Eibhlin a sérieusement envie de jouer au billard. Ca fait des lustres qu'elle ne l'a pas fait ou en tout cas, avec un joueur assez fort pour se mesurer à elle. Autant dire qu'elle n'a jamais vraiment joué durant son séjour ici. C'est triste de constater que tout les autres candidats sont aussi médiocre et en tout. Bah ouai, pour captiver l'attention des gens, pour faire preuve d'intelligence et même pour faire un billard. Mauvais en tout, bon en rien. C'est ce qui lui vient à l'esprit. Même si parfois ils sont lucide, en lui décernant la palme de la plus chiante. Elle accepte ce prix, comme une consécration pour son art ; comme un réalisateur obtient l'oscar du meilleur réalisateur... Bref. Elle garde sa queue de billard en main, quand elle décide d'aller à l'extérieur de la salle. Elle préfère attendre dans le couloir pour pouvoir intercepter facilement quelqu'un, que d'attendre comme une clampine dans la salle, dans laquelle finalement personne n'entrera et ça énervera plus que de raison Eibhlin. Elle croise les bras, quand elle pose son dos sur le mur. Ca ne dure pas plus de cinq minutes, avant que Donia n'arrive par là. Eibhlin l'accoste en posant une main dans le haut de son dos. Oui, elle joue les chastes. « Une partie… Ca te dis ? » Qu’elle lance, montrant la queue de billard à la jeune femme. « Tu sais jouer au moins ? » Elle espère au plus profond d’elle-même que Donia ne sache pas jouer. Bah ouai, l’idée de jouer le professeur la faisait kiffer à mort. Du genre, se coller à elle et tout, libre, sans prise de tête et comme si de rien était… Bon d’accord, si elle a été taxée de deuxième plus perverse du château, qu’importe son comportement, elle sera toujours considérée comme un prétexte de rapprochement… En même temps c'est un peu vrai, puisqu'elle oublie son envie de faire une vraie partie de billard, sous prétexte d'un énième rapprochement avec Donia. Eibhlin pousse la porte avec ses fesses et elle entre dans la salle. Espérant évidemment que la brune allait la suivre. Elle prend une deuxième queue et la lui tend. Un sourire encré sur ses lèvres...

Je tourne un peu en rond, là. Après avoir rangé pour une énième fois le dressing de ma chambre qui, pour une raison obscure, est toujours en un désordre monstre au lendemain d’un prime, je me questionne quant à savoir quoi faire de ma peau. C’est chiant, faire tout ce rangement, mais ça a au moins le bénéfice de faire passer le temps. Maintenant, je me retrouve devant quelques heures vacantes avant qu’il soit l’heure de manger, et absolument rien pour les combler. Je soupire. Ça commence à en devenir une habitude, en ces lieux. Je sors de la pièce, et passe d’une pièce à l’autre, voire même d’un couloir à l’autre, cherchant de quoi occuper mes dix doigts. C’est au détour du couloir de l’aile ouest que je suis abordée par Eibhlin, qui s’approche en délicatesse et subtilité. En la voyant, queue de billard en main, je me doute légèrement de sa présence ici. Elle se cherche un adversaire. Elle a tôt fait de me proposer de jouer contre elle, sous-entendant que je ne suis peut-être pas douée pour la chose. « Évidemment que je sais jouer. » C’est presque insultant qu’elle ait seulement insinué le contraire. Bon, j’imagine qu’elle s’était mis en tête un espèce de plan pour m’approcher, faire comme dans les films où le beau mec apprend à la demoiselle comment frapper quelques boules de billard, le tenant par-derrière… Bref, vous voyez le portrait. Je vais amèrement la décevoir sur ce point. Je la suis, alors qu’elle pénètre dans la salle, et j’attrape la baguette qu’elle me tend. « Billard conventionnel, ou on y va de nos propres règles? » fis-je en la sondant du regard, mon œil brillant de malice. Je me sens d’humeur joueuse, et si elle ne comprend pas le sous-entendu, alors qu’elle figure au top trois des candidats les plus pervers du château, elle est carrément à côté de la plaque. Je profite de la proximité du bar pour aller me servir une bière en bouteille, que je décapsule à même le comptoir, désolé Cupidon d’abimer tes si jolis meubles. « T’en veux? » que je lui demande, tant qu’à être sur place.

(tenue)

Eibhlin a espéré, mais manque de bol, Donia sait jouer. Ce n’est pas bien grave : ça en reste très plaisant l’idée de jouer au billard avec elle. Mieux que de jouer avec un minable qui ne sait en vérité pas jouer. Non, elle ne vise personne, elle imagine c’est tout. Le principal, c’est que la brune accepte et que l’irlandaise ne se retrouve pas comme une conne, toute seule, dans la salle de billard. Mieux, non seulement elle prend le bâton qu’elle lui tend, mais en plus elle lâche un truc qui tombe comme un cheveu dans la soupe. Ou comme une agréable surprise qui fait sourire la jeune femme. Mieux, qui la fait saliver d’avance et lui fait imaginer une multitude de tours… En vérité, elle lui propose de jouer au billard ou dans une sorte d’alternative… Eibhlin esquisse un sourire. Donia est joueuse. Sacrément joueuse aujourd’hui. Elle a même l’impression de rêver, l’irlandaise, mais même pas. Alors Eibhlin propose un truc – son truc – putain ça la ferait déjà mouiller… « Tu connais le strip-billard ? » Qu’elle lance comme ça, en fine connaisseuse de jeu qu’elle est. Ce n’est pas bien compliqué non plus : ce sont en quelques sortes les règles du strip-poker adapté au billard… En quelques sortes en fait. Eibhlin s’approche des boules consciencieusement misent en triangle par les joueurs d’avant. « À chaque fois que l’on empoche une boule, l’autre doit se déshabiller… Et on peut faire mieux. Si on rate notre coup, on s’enlève un de nos propres vêtements… » Une petite variante. Autrement dit : comment les faire se retrouver à poil plus rapidement encore… Parce qu’à l’idée de se foutre à poil et de voir Donia à poil, lui donne sacrément envie de faire des choses non catholique. Mais là, tout de suite, maintenant. Elle pince ses lèvres, avant de lançait un : « Ouai, j’veux bien ! » Et puis elle continue par la suite avec un : « Honneur au dame ! À toi de casser… » Oui, Eibhlin c’est pas la dame ici !

Pourquoi refuser une telle opportunité, alors que je me tue à trouver de quoi occuper mon temps. Cette proposition d’Eibhlin, et ce billard improvisé viennent sauver ma fin d’après-midi. Un bon moyen d’écouler quelques heures sans trop se faire chier. Car j’aime bien jouer. Je ne suis pas une experte, mais je dirais que me débrouille assez bien. Donc pour la petite leçon que voulait me donner la jeune femme, on repassera. C’est presque dommage de lui briser son petit conte de fée. Néanmoins, je suppose que ce que j’ai à lui proposer l’intéressera davantage. Certes, nous entamerons bientôt une partie, mais avec nos propres règles. Nul besoin de lui faire un dessin pour qu’elle capte ce sous-entendu. Elle me demande si je connais le strip-billard. J’esquisse un fin sourire. « Qui ne connait pas ? » Comment rendre intéressant un party des plus ennuyants. Testez et approuvez par mes charmants amis, qui s’en souviendront encore longtemps, je pense. Les règles sont mises sur la table, et je remarque une petite modification de celle-ci. Rien pour me surprendre, venant de sa part. « À ce rythme, j’ai l’impression qu’on sera complètement nue avant même d’avoir terminé cette partie… » Justement, je me demande si ce n’est pas expressément ce qu’elle désire, la demoiselle. J’en profite pour me servir à boire, alors que notre discussion va bon train. J’ouvre une autre bouteille pour Eibhlin, et la lui tend, alors que je reviens auprès de la table. Elle me laisse le plaisir d’ouvrir le jeu. Bien. Je dépose ma bière sur le comptoir, et m’apprête à donner le premier coup. Je me positionne, laisse glisser la baguette entre mes doigts, puis frappe. Les boules se rependent au quatre coin de la table, et l’une d’elle vient se glisser dans l’un des trous, la jaune pleine  ornée du chiffre un. Je relève mon regard vers ma camarade au même temps que mon corps amorce ce mouvement. « Le plaisir est pour moi. » fis-je simplement comme seule remarque, face à la conséquence qui s’imposait. Malheureusement, mon deuxième coup fut bien moins chanceux. Forcé de retirer une pièce de mes vêtements, j'optais pour la plus simple du lot : ma veste. Le jeu changeait désormais de main.

Eibhlin propose un strip billard. De quoi fait monter la chaleur de la pièce en un rien de temps. C’est en même temps ce qu’elle souhaite, Eibhlin : que la chaleur monte, que la brune se dessape et qu’elles vivent genre le plus beau moment de baise pour Donia. Non, à peine vantarde Eibhlin. Donia connait. Décidément, elle est parfaite cette nana. Dire qu’elle se pensait peut-être être l’une des seules à être folle pour jouer à ce genre de jeu… Et bien non… Alors oui, elles risquent d’être rapidement nue. « Hm… T’as tout saisi, chérie !... » Qu’elle dit fièrement, sourire au coin de ses lèvres et regard à moitié salace. C’est le but espéré après tout. Elle lui laisse l’honneur de commencer, gentlewomen comme elle est. Elle prend sa bière et la bois, tout en regardant la brunette faire. Pour le coup, elle espère vivement que Donia rate son coup. Pour pouvoir la voire à poil avant qu’elle ne le soit elle. Evidemment pas par pudeur puisqu’elle n’en a rien à foutre d’apparaître nue devant des millions de téléspectateurs, mais par désir. Elle réussi à faire entrer la première boule. Heureusement pour elle, elle s’est habillée comme clodo aujourd’hui et donc elle a quelques couches avant d’arriver au moment fatidique de la peau découverte… Puisque le plaisir est pour elle, Eibhlin enlève doucement sa veste. Rapidement, Donia en fit de même alors qu’elle ne réussi pas son deuxième coup. Alors c’est au tour d’Eibhlin de se concentrer. Elle vise la deuxième boule. Celle-ci rentre au ralentit dans le trou tout à côté. L’irlandaise se relève, un sourire à ses lèvres. « Cette fois-ci le plaisir est pour moi… » Qu’elle dit en répétant ses mots, tournant autour de la table pour cherche la boule numéro trois. Elle a toujours la main et quelle main ! Elle est en forme aujourd’hui, et c’est tant mieux. Elle vise. La boule entre. «… Je rectifie ! Doublement pour moi ! » Et oui, la jeune femme doit déjà retirer un deuxième vêtement. Dommage… C’est vrai quoi… Eibhlin a un excès de confiance. Elle tape rapidement, trop rapidement dans la quatrième qui tape plutôt sur le rebord de la table que de se loger directement dans un trou. C’est donc à elle de se dévoiler. Elle prend son gros pull entre ses mains pour venir l’enlever et le faire valser à travers la pièce. Dessous, elle n’a qu’un petit débardeur. Autrement dit, pas grand-chose… Elle passe à côté de Donia – elle la frôle doucement, regard équivoque - pour aller boire une lampée de bière.

tenue eibhlin: