Après autant d'attente, il est l'heure. Je regarde une nouvelle fois mon reflet dans le miroir, mais je ne suis pas trop satisfaite de mes cheveux. Je fais mes colorations moi-même habituellement, donc du coup j'apprécie pas trop quand quelqu'un l'a fait, surtout une professionnelle. Regardez-moi ça, le tie and dye est fait trop parfaitement, je préfère quand mes mèches sont de toutes les couleurs, pas quand c'est aussi bien fait. Cependant, j'ai préféré me taire, car contrairement aux autres personnes qui ont passés le casting, j'ai eu pour ma part la réponse à ma participation avant tout le monde. Et au final, j'ai l'impression d'être beaucoup plus stressée qu'eux. Je baisse ensuite le regard vers ma tenue et là je fais une moue de plus en plus boudeuse. C'est pas possible ça, mais qu'est ce que je fous en robe ? Où est-ce que j'ai bien pu foutre mon jeans troué ? Bon, je vais faire l'effort de garder cette robe, mais il est hors de question que j'enfile des talons si c'est pour finir par m'étaler devant tout le monde, je dis non merci. J'attrape donc mes vieilles converses bleus clairs que j'enfile devant l'œil incrédule de la styliste. On se fixe un long moment, attendant toutes les deux que l'une craque, sauf qu'à ce jeu là je suis toujours la gagnante. Et c'est donc au bout d'une longue minute qu'elle finit par soupirer et m'accorde mes converses. Grand sourire hypocrite, je la remercie. Je sors de la loge afin de faire un petit tour et les seules choses que je croise se sont des techniciens sur les nerfs qui me bouscule à plusieurs reprises. Je m'arrête prêt d'une petite fontaine à eau où je me rince la bouche. Qu'est ce que je déteste l'agitation. Je me mets en tailleur sur une chaise et j'attends que le temps passe. Ouais, là je suis bien, au moins personne ne me dira ce que je dois faire. Et au bout de cinq minutes, un type se plante devant moi, avec un regard rempli de haine. « Je peux vous aider ? » Sourire innocent de la petites peste que je suis, il se mets à me gueuler dessus sans que je comprennes vraiment ce qu'il baragouine , la seule chose que j'arrive à comprendre, c'est que je dois me dépêcher de faire mon entrer sur le plateau, ça va commencer dans moins d'une minute. Putain, pourquoi il stresse lui, c'est pas comme si j'allais m'échapper. Je finis par me relever et lui tirer la langue, avant de prendre la direction qu'il m'a montré. Je me retrouve alors rapidement propulsé sur le plateau où de nombreux candidats potentiels sont présents. Je me demande vraiment avec qui je vais vivre cet aventure, je m'assois donc en dévisageant tout mes voisins les un après les autres.

Ta soirée, oui cette soirée là était la tienne et elle n'était à personne d'autre. Tu avais passé le casting pour participer à l'émission Fake Lover et tu étais à la dernière phase du casting, la plus cruelle sans doute. Tu devais attendre qu'on prononce ton nom pour que tu puisses entrer dans le nid ou alors tu devrais rentrer tranquillement chez toi et reprendre une vie normale. Les autres candidats étaient tous là en attendant impatiament que le prime puisse commencer. Tu étais assez serein, la maquilleuse commença à te maquiller et tu te laissas faire ne voulant rien faire d'autre à part te laisser pomponer. Pour une fois qu'on s'occupait de toi tu n'allais pas te plaindre, maintenant il fallait que tu enfiles cette tenue. Le temps passait très lentement tu regardais les minutes qui défilaient tu attendais sans dire un mot, sans broncher et sans te plaindre. Tu te posais des questions, comme le faite qu'est-ce que tu allais faire si tu entrais dans le nid ? Plus le temps passait plus tu voyais le but qui s'approchait, si tu arrivais à entrer dans le nid tu avais une chance de partir de Newton