Elle sent encore la chaleur de l'eau sur sa peau, l'odeur délicate du savon sur son derme et du shampoing dans ses cheveux. Ranja n'avait jamais réalisé à quel point prendre une douche est un moment privilégié. Retrouver ses affaires lui fait un bien fou, elle a caresser ses vêtements des doigts et savouré leur texture. Sa robe rose est pliée, elle ne l'a pas beaucoup portée mais elle ne la remettra pas ce soir, non, elle va opté pour quelque chose d'un peu moins criard, mais qui soit tout de même un fashion statement in itself. Une paire d'escarpin Louis Vuitton, costume bleu-vert foncé Hugo Boss, pas de chemise. Elle regarde le reflet dans le miroir, s'assure que son décolleté ne soit pas trop révélateur et s'avance sur le plateau. Les projecteurs, la foule, elle a l'impression d'être replongée une semaine en arrière, elle a seulement perdu un ou deux kilos, supporté des conditions de vie franchement déplorables, entre temps. Une flûte de champagne à la main elle sourit, un sourire franc qui dévoile presque ses dents tant elle a envie de rire de bien-être, elle se sent dans son élément. Ce qui est étrange parce que les plateaux de télévision n'ont jamais été son fort, mais le contraste entre son aisance sur le plateau et l'incongruité de sa présence dans les bois la fait passer pour une habituée des lieux. Elle voudrait bien parler à quelqu'un, mais elle ne sait pas à qui, alors elle attend qu'on lui parle ou qu'une occasion se présente. Pour l'instant elle profite de l'ambiance, savoure l'instant et tente de ne pas trop stresser. Elle va être prise, elle doit être prise. Elle peut pas avoir passé une semaine dans la boue pour repartir ce soir, sans avoir mis un pied dans le nid. Les perles bleues de Ranja se posent sur Claudia, elle pourrait aller lui parler, mais c'est un investissement peu rentable, Claudia va entrer en premier, dans une dizaine de minutes environ, vu qu'elle est sûre d'être dans le casting. Ranja se mordille la lèvre en se disant qu'elle aurait peut-être dû jouer plus à fond le jeu, faire plus amie-amie avec la jeune femme et la convaincre de se battre pour son insertion dans le nid. Mais elle ne croit pas en ce genre de choses, Claudia a vu par elle-même qui est Ranja, si elle n'a pas compris sa valeur, c'est bien dommage. Une chose est sûre, en dehors des relations individuelles formées pendant cette semaine, les Team Claudia et István ne sont plus d'actualité. À partir de ce soir c'est chacun pour soi, chacun pour son couple, chacun pour sa peau, chacun pour sa place. Chemin faisant à travers la foule, Ranja se place derrière un de ses camarades favoris. « Comme on se retrouve... » minaude-t-elle à l'oreille d'@Allen.

Un sourire fin se dessine sur mon visage lorsque j’entre dans la petite loge et que j’y trouve Sarah, la même maquilleuse que la semaine dormir. J’ai déjà passé toute une journée avec elle, et elle sait à quoi s’attendre. A cause de moi, elle n’a pas eu le travail facile la fois précédente, obligée de recommencer au moins une fois par heure à cause de mes crises de larmes. « Promis, je ne pleure pas aujourd’hui ! » Elle se retourne au son de ma voix, que je trouve bien plus confiant qu’à mon habitude. Je n’espère qu’une chose : réussir à tenir parole. « J’ai une surprise pour toi ! » Je me fige sur place. Les surprises, je déteste ça. Et ses yeux brillants de malice ne me disent rien qui vaillent. Elle sort de son étui une robe argentée au décolleté dans le dos vertigineux. Elle est magnifique, mais si elle pense que je vais porter cela, elle se trompe. Ce n’est pas une robe pour moi... « Tu devrais la donner à quelqu’un d’autre, parce que moi... » Je ne finis pas ma phrase, la laissant comprendre que, primo, je la porterai bien moins bien que les autres candidates, et secundo, que je n’ai absolument pas l’intention de l’enfiler.

Une petite heure plus tard, je dois bien reconnaître que Sarah est très persuasive et qu’elle ne m’a pas laissé le choix. C’est donc dans sa robe que je suis poussée sur le plateau, la lumière m’aveuglant exactement comme la première fois. C’est parti Liv. C’est parti pour une nouvelle soirée sous les projecteurs.

