C’est une journée particulière aujourd’hui. Une qui me fait penser à ma famille. A mon père. J’ai tout un tas d’émotions contradictoires qui me traversent. Mais ça m’énerve d’y penser, à lui. Je ne devrais pas. Il ne le mérite pas. Le problème c’est que je n’arrive pas à faire comme le reste de ma famille. Faire comme si mon père était mort. Cela serait tellement plus simple pourtant. Mais non. Du coup, pour évacuer tous ces sentiments, le meilleur moyen, c’est le sport. Le sport, ça me défoule. Me dépenser. Cela a toujours été mon moyen pour m’évader un peu. Extérioriser tout ce que j’ai en moi. Puis ça me vide l’esprit. C’est ainsi, qu’en tenue, à savoir un pantalon de jogging et un débardeur, que je me rends dans la salle. Sauf que je constate qu’elle n’est pas libre. Zoey est là. Elle court sur un tapis. Elle est de dos. Je dois dire que vu sa tenue, la vue est plutôt sympathique. « Oh c’est pas du courage. » Bah non, je viens là tous les jours. Faire de l’exercice, ce n’est pas une corvée pour moi, j’aime ça. Je m’approche, pour lui faire face. Elle fait remarquer que ça fait un moment qu’on ne s’est plus crosés. En effet. « Oui tu sais, j’ai un emploi du temps de ministre, c’est pour ça. » que je lui dis. Je récupère deux gants de boxe, que j’entreprends d’enfiler. « Nos partenaires sont nominées, ça craint. » Voilà ce qu’il y a de neuf. Eibhlin et Aliénor, deux victimes du prime. Choix que je ne comprends pas, et ne cautionnent pas. Je commence à frapper dans le pushingball. Ouais, je suis moins communicatif ou joyeux que d’habitude.

Elles ne partiront pas qu’elle me dit. Comment peut-elle le savoir ? A la limite, Eibhlin a déjà été soumise aux votes du public, et en a réchappé. Donc on sait qu’elle est un minimum soutenue à l’extérieur. Mais Aliénor ? C’est la grande inconnnue. Je vois mal comment on pourrait ne pas l’aimer, mais les gens sont parfois bizarres. Et puis il suffit simplement qu’ils aiment encore plus les autres nominés…On ne sait pas qui ils sont encore, il y a tellement de facteurs à prendre en compte. J’ose espérer que j’en ferais pas parti. Je ne veux pas me retrouver face à elle. Puis bon je ne suis pas prêt à quitter cette aventure non plus. Ni a me séparer encore de ma partenaire. « J’aimerais tellement que t’ais raison. » On verra bien. Je croise les doigts, les orteils, tout ce qui peut être croisé. Bref, je commence à frapper dans ce pushing ball. « Et Lewis, tu m'as l'air tracassé ... Tu l'aimes beaucoup n'est-ce pas ? » Je suis tracassé oui, mais ce n’est pas vraiment Aliénor la cause. Elle n’est juste qu’une petite partie de l’origine de mon humeur aujourd’hui. Par contre je vois bien ce qu’elle est en train de me demander, limite comme la moitié du château j’ai l’impression. « Oui je l’aime beaucoup…C’est ma partenaire, on est proches. » Voilà, c’est tout ce qu’elle aura le droit comme réponse. « Mais c’est pas ça qui me perturbe aujourd’hui. » Que je dis avant de donner un nouveau coup dans ce pushing ball. « Des trucs familiaux. »