pour habiter à Paris. Sinon tu devrais retourner dans ta triste ville avec de sombres souvenirs, rien que d'y penser tu avais une légère baisse de moral. Tu voyais  bien que les équipes techniques faisaient tout pour que tout puisse être prêt en temps et en heure. Toi tu attendais tranquillement dans ton coin à regarder tout ceux qui se pressaient. Tu étais fin prêt pour cette fabuleuse soirée, cette année la production avait laissée le public dehors, il n'y aurait que l'animateur Alix et les candidats pré-sélectionnés. Dix minutes, tu sentais doucement que ton rythme cardiaque s'accélérait contre ton grès. Ce qui te fis sourire, tu avais une légère boule au ventre, pourtant tu tentais de rester calme et souriant. Tu n'étais pas un garçon froid loin de là et tu n'allais pas tout gâcher à cause du stresse. Tu regardais une dernière fois le miroir et repasser encore une fois ta main dans tes cheveux, là tu entendis la voix du présentateur résonnait. Voilà l'aventure Fake Lover avait commencé. Tu étais nerveux, pourtant un large sourire s'affichait sur tes lèvres, au fond de toi tu te demandais réellement ce qui allait se passer. Tu appréhendais un peu les choses, tu devais juste te décontracter pour pouvoir savourer ses moments, inspirant une première fois pour ensuite expirer tu te sentais légèrement mieux. Tu étais assis avec les autres candidats, mais tu restes sagement assis dans ton coin, un large sourire digne d'une pub colgate et voilà, le présentateur avait enfin terminé de parler et les premiers candidats allaient être annoncés.

Franchement avec le cul que j'ai l'mec de la production a décidé de me passer un appel au moment pile où j'suis sur le pot. Quel timing. J'étais donc semi- concentrée lorsqu'il m'a déblatéré son discours. Mais je pense avoir compris le gros du message qui était : ramène tes fesses ma jolie dans une semaine pour le prime. J'avoue qu'au début je me suis demandée de quoi il parlait. Et oui, à l'ouest la nana ou Alzheimer précoce. Puis c'est revenu en mémoire. Ce truc que j'ai fait l'autre jour pour l'délire et sans savoir ce que c'était avec le tête à tête avec ce pervers qui voulait tout connaître de ma vie, les réunions style alcoolique anonyme et les chiottes qui t'enferment. Bon depuis j'ai fait ma petite enquête ; paraît que c'est une télé-réalité. Je n'ai toujours pas compris le principe et le but de l'émission, mais en regardant quelques vidéos des autres saisons, ça a l'air marrant. On t'enferme dans un enclos, puis tu délires avec les autres. Donc j'me suis lancée dans ce truc, si je suis prise, j'irais avec le smile. D'ailleurs c'est dingue comment le temps passe vite, on est déjà le jour du commencement. En mode détente, relaxée par quelques plantes médicinales, je chope mon baluchon et ciao. Sur les lieux du tournage, je suis un rat qui découvre le monde. J'ai les yeux qui sortent des orbites, ma bouche qui fait cinq mètres de long et je traîne mon sac tel un boulet derrière moi. Mais je n'ai pas l'habitude de fréquenter ce genre d'endroit. C'est grand. Très grand.  Et même en suivant les petites flèches qui te disent où aller, j'arrive à me perdre. C'était couru d'avance. Mais je reste toujours hyper zen et ébahie par l'endroit. On dirait un alien qui débarque de mars. « Toi ! » On dirait qu'elle s'adresse à moi. Mais elle n'a pas l'air commode. Je l'aime pas. Pourtant elle ne me laisse pas le choix, empoigne mon poignet et m'emmène vers une pièce avec des miroirs, des gens qui courent partout, d'autres qui se font tartiner le visage d'un truc visqueux, il y en a aussi qu'on affuble de morceaux de tissus, parfois ça ne ressemble à rien. Alors en voyant une demoiselle avec une sacré banane sur la tête, je ris. À son regard noir, elle n'a pas