Avoir le sentiment de repasser par le même processus qu’il y a une semaine maintenant. Sauf que l’état d’esprit diffère complètement de la première fois. La semaine dernière, nous pensions débuter l’aventure. Et en quelque sorte, elle est déjà entâmée, bien que ce n’était pas de façon officielle. Ce soir, nous saurons réellement à quoi nous en tenir. Et si je suis confiante, je pense avoir toutes mes chances d’intégrer l’aventure ce soir, je croise tout de même les doigts, histoire de chance. Parce que si j’avais des doutes sur ma participation à ce jeu, celles-ci se sont dissipées depuis les derniers jours. Je n’ai pas passé une semaine à dormir dans une tente et ne pas pouvoir me laver pour me faire fermer la porte au nez à ce début d’émission. Je refuse que cela fasse partie des échecs de ma vie. Y’en a déjà plusieurs, pas nécessaire d’en ajouter un de plus. Profitant ENFIN d’une douce et d’un lavage complet, je me sens doucement renaitre. J’ai su me débrouiller dans le bois, cela ne fait pas de moi une bucheronne. J’aime le luxe comme il vient, et pour moi, à l’instant même, le luxe c’est de me retrouver sous une douche d’eau chaude. J’ose même pas imaginer Gigi et l’extase que celle-ci doit ressentir à l’instant. Reste que je suis fière d’elle. Elle a survécu, elle a passé au travers de cette semaine qui lui semblait impossible. Enfilant une robe noire, simple et chic, je me sens doucement redevenir une femme, bien que je n’en ai pas réellement doutée ces derniers jours. Reste que j’aime être féminine et embrasser le corps qu’on m’a donné. Et cette robe le met en valeur. Tout comme le maquillage et ma coiffure. Y’a réellement quelque chose d’agréable dans tout ça. Je me laisse guider pour intégrer le plateau à nouveau. On dirait franchement le jour de la marmotte. Moi, tout ce que je veux savoir maintenant, c’est qui sera mon partenaire. Parce que oui, je serai choisi. J’ose espérer. Je m’installe dans mon coin, offrant quelques sourires naturels aux un et aux autres.

