La question que vient me poser Danaé me dérange grandement. Je ne suis pas le genre de garçon qui cherche, à chaque fois, à mettre un mot sur ses relations avec les femmes. On est simplement deux personnes qui s'entendent assez bien et qui se font plaisir. Tout comme j'aurais pu en avoir avec n'importe quelle autre fille de la maison. Je suis un salaud, le stéréotype même du bad boy. Pourtant, je ne me qualifie pas comme tel. C'est juste que j'aime le sexe et que je ne crois pas en l'amour et toutes ces futilités. Je n'ai jamais connu de coup de foudre et lorsque je tombe sous le charme d'une fille, en général c'est simplement physique. En fait, c'est après que j'apprends à les connaître, à m'intéresser à leurs centres d'intérêt. Comme avec Danaé, par exemple. Aujourd'hui, je l'apprécie bien plus qu'au premier jour. Et pourtant, ça ne m'a pas empêché de coucher avec elle avant d'en savoir plus sur sa personne. Enfin, je lui avoue quand même n'être là que pour m'amuser et ne rien chercher de plus. Sa réponse m'étonne grandement, mais je suis agréablement surpris : « Et tu crois qu'on peux s'amuser un petit peu plus discrètement ? » En fait, je pensais qu'elle allait prendre du recul, me traiter de tous les noms et jouer la victime aux yeux des autres. Je suis heureux de constater que ce n'est pas le cas. Un sourire vient immédiatement se dessiner sur mes lèvres. « Je pense que c'est possible, oui. », que je réponds, amusé, malgré le fait que je trouve qu'on soit tout de même restés assez discrets jusque là. Avant sa petite gâterie, personne n'a jamais su qu'on avait déjà copulé tous les deux. Puis, elle était sous les draps, alors comment faire encore plus discret ? L'idée de forniquer dans les chiottes ne m'excite pas franchement. Puis, bon, ça va, ce n'est pas comme si j'étais allé me vanter du fait qu'elle m'ait sucé. Je trouve même que j'ai été vachement sympathique sur ce coup-là. D'habitude, je suis le premier à en parler, quand une fille se propose pour une fellation. « Allez, viens, on va se préparer un p'tit truc à manger. », renchéris-je, en jetant un œil à ma montre avant de me lever pour ramasser mes vêtements que j'enfile aussitôt. Ce n'est pas tout, mais cette discussion m'a creusé le ventre. Enfin, rhabillé, j'enroule, de nouveau, mon bras autour du cou de Danaé et l'invite à sortir d'ici.
TERMINE POUR ZORAN