envie de rire. Pas de ma faute si elle est drôle. Bref on m'installe sur un siège et là ... là c'est le cauchemar. Je ne comprends plus rien tellement les choses s'enchaînent à une vitesse folle. Je n'ai pas l'air d'avoir mon mot à dire. De toute façon elle s'active tellement rapidement autour de moi, que c'est impossible d'en placer une. Je n'aime pas ça, mais je ferme ma gueule. Je ressors de la pièce aussi ridicule que ceux de qui je me moquais il y a peu. Moi ce n'est pas la banane que j'ai sur la tête, c'est une choucroute. Un massacre et pourtant l'apparence n'est pas le truc qui me préoccupe d'habitude. C'est juste que pour le coup, je n'arrive pas à me reconnaître. Ce n'est pas moi. J'aime me déguiser, mais là, je n'en ai pas envie. On me demande de suivre une flopée de clowns dans mon genre, mais je ne peux pas y aller ainsi. De plus je ne sais pas marcher avec les talons de quinze centimètres qu'ils m'ont mis. C'est mémé avec son déambulateur là. Je les enlève, demande d'aller pisser (comme toujours) et là j'en profite pour récupérer quelques unes de mes affaires. J'enlève la pseudo robe qu'ils veulent que je mette et j'enfile mes fringues de départ. J'suis enfin à mon aise, bien dans mes baskets. Je profite aussi de ce moment pour défaire la choucroute et me dépeindre le visage. Je me sens renaître et c'est agréable. Je m'en fiche qu'ils ne soient pas contents après. D'ailleurs quand je reviens auprès des autres candidats, j'ai le droit à plusieurs regards noirs méchants. Mais trop tard les cocos, le show va commencer. Un décompte se fait « 3,2,1 GO ! » Et là un par un on entre sur le plateau. Moi dès que j'y pose mon premier pied, je reste scotchée. Vache, c'canon ici. Mais vu que je reste clouée au même point, le candidat suivant qui doit être trop stressé pour regarder où il va, me fonce littéralement dedans. Je lâche tout naturellement un « Putain de merde ! » sans me rendre compte que je l'ai peut-être dit un peu fort. J'ai le droit à quelques regards, je souris niaisement et je file à ma place. En voilà une entrée en matière. Je m'installe donc pépère, peut-être un peu trop, car j'adopte la position de la totale glandeuse à son aise. Faut bien un peu de confort si je dois rester ici toute la soirée.

☽Le prime débutait. Cette première soirée s'annonçait différente de ce à quoi je me serais attendu. Pas de public mais Hawaï ! Et j'étais le plus heureux du monde. J'avais choisi par moi-même mes vêtements et trouvais que ce costume trois pièces m'allait très bien. J'étais installé sur l'un des canapé blanc, faisant ressortir la couleur bleu de mes habits. Je regardais un à un les candidats avant qu'Alix, ancien gagnant de Fake Lover, ne fasse son apparition sur le plateau. Sourire sur le visage, j'applaudis son arrivée et applaudis d'autant plus quand il annonça l'arrivée de notre cher et tendre (bien que sadique à certains moments) Cupidon. La prod' avait mis le paquet. L'émission fonctionnant, je ne doutais pas que la saison serait encore une fois époustouflante et cela commençait déjà avec la cagnotte du vainqueur. Avec 100 000 euros, l'heureux vainqueur pourra réaliser ses rêves. Avec 100 000 euros, je pourrais réaliser les miens en tout cas. Je me demandais d'ailleurs qu'elles étaient les motivations de chacun des candidats présents. Cependant, je gardais mon interrogation pour plus tard, préférant me concentrer sur le prime plutôt qu'à des futilités qui n'avaient pas encore leur place puisque certains de mes voisins n'entreraient pas dans le nid. C'était la dure loi que Cupidon avait mis en place... Et nous étions ces marionnettes sélectionnées puisqu'il jouait sûrement déjà avec nous. « Pas trop stressé par ce prime ? » Demandais-je à la personne assise à mes côtés.