+ tenue

(tenue) + Ce soir, Mylah compte bien mettre les petits plats dans les grands pour se rattraper de la semaine d’enfer qu’elle vient de subir. Semaine dont elle a accueilli la fin avec un soulagement non-dissimulé. Elle a certes survécu aux abysses, mais on ne peut pas dire qu’elle se porte au mieux de sa forme. Cheveux en bataille, maquillage inexistant, vêtements dignes des meilleures enseignes de seconde main… Mylah a, certes, envie de retrouver un minimum de confort, un bon lit, une vraie douche, une cuisine équipée, dans l’immédiat elle se réjouit principalement de pouvoir enfin s’apprêter comme elle le souhaite et pouvoir se donner une allure digne d’une femme de son rang. Quand la production leur annonce qu’ils sont libérés de leur enfer, elle se précipite sans un regard en arrière en direction des coulisses qui font office de salle de bain. Elle n’adhère pas au principe qui consiste à remplacer une pièce par une autre, chacune ayant une utilité bien définie à ses yeux, mais la fin justifie les moyens et elle fera avec ce qu’on lui propose. Impossible qu’elle se montre aussi négligée à un prime d’une telle importance. Car ce soir, c’est le grand soir. Elle n’appréhende pas, parce qu’elle sait qu’ils ne peuvent pas faire une blague comme celle de la semaine dernière une seconde fois. Du moins, elle l’espère, même si elle ne peut être sûre de rien et qu’elle continue à avoir une petite boule à l’estomac avant d’être certaine que tout se passe comme prévu. Mais si tout se passe comme elle l’a imaginé, elle sera sélectionnée. Elle espère entendre son prénom assez rapidement, pour se rendre au nid suffisamment tôt pour étudier les lieux afin que ceux-ci lui soient inconnus le moins longtemps possible. Elle espère que la production a compensé cette semaine aux abysses avec un nid possédant un certain confort. Si elle vient à ne pas entendre son prénom, elle sera certainement furax. Elle ne peut pas perdre, impossible. Elle doit être prise, ce serait une honte monumentale dont elle mettrait des semaines à se remettre si elle vient à être oubliée. Mais inutile de se prendre la tête plus longtemps, elle arrive enfin vers les coulisses et n’attend pas plus longtemps pour se jeter dans une cabine de douche, peu importe s’il n’est pas dix-neuf heures précises. Elle doit se débarrasser de la crasse qu’elle a sur le corps, bien présente bien qu’invisible. Elle reste sous l’eau chaude une bonne vingtaine de minutes, peu importe si l’on tape à la porte pour l’en faire sortir, prétendant qu’ils sont une petite quarantaine à devoir se partager l’eau. Certains ne sont pas dérangés par la crasse, ils arriveront très bien à faire l’impasse sur cette étape, elle n’en doute pas, alors elle prend leur quota d’eau. Elle se frotte presque jusqu’au sang, voulant s’assurer qu’aucune bactérie persiste sur sa peau. Mylah ne peut pas les voir, mais elle sait qu’elles sont là, et elle ne pourra pas passer à l’étape suivante tant que sa peau ne sera pas parfaitement propre. Quand enfin elle a cette sensation, il faut désormais s’occuper de ses cheveux. Hors de question qu’elle se présente avec des cheveux qui n’ont pas l’air de sortir d’une publicité. Et enfin, quand elle a fini son petit manège, elle daigne enfin laisser la place à quelqu’un d’autre. Elle n’a pas hésité longtemps quant à la tenue qu’elle va porter ce soir, elle a choisi la plus belle, tout simplement. Une longue robe noire à manches longues, avec un décolleté qui dévoile, suggère, sans pour autant montrer explicitement le contour de ses formes. Elle est à l’aise avec son corps, mais ne compte pas l’exposer pour autant, elle préfère suggérer pour être séduisante. Quant à la coiffure, elle opte pour le simple puisqu’elle compte accentuer son maquillage. Un carré, bien lisse, qu’elle admire quelques instants dans le miroir, ravie d’avoir retrouvé des cheveux dignes d’une jeune femme qui prend soin d’elle et non plus d’un épouvantail. Elle maquille légèrement ses yeux, afin de ne pas ressembler à un panda tout en mettant en valeur ses yeux bleus, et se permet une bouche rouge qui accentue le côté pulpeux de ses lèvres. Mylah agrémente le tout de quelques bijoux et elle est fin prête. Un peu en avance, même, ce qui lui provoque un léger sourire. C’est que ça lui laisse le temps de compter les spots lumineux, les dalles du plafond puis celles du sol. Trois fois, parce que ça doit toujours être pas trois, tout se rapporte au chiffre trois. Elle arrive au même compte que lors du premier prime, c’est bon signe. Cette aventure commence bien. Finalement, un technicien fait signe aux quelques candidats déjà prêts qu’ils peuvent entrer sur le plateau. Elle les laisse entrer en premier, puis se décide à faire de même. Elle soigne ses entrées, elle ne va pas arriver en même temps que tout le monde. Et enfin, elle prend place sur l’un des canapés à leur disposition, yeux rivés sur l’écran, ravie de constater que ce soir, c’est enfin le grand soir, plus de blague, plus d’imprévu, c’est le grand moment.  

