front au mien, je lui souris tendrement. « Qu'est-ce que l'on fait Enoch si aucun de nous n'arrive en finale ? » J'espère que lui le sera, je sais que je n'ai aucune chance, mais lui le peut toujours. Si jamais cela n'arrive pas, je veux savoir ce qu'il a l'intention de faire, ce que l'on va faire. J'imagine que c'est une décision que l'on doit prendre tous les deux, je ne vais pas rester si Enoch décide de partir, je n'en ai pas envie.

Des moments d'intimité, on aura pleins après cette aventure. Mais cette fois, il n'y aura plus de caméras pour nous épier. Plus de candidats. Rien que nous deux. J'en rêve presque la nuit, tellement que cette idée d'être seul avec elle m’obsède. En même temps, on a tout le temps devant nous à présent. Je ne veux rien presser. Tout se fera naturellement. Je pense que nous aimons les plaisirs simples de la vie. Nous sommes ensemble et c'est tout ce qui compte pour l'instant. Nous parlons de mon passé de prêtre, répondant à plein de questions passées sous silence. Je m'ouvre de plus en plus à elle, ne lui cachant plus rien ou presque de ma vie. Elle sait pratiquement tout de moi. Si je n'avais pas confiance en elle, je ne me dévoilerai pas autant. Je lui ai dis en plaisantant que ce n'était pas aussi passionnant qu'elle pensait. Elle répond pensant qu'il y a eu méprise sur la question. Mais en réalité, j'ai compris ce qu'elle voulait dire. - Heureux de l'entendre. , dis-je en riant légèrement. De toute façon, cette partie de ma vie n'est pas des plus palpitantes mais elle reste importante à mes yeux. Je ne regrette aucun choix que j'ai fais jusqu'ici. Comme d'être venu à Fake Lover. Elle me dit que si je ne m'étais pas séparée de cette femme, je ne l'aurai jamais rencontré. Je hoche la tête, en souriant béatement. - Oui, c'est vrai. Je me sens d'autant plus chanceux de t'avoir rien qu'à moi. Je n'ai plus éprouvé cette sensation de bien-être depuis ma rupture avec cette femme. J'ai enfin rencontré celle qui me correspondait. Ma moitié pour ainsi dire. Je ne connais aucune femme qui lui arrive à la cheville. Je remercie chaque jour le Bon Dieu pour m'avoir fait croire à l'amour de nouveau. Je ne peux plus me séparer d'elle maintenant. - On rentre chez nous. Je ne vois pas ce qui pourrait me retenir ici davantage. Je ne pense pas aller en finale. D'autres méritaient cette place plus que moi. Si je ne suis pas dans les quatre finalistes, je ne serai pas déçu. Si elle y est, je resterai ici pour elle. Je patienterai jusqu'à la fin. On n'est plus à une semaine près. Mais au fond, j'ai envie de rentrer et de n'être que tous les deux.  - Enfin, si tu le veux. Je ne veux pas m'imposer. Il faut qu'elle soit d'accord aussi. Je lui murmure contre son oreille : - Je n'en peux plus d'attendre. Je veux être avec toi et c'est tout ce qui compte à mes yeux. Je veux la tenir contre moi la nuit, je veux me balader main dans la main avec elle dans la rue, je veux l'emmener au restaurant. Tout plein de choses que ferait un couple normal, dans la vraie vie. Je ne demande rien de plus que d'être avec elle. A chaque instant, à chaque heure de la journée. - Alors, qu'en dis-tu ? C'est une décision qu'on doit prendre ensemble. Je ne veux pas la forcer. J'ai donné mon avis, j'attends qu'elle me donne le sien.