Ce soir c'est le grand soir. Le soir du premier prime où tout le monde va être fixé sur sa condition, à savoir s'ils sont pris pour cette nouvelle saison de Fake Lover ou pas. Je l'ai déjà dis lors de l'animation de la belle animatrice Skyler, je suis assez confient, mais je stresse tout de même un peu et puis en fait je suis super excité, comme un gosse avant Noël. En plus l'émission se passe dans un cadre plutpôt idillique : Hawaï. Bon, j'y suis déjà allé, j'ai dû y passer une ou deux semaines pour des vacances quand j'étais enfant mais c'est tout de même un endroit qui me plait bien. Forcément, il y a du soleil et des nanas donc je suis heureux. J'ai tout de même réussi à me concentrer quelques instants pour me préparer. Petit costume classe, de marque et sur mesure, bien sûr, pareil pour les chaussures. On a la classe ou on l'a pas. J'ai eu du mal à plaquer mes cheveux aujourd'hui, j'ai mis au moins une demi-heure avant de me dire que c'était parfait. Puis bon, ensuite j'ai pas trop tardé dans ma chambre d'hôtel, de toute façon j'avais pas grand chose à faire, et il faudrait pas que j'arrive en retard pour le premier prime, j'ai pas envie de déjà me faire mal voir. Enfin de toute façon ça viendra bien tôt au tard. Pour le moment je me rends jusqu'au plateau où va se dérouler le prime, il y a pas trop de bouchon, heureusement. J'arrive donc vite et là je me rends compte que c'est déjà la panique. On nous presse pour qu'on se rende sur le plateau et on nous demande de nous assoir. Ok, je m'exécute, je sais être obéissant quand il le faut mais j'aime pas trop qu'on me dise ce que je dois faire, hm. Il y a pas de public. Quelle déception. Le présentateur, ce frimeur d'Alix, là, fait sa petite entrée. Je l'écoute pas vraiment très attentivement, je regarde les gens. Il y a du beau monde, en tout cas. De belles nanas surtout. J'en reconnais quelques une, il me semble, la Terry qui ressemble à un mec et Jasmine à côté de qui je suis assis. Il faut que je lui parle, bien sûr, non parce que sinon personne parle donc c'est pas top comme ambiance. « Buenas noches, princesa. T'es sublime. » Que je dis un sourire en coin. Elle doit se douter qu'elle est belle, c'est le genre de fille à s'aimer autant qu'elle aime son portable ou son nouveau sac à main. Je la tutoie maintenant, non mais parce que ça ferait bizarre qu'on se vouvoie dans ce genre de jeu, enfin elle peut me remettre à me place si elle veut pas que je lui parle comme à n'importe qui, je m'en fous. Je pense qu'elle a compris la partie en français, mais pas sûr pour l'espagnole. Enfin si je me souviens bien son jardinier est espagnol donc elle doit un peu entendre la langue, à moins qu'elle l'écoute jamais lui parler, c'est bien le genre de fille à n'écouter que sa propre voix, hm. C'est pas non plus compliqué de comprendre que je viens de lui souhaiter le bonsoir en l'appelant princesse. Jasmine c'est bien la princesse d'Aladdin, non ? Je sais plus, ça fait bien dix ans que j'ai pas vu ce dessin animé, en même temps j'ai plus tellement le temps, j'ai des choses bien plus sérieuses à faire, comme tenter ma chance dans une émission de télé-réalité, par exemple. Là il y a Cupidon qui fait une apparition, nous parle vite fait, mais je l'écoute pas trop non plus. Je fais déjà le mauvais élève, je sais, c'est mal, mais je m'en fous. Et puis il annonce le premier couple. Ah tiens, il y a la mignonne Babou, tant mieux pour elle.

