+ Yityish

Je suis bien content qu'on soit à Hawaï et pas en Irlande ou en France, non parce que là-bas il fait tout le temps moche. Moi j'ai besoin de soleil, je suis espagnol, j'ai baigné toute ma vie dans la lumière. Oui, je sais, je suis pas très bronzé, d'ailleurs vu que je suis torse nu et en short de bain tous le monde peut s'en rendre compte, mais j'y peux rien si ma peau bronze pas des masses. Je crains pas le soleil donc j'ai pas de dépenses de crème solaire à faire au moins, c'est déjà pas mal. Bref, donc cette après-midi j'ai décidé de prendre un petit bain de soleil sur la terrasse et puis je ferais surement un tour par la piscine pour me rafraîchir après, tiens. Ça faisait assez longtemps que j'avais pas fait un peut de bronzette, entre mes études, dans lesquelles je ne m'investis qu'à moitié, les soirée et la journée où je dors ou je glande bah j'ai pas vraiment eu le temps de me faire bronzer correctement ces derniers temps. Heureusement, maintenant que je suis dans l'aventure j'ai plein de temps pour moi, même si je suis sensé créer des liens avec les autres et éventuellement trouver l'amour et/ou des secrets. C'est un peu le but de l'émission, non ? Enfin, de toute façon, je m'en moque un peu, je suis surtout pour me m'amuser et me faire voir par un paquet de monde tout en emmerdant le paternel. Je m'installe sur un des transats, m'apprêtant à fermer les yeux derrières mes lunettes de soleil quand j'aperçois une blonde. La blonde de l'animation, heu...Yityish, je crois, celle dont Jasmine et l'autre super pétasse s'étaient moquée. Remarque, j'avais un peu suivi le mouvement, au début, pour bien me faire voir par la starlette mais je crois qu'elle était trop occupée avec son portable pour s'en rendre compte. Je souris à la blonde. « Yityish, c'est ça ? T'aurais pas un surnom, des fois ? » Non parce que je m'en souviens vite fait de son prénom, alors que si je pouvais lui trouver un surnom ça irait mieux, surtout que je prononce son prénom comme n'importe quoi, je suis presque sûr qu'elle va me reprendre.  « Ça vient d'où, au fait ? » Je me renseigne, pas parce que j'ai l'intention d'appeler mes gosses comme ça, mais disons qu'on croise pas des filles au prénom aussi spécial tous les jours, et on croise pas des filles dans son genre tous les jours non plus, d'ailleurs, parce si je me rappelle bien elle avait une sacrée façon de s'exprimer celle-là, plutôt drôle en fait.

Yityish aime bien le soleil. Elle n’a pas l’habitude, alors elle ne pense pas à mettre de la crème, mais sinon tout va bien. Elle aime bien être en robe, les bras nus et tout, parce qu’il fait chaud. D’ailleurs, elle a bien fait d’en prendre tout plein, parce qu’elle va toutes les utiliser. Elle passe sur le toit, sachant que sur celui-ci il est possible de faire la carpette, mais le toit est déjà occupé. Oh ça ne la dérange pas. Elle aime bien parler… D’ailleurs, il se souvient de son prénom. Elle sourit béatement. « Ouai, c’est ça ! T’es le premier à avoir retenu mon prénom ! C'est TROP-BIEN !» Qu’elle répond guillerette. Il fait une petite faute en le prononçant, mais elle a tellement l’habitude que ça ne lui fait rien… Il lui demande si elle n’a pas un surnom, des fois. « Pourquoi des fois ? » Qu’elle demande, en faisant une grimace de réflexion. Elle ne comprend pas bien pourquoi il dit des fois, parce que soit on a un surnom, soit on en a pas, enfin, mais pas des fois oui et des fois non… « Titi. Tu peux m’appeler Titi tu