Adélie avait fait comme beaucoup d'autres, à seize heures tapantes elle avait rassemblé le peu d'affaire qu'elle avait emmené avec elle dans les abysses pour se rendre dans les coulisses. Pas question de rester une minute de plus dans ce temple de l'ennui et de l'inconfort. Même lors de ses plus grandes expéditions dans sa montagne natale, elle ne s'était jamais sentie aussi sale et impure. Son père se débrouillait toujours pour prévoir des escales dans des refuges dans les hauteurs de la montagne pour une bonne douche et un repas chaud au coin du feu. Adélie était une amoureuse de l'aventure pas de la survie, elle préférait explorer les beautés de ce monde plutôt que d'avoir à vivre pour assurer sa propre survie. Voilà peut être la raison pour laquelle elle avait détesté cette petite semaine d'intégration, elle s'était déjà assez battu pour survivre comme ça, pas besoin d'en rajouter. Bien sûr tous les candidats s'étaient déjà rués vers les douches alors elle préférait attendre, seule face à son reflet. Elle n'avait vraiment pas bonne mine, pour peu on aurait dit que rien n'avait changé depuis deux ans avec ce teint cadavérique et des cernes beaucoup trop prononcées pour être seulement l'œuvre du manque de sommeil. Une fois les douches libérées, elle se délecta de la sensation apaisante d'un jet d'eau chaude contre sa peau endolorie. Elle ne saurait dire combien de temps elle a pu passer sous cette douche mais elle estime l'avoir amplement mérité. Tant pis si la facture d'eau explose, de toute façon ce n'est pas à elle de payer, la production lui doit bien ça. Sa toilette terminée, elle passe entre les mains expertes des équipes coiffures et maquillages qui ont décidément beaucoup de miracles à accomplir à en juger par leurs mines dépitées. Adélie ne fait pas de caprices, elle veut juste avoir l'air présentable pour cette soirée qui saura peut être sa dernière au sein de l'aventure Fake Lover. Pour le moment elle n'ose pas penser au prime qui les attend, elle préfère se laisser bichonner par les équipes de la production. Tout y passe : les cheveux, le maquillage et même la tenue. Adélie leur fait confiance et à juste titre. Il semble que les stylistes ont réussi à cerner son style vestimentaire et lui propose une robe qui fera l'affaire. Par peur d'arriver en retard, Adélie reste de longs moments près de la porte menant au plateau en attendant de pouvoir s'y engouffrer et être fixée sur son sort. Elle jette un coup d'oeil à l'horloge qui trône dans le couloir. Cinq minutes, elle reste calme. Quatre minutes, son rythme cardiaque s'accélère. Trois minutes, la jeune femme ferme les yeux pour éviter de fixer cette horloge de malheur qui la rendrait presque malade. Deux minutes, tout s'agite autour d'elle sans qu'elle ne comprenne quoi que ce soit. Une minute, il devient de plus en plus difficile de respirer. 19h30 : elle s'engouffre sur le plateau les jambes flageolantes et le souffle coupé par l'immensité du plateau.

Une douche, nom de dieu. En l'espace d'une heure il était passé d'encore moins de confort que chez lui à son exact opposé, et parce que Sayid était le genre de personne qui avait du mal à assimiler les changements brutaux il ne savait pas trop s'il était supposé se contenter d'en profiter, et laisser l'eau brûlante couler encore quelques instants sur ses omoplates, ou bien s'il pouvait se contenter de grogner comme un mal appris désireux de témoigner son mécontentement sans gaspiller sa salive. Il s'était finalement extirpé de la cabine de douche sans avoir décidé, évitant comme souvent son reflet dans le miroir, s'arnachant et passant finalement les vêtements qu'une autre styliste que celle de la dernière fois avait eu l'obligeance de lui donner pour remplacer les vêtements qu'il avait eu sur le dos ces sept derniers jours. La tenue n'était pas forcément à son goût, la veste marron était d'un goût douteux à vrai dire, il se rappelait d'un de ses profs d'université qui en portait une dans le même genre et ce n'était assurément pas un gage de qualité, mais lorsque l'on avait passé sept jours sans se changer on n'était moins disposé  faire le difficile ... Et puis, au moins cette fois-ci le nœud papillon avait été remplacé par une cravate. Dieu merci. Il pensait enfin être tranquille, mais voilà que la jeune femme était revenue à la charge une ultime fois « Non. Personne ne touche mes cheveux. » Et puis quoi encore, si elle espérait qu'elle allait pouvoir l'attaquer à coup de gel fixant ou de laque, elle se mettait le doigt dans l’œil. Et puis c'était psychologique, Sayid ne supportait pas que l'on touche ses cheveux, ça lui hérissait le poil. Enfin, l'heure de la délivrance - façon de parler - semblait avoir sonné et on l'avait sommé de rejoindre de nouveau le plateau qu'il avait entrevu la semaine passée. A peine arrivé pourtant cette même sensation d'oppression lui était revenue en pleine face, et s'arrêtant un instant pour tenter de ne pas perdre ses esprits il avait serré les poings, pris une grande inspiration et rejoint l'amas de candidats qui commençait déjà à se former. Déglutissant lentement, ignorant l’accélération des battements de son palpitant à l'intérieur de sa cage thoracique, les yeux de Sayid s'étaient finalement posés sur une silhouette qui avait déjà eu l'occasion de s'imprimer dans son esprit, et un rictus insolent s'étirant sur son visage il avait fait quelques pas et glissé à l'oreille de @Mylah « Allons, en pleine lumière tu as presque l'air plus aimable ... » Quoi de mieux pour ne pas penser au bruit et à l'accumulation de personnes autour de lui que de se trouver un autre sujet d'occupation ? Ses yeux détaillant la tenue de la jeune femme sans l'ombre d'une gène, après tout le spectacle n'était pas désagréable du tout, il avait finalement planté son regard dans celui de la blonde en attendant déjà de voir à quelle sauce il allait être mangé ce soir.