Je ne sais pas si c'est notre dernière semaine ici, mais je sais que j'ai hâte de me retrouver seule avec lui. Je profite de l'aventure parce que je m'y plais, mais je sais que ce ne sera plus pareil dehors, pour moi ce sera plus beau encore. Tout ce qui compte c'est que nous soyons ensemble, que nous partagions des moments comme celui-là. Je ne voudrais échanger ces moments pour rien au monde. J'apprécie le contact de sa peau contre la mienne, de le savoir tout contre moi. J'aime aussi quand il se confie à moi parce que j'ai l'impression de me sentir plus proche de lui de cette manière. Tout ce qu'il me confie ne m'étonne guère, cela me permet d'y voir plus clair désormais. Il est vrai que cela fait longtemps que je désire en savoir plus sur ce secret, sur son passé de prêtre. Je suis intriguée, parce qu'au final je ne sais rien de ce qu'est la vie d'un prêtre. Il a répondu à toutes les questions que j'avais, je suis satisfaite. Je me permets de plaisanter, de lui dire que je suis contente de ce qu'il s'est passé parce que ça me permet d'être avec lui. Je le vois sourire, il se dit chanceux, je pose ma main sur sa joue délicatement, que je viens embrasser. « Tu vas me faire rougir. » je lui dis dans un léger rire. Je plaisante, je viens me lover contre lui. Je suis heureuse à cet instant, j'ai l'impression qu'il me sera difficile de l'être plus. Je lui demande ce que l'on fera si aucun de nous ne parvient en finale dimanche. J'espère qu'il le sera, il le mérite. Mais si ce n'est pas le cas, je pense que c'est une décision que l'on doit prendre à deux. Je ne reste que s'il est là, sinon je n'en ai pas envie. Il me dit qu'il souhaite que l'on rentre. Je souris, sans un mot. Ses prochains mots me touchent. Il veut être avec moi et c'est tout ce qui compte, me dit-il. Mon cœur s'emballe, je le sens tambouriner dans ma poitrine. « Je ne rêve que d'être seule avec toi, sans caméras. Alors oui rentrons si nous ne sommes pas en finale. » C'est sans doute ce qu'il va se passer, même si j'espère qu'Enoch aura la place qu'il mérite. Je me détache un peu de lui, je recule pour pouvoir tourner la tête et observer ses yeux bleus. Je viens déposer tendrement mes lèvres sur les siennes, mêler mon souffle au sien. « Je t'aime, Enoch. » J'ai toujours pensé que je ne lui avais pas dit correctement, qu'il méritait que je fasse mieux, pas des simples mots sous le coup de l'émotion, dits en bégayant. Je n'ai pas osé jusqu'ici, ce soir j'ai laissé ma pudeur de côté. Il sait que je l'aime, je l'espère, mais je tenais à lui dire de cette manière.

Je suis amoureux de Avalon. J'aime son sourire, son visage qui s'illumine e cette lueur dans ses yeux émeraudes quand elle est touchée. J'aime le son de sa voix, la tendresse des caresses. J'aime sa bienveillance, son empathie. Elle me comprends mieux quiconque. Elle est belle, tellement belle. Les mots ne suffisent pas pour décrire ces sensations qui m'assaillent quand je me retrouve seul avec elle. Comme à cet instant. On n'est comme seuls au monde. J'en ai presque oublié la présence des caméras autour. Nous parlons de ce que nous allons faire si nous ne parvenons pas en finale. Je lui dis franchement ce que j'en pense. Nous devrions rentrer chez nous. Cette idée ne semble pas lui déplaire. C'est ce qu'elle souhaite aussi. Un sourire béat se dessine sur mes lèvres. Je réplique : - C'est décidé alors. Nous rentrons. Si aucun de nous va en demi-finale, bien sûre. La réponse semble lui satisfaire qu'elle se blottit contre moi. Soudain, elle s'écarte légèrement de moi, reculant un peu sa tête pour que ses yeux croisent les miens. Je sens qu'elle m'observe d'une façon qui ne me laisse pas indifférent. Mon coeur chavire et bat à la chamade. Quand elle vient m'embrasser avec douceur, je sens mon corps se liquéfier puis elle dit ces mots. Ces trois mots. Les pulsations de mon palpitant s'accélèrent. Je la dévisage intensément. Elle n'a jamais été plus belle qu'à cet instant. Je peux lire dans le vert de ses prunelles qu'elle est tout aussi émue que moi.- Je t'aime, moi aussi. De tout mon cœur., que je lui murmure au creux de son cou que j'embrasse avec douceur, que je parsème de baisers enflammés ensuite, mes lèvres remontant jusqu'à sa mâchoire pour finalement atteindre les siennes. Je frémis, laissant mes doigts se balader au creux de ses reins. Je m'assois sur mon séant, elle se retrouve à califourchon sur moi. Je la maintiens contre moi. Ma main vient s'engouffrer dans ses cheveux. Je l'embrasse passionnément et je caresse de l'autre main son bassin. Je me détache un peu. Je sens le désir en train de monter en moi que je réprime tout de suite. Pas ici, pas maintenant. Je me rallonge, je l'attire à moi et effleure distraitement son visage. Je soupire, puis ferme les yeux pour reprendre mes esprits. - Raconte-moi quelque chose que je ne sais pas déjà sur toi. Un léger rire s'échappe de ma bouche. Je connais déjà une bonne partie de la vie de Avalon, mais j'ai l'impression que j'ai d'autres choses à découvrir sur elle. Elle sait déjà assez de choses sur moi. Je la connais. Elle est du genre à ne pas se livrer facilement.  

Désormais je ne souhaite qu'une seule chose c'est que nous rentrions chez nous. J'aimerais beaucoup valider ma cagnotte je ne peux le nier, mais je ne me fais pas de faux espoirs. J'ai gagné bien plus que de l'argent en venant ici, quelque chose de bien plus important. Je ne pourrais pas être plus heureuse qu'en cet instant, je ne pourrais pas être plus heureuse que je le suis avec Enoch. J'aime absolument tout chez lui, j'ai envie de voir comment se déroulera notre vie en dehors du jeu. Je voudrais ne pas avoir à réfléchir à chacune de mes paroles, à chacun de mes actes quand je suis avec lui parce que les caméras nous épient. Je voudrais que l'on puisse agir comme un couple normal. Ce sera bientôt le cas, si aucun de nous n'est qualifié pour la finale, nous rentrerons. J'en suis heureuse. Je me détache de lui quelques secondes, j'observe ses prunelles avec tendresse. Je lui dis que je l'aime spontanément. J'avais besoin de lui dire, j'avais besoin que pour une fois ça vienne de moi. Il mérite mieux que les mots que j'ai bafouillé la dernière fois. Je n'en ai pas trouvé le courage, mais maintenant je décide de laisser ma pudeur de côté. Je l'aime de toute manière c'est indéniable, les battements de mon cœur s'accélèrent quand il est près de moi, il me manque quand il n'est pas avec moi. Je n'ai jamais ressenti ça pour personne. Il m'aime aussi, je suis ravie de l'entendre une nouvelle fois. Un sourire niais vient s'afficher sur mon visage, je suis tellement heureuse. Ses lèvres embrassent mon cou ardemment, je sens ma peau frissonner sous ses baisers. Ses lèvres retrouvent les miennes, ma main venant trouver sa joue. Il vient s'assoir dans la baignoire, je me retrouve assise à califourchon sur lui. Il m'embrasse une nouvelle fois, je réponds à ce baiser avec envie, j'enroule mes bras autour de son cou. Il finit par rompre le baiser, se détachant un peu de moi. Je comprends, il vaut mieux arrêter là. On retrouve nos positions initiales, je caresse tendrement sa cuisse pour le détendre. Il veut que je lui raconte quelque chose qu'il ne sait pas sur moi. Il sait déjà beaucoup de choses, les détails les plus importants, et les plus intimes de sa vie. Je viens attraper ses bras pour les mettre autour de ma taille, je suis bien comme ça, je pose une nouvelle fois ma tête contre lui. « J'ai dû reprendre le garage de mon père à cause de ma mère, elle voulait le revendre, alors j'ai racheté ses parts. Ce n'est pas ce que je rêvais de faire. Mon père n'a rien légué à mes sœurs, il n'avait pas grand chose mais il m'a tout donné pour que je puisse m'acheter la voiture de mes rêves. J'ai beau détesté mes sœurs, j'adore mes neveux et mes nièces, je les plains d'avoir de tels parents. » Je ris légèrement. Il voulait savoir une chose, je lui en ai demandé plusieurs. Il a répondu à beaucoup de mes questions, j'estime que je peux lui en dire plus. Je ne sais pas si ça lui conviendra. J'ai essayé de me dévoiler à lui au maximum. « Autre chose ? » je lui dis dans un sourire. Je suis prête à me confier, même si je ne crois pas avoir encore grand chose à lui dire sur moi.