sais, c’est plus facile à retenir… » Elle vient gaiement s’asseoir sur le transat, à côté du blond. Il veut s’avoir d’où ça vient. Elle hausse les épaules, parce que ça ne la dérange pas de le lui dire, même si elle-même ne sait pas bien pourquoi elle s’appelle comme ça… « C’est d’Israël, mais moi je suis française hein. Je sais même pas où c’est Israël… » Elle l’avoue sans honte. Ce n’est pas trop grave non plus, de ne pas savoir où ça se trouve, si ?... « J’ai deux sœurs et de frères tu sais et ils ont tous des prénoms normaux ! Enfin sauf moi et mes deux frères en fait… » Donc pas tout le monde quoi. « Enfin mon plus grand frère c’est Liram et l’autre c’est Yavine… Et mes sœurs c’est Sophie et Alexandra… » Qu’elle dit, avec un petit sourire. « Et toi ? Tu viens d’où ? Je sais qu’on dit que les blonds sont toujours de Suède ou je sais pas où là, au nord, mais la preuve que c’est pas vrai, parce que je suis blonde moi et je viens de France… » Elle prend une mèche de ses propres cheveux pour lui montrer qu’elle est blonde, comme ci ça ne se voyait pas. « Et t'as des frères ou des sœurs ? » Elle est curieuse. Maintenant, elle veut le connaître !

Je me souviens du prénom de la blonde un peu simplette, Yityish. Je suis apparemment le premier à m'en rappeler. Ah bah, c'est trop bien, comme elle dit, je suis content, je suis fier de moi. Me redressant sur mes coudes je bombe un peu le torse, je me sens supérieur à tous les autres du coup maintenant et donc je souris fièrement à la jeune femme. Et puis donc je lui demande si elle a pas un surnom, en rajoutant des fois qu'elle interprète mal je crois. J'hausse les épaules en riant un peu. Je sais pas quoi répondre à ça, franchement. « Je sais pas, c'était juste une façon de parler. » Ouais, enfin je sais pas, si ça se trouve je manie mal la langue et ce que je viens de dire à aucun sens à ses yeux ou aux yeux de personne d'ailleurs. Enfin, je crois surtout que c'est elle qui est un peu idiote, elle nous l'a déjà prouvé à l'animation l'autre fois, mais bon, au moins elle est drôle. Elle me dit finalement que je pourrais l'appeler Titi. C'est presque aussi bizarre qu'Yityish, ça me fait penser au petit canari, là, avec le vilain Grosminet ou je sais pas quoi. Mais soit, va pour Titi. « Ouais, c'est plus simple à retenir. Moi c'est Esteban, au fait. » Je préfère préciser au cas où elle le sache pas ou elle s'en souvienne pas, on sait jamais. Puis je lui demande d'où ça vient son prénom. D'Israël, mais elle est française. Sa remarque sur le fait qu'elle ne sache pas où se situe Israël me fait sourire. Je dois vite fait savoir où c'est mais ça m'intéresse pas plus que ça, j'ai pas l'intention d'y mettre les pieds un jours, donc bon. Et là je sais pas pourquoi elle commence à me parler de ses frères et soeurs, mais bon, je vais l'écouter. Elle parle beaucoup, trop en fait. J'aurais presque envie de lui dire que je m'en tape mais je peux pas faire ça, c'est malpoli et puis j'ai pas envie qu'elle pense que je suis un gros méchant pas beau. Je suis sûr qu'elle pense ça des gens qu'elle aime pas, vu le personnage. Si j'arrivais à en placer une je lui demanderais bien pourquoi ses parents l'avaient appelée comme ça, s'ils étaient israélien ou s'ils aimaient juste les prénoms originaux mais elle enchaîne directement en me demandant d'où je viens, affirmant que souvent on pense que les blonds viennent du Nord. Ah, elle aussi elle entend souvent ce genre de conneries. Je suis pas le seul blond dans ce cas alors, ça me rassure. Elle me montre une mèche de ses cheveux. J'arque un sourcil vite fait avant de lui répondre. « Je viens d'Espagne. » J'ai pas l'intention de m'étendre autant qu'elle. Je suis fier de mon pays, de ma nationalité et tout le reste mais pas besoin d'en faire des caisses et d'en parler pendant trente ans, de toute façon je suis pas un mec très bavard, je suis raisonnable quand à ma dépense de salive quotidienne. Et puis elle me demande si j'ai des frères et soeurs. « Officiellement non, officieusement peut-être. » J'hausse les épaules. J'en sais rien du tout en vrai, mais ça m'étonnerait pas que mon père ait des enfants cachés, vu le nombre de conquêtes qu'il a à son actif. Je change totalement de sujet parce que ça m'agace un peu de penser que je suis peut-être pas le seul gosse de mon père à avoir manqué d'affection de sa part. « Ça doit faire bizarre de passer de la France à Hawaï, non ? » Genre niveau soleil, végétation, tout ça, ça à pas grand chose à voir. Enfin, après je sais pas où elle vit, si ça se trouve elle habite dans la sud où il est fait assez beau et elle a pas à se plaindre. Moi je suis allé qu'une fois dans le sud et je me suis fais bouffé par les moustiques et un tas d'autres bestioles donc depuis quand je vais en France c'est uniquement à Paris, dans les quartiers chics, je m'y sens plus à ma place.

C’est une façon de parler que de dire ‘des fois’. D’accord. Elle fait une petite tête toute drôle. Elle n’a jamais entendu ça, mais elle ne juge pas. S’il le dit, ça doit être vrai… En tout cas oui, il peut effectivement l’appeler Titi, parce que c’est plus court, plus mignon et plus facile à retenir. En plus Titi est jaune aux yeux bleus et elle, elle est blonde aux yeux bleus, alors c’est facile à retenir. Lui, il s’appelle Esteban. C’est noté ! Elle espère ne pas oublier. Non, elle n’oubliera pas, c’est certain. Il lui dit venir d’Espagne. C’est vrai que c’est pas du tout du tout le nord là. Il est même plus au sud qu’elle. D’ailleurs, elle ne le dit pas, mais elle ne savait même pas qu’il existait des blonds en Espagne. Enfin, dans les pays chaud. Parce qu’encore en France et plus précisément la banlieue parisienne, c’est pas non plus le pays le plus chaud. Elle ne le précise pas, parce qu’elle ne veut pas que l’on se moque d’elle. On le fait déjà bien assez. « Tu parles bien espagnol alors ! » Bon, c’est une évidence puisqu’il est espagnol, mais on ne peut pas toujours dire qu’elle maîtrise à la perfection le français, tout en étant française… Titi embraye rapidement sur sa famille. Celle qui a un poil honte d’elle parce qu’elle parle trop et pas toujours bien. Mais elle les aime bien. « Attend ! Officiellement ça veut dire que c’est vrai et offijsaispasquoi, ça veut dire que c’est pas vrai… ? C’est ça ? » Non, parce qu’elle ne veut pas passer pour une bêbête à répondre à côté. Enfin, elle aurait préféré qu’il lui dise directement si oui ou non il a des frères ou des sœurs, mais apparemment les autres candidats aiment utiliser des mots compliqués ou dévier la conversation pendant des heures. Quoiqu’il lui pose une question assez facile ensuite. En lui demandant si ça fait pas bizarre de passer de la France à Hawaï. « Ah bah oui quand même ! Je vis à Paris moi. Ca n’a rien à voir, parce que déjà il fait pas toujours du soleil… Sauf en été, mais pas tout le temps… Et puis, la mer elle n’existe pas à Paris. Y’a la Seine, mais c’est pas la mer ! » Elle sourit gaiment. Non, elle sait bien que la Seine, c’est pas la mer et il ne faut pas se baigner dedans. « Et toi ? Ca change beaucoup de l’Espagne ?... »