J'ai comme une boule au ventre et je me déteste pour ça. La peur est là. Le miroir me renvoie l'image d'une fille tendue. Pourquoi ? Je ne joue rien d'important. Juste une place dans une émission. Pas mal d'argent, peut être. Un passage sur les écrans. Mais je ne recherche pas la gloire, si je pars ce soir mon existence ne sera pas remise en cause. Je trouverai d'autres projets. D'autres chemins à emprunter. Ce sera comme si les castings n'avaient jamais eu lieu. Comme si ces artifices dédiés à me rendre plus présentables pour les téléspectateurs avides de spectacle n'avaient jamais trouvé de place sur mon visage. Je retournerai de là où je viens et le public ne saura jamais rien de moi. Est-ce que cela ne serait pas préférable, dans le fond ? Je doute. « Spleeeendide !  ». La voix suraiguë de la petite maquilleuse qui s'occupe de moi me vrille les tympans. Nous n'avons de toute évidence pas la même notion de ce qui est '' splendide '', toutes les deux. D'ailleurs, à part nos organes génitaux et le fait que nous étions dotées toutes deux de deux bras et deux jambes, je ne nous envisageai pas d'autres points commun. « Merci. ». Je ne sais pas pourquoi je la remercie. L'habitude d'être polie, sans doute. « Je parlai de mon travail. ». Je lève les yeux aux ciels. Que quelqu'un lui fasse avaler ses pinceaux !  « J'avais compris. ». Je me lève sans la saluer et m'éloigne. Son parfum cesse immédiatement de m'agresser les narines, mais je n'en perds pas mon mal de cœur pour autant. Je ne comprends pas. Je ne suis pas habituée à ce genre de sentiments, pourtant. Je n'ai jamais manqué de confiance en moi. Pas d'aussi loin que je me souvienne, du moins. Je prends une longue inspiration, tentant de calmer mon anxiété et vais me planter devant un miroir, histoire de voir en avant-première ce que des milliers de spectateurs verront ce soir. Mes yeux verts sont soulignés par un smoky que la maquilleuse a en réalité plutôt bien réussi. Elle a choisi de laisser la bouche nude. Parfait, personne n'aura à me trouver de lien de parenté avec un clown. C'est un début. Je passe ma main dans mes cheveux lâchés. Ils ont un côté décoiffé, un peu sauvage peut être, que j'apprécie. Je baisse le regard sur ma tenue. La robe a été plutôt difficile à dénicher étant donné que je ne voulais pas qu'elle s'arrête trop tôt. Je ne tenais pas spécialement à être une énième candidate dont le public connaîtrai la couleur de sa culotte avant d'avoir attribué un prénom à un visage. Elle était rose, plutôt foncée, tirait vers le pourpre. Somme toutes elle me convenait, si on exceptait le fait qu'elle était fendue jusqu'à  mi-cuisse du côté gauche ; il fallait faire quelques sacrifices. Aucun accessoire ne vient compléter le tableau, et c'est parfait. Plus c'est simple, plus vite mon passage éclair sur ce plateau sera oublié. Je sens une présence derrière moi. Me retourne. « C'est l'heure. ». Je détaille le visage qui appartient à cette voix. On voit qu'il n'en est pas à sa première émission. Toute cette effusion le laisse de marbre, l'agace un peu sans doute. Il doit être pressé que toute cette mascarade se termine pour pouvoir aller boire un coup avec ses collègues. Je lui emboîte le pas. Nous nous arrêtons devant une porte.  « Prête ? ». Il empoigne la poignée. Me  pousse. Trop tard pour faire demi-tour.. J'avance. Je suis surprise de remarquer qu'il n'y a personne. Personne, si on excepte les autres candidats. Mes rivaux, en quelques sortes. N'y a-t-il donc personne à Hawaï que ce premier prime ait intéressé ? Peu probable. Ils ne sont sans doute que mieux cachés, près à observer la pièce qui va se jouer devant leurs yeux dans les moindres détails. Je m'avance vers les fauteuils et m'assoit sans accorder un regard à la personne à côté de moi. Les premiers noms sont lancés ; le mien n'y figure pas. Je ne feint même pas de me réjouir pour les nouveaux arrivants dans le nid parce que la réalité c'est que je me moque complètement que les personnes qui m’entourent viennent peupler l'émission. Le seul nom que j'attends, c'est le mien.