(+ tenue)

Après une semaine passée dans les enfers des abysses, voilà que j'avais enfin la chance de prendre une réelle douche. Autant vous dire que j'en avais profité un maximum, d'autant plus qu'après avoir passé quelques jours forcé d'être torse nu, je n'étais pas non plus le candidat ayant brillé par sa propreté. Malgré des bains récurrents dans le lac, je pouvais voir les restes de terre s'échapper à mes pieds dans la douche au fur et à mesure que l'eau parcourait mon corps. C'était une sensation plus qu'agréable oui, et je n'hésitais même pas à y mettre le paquet au niveau de l'eau chaude, aimant que celle ci soit bouillante, au quotidien. L'heure du premier prime avait donc sonné. Réellement sonné car la semaine dernière c'était également ce que l'on nous avait fait croire, heureusement qu'il n'y avait pas deux semaines du genre sinon ça risquerait d'être compliqué à gérer. J'avais donc enfilé plus ou moins ce que la production souhaitait que je porte, soit un tee shirt gris, surmonté d'une veste bleue, un pantalon noir ceinturé et des bottes en cuir me donnant un aspect plus rock'n'roll qu'autre chose, soit pas vraiment moi en somme. Heureusement je restais assez content du résultat, bien que je n'allais pas non plus passer des heures à m'admirer dans le miroir. C'était donc l'heure du grand saut, le moment où j'allais enfin savoir si j'étais retenu ou non pour participer à cette aventure. Je doutais clairement de mes chances, comme la plupart je suppose, mais avais décidé de ne pas m'en faire quant à ce sujet. Si je n'étais pas pris, ça n'était pas la mer à boire, je retournerais certainement à ma vie extérieure. Arrivant sur le plateau, je prenais donc place sur l'un des canapés, un peu au hasard, en attendant un quelconque signal, silencieux, comme à mon habitude. Les autres candidats arrivaient d'ailleurs au compte goute, mes prunelles préférant se concentrer sur le grand écran pour ne rien louper, contrairement au prime dernier.

(+) tenue

La semaine était finalement terminée et nous avions quitté la jungle qui nous avait servi de domicile pendant cette première semaine. Malgré ma grande appréhension, ça s'était finalement bien passé. J'avais eu peur de la jungle, mais aussi du fait que je sois nommée à la tête d'une équipe. Finalement, j'avais eu une équipe sans débordement, une semaine plutôt calme, et je n'avais pas eu grand chose à faire. Mais j'étais contente que cette semaine se termine. Nous avions rejoint les coulisses rapidement. Le bonheur de la douche, de pouvoir s'asseoir sur un fauteuil molletonné bien différent des sacs de couchage que nous avions à disposition. Ca faisait beaucoup de bien d'enfin pouvoir quitté ce t-shirt, même si je l'avais souvent lavé, et ce jean que j'avais rapidement troué. Je troquai ces guenilles volontiers pour une robe et une paire d'escarpin à plateforme noirs. Je n'étais pas monté sur des talons depuis longtemps, mais après avoir passé une semaine en tennis ou bien pieds nus, j'avais besoin de me sentir belle, élégante, et j'estimais que cette robe et ces chaussures me mettaient bien en valeur.
L'heure était enfin venue de faire son entrée sur le plateau. Je trépignai d'impatience, et de peur aussi. Oui, je savais que j'allais rejoindre la villa, mais qui d'autres ? J'avais peur de voir partir des coéquipiers, des gens que j'appréciais au détriments de personnes que j'aurais préféré voir partir. J'allais assister à cela sans pouvoir rien faire, et ça me faisait un peu peur... Je faisais donc mon entrée sur le prime, la lumière, les flashs, les projecteurs, ce n'était pas mon élément, ça ne m'avait pas manqué du tout. J'avais tellement peur que je préférais rester dans mon coin. Je m'asseyais sur l'un des tabourets, écoutant Alix en attente de nouvelles informations...