Je pouvais donc l'appeler Titi, ce qui serait plus facile à retenir, en effet. D'un autre côté, retenir des choses ne me gêne pas plus que ça, je range les informations bien précieusement et les ressors quand c'est nécessaire et bien que j'oublie beaucoup de choses au final, les prénoms font partie de ce dont je me souviens le mieux. Si je l'appelais Yityish, je serais surement le seul, ça me rendra peut-être spécial aux yeux de la blonde, mais quelque chose me dit qu'il en faut peu pour l'impressionner, rien que le fait de me rappeler de son prénom l'a étonnée, hm. Enfin, de toute façon je ne cherche pas à l'impressionner elle en particulier, toutes les femmes du monde dans ma tranche d'âge sont des cibles potentielles et je préfère celles qui sont coriaces mais si je peux m'en mettre dans la poche facilement je ne vais pas dire non. Elle commence à me parler de son prénom et un peu de sa famille, puis me demande d'où je viens. Quand je lui dis que je suis d'Espagne elle s'exclame que je dois bien savoir parler la langue du pays. « Perfectamente, c'est ma langue maternelle. » Bah oui, forcément que je parle bien espagnol, à la perfection même. Puis elle me demande si j'ai des frères et soeur, ce à quoi je réponds que normalement non, mais on n'est à l'abri de rien, un accident est si vite arrivé. Elle s'interroge sur la signification des mot « officiellement » et « officieusement ». Je souris. « En fait, si tu veux, mon père dit à tout le monde qu'il n'a qu'un enfant : moi. Mais je suis convaincu qu'il en a eu d'autres avec d'autres femmes que ma mère, sauf qu'il veut pas qu'on le sache, donc il les a jamais vu, il les reconnait pas comme ses enfants, en gros. Tu comprends ? » Pas sûr. Mais bon, je sais pas comment lui expliquer sans réutiliser les mots qu'elle a du mal à définir. En plus je suis même pas certain de connaître la vrai signification, mais bref, c'est pas très important, je crois. Je change de sujet en lui demandant si ça lui fait bizarre de passer de la France à Hawaï. Je me doute un peu de la réponse, mais c'est pour faire la discussion, pour passer le temps, en plus elle est vachement divertissante. Elle me dit qu'elle vit à Paris, qu'il n'y fait pas toujours beau, qu'il n'y a pas la mer là-bas, juste la Seine. Je souris. J'aime beaucoup Paris, pas tellement la France en général, mais la capitale a un certain charme, et puis les gens comme moi se sentent comme chez eux dans cette ville réputé pour son luxe, sa gastronomie, sa mode et tout le reste. Quand au fait qu'il n'y ait pas la mer, c'est bien dommage, pourtant je suis sûr d'avoir vu du sable là-bas, une fois, en été. « Il y a pas Paris Plages, ou une connerie du genre ? » Que je demande alors à la blonde. Moi je trouve ça nul cette idée. La Seine est un fleuve, pas une plage, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons, l'un et l'autre n'ont rien à voir. D'accord, c'est de l'eau, mais il faut voir l'état de la Seine par rapport à la Mer Méditerranéenne ou l'Océan Atlantique. Enfin bref. Yityish me demande si Hawaï ça me change beaucoup de mon pays.  « Pas tellement. Le temps est plus ou moins identique et il y a l'océan. Je me sentirais presque chez moi ici. » Ouais, presque, à la différence près que personne n'est a mon service, mais ça viendra bien assez tôt. Ou pas.

Il faut excuser Titi pour certaines de ses réflexions. Forcément qu’il parle bien espagnol, puisqu’il l’est. Pourtant, quand il lui confirme que c’est le cas, puisque c’est sa langue maternelle, elle fronce un peu les sourcils, parce qu’il rajoute un mot, le mot de trop. Perfectamente. Elle bug un moment, parce qu’il lui semblait reconnaître une autre langue, là. « Perfectamente… C’est pas de l’italien ? » Elle est malheureusement sérieuse en ce moment même. Elle remet bien en doute l’origine de ce mot et donc, elle insinue qu’il ait pu se tromper sur sa propre langue. Elle, la blondasse… Qui n’est seulement capable de parler l’anglais, que parce qu’elle a toujours rêvé d’être célèbre dans le monde entier. Alors avec les cours de sport, c’est le court où elle a toujours été sérieuse et où elle a toujours eu de bonne note. Pas assez pour avoir une bonne moyenne en cours, mais pour montrer que finalement quand elle met du sien, elle peut être très bonne. Quoique non, parfois, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Exactement à ce moment même. Officiellement, ça peut aller, mais officieusement ! C’est l’enfer ! Elle a déjà entendu ça plusieurs fois, mais sans jamais comprendre ce que ça voulait dire en fait. Alors là, ça ne fait pas l’exception. Et puis elle ne se gêne pas pour le dire, enfin, de dire sa version, ou de dire qu’elle ne sait pas. Il pourrait se moquer, mais non, ca va, il ne se moque pas. Au contraire, il lui explique même toute l’histoire. Une histoire super compliquée en fait ! Parce qu’il est le seul fils de son père, mais lui il croit que non, il croit qu’il y a des frères et des sœurs en fait, mais pas avec sa mère. Un truc comme ça. Le pire, c’est qu’il ajoute si elle a compris. «Bah ah oui, que je comprends ! Ca va hein, j’suis pas bête ! Ton père c’est un baiseur ! » Elle dit ça naturellement. Bah en gros, c’est ça quoi… Mais pour le coup, elle n’a toujours pas compris ce qu’officieusement veut dire… Titi embraye sur Paris, sa ville, ou quasiment. Paris Plage est une alternative effectivement. « C’est pas une connerie… Enfin au moins je peux me prendre des coups de soleil moi aussi, sans jamais aller à la mer ! » Non, pas vrai. Enfin elle va à la mer, elle va en vacances quand elle en a la possibilité, mais elle ne se met pas beaucoup au soleil, parce qu’elle crame rapidement. En général, le soleil de Paris est mieux pour ça… Bah quand même, il tape moins fort que celui des Caraïbes et tout ça, c’est bien connu. C’est limite si on dirait pas le même soleil. En tout cas, elle, ça la change de Paris. Parce qu’apparemment, lui ça ne lui change pas. « C’est nul alors ! C’est bien de changer d’air ! Et t’en à pas marre de vivre au soleil ? C’est marrant, il doit faire tout le temps chaud en Espagne, mais t’es tout blanc ! Normalement on n’est pas bronzé, quand on vit au soleil ? » Elle demande, ingénue. Elle ne sait pas, elle.

J'ai pas l'intention de m'énerver contre elle au début de l'aventure, même si elle l'aurait bien cherché. Je sais encore ce que je dis, je parle espagnol depuis ma naissance donc non, ce n'est pas de l'italien. « Heu...Non. L'italien c'est perfettamente, je crois. » Oui, je parle un peu italien, en même temps j'y ai passé quelques jours il y a environ un an, et puis c'est une langue cousine de la mienne donc j'ai assez de facilité à la parler même sans jamais avoir pris de cours. Je sais pas si elle a entendu la différence, les deux langues et l'accent sont proches donc je comprends qu'elle puisse confondre, mais du mot espagnol au mot italien il y a tout de même une lettre qui change. Après, je ne peux pas trop lui en vouloir, elle est pas très futée dans son genre. D'ailleurs elle sait pas vraiment ce que ça veut dire officiellement et officieusement. En fait moi non plus, je crois que c'est quand on dit ou fait un truc mais qu'en fait on pense ou fait pas vraiment le truc en question. Enfin, j'en sais rien, je sais juste que ça se dit, mon père le dit donc je le dis, quand j'en ai l'occasion. Là je me dis quand même que vu le personnage en face de qui je suis j'aurais dû m'abstenir, surtout que je sais pas lui expliquer puisque je me l'explique pas à moi-même. Au final je lui raconte carrément ce que je pense à propos de mon père et de mes possibles frères et soeurs. Je demande si elle a compris, juste pour être sûr parce qu'apparemment, on ne sait jamais avec elle. Elle s'exclame qu'elle a compris, qu'elle n'est pas bête. Hm, j'ai des doutes sur ce point mais je ne préfère pas le lui dire, ça pourrait lui faire de la peine. Par contre, elle a totalement raison sur mon père, c'est un baiseur. J'éclate de rire. « Je l'aurais pas dis comme ça, mais en gros c'est ça. » Oui, enfin moi j'aurais juste dis séducteur, rien que par respect pour lui, même si je n'ai pas l'habitude de l'être à son égard, mais on est un peu à la télé là et je suis sûr que s'il apprend que je participe à une émission du genre il va pas pouvoir s'empêcher de regarder, même s'il aime pas ça, mais juste pour voir ce que je vais dire sur lui. J'imagine bien sa tête à l'instant, quand il a dû entendre une blonde qui le connait même pas le traiter de baiseur. Personne ose lui dire les choses de cette façon et une inconnue ne se gêne pas pour balancer la vérité à son sujet. C'est drôle, franchement. Enfin, je vais pas en rire cent sept ans non plus, toutes les bonnes choses ont une fin. On change de sujet pour parler de là où on vit, de Paris d'abord, puisque c'est là que vit Yityish apparemment. J'évoque notamment Paris Plage, ce qu'a mis en place la capitale pour que les citadins ne pouvant partir en vacances à la mer puisse tout de même avoir l'impression d'y être. Moi je trouve ça con, mais pas la blonde visiblement. Elle me dit qu'au moins comme ça elle peut prendre des coups de soleil sans aller à la mer. « Heu, ouais, enfin personne aime prendre des coups de soleil, c'est pas le meilleur truc qu'il puisse t'arriver en allant à la plage, la vraie. » Après si elle aime souffrir, je ne vais pas la juger, ou en tout cas je ne vais pas lui dire ce que j'en pense, elle fait bien ce qu'elle veut. Puis on parle de l'Espagne, et du fait qu'au final le temps est relativement le même donc être ici ne me change pas trop de mon chez moi. La blonde pense que c'est nul, que c'est bien de changer d'air. Oui, elle a surement raison, mais je me vois mal aller vivre dans le Nord pour changer de mes habitudes, étant donné que je ne vis, ou séjourne, que dans des endroits où il fait beau et chaud. Je ne suis pas fait pour vivre sous la flotte ou dans le froid, c'est comme ça, j'ai beau avoir un peu de sang russe, ça ne me plait pas du tout de me les peler. Elle me demande si j'en ai pas marre de vivre au soleil, puis elle me fait remarquer que je suis tout blanc, ce qui est bizarre puisque je vis dans un pays ensoleillé. « J'adore le soleil, quand il fait moche ça me déprime. Et puis je n'y suis pour rien si je suis blanc comme un cul, j'ai jamais vraiment bronzé de ma vie, mais c'est pas pour autant que j'attrape beaucoup de coups de soleil non plus, donc bon. » J'hausse les épaules. Ouais, j'y suis pour rien, j'ai jamais compris comment ça se faisait que je restais blanc. C'est certainement à cause de ma mère, de toute façon c'est toujours le cas. Après, je ne vais pas me plaindre d'être assez résistant au soleil et de ne pas avoir la peau qui brûle à chaque fois que je m'expose, mais j'aurais bien aimé pouvoir être un peu plus doré. Enfin, on aurait surement dit que j'avais fait des UVs ou que j'avais mis trop d'autobronzant si ça avait été le cas, parce que je suis blond et que c'est bizarre un blond à la peau dorée, il parait.