Sydney, Alice au confessionnal !

Sydney, d'après toi, quel est le secret de Alice ?

Nous avions discutés Cassandre et moi avant qu'on décide ensemble d'utiliser ce buzz qui nous avait été attribué lors du prime. Puisqu'en effet, j'avais buzzé, mais nous l'avions décidé tous les deux. Pourtant c'était seule que je faisais face à Alice, ce n'était pas un problème en soit, elle ne m'effrayait pas malgré les soupçons que j'avais à son égard. Seulement étant donné qu'il s'agissait d'un buzz " collectif " sa présence me semblait nécessaire, mais soit. « Je pense que Alice est psychopathe. Pas psychopathe au sens où on l'entends, c'est à dire meurtres, agressions et ce qui va avec. Mais plutôt au sens noble du terme, psychologiquement parlant. C'est à dire une personne qui n'arrive que très rarement à différencier le bien du mal, qui n'arrive pas à éprouver un quelque conque sentiment, qui ne ressent strictement rien et qui se complaît dans le mensonge et dans la dissimulation, à qui rien n'importe ou ne compte. Je ne suis pas sans savoir que tu as une enfant que tu as abandonné, et que tu as répété à plusieurs reprise ne pas réussir à la rendre heureuse, ne pas être une bonne mère. Mais en tant que mère, il est juste impossible de ne pas éprouver de l'affection pour son enfant à moins d'avoir un problème psychologique. De plus tu dis sans arrêt que tu ne sais pas aimer, que tu ne souffres jamais, et je pense que ça pourrait être étroitement lié. » Voilà, je venais presque de déballer mon corps de psychopathologie, en analysant le comportement de la jeune femme comme je venais de le faire. J'étais prête à recevoir ses arguments, m'attendant parfaitement à ce qu'elle démonte totalement ma théorie.

Je me retrouvais en face de Sydney, qui avait buzzé collectivement avec Cassandre, le jeune homme avait-il eu peur de moi? Soit, j'écoutais sa théorie, ouvrant la bouche petit à petit sans qu'aucun mot n'en sorte « Je suis juste assez forte pour ne rien ressentir ... Psychopathe, j'aime bien ce mot ... Je dois vraiment démonter ta belle théorie? De toute façon il s'agit là d'un buzz gratuit, je suis sûre que quoi que je dise tu le valideras ... Psychopathe ... Tu crois vraiment qu'ils auraient fait entrer une psychopathe dans une maison rempli de personnes? » J’arquais un sourcil, croyait-elle vraiment que la production aurait réagit ainsi, c'était complètement dingue, du moins, je le croyais

A mon plus grand étonnement Alice ne tentait pas de démonter ma théorie, de toute façon elle avait raison. S'agissant d'un buzz gratuit, j'allais évidemment valider, et aller jusqu'à la révélation. Ni Cassandre, ni moi n'avions à perdre dans cette confrontation. Enfin peut être que j'y perdrais ma crédibilité future mais peut importe. « La force n'a rien à voir là dedans. Et puis tu sais - enfin peut être pas justement mais peut importe. Ce que je veux dire c'est que dans toute psychose il existe des degrés différents de la maladie, peut être que la violence n'est pas très élevée chez toi grâce à un traitement, par conséquent le production ne courait aucun risque. Mais comme tu l'as si bien dit, de toute façon je vais valider ... » Peut être que c'était complétement dingue comme théorie, peut être qu'on se trompait sur toute la ligne, mais avec la production nous n'étions pas à l'abri d'une chose complétement dingue.

Je me levais doucement, après tout, la confrontation n'avait pas lieu d'être, ajoutant simplement « Psychopathe n'est pas le bon mot me définissant, du moins, pas médicalement. » Je me mis à rire, après tout, certains pouvaient penser que je l'étais. « A toute à l'heure lors de la confrontation alors ! » Je la regardais, voulait-elle me poser des questions, j'attendais qu'elle me réponde, après tout, nous étions en confrontation.

« Très bien puisque ce n'est pas le bon terme. Qu'est ce qui te rends insensible ? C'est à cause d'un traumatisme, lié à des événements dans ton enfance ou je ne sais quand ? Ou tu as toujours été comme ça ? » Je l'assommais de questions, les enchaînant les une après les autres, mais après tout c'était bien le but de la confrontation, poser des questions. Elle était à présent debout prête à quitter la pièce mais était pourtant encore là, Cupidon ne lui avait pas sommé de quitter la cabane de toute façon.

« Ou parce que je n'ai jamais appris ce qu'aimer voulait dire et je te l'ai dis, pour le reste, c'est une question de volonté, contrôler simplement son corps, très facile quand tu es maître de toi même » J'avais appris à ne pas me laisser marcher sur les pieds, j'avais appris à être forte, à être propriétaire de mon corps, j'en avais eu assez de le laisser aux mains d'idiots

« Très bien, je n'ai plus d'autres questions, merci » Répliquais-je alors que j'adressais un sourire à la demoiselle. De toute évidence, secret ou non, elle n'allait tout de même pas me le dire noir sur blanc. J'attendais alors l'heure de la révélation avec impatience.

Je lui fis un regard qui voulait dire de rien, avant de quitter la pièce, souriante. J'attendais la révélation avec impatience.

FIN DE LA CONFRONTATION